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L'AMI DE LA RELIGION
ET DU ROI 5
JOURNAL ECCLÉSIASTIQUE,
POLITIQUE ET LITTÉRAIRE.
Videte ne quis vos decipiat per philosophiam
et ina lient fallaciam. Coloss. II, 8.
Prénex gnrde qti'on ne vous séduise par les faux
raisonncmens d^une vainc philosophie. .
Annales CATHOLIQUES.
TOME TRENTE-CINQUIÈME.
Cfiaqiie vol. j francs et 8 francs franc de port.
A PAÏIIS,
Ch«« Adrien Lu Clêhk, Imprimeur de N. S. P. le Pape et de
MRf. TArchcvéque de Paris, quai de/! Augush'n.", n». 35,
M. DCCC. XXIIl.
"P Fr l i a n ^"^""^ OoUee© lilbraor
Jwe 14. ]Ma
TSissjvm :
TABLE
DU TRENTE-CINQUIÈME VOLUME.
^ AN oEiffCNS des «véqaes pour le Carême. Pages i, 23 et 73
Visite pastorale à Paris. 8, 20, 37, 71, 1 32, 167,
180, 199, 263 et 293
Assemblées de charité. ^9, 21, 37, 38, 5i, 71, 82, loS,
168^ 181, 200, aïo, 281, 294^ 295 et 324
Missions en province. *o, 409 ^33, 3i 1, 326, 34^,
363,37651389
UJpoIogétiqve de Tertulhen; traduite par Pabbé Meunier. 1 7
Projets de construction au Mont-Valénen. Quêtes. 21, 181 ,
. 201 et 345
Sur réglise et sur TafTaire d'Espagne. Souscription. 22^ 2<>,
80, io5, 137, 219, 232, 3io, 346 et 363
Lettres pastorales de prélats allemands. 24
Sur les Esquisses historiques de la rt^volution^ par Dulaure. 3o
Decem triduatia^acerdolum exercitia, 3i
Du rétablissement des études. Ûiscours de Tnbbé Guillon. 33
Oraison funèbre àe M. de Yaricourt , évêqne d'Orléans. 39
Lettre de M. Besson , curé d'Avucy, à M. Bellot. 4*
Concordat entre les disperses opinions politiques, fyj
OEuvres complètes de saint François de Sales. 49 ®' 353
Sur le couvent des Chartreuses h fieauregard. 54
Noitco sur rah]>é Reynaud. 69
L'Expérience du jmne âge; par M"*, de Courval. 64
OEnvres de Fénélon , diaprés les manuscrits originaux. 65
r^olice sur lo bieidieureux André Grcgo. 74
Examen des principales difficultés sur l'office divin; par
Collet. -81
Sur M. Sanrine , évéque de JStrasbourg. 84
Notice sur le Père Eudes. > 90 et i23
Modèles du Clergé; par Tabbé Carron. * 96
Dé r Influence de la Ré formation ;^ par M. Robelot. 97
Conversions de juifs, protestans, etc. > 104, 218, 220,
a34 et 346
^^■' ■
6 *- ■ . ' ■
.c
(5)
Notice sur l'abbé Barbier. Page lo^
La Mission à Paris; par M. Boïeldîeu. 1 1 1
Mémoires de M. de ÈelvaL n ^
Sur le renvoi do nonce de Madrid. ^ ^ 129
Discours de Va Borderies pour les petits séminaires. i33
Stfr la conimunauté des Frères cordonniers. i34
Sur la proposition de M. le comte Ferrand. i36
Installation de la nouvelle Faculté de médecine de Paris. i4^
Sur Ifi Zodiaque de Denderah; par M. d*A.ysac. - i44
Bienfaits de la Religion chrétienne. i^5
Sur les conférences ecclésiastiques du diocèse de Digne. i5i
Sur la congrégation de la Miséricorde de Jésus. i52
Conduite pour le temps pascal. Le noui^eau Mois de Marie;
par M. l'abbé Letourneur. ^ iSg
Société biblique protestante de Paris. 161
Notice sur TaobéPichot. 169
Sur le couvent du grand Saint-Bernard. 170
Manuel du Séminariste; par M. Tronson. 177
Association de Saint- Josepb. 17901201
Sur les Frères de la Charité. 182 et 4^4
Notice sur M. Ortric. ibid.
Jugement rendu à Marseille contre des jeunes gens. i84
Sur la théologie morale du bienheureux Liguori. i85
Méthode pour abréger Tétude^ du lalin, , ,<- 188
OEui^res çornplètes de Masstllon^TotïkeslV el\. \ 192
Sur l'histoire ecclésiastique des Pays-Bas. 198
Consistoire. Promotions. 198, 212, 217, 228 et 23i
Sur la sanctification des Dimanches; par M. Marguet. 208
p^ie de Fénélon. Abrégé. 209
Catéchisme, et autres ouvrages; par M. Couturier. 210
La Cène aux Tuileries; discours de M. l'évéque de Troyes, 2i4
Sur le concile national de Hongrie/ 225
Association de Sainte-Geneviève. 281
I^otice sur le cardinal de Bourbon. ibid»
Notice sur M. Demandre. 234
Leçons de Morale; par M. Garrigues. 240
Portrait politique des Papes; par M. Llorente. 241
Le prétendu Mystère de l'Usure dévoilé; par M. Baronnat. 257
Troubles à Fribourg. 265 et 876
Histoire des troubles du Béarn; par Poyedavant. 278
Sur quelques écrits publiés pendant la déporUtion. 289
(4)
Koniînation d'évéques. P^c 293 '
Rétractation du sêrnie»t â la constitunon civile. 296
Notice sur M. André Ferrari. ^ 297
y te de M. de Juigné; par M. l'aibbé Laïuberl. 3a4
Nouvelles Lettres édifiantes des Missions, t. VU «t Vlll. 3e$
Mission à Saint-Lazare. 809
Consécration d'églises. 3io et 327
Notice sur Tabbé de Latour. 3 12
Nouvelles Tuscuhnes; par M. Baillot-Saînt-Martin. 319
OEuvres complètes de IJourdnloue. 33i
Motion de M. Plunkelt pour les catbniicnies. 333
Lettre sur V Histoire universelle de M. de Ségur. 334
Notice sur M. Lacombe , évéque d'Angouiéme. 337
.Discours de M. de Marcellus sur les frais de l'évêcbédc Mar-
seille. 35 1 et 37a
Rctrailes à Saint-Lazare et à la Salpétfiëre. iSj, 371 et 4<>4
Bref à M. l'arcbevêqùe de Bordeaux. 36 1
Sur les aumôniers pour la marine. 3^2
T^émoire sur le Zodiaque; par M. de Dalmas. 368
Thésaurus Patrum. I*^ volume. 369
Notice sur M. de Cambon. 375
Visite générale de la Martinique. 37^
Fables poliUqu^§; jpf^r M« de Valmalëte. 3Û2
EssaianalJ^tiqu^u,r.VJtistQire^ttiv»r^elle^fêrV^, Roche. 385
Notice su r M • Ir^àrdinal Zoné«d«ri. 387
Décret de la cougr.égatien xle l'Index. 391
Quête pour une église .du Kentuckey. 393
Quelques réflexions sur lé budget; par M. de Bonald. 398
Bibliothèque sacrée; par Richard et'Giraud. 399
f^ie de înaris^dotilde-Adéléide^Xavier de France, reine de
Sardaignc; traduite de Ficalien par M. Lit. 4^'
Mort de quelques ecclésiastiques. 408
Association des missionnaires de Besançon. 4^9
Afffire de M. Ghavannes.. 4^0
Fin de ,la Table du trente-^inquièmc volutne.
{Itéfcrcifi iA février iS^.)
(N\ 888.)
Bfi*
L'AMI DE LA RELIGION
ET DU ROI.
» Mandemens des é^fétjues pour le Carême^
il air t prenons plaisir tous les tns à montrer «y«c .quel
«èle les ^emiers pasteur$ varient leurs instructions ponr ce
saint temps, défendent, la discipline de rE^lîse contre les
prétextes de Torgueil ou de la sensualité, ou bien Quelquefois
profitent de cette occasion pour traiter des" sujets généraux oii
donner les, conseils que leur sollicitude leur' fait |uger ùtileSi
lïous citerons donc quelques passages dea Mandemens qui
nous sont parvenus.
Noos avons déjà parié dé eeuk de M. le cardinal de Gler«
monl-Tonnerre et de M. rarchévéque de Paris.
M'', le grand^aum^Bier fait paroitre é^^alenient un. Mao»
dennent pont les personnes soumises à sa jnndîctton. Le prince
leur rappelle le ^rand mystère de la croiic et les anciennes ri*>
gucurs de là pénitence, dans l'Ëdise. Son langage est aussi
fioble que s%s ^piXt^xclx^xkB sont saliitaires; on en jugera par lè
passage suivant x
« Ne déddîgnonl pas cés.trsdifiot» it nos p^rei; intefr^n^opHes,
f>onr y puiser les règles dont le luéprls d cause tant de pertes à fa rc-
igîon, tant de calamitcs publiques, tant dmfôrtunes particulières.
Interrogeons-les, pour comprendre la nécessité dç revenir sinccre-
ment à des règles. aussi snct'é^s que la religion qui nous les prescrit.
|£hî à nous ayons ^ N. T. C. F., a bénir la PWvidénce de que^1tf;
/a%«tir* de quelque' pro9p<('''rit«« ne le <lcvons<'Rous pas h, d'ayignsttis
exemple» que la France admire, que la France c«t appelée lu imiter??
ti« le devona-noos pas il d'autres exemples qui honorent la capitale ».
Tonie XXXK VAmi de la Rehg. et du Rot, A
qui honorent nos provinces, qu'une grâce mist'ricordîcuse mnUipfîc
chaque )our, et qu eitc semble faire ëcluter ù nos yeux cummè le gage
4I0 TespL^rance ?
'. » Malheur li celui dont le coeur seroit inseiïsible k la vue de ces
nenrcilie» de la bonté divine sur une terre encore si coupable! San»
doute ces merveilles attestent une longanimité qui attend le pé-
dievir, et qui veut, non qu*il périsse , mais quii^revicnne et iiose
pëniten'te. *
'i> l^ais aussi qu'il se garde d'irriter le Seigneur e( de provoquer sa
justice, par lobstination dans le péché. Souverain dispensateur des
temps et des momens, notre vie est dans ses mains , et «es desseins
sont impénétrables. Vous entendez aujourd'hui sa voix , n'endurei^^sez
pas vos cœurs, comme ceux dont vous ccnnoissez la fin déplorable.
'. . » L'Ë|;lise, en ces jours de remission, environne d'abondantes grâces
le pécheur qui veut revenir ù Dieu, comme le juste qui vit de la t\.i;
elle ouvre ù tous le sein des miséricordes de Dieu. Nous vous exhor-
tons donc, N. T. C. F. , nous vous conjurons de vous rendre, par
votre fidélité aux œuvres prescrites, par la componction du cœur,
parla ferveur de vos dispositions , dignes des bienfaits de Tincflabie
èharité:>deJértis-Chri«t. 1 ^
' » Et vous, braves militaires françois, si dignes de ce nom par la
gloirft qui dans tous les temps a environné nos armes,^ontrez-vDUs-cn
dignes de plus en plus par votre fidélité à la loi de Dieu, k cette loi
qui est la vôtre 9 comme celle de tous. C'étoit avec des cris qui mon-
troient leur foi que les soldats françois^ marchoicnt autrefois au com-
bat; et vous savez combien de fois la victoire en a été la récompense f
iVolis craindfiitJns de vous offenser en Tous.ex.hortant a l'amour et à la
fidélifé envers un monarque aussi chéri que vénéré : ces- sâ»ttmens,
tfaQ: la .religion .vous' oraonhe, sont profondément écrits dans vos
cœurs, et vous brûlez d'en donner des preuves. Enfin, vous vOu« mon-
trerez dignes du titrç de soldai françois par votre exactitude ù lu su^-
'bordinatioh et aux règles de la discipline militaire : c'est la volonté de
]>ieu, les désordres ternissent l'éclat des trophées; pour de vrais sol-
daits, il n'en faut pas davantage. Tels sont les avis que le désir arJcnt
de votre salut et de votre gloire suggère à celui qui se glorifie du titre
d'évéquc deTarmée, d'une année qui peut-être sous pensera appcb'c
aux armes pour défendre la plus saidte des causes, celle de la ftri et des
trônes légitimes ».
• M. l'ëvéque de Bayeux, ëla à Varchevéché d'^AIbi, qui a
coutume de traiter tous les ans, en pai*eil]e circonstance, quel*
3u'une des grandes yérités du salut, instruit, cette atinée /ses
iocésains sur reducation chrétienne que les parens doivent à
leurs enfans. Ce sujet si important est développe par le prélat
de Ja manière la plus propre à faire impression; nous nous
bornerons à ce passage : , ;
, <c Ce n'est pas seulement à picfi que les pères et mères sont re-
( 5 >
à^vMes de Ti^ducation de leurs enfa^ns, c*cst eneore k la sodëté,
dont il^ sont membres. En les recevant dans son^ein, effe's^est en^
gagée à les di^fendre et à les protéger: Par un juste retour/ elle a
acquit des droits incontestables h leors services et k leur dévoàment.
Destines k remplir un jour^l^s charges et les emploi» dont il^ seront
capables, ils devront contribuer par leurs talens et leur ssèlc h main-
tenir dans la société Tordre et Vharmonie qui en font la beauté et
la perfection : tels sont les desseins de la souveraine sagesse dans le
gouvernement du monde. Mais répondrlez-vous, pérés et mères, aux
vues de la Providence , en laissant croître dés inclînafions vicieusei
dans lame de vos enfans, en négligeant de réprimer les saillies de
leurs passions naissantes, de leur inculquer des principes de religion , •
de droiture et d'équité, de leur inspirer ces nobles séntimens qui for-
ment la, véritable grandeur d*ame? Çue pourroit espérer la société^
ou plutôt que n'auroit-elle pas k craindre d*one jeunesse imbue de^
préjugés du siècle, nourrie des maximes impies et séditieuses d*utoe»
fausse philosophie, séduire par Tappât trompeur d'une funeste in-
dépendance et d'une liberté sans frein, élevée dan^ le lu^e et Ta
mollesse , sans crainte de Dieu ni des hommes? Bieiitôt dîsparoî-''
troient tous les principes, tous les séntimens, toutes les vertus ^
toutes les actions généreuses qui font la gloire et la sûreté de la so-
ciété : non, il n*y auroit plus ni sujets fidèles^ ni magistrats intè-
gres, ni justice, ni modération dans les armées, ni probité dans 1^
commerce. Où trouveriez* vous des artisans laborieux et modestes ^
^es maîtres' vigilans, des serviteurs Soumis, des époux verfueux?
L*amour de la patrie , «rhumanité , la rccobndissance,'ramitié, ne
seroient plus que de vaiùs noms : peHidie, ingratitude, oubli des
devoirs les plus sacrés, crimes, désordres, voilà quels seroient
les fruits 'd*une éducation négligée ou contraire aux maximes dit
christianisme. Quels dommages ne causeroient donc pas à la société
les parens qui élèveroient ainsi leurs enfans, et de combien dd,
maux ne seroient -ils pas responsables! Si vous vous> intéressez , pères
.et mères, à la gloire et au bonheur d\B;vptre_çatrie, appliquez-vous
a former une génération vertueuse ^i répare ses maux passés, et
lui pVocure Je repos âpres lequel elle soupire. Faut- il pour vous
émouvoir que la patrie vous «lécouvre «on sein, qui fut si long-
temps déchiré par de fatales dissensions j,^ qu'eHe vous conjure 4vec
larmes de ne pas r*onvrir ses plaies à' peine fermées, de la garantir
4te nouveaux périls, et de lui conserver seé' plus chères espérahces»?
M. l'ëvëque de Soissons indique trois, moyens de sanQtîfîcar
lion , la prière , le jéûqe et Pauxpune. Nous ne rapporterons
,que le Gommence^Qtde ce qu'il dit sar la, prière s ^ , ^
• . m^Pemahdes , Bt^cfut ttcev^ez, ifoop dit Jésùs-Chrtsl. G'*Sf la *•«*
.yejruRe misériuoide, jointe à la.iouveraine puissance , qui fiiit eatté
.liliyil^^iDU si;({Ouq^aAte : et à^yni 9*adreâse-t-çUc.? ik to^s les bommea^i
,et spécialênièât k ceux qui ont le plus gr^d. besoin de X'T,ssjlstance
ilivine, et qui sont les plus éloignés de ïa'voie.dU salut; iTarec 'que'
la ftUtiiittotl «te te ni" atnfr ^tbcut plus Tiv^iiieiit te etttif t>ftUsHiel At
kiotre Dieë. Aynst lea bomiites les plus coupables , qui ont le pliii
fBdigDeiiM^nt.abtts^ de ^es donsi q^iî ont opposé si tong-teiops un«
^oilsirueu.'ie ingratiiiKfe à ses bicnraits, et une ri^sistance opmiâtr^
aux liil|>ira lions dé 59 ifi-ât e « ce sont ceux qiie Dieu sollicite spécia-
lement de venir à lui, d implorer sa mWricoi'de, et il promet de
leur en faire rt'ssentir les précieux efiets. Tons les hiçns spirituels t
tous les dons de la grâce , tous les trésors de la nitséricorae divine
•ont k la dbp09iti«n des pécheur*» puisqu'il ne s^agit que de les dc^
mander avec foi pour y participer. Jésus- Christ v a ieneagé sa pa^
t'oie. Voilà le diiin canal par où tous les biens célestes leur serpn|
communiqués. Jésus-Christ ne se réserve rien , tant il est prodigui)
de ses dons, tant la prière a de pouvoir et d*elHcacité sur son cœur!
Ce divin Agneau ne sW-B pas offert en sacrifice pour le salut des
bécbeurs? n*a-t-il pas répandu sur (a croix son sang adorable- pour
leur donner un iémpignage. inefi'ablc de sa charité ? (^ue peut*-il nouf
tefuser, lorsque nous nous présentons à lui tout couverts -du sang
qui nous a rachetés?- Il n'est donc plus permis aux pécheurs d'allé-^
Ijuer leur Impuissance comme une excuse et nn palliatif de leurs d^t
•Qrd/es« de se prévaloir contre nos exhortations de la force de leurs
liabitudes* et de l'impétu6sité de leurs penchans, de nous repré-^
tenter la loi évangélique comme trop au5tcre pour la foible«se bu*»
majne* Jésus-Christ , en nous promettant de nous exaucer toutes lef
fois que noua aurons recours à lui pour le salut de jiatre ame, confond
leur lâcheté y et anéantit leurs vains prétextes. Vous dites que voua
ne pouvez pardonner à votre rn^emi, que Tinjure qu^îl nous a faite
n attaaué votre honneur, et qu'aimer celui qiii vous a si cruellement
outrage^ est an-dessus des forces de votre nature^ mais vous poovea
prier, et Dieu, qui est le maître absolu des cœurs , changera le vôtre
en y^ répandant cette tharité divine, dont le caractère, propre, au
témoignage de VApptre, est d*çtre patîante ,. douée, de tout tùuffrir
•ans se plaindre » et qui , «'alimentant continuellement k sa source
immorteÙe» au milieu des discordes, des haÂii^s,- des injustices sus-'
citées par les passions des hotnmés, ne ceste de faire du bien, de
iMurdenner et d aimer ».
A la fin du Handement^ M« TéYéqQe de Soissons annonce
3 ne, s*it loi a été pénible de ne pouvoir répondre au yœo
ti parotfèes qui lai demandoient des pasteurs , cepcodanjl la
aituatioh attnelle de soii séminaire Itai permet de considérer
comme prochain lé temps ou chaque paroisse pourra être
pourvue d^un pasteur. Nous avoué d'autant plus de plaisir à
annoncer celte nouvelle, que nbus nous y attendions moins»
le tableau hn^nmé dans le dernier Almanach du Clergé por^-
l9j[^^ftte ie tdioctee et Soisson^ comptoit cent quatre-ving^
t^ pinar aiàw lw ak B ^r^ipuntes j et de plus vingt-trois places de
nctftmwwi iiW>tJtri Dans te aiéjiie recneti , ta ne ôotnptoîl
jpètil dnattapte-cîn^ élevés dans Tes petits sifmiiMlirèf 3é Sèf^
.4f09|f ft de tiieftsé. Quoi qull en soit de ces îndîcftlîons » Tas-
séraKce que donne h freCut e&l »«im» rMlof anie que peiikive»
Mb l^rvéque d*Àmîens iMhcrok fmnt ^pouvoir parjpétiier Faf*
^fioiblîssemeiit de ta dtsctptîne q«i s'^êloU inliedoii'dtes sm
diocëfe^ il rappeife fe^ fidèles aux rëgle^ agcieuies et wix
«sageis ôWrves autour dVux; H feur eiipose la nécessité et
les moli/s de h pénittpce, et leur explique ,. avec aiUaiit 4*
'koBlé qiie de s^ésiN^ ^ ks raisons de sa eofUmte t
S-dUÀMpwe »of ppéd^eiatHiM «ti««iUk dcvcâr i^fMkr l^îl^fMiC9fl|ie
'quadf«gé5j»ftle> iU tiF^re^ nYte^pv^t^BCf df .Ç!|*to-^iori|é qyç l'^ji'-^
f^pk iami km> 4uw^ ^sot^e ^tmr gouvertiew- rj^gliâe tk ^u. Il îû-
pît iJoni raate«èr de»' éAprilu prét^wH , ne pat Febvtèr dès eauragès.
«ja'uB lon^ oubli de ta tett^ioATét FmrrfHif)fioft .d» jctifce ditin a^eiesft
i^oiblis ; il faltoîl , povf* ajDfli dàN^« «^«àolier l»e«a(t<mp âfr chvéticB»
,av€C l^flise , cer^ aiirc fi^ndre qtt^âa avofient niéc«iiaue, et peut^
étre« en relâclMm qaelqiae choR«> de la dévériré de k pétiitadee^
. ejtp<?roît-otL augmenter le btJuLrc de« (i J^es , ou ai» moins dimt-
.jDuer celui des Brétancateon. Mav>. bélbs! tous savez q^e eeUe au-
toritf^., plewc ae deueeuf et de con<ke9ceiulance , a> M m^vMrée; et-
«ue, tandis que quelques ânes |lFTeiil|es ont eoaÉarvé Ihwsdoence-
'qan3 sp.n ifitr^té» une nnùilude df ^^tn^tîëii^ ,. kidignes «dfis ce nonr»
;ant même Mp^$»é tes bornes que la fSf^tlse et L'ûidiilgeiica avoseaft
pre$erv^s.
» Que pr^tendons-AoïjU .4on<:> 'T^wT^ C, F^, çn vétatt&sautî Tail-
cU^ P8age,,et t>bslkieDoe ^e la ^viande pendant U Caféine, sinolkfe
yii^blirtMie^saî^e nnjb^raiité' de la. db6i|^)e, pessérrer^Jes Iléus qui
J^va .atlfaçheûft avec les auf»-es «paateqrs de l'Eg^se cattioti«pie , ré*
iilacer les bornes jpi'oii. atoit essayé db rceu!er que son» l^èspolr*
jd*un plus grand bien , perdre a la rclkion- ces anues saeréiu de-
'fe néuitence^ ^am lesqueFes elle fte saurpitr corabatti^ b%s winemis-
;vis(bles et Mkvbâiles, èlr enfiai fo49ritîr aui^ ami'S véritablementi géf^
«ere.u^^es , et daoR lèsqufUcs semble slélre réfugù^' tout Jfesprk dur
"cbrktianissne , n)» mofea plhis .eJEji^Qe de (^feouNie»^ ,da dessw no&
V't,es coupables les flëaiix de la colère .(iK'vine, et de faire descendre
^siir noire pairie eçs ii^n^'die'jbns céb*sie.v quinseultts peiiyentrâini-
^^r la foî prête à s'c oindre , lel r^sjM^.cituur la cKarîlé mortà presque^
«j[aBs.tou^ie>s eopurs, V.
ttJSlinbrassez 4'euc, W^T. C. F., av-ec fin, esprit d^?^ soumissiimv
j;dè paix et d/p recontioissiuice, ce'gne mms ne !you# ordonnons que .
j^o^r te plus grand b^n dé «vos ames^ l^çu.» au:b9ni: ^ qui»* nous
vQu« pjiiîicmK» et q<iî Dious a'. établis \pou» i^fre Y^ojtee giùdc et votret
jmailrre ilatts les yf^iei |]U:4alulf Diuu., qui tieus a conifié W pltfs^ '
ehers. imércfes 9a i^piis eou^anf ve^ aine<. ihnl tt nom démandmbt
VM^ QpmjifU n^9UteuJf au dÀmi^t j^uk;. DUil nous e^t témoin ^|iftr
.é0iM»« votis |>re$crivoitt cette soluUûre ri^uearqti^ pour dimiiitier
^elle ((nesbi) ihéTÎtable. justice vous imposeroît, avant de tou9 ad-
Biettrc i la participation de sa ivoire. Bien plus ^ nous avons' la
- douce confiance que pliisieiira de ceux <ftâ marc^nt dan» les voies
diffîeiles 4e l'iniquité^ en acceptant une pénitence qu'ils. n*aordient
pas en la ./oroe de s'imposera eux«méi|ie$ , quitteront . enfin cette
Toie large qui conduit à la perdition^, s'appraaberont d^s sources àvL
salut et de la vie , et acquerront ainsi des droits à l'héritage éternel
qu'ils avoîent perd^», • -
M. Vévèque de 'Mets a publié a la foi> un Àfaiiclement et
«ne Lettre pastorale. Le premier est adressé attx fidèles du
graïKl ^dècfaetde'Luxemlxnirg^ c|dî est' sôiis la juridîctîdQ du
prélat f la Lettre pastorale , qui est de méçae date, traité de
la durée dé rEglîsé, de ses épreuves et de ses trîoÎDpbe^v Le
prélat fait voir que les T,^es.aé la Provideace s'accompUs^ent
ail oiîlieii des i^volaticui^ Wmaînes*
« Dans le ménie temps que les ministres de r^yangile étoient de
toutes parts baonis et déportés dans les contrées éfrangèrès , que l'é-
glise de France opéroît les plus grands prodiges ,* plusieurs de se»
Ï prêtres» jetés ^n quelque sorte plus loin que les autres, animés de
*esprit de Dieu» s étaplissent dans le nouveau meade^ et f posent
les fondemens dé nouvelles églises catholiques^ auxquelles Us ont lia
floire de donner leur» premiers éyéqucs. C'est ici, nous en attes-
tons les annales de notre sièele, rhisloire de nos xouys, le miracle
qui s'est manifesté soua nos yeu%., dans. planteurs pays de rAméri-
que. Nous en avons vu les prélats se rendre à Rome pour y réoe*
Toir leurs buUes d'instîtutîop» et's'y faire sacrer pontilês. Nous, lés
avons vus visiter la France a leur retour, et emrnenep avec eux qoeU
ques nouveaux prêtres pour établir let^rs séminaires, et se créer une <
nouvelle génération de elercs^ Nous avons été les téjnoins heureux
de la visite qu'ont faite à la France, ces yénér^bleâf prélats, avec lès*
cpiels nous correspondons maintenant. AinsI^^ lorsque nos impies ré-
générateurs et tous nos (hux sages, fabricateuVs de systèmes msensés -
et d'opinions subversives , crojroient être parvenus ^ l'entière deS"
' truction de l'Eglise par Tèmprisonnement, la déportation ou Vim-* .
molation de ses prêtres., par. la «uine de ses temples et le renverse-,
vient de ses autels, et qu^ils e$péroient anéantir les institutions re-
ligieuses, en décrétant leur suppression : de nouvelles églises étoient
fondées aux extrémités do monde, l'église de la Louisiane » du Ma-
riland, de la Nouvelle- Orléans s'élahlissoit; un clergé s'y formoil»
et de nouveaux Instituts dévoient bien tj6t s'y propager^ Nous avons
nous-mêmes donné notre bénédiction, le dernier printemps que noue
fîmes (e voyage de Paris, à de ferventes religieuses d'une commn-i>
iiauté recommandable, qui dévoient partir, le lendemain, pour deux
maisons particulières, Tune à la Nouvelle-Orléans , l'antre à la Loui-
siane «iQU de jeunes personnes de ces contrées sont élevées danai
toiitrs les coiinoissanccs religieuses qui eonvienacnt anx ïamilles
chri^tiennes ».
M. révêaue de Bayôtiné profité aussi* du spectacle des, mai-
heurs passes pour ràiiîmer Ja foi âe$ lldèles^ il leur preseote
rimmutabilite de la parole divine au mitieu des orages. ' '
« Nous avons vu en effet cette fermeté de Ta parole divine, en
même temps «^ue nous avons été les témoins de la fragilité de ia gloire
humaine. Cette divine parère nous àvoit appris que toutes les nations
réunies sont devant Dieu comme si elles n*^étotent pasj qnelesraair
-1res du monde ne sont qn'un néant a ses yeux; ({ûe les trônes mémCy
n'étant poûu affermis en teire par des racines-, disparofessent quand i)
lui plaît, comme une paille légère empertée par un tourbillon ^ et
noH^ avons v«, dans un petit nombre d'années, les empires s'écroin^r,
«e diviser, se détruire ou se relever à son gré^
» La parole divine nous avoit appris qœ la justice élève les peuplés »
et que Vînîquité les rend misérables ; que le règne dés impies est la
destruction des hommes j qu'un prince ennemi de Dtcu est pour le
peuple malheureui^ comjato un lîon rugissant et comme un ours affamé j
cl nous avons vu , dans cet infortuné royaume , la corruption engcn^
drerrimpiétéj^rimpiété, une fois, maîtresse, Vûser de la puissance su,-
préme que ponr ravager le monde, et n'asseoir son- trôile mal assuré
que Sur des ruines sanglantes. , ,.
M La parole divine nous avoit appris que, quaml la religion dispa^-
roi», la société se dissout^ et au moment où. les autels du. Dieu, yir
vant ont été renversiez», ses temples fermés, ses ministres [proscrits,
nous ayons vu la France sans monarque ,,sans lois, sans justice, si^m
citoyens , ne renfermant plus dans son sein que des tyrans et des vicy
times,. ou plutôt, ^dans ces jours de renversement ei de calamités^
jiou« avons vainement cherché là. F»*an<;e dans k France même. •
» La parole divine nous avoit appris (juc^.sireiifer doit arvoir» dans
les desseins même de Dieu, ses heures de puissance^ il ne prévaudra
cependant jamais eontrè la religion, à qui. une durée éternelle est pro;
mise. L'Eglise, dit Jésus-Christ^est ce tic pierre a ngulaii-e,. contre U-,
quelle toute puissance ennemie viendra se briser ^ et de nos jours,
après une des pins cruelles persécutions que l'Eglise eut jamais souf-
fert», quand toiit paroissoit désespéré , que hi religion scmbloit anéan-
tie , nous avons yu tcfut à coup le calme succéder à la tempête v«. '
L»e iDéme: prélat termine son Mandement par une invita-
,tton à secourir lesEspa^ols réfugiés. « Ces malheureux pros^
crits, dk^il^ sont nos mres; ils peus ont accueillis autrefois
nons-mémes; parmi eux sont des prêtres fidèles, d'austères
cénobites, de» peniifes vénérables; tous sont des chrétiens gé^
iiéreux qui souffrent persécution pour la justice ». M. d'Astro»
recommande, de la manière la plus pressante, les besoins d0
c;e4 hooosaUes bannis ^ et y joint ceux de soii séminaire. •
t
■in
. - M. Véyé^we 4? Carcassenne ft^mir ^s g^Mw' n^mhrti^ otnn
qui sont sourds k h voix de FEçlîse et C|ui eiifretgaeiit «b»
préceptes ; t) Teor rdppeNe à ce sujet fçurs mtëréls et feure^^
\6Ws\ ei; revenant sàr un su|ei ^«ll » &>pt à cœur, û leur
îpai^le ètt tés tèirties £
<c Jamais il ne fut plus oigent et p\m B^eessaire qu^aiijeitnf huf die'
'donDérii& nottvet éhn à la eharkë pHblkpe, et de Ini imprimer u»
Houveaudegi-é (raeiivitc^ Fui- il jamais en eiTtC une a«fre époque oj»
^les secours accordes ait besom et au BKiIhciir arent été plus pressant
et plus mëriftoN-es ^ite dans les cIouIomtcusês cSrcottsfa»ce^ Mkse trouTe
jBlacé^dam ce memcnt, uA si grand nombre de nos frères fa ocluî
iéyk si eoBsidëntble^de nos eoBeitoyeits^ dont la triste position sollicite
et réclame impëdeusemcttt Tetre prompte assistance, tous vousferez^
If ^ T. C. F. y un deTeR" sacr^. nous n'en doutons poînt,d*a«ocier, dan»
les ëpaBchemeâs «te votre birn/nsancc et de votre eharité, ces pré-*
très Vertueux , ces piewit rënobites , et tant dTautres sujets de SU Ma*
iiesfcé cat]u)lîque ,. «Bemeuréi fidèles à leur Dieu et ht leur Koi, c*est-a-
«iré-, eom me s*'ex prime TertuUienv à la reù^gion de ia première et d^
là seconds àwfssté , et quTune persécution, ^uMement sacrMége par-
eonaéipient ^ forée ebacpje jour^ pour échapper à Une mortjcertaine^
d'abandoBnér prëcipiCamment le sol de leiM* infortunée patrie et toûi
ee ipi*is y posséd oient ^ de Veaii' se wpfugi'er au mdiieiAde vous ^ et de
vous.elbmander une hospitnUlé qu'its avoiènt si gfinévéuaement accor--
dée à plusieurs d'entre vous, dans-ktêtnps de nos malheurs ^^y^^ ^csiy
qaels ceta qu'ils éprouvent aujourd'hui n'ont, liëîas ! «fu'uttfc tro;^
elxàcte et trop parfaite resf^cmblance. La eéWrosilë, à ïa fois tonte
fitteoKC et toute ^retienne, avec laquelle vous l«s avez accueillis
dès les premiers moméns de teui* arrivée sur notre territoire ,. nouli:
âitt coneeToà^ie doux et  consolant espott" «le vous voir toujours ,. ,
N: T^ C.F>^ ecmcoàriraver.ipMiis a» soîn que nous d*evôns avoir, et,
àus mesqjies que iiçus deVomrrprendre pour métti*ë ces infortunes %'
l'abrîrdu besoin et de la mmètz ,. et ^poAur adioucir, attta&t qu'iï est eni -
Dotts, Vamertumé de tsur e&il »^ .
rjmift.I>»êxevciees de k visite p^sterafe aavont liév, àSeint--
Boçb^^ to»# )es jours d^ Cavénae, I^ nsdtin., k cîm teures et
jieQiî^ , et fe sôir^ à six Vu'^'V M. rarehevécj^e ms ouvrir»
le séererecli des Cendres^ à àm^ heures et ifeinie; M. l'abbé
de Janson dif îgere les eicrciees. Le vendredi i4 ^««r» o»
ifera l'office des cin^ Plates de N. S. J. C. , premier tî^tiilaire
de la paroisse» Il j au va procession solccmelie y sersÊon et ado«^
jratioft de k croix^ Le w^me jour, »l sera célëbre> à Taistel
pour kf ftineadu purgiftioirei dia nesses e» aoiv pour le lepM»
(9)
^ rame- de M«'. le eue de Berri : cVst cejo^t qui est renni*
yersaire -de su mort, Le^ eyercice s de la fnû^on nVmpeche»*
ront pas là àtatioa orâîiiaire du Carême danâ cette église s
If. Tabbe Landrieux préckera lesdîi^anches, ^lardit et jeudU«
a une heure. Tous les vendredis de Carême, il jn indulgence
pjénîëre applicable aux.ames du purgatoire.
. —- L'excellent ai>bé Davaux , qui a été enlevé , il y a troia
mois» à la religion et à ses auiis, affectipnnoit parttculière-»
mentuneceuvrequ^il a voit contribué à. rétablir; c'étoit la
société pour le soulagement et la ^éltifance des prisonniers*
lien fut. long temps le président^ et, dans ses dernières an^
n^es, il reçut, des uiains les plu» augustes, des secours qu'il
distribuoit avec autant d'intelligence que de bonté. De pieu^
fidèles le secondoient dans 8ê$\ anîns tonchans, et l'abbe Oar
vaux, peu avant s# mort, avqit terminé la distribution d'une
somme considérable confiée à sa discrétion. Il a voit, avec ua
don de i5,ooo.fr. , éteint pour environ So^ooc fr. de dettes^^
et délivré trente et quelques prisonniers. Sa mort ne fera
fMMut tomber une oeuvre si précieuse à rbuinauité. i*a société
tiendra, le premier vendredi de Carime» son assemblée an*>
iiuelle k Sami-Thomas-d'AqulB. BL l'abbé Borderies, arcbi-
diacre et.grand-vicaire^ prononcera le discours à^eux iMures»
La^«*te sera faite par M"", les comtesses Léon de Juigné ei
âe Morfontaiiies. Le^ personnes qui ne pourroient se trouver
à l'assemblée peuvent envoyer leur oârande èi M*«. la mar^
Îuisede LaTour-du-Pin-^ootaubasyniecleVarennes/u*. i&
ette qame est aujourd'hui trésoriers de l'œuvre, en rempla;-
çéinent de M'**, de Giboa , q^i sivbit long-temps rempli cetta
fonction, et que la mort a enlevée*
— Le clergé des paroi^at . vient de faire coup sur coup
4|aelquef perles que la disette actuelle de prêtres tend plua
fensibles. Un jeune cclésiastique attaché à la paroisse Samt*
Germain-des-Prés est mort la semaine dernière. SaUiedi , une
apoplexie .foudroyante a enlevé Al. l'abbé Barlier, premier
vicaire de Sainte* Elisabeth : il a été frappé dans son confes-
sionnal méme^ et tî'a-pas survécu à ce coup terrible. M. Bar-
bier , autrefois religieux de l'ordre des Capucins» étoit un des
ecclésiastiques les plus laborieux ; il préchoit souvent, et il
est .peu de paroisses qui ue l'aknt enteudu remplir quelque
Station. Il n étoit pas d'ailleurs âgé, et on pouvoit espérer
]ouir.^acore plusieurs années de se$ services.
. : (""^y ■....■■ - \- .;
" •^ La 'nouvelle cl)aj>dîe de sain t Maurice ^ ^ans l 'égtîse cTé
Saîni-Snlpice , est ouverte depuis quelque temps ; les P^^"*
tures à fresque ont éic cxéculéçs par M, Aug. Vinchon. Deux
'grands tableaax occupent ta gauche et la^ droite de la cha-
pelle. Sur un des côtés, 6n a représenté ta deuxième décima-
lion. Au pied de l'idole, un prêtre païen exhorte un soldat
chrétien /qui lé repousse et se dévoue à la moft. Saint Mau-
rice refuse la naleice^ d'autres chrétiens annoncent leur réso-
lution par diffeVens f;éstes;'lVlaxiinien, du haut d'un palais^
semble encourager l'efécution. La scène est ^ Octodurum>
dans le Valais. X>ahs rautré tableau, saint Maurice vient de
logues se rattachent au sujet pnncip
tue de saint Maurice est sur l'autel, avec une inscription q»i
rappelle lé ttiartyre de la légion thébéenne. La voûte offre une
'peinture qui se rapporte au même objet; des chceurs d'ange&
vont au-devant des légionnaires. Les quatre angles présenten t
la religion, la foi, rcspérance et la charité, chr^c une avec dif-
férent attributs. L'artiste n'a pas cru devoir suivre les allégo-
ries les plus usitées ; ïa religion s'appuie sur le livre de la loi ;^
la foi foute le monstre dû paganistne , et tient tes palmes àa
mârtvre; l'espérance, attachée même sur les inslrnmcns du
supplice, tend les bras vers le ciel, et Fa charité prodigue ses
soms k dés en fans. Telle est la description générale de celte
chapelle, dont l'ordonnance et Fexéculion annoncent un
talent distingué. Ces sortes de peintures sont nojivellés pour
nous;' et ce -genre, qui est fort cultivé en Italie , étoit à pea
près inconnu chez^ nous. On ne peut qu'applaudir à l'idée de
le faire servir a la décoration de nos églises. On prépare en-
«e ni<$ment , dans l'église Saînt-Sulpict , deux autres chapel-
ies, vis-à-vis celles de saint Roch et de saini Maurice , et Ton-
doit y exécuter aussi des peintures à fresque, qui complète-^
ront fe décoration de cette partie dé Téghse.
— La ville de Chinon , dans le diocèse de Tours, a été der-
fiiërement favorisée d'une mission , et s'en est montréedigne.
W. Gloriot, chef de la mission, M. Caillât, et quatre autres
missionnaires, ont donné, pendant éinq semaines^ dians les
deux églises de cette ville, des exercices qui ont eu tout le
succès possible. De mauvais livres sacrilrés, des désordres et
des scandales réparés, des inimitiés éteintes , les église visU
iles,4es incrèmeés fréquentés, Tes pnuyrés secourus, teîs ont
été fes. fruits psteiisibles ei apparenJs de la mission; mais elle
aura surtout, nous Tespérons, des effets du râbles ^ la pain des
consciences, celle des familles, le retour à la religion et à la
morale, ta pieté mieux connue et mieux pratiquée^ les bonnes
ceuvres en honneur. La procession pour la plantation de la
croix, et celle du sain t Sacrement , qui ont terminé la mis-
.sion, ont fait éclater Pentliousiasme des habi tans ; toutes les
maispkis étoient tendues et les rues décorées d'arcs de triom'-*
phe. M. le coadjûteurde Tours ; archevêque de €arthàg^>
etoit Tenu, malgré la mauvaise ^saison, présider à la cérénxdniey
qui, en dépit du froid, a été imposante par le nombre et le
recueillement: La procession étant arrivée au Galyaîre, le
prélat a.féiicité les habitans de leurs boniiies dispositions/ et à
remercié les missionnaires de leur zële'et de leur charité, il
est difficile , en eflfet, de montrer plus d^ardeur etde dévoû-
meiît que ces laborieux ouvriers. Les conférences de MM. GIo*
riot et Balandret , les instructions de M, Caillât, lc« discours
de M^ Donaet pour la retraite des hommes, ont fait une
S refonde impression. En sprtant de Chinon , les missionnaires'
e Laval sont aHés les uns à Baugé, tes autres à l'Aiglf^*
.Quant aux missionnaires du diocèse de Tours,. ils sont en ce
moment a Bourgueil f et doivent ouvrir la mission à Ambois^
le a3 février,^
— -Le 1*'; janvier, on a fait, à Bourbonne^les^-Bains , Tînis-
talfa lion d'une école de Frères d# l^iristîtut du vertueux abbé
de La Salle. Cet établissement est dÀ surtout aUi zèle de
. M. l'abbé Matbej, curé de la paroisse , qui a célébré la messe
pour rinstallàtion. et a prononcé un discoure; Le maire et les
autorités ont assisté à la cérémonie, et ont conduit les Frères
dans le local préparé pour eux.
— On dit que l'empereur d'Autriche a prié le souverain
Pontife de rétablir quatre fêtes que Joseph II avoit fait su p-
Ï rimer dans ses Etats; ce sont, le lundi de Pâques, là saint
eaoy la saint Jacques et la sainte Anne.
NOUVELLES POLITIQUES.
. Paris. Le 9, M. Bavez, à la tête de la grande députation de la cham-
bre des dépatés, a présenté au Roi Tadrease de cette chambre, où
se trouvent exprimés les principes et les vœax manifestés dans te
y
.^MH» dà II cooromie.. On; remaroue. ««rteot b iMMSge «itTiBCs
% Sire, il étok réservé ài» Roi li^9-chrëfien de relever lès mine» Je
nos fempî^. 6ir&ce9 â Tnere pieuse stilliclïadé, îk rieligibii reprend
"^cikaifae jottr cette saliitâfre mUbenee ^q lii mspîre iux hommes plils
4*atbiebe«eiit ft leurs devoirt , phis de tetpect pomr^ les leis de leur
Eijs*. Le» coaVeiiltoM rëcelDfneDl oeoehies pair V.. If. ^vec le saîiit
. ^ge ont rend» à »m ëglîies leurs premiers pasteurs. BientAt fe tra*
Tail et nndîgenée trovreront jusque daqs lés eampagnés les conso-
liitions et les secoardr dont lié ont èt^ pri^vés si )o|ftg*lei|ftpè ». %, tf »
'« répondit ] tt Je reçois vtet le pins grand plaisir i*JEidres9é de la diarn-
•Vre des dépvfri. Je serai fidélè aux engagemtns ^ile j^af pris^ maia»
«uoi qu'il poisse anwer^ ^*est de n^n wuon îof!im«>Mrèe.l«s cliani>^
Aret » qi^i composent la législatiire, que résultera la prospérité de l^
'France & Tintérieur et la eowîdératioii à )*extérieur ».
— ^ LL. AA. ftR. rioHsiBUR et M^^. lé duc d^AngouTéme ont passé
' «ir revue , lé ^ de ce mois , dons ?a cour ées Tnilerliês et sur la place»
idn Carromel, tt^s troisièmes bataflloas des i«*. » 4^. , â«^, 6«. , ^^ et 6«^
régimens de la garde re^ale« mie batterie dWt^lerJi&à pied et nne
.demj-batterie d*artillerîe à cbeval , avec dix-hnit pij^es de canon ^t
leurs caisson*» Après que les tronpes ont eu dé61é devant LL. A A. BR. j^
avec la plus grande précision, Mohsikur a réuni en cercle autour de
ta personpe les généraux et les officiers des corpi qui doivent partir»
€t teurn adressé «m discours dicté parrhonneur ef leecnrage i^nçois^
, •— Une ordonnance du a février porte qu'il sera eréé qualre non^
yexwt réfîqiem d'iafanterie de ligne à .tr^is iwtaitlpns. ITne autre
'ordonnance du même jour prescrit la formation jipmédiate d'un t.roi^
nème bataillon pourles virîgt dernier» tégimens d^âifantêriie de lign»
qui n'en avaient en que deux ju.<qu*ù ce jour.
— On assure que, daw le comité secret ae la chambre èss dépnté's,,
-MM. de luabourdeoimyè et Oelalpt cmt atfedqué M,l le préaidenft de» ,
.ministres^ et I9 temporisatioi^ qu'il a mise dans la gneme çontne-
l'Espagne. M. de Viiièle a jHË>pUqné. MM. Ouyérgîer de Çç^uran^e et
Lainé ont proposé nne modincalion de rédaction sur les espérances
'de paiïL que le dùcours d« Boi pouvoît ehcnre laisser. BjP. le- gé->
:néral Foy ë proposé un amendement tendant à décliner toute oç*
>cQpatioi» ou toute ooopératJon 4es paîssances étrangères JL Tégard de
]*Ëspagne. On dit que ces amenderaens ont été soutenus par MM* Se--
ba-^tiani, Cabanon, Lesdçoeur et Cbauvefin { ntai» ils j»at tous été
rejetés par la question préalable^ Qà assure que Fadcesse a été rédige»^
|Mr M. Hyde de Neuvile.
'^ M. îeL confie de Lagnde, màûstre de F^s(nc« à Madrid, e^t
arrivé li Parî« le q, & dix heures du matin. Sf. £^c. ^t descendue à
rbô^el du ministère dès affaires étrangères.
— Le sieur Magallon , éditeur dé IV/Smai j, et M. Dumesni), auteUr-
d*un article dirigé contre le prélat qiu est à la tête de rin^traction^
publique , ont comparu , le 6 de ce mois , au -tribunal de police cor-^
rccTionnelle. L article incriminé de M. Dumesnil est intitulé : 7Vt>
huùuionê de, i*komme de Dieu, Le lyînistère pubnc a établi que oe-
|ouriul« purement lUtcvaire» t*étoit nèlé dct matières pobUques^
«oH àToi^kcitè 1 la lïame et ao mépris du gonreroement du Rot);
loutragë la lreli{;ion , ses ministres et des fenctioi^naires publics à rài«
«on de leurs fonelionsb Après la plaidoirie de son défenseur, M. Dii^
ttiesnîl a lu an dbcours écrit , dans lequel il a annoncé qu*il étoit en*
toemîdes Jésuite»^ La x^nse a été contiau^e ^huitaine.
— BfT te ministre de ta jgueirre a adressé ^ MM. les préfctt, la
1*^ de ce mois, cme eîrculaïre dans laaueHe îl leur recommande d^
Ciire connoiire «nx souff-oilficiers et soldats libérés du service actif,
les avantages ^ui seront accordés k cchx d entre eux qui voudront
contracter des engagemens dans les armes qalls auront choisies.
— M. ^ouy a interjeté appel du jugemoit cpiî le condamn^o à. nn
mois de prison et i5o fç. d^amende , pour Tarticle qHt lesjf^s fiut^
.•cher, inséré dans la Biographie des Contemporains^ •
«^ tTn -commissaïre de police s'est transporté , le 8, k- Sainte-Pé»
lagic dans le cabinet occupé par 1^ sieur Léonard Gallois, et y •
procédé 11 la saisie de Touvrage intitulé : Trots mois en Portugal^ ,
— " L*a«tor%è a. fait saisir une gravure représentant le serment .du
OTeu de Paume, d^'Après le tableau du convenlionnel David,
— bes numéros du 9 féyrîçr du Courrier françois et. du Joumat
idu Commerce ont été saisis sur la réquisition . du procureur du Boi»
|>our un prétendu com^ite rendu de la séiance secrète de là chambre
des députés, tans autorisation de cette èhambre, et pour avoir prête
ealomnieusement à un ministre du Roi un discours quirn^^a pas tenus
— MM. Sarran et Dentii a voient publié, dans le mois de janviei^
«8I1, quelques numéros d*utt journal intitulé : le JtégiUateur. Getti(
feuille, qui n*eut a cette épo<]|ue qu'une existence de peu de jours,
reparut tout ^ coup dans le mois de décembre i8a3. Les propriér
taires n'ajant pas obtenu de nouvelle autorisation du Boi pour cette
dernière ii|>panitioii, ont été déférés par le ministère public à la |Jor
«ômp4^ënt, eV les parties oui été rejnvej^es.
^ M. Dulong, professeur à rEcoIe. polytechnique, vient d'éir^
mommé ii la place que M. Fourier, devenu secrétaire perpétuel de
l*Académie des^ Sciences, avoit laissée yacante à la section de phjr^
«que générate.
fours,
vient i . - ^ , t ^ —
— Vingt-quatre aggrégés en exercice près la Faculté de .médccîuè
de Paris ont été nommés, le 7 de ce mois» par un arrêté de M. 1«
grand-maltre de riTnîvereité.
— M!* Royer-Collard , médecin eu chef de la maison royale de Clyi-
renton, a adressé k M. le^ ministre de riutérieur un rapport curieux
Unr les aliéner dé cette maison pendant lés années 1818, 1819, 'i8ao et
i8ai . Le nouibte total des malades entrés a été de 769, savoir, .445
iiommes et 3i4 femmes. Pendant ces années, il est entré dans l'ét^
i^lissemeiit i38 ooiaUdet de plus que pendant les quatre anuées . imm^'*
( ï4 ) .
iliateittent antëfkures. Déjà une augmentation asfgz grande, qiiol^ntf
moins consî Icrahlc dans le nioinbri; des entrées, avoît eu lifft en i8i4#
i8i5y iSiC'et 1817, cotnparatî'venient aux années lirocçdehtes. -JP^en"
dant les quatre années compri-es dans le rapport, il y a eu 3oi guéri-
rons, dont 24^ complètes'; et 56 incomplètes. En retranchant les indi-
vidus qijî^ au tnoment de Içur entrée, 'étôient atteints de maladies
infHntiLlémcnt mortelle^, et ceux qui ont succombé à des àccidèns
imprévus, tels que le suicide, le nombre des morts est au nombre des
malades entrés aT>eu prés dans la proportion de i à u6. La proportion
dé's gurrfsoDs a été un peu plus ibite chez les femmes que cliêz. lesr
hommes. ' . *
• ^ Ee collège royal d'Hcnri-Quhtre a déposé entre. les mains du
maire ^ du douzième arrondissement une somme de 1,000 fr.. pour.leâr
pauvres.. .... . ^ * ■
^ — ^M, dé Viilcle a accepté remploi de prieur honoraire jqui lui a été
offert par les pénifcns gris de Toulouse, en remplacement de son res^
pecfable père. " ^ ».
• ■-*- M: Lepoitievin ,dé Lacroix, substitut du procureur du Boi »
Vervins (Aisne), vient d'être nommé procureur durKbi à CbâteaiH
Thierry. ' . /
— ' 'On poursuit avec activité à Bordeaux Tes travaux commencés
9Ur la tour de $aibt-Mich(l pour'^établir dés «îgnàux télégraphiques»
• —1 Le Roi vient de. décorer de la Légîon-d'Honneur le marcchat des
logis de gendarmerie d'Abadie, qui arrêta leis constitutionnels espagnols,
lors dc$ leur riûlatioii dn territoire françois dans la commune des Al*^
âules. ' . ... . ■
• — Une qo^tefatfe par les . âèves de .l'école de la Flèche , en fa-
teur d*un tamfeoar que .Von kvoît renvoyé, quelques expressions de
H^écontentcinfcnt contre le général .de féçole, et les arrêts forcés aiix-
'Oiiëls on'-a niis plusieurs élè ves , ont provoqué , dans Técple , le desor-
'dre dont. npu» avons déjà parlé, et qui n-a duré que quelques heures.
" — Là commune de Saint-Jùst et le faubourg de Sàint-Çuentin , a
Sëauvais, ont été victimes d'une inondation, lie 27 jan^vîer dernier^
De. nombreuses manufactures , plus de 209 maisons,. une population'
'd'environ tjoo habitans, ont été envahis par les eaux. En moins duîic
henre, une superficie de plusieurs lieues carrées a été convertie en un
Vaste bassin , où sont venus s'engloutir les l-ésultats dé Tindustrie et
des travaux de plusieurs années. . ^ '
' '— 1-e maire de Carcassotine à donné sa démission. Le commissaire
de police de cette ville a été remplacé paV celui qui ripmplissoit cette
fonction ea i8i5 , et qui avbit été destitué par M. Decàzes. ^
• —7 Lés eprtès de Madrid ont adopté , le 27 janvier, une loi relative^
à la rupture des relations commerciales avec les puis^nccs qui ont in-
terrbnipu. leurs relations amicales' avec le gouvernement .espagnol.
•n*ns les séances des 29, 3o et 3t janvier, on a' discuté le régîçinc'n|.,Vu
clergé. Il a été décidé, le i®'*. février, à une majQrité de.70 voix contre
5o, qu'il n'y avoit.pas lieu à voter sur le projet.
— Le général Roitjafgosa qui défcndoit la Sco d'Urgcl , a été
forcé d'abandonner cfette place qui luanquojt de vivres et de muni-
( ,5 )
lions. Mina» aprét avoir occupi^IaSéo crUrgel, a fitAé lâ neutralité
de la vallée trAinlorrc, qu'il a occupée militairement. Quelques-uiU
ée» priacipaux babitans ont été arrêté« comme* otages.
— L ambassadeur de Pruwei Madrid est arrivé )iBayoBiie lé i«'. fé-
vrier, après avoir couru de grands dangers dans sa route. ii*ambaasadeur
et sa femme ont éprouvé de durs tttiitemens de la part d*un' officier
constitutionnel.
— Le Roi des Payfr-Bas a offert au capitaine [Beaubis, du i4'. régi-
ment de ligne, une médaille de première grandeur, et une somme de
Soofr. à la troupe, qni, avoit porté dos fccôurs. au village belge d'A-*
thus, lors de l'incendie qui y a éclaté dan» la nuit du 26 au 27 août
dernier. Le Roi de France a autorisé racceptatioh de ces témoignages
de reconnoissance.
— Le général Pépé\ après avoir visité successivement >^adri.l et
Lisbonne,' vient d'arriver à Londres.
* — La chambre, dès. communes d'Angleterre a entendu, le 4 fé-
vrier, liannonce de la proposition qui doit rtre faite dans le cours
de la- session ttit-'rairaire des catbbliques, par M'. Pfunkett. L'opinion
bienconnue du non veau ministre qui esta la tété du gouvernemcht,
et ses discours éioquens, font espérer que le sort des catholiques sera .
iiméllorc. ~
CHAMBRE DÈS DEPUTES. ,
^ Le 8,1a chambre a discuté en comité secret, depuis deux hcure^
fiisqu'à biiit heures du soir, 1^ projet d'adresse présenté par sa com-
mission. Divers amcndem'ens proposés, en laveur de la continiiation
de la paix , ont été rejclés. Le projet a été adopté tel auc l'avoit pré-
senté là commi:ision. Nombre des votans» 296 ; boules Dlanchci,!20!2;
Boules noires, 98 : majorité, 109. MM^de Villèle, de Pc^ronnet,
de Corbière, de Chateaubriand et dé Clei-mont-Tonherfe, oiit assisté
à cette discussion ^ qui a été longue et animée. On a ensuite tiré au
sort la grande députation chargée de présenter Tadresse au Roi.
' Le 10, MM. Ducheray et de Puymaurin font conrioif ré à la chambre
que leur santé né leur permet pas de se rendre à leur poste.' MM. DtH
tlicnay et Descorbîac sont ensuite adniis. Tous les mimslrcs, à l'excep-
tion de M. de Chateaubriand, assirent à cette séance. M. le ministre
'des finances donne coniioîissance , 1°. d'un projet de loi pour la fixation
dés comptes antérieurs de l'exercice de 1821. ao. du buJjct de 1824;
3*>. d'un projet de loi pour un supplément de crédit de 100 mil-
lions. L'excédent de recette disponible au le'. janvier iSàS s'élève
à 32,G58,8o 1 fr. , qui, joint aux 10, '287, ïo6*r. d'cxcédcnf disponible sut
1821, porte* à 4^,945,907 fr. la réserve avec laquelle nous commen-
çons i'exercice de 182^. LiCs besoins extraordinan-cs que nécessiteront
surtout les armemens auxquels le gouvernement devra se livrer, .éy,i-
genf que l'on démande aux chambres un crédit de 100 raillious (inur-
• mures et rire» à gauebé*). Une création de 4 millions de rentes ajoute s
(,6)
ttti!lL esEtè^tieni àè^ oLtentu swr les dépenses^ complétera pour tdaS Ici
ttioyens de satiifaire aux besoins éventueb et extraoHIi&aires de cet.
exercice. . . *
Le ministte passe efisoite au projet de loi d«i finances pour i8!24.
Les demandtes pour cette année , comparées à eelles de i8a3 , nVpron-^
vent qu*|ine augmentation de d,^f ,601 h, somme' égale an crédit en
rente, dont les circonstances extraordinaires de i833 auront nécessité'
la création. £n résamé» Id montant des Kceftes^ en j8ii&, sera de
(^,334, 190 fr.; les dépenses seront de90il)77ô,di4 fc*. rc\cédclitde».re*î
cettes présumées sur les demandes présentées 5^4**7^ ^^* ^^ guerre
d*En>agne, si elle a liea> ni^oinite le crédit dcmmidéf (les murma^>
tes an c6té gauche^ et Tap'probation'du côté droit, interrompent phi^>
lieurs fois le ministre lorsqu*il parte de cette guerre )« L'cmpriinb
Hroposè est la mesure la plus £ivorab)e «fue le gouvernement pitisse '
proposer. En définitif, malgré la demande de cet emprunt iUe trouve,
ùue la caisse djamortissement libérera le trésor, dans le cour^ de cette
mince , d'une somme de ^3 millions. Le ministre donne ensuite lec*v
tûre de h^is projets de loi , dont les principales dispositions sont com*'
prises dans Fexposé que nous venons de donner. . " ' ^
M.'de Villele arrive ensuite aux deu* projets de loiïelatift à lar,
dotation de la chambre des pairs et de la chambre des députés.- L\
dignité et Tindépendance de la chambre des pairs exigent de ^ire
eèsset ce qu'a de précaire son état actuel en assurant rtrrévocabililé
des dotations» L'allocation dite jusqu'à ee jour seroit supprimée et
remplacée par l'inscription aurie gràiid It^re d'une 4ehte perpétuelle
de 3,6oo>ooo francs. Le palais dû Petit- luxémbourg sera également
Affecté à la dotation de la chambre des pairs. Le reste de la loi déter-»
mine le mode de transmission des pensions. *Cne rente perpétuelle de
600,000 francs sera inscrite au grand livre , pour la dotation de la
ehambre des député?» Trois forêts appartenant à l'Etet seront échaa*
fiées coatre le Palais Boui^n > qui sera affecté avee toutes les dépen-
iaâcès ^ SicttvieB de la clia|{ibre des députés, et fera partie de s«
, dotation;
ciale ]
qui a a^jà , ait-ii , cqwc i«hi. uc lun.ivii» « « * *«..^v» •
L'orateur est plusieurs fols interrompu par les murmures de la droi^ ^
Xe présitîelit ooserve à l'orateiir que l'on nomme toujours des com-
missions pour les projets de loi. On désigne le jour de réunion -des
commissions. . ..•■*.'..•
M le ministre de la guerre présente un projet de loi portant que
les militaires libérés du service le 3i décembre dernier pourront Hjeé
employés en cas de guerre au service des vétérans dans l'intérieur
du royaume, même hors de la division militaire dont fait partie le
département auquel ils appartiennent. M. de Ch«ivelin demande que,
surtout dans le moment ou nous sommés, il soit fait chaque semaine
un rapport de pélition. La chambre témoigne de Timpatience. On
répond k l'orateur qujî sa demande est iniitile, parce que le. rappoit
te fera chaque semame. •
(Samedi iS février iSsàS.y {N^ 889 )
%j^ Apologétique de Tertuliien, traduite par 1 abbé
Meunier, et*publiéc par M. Dampmartin (i).
U Apologétique de Tertullien esi un monument ce-*
lèbre de discussion et de vigueur; il fait connôître la
pui'eté de la doctrine de TEvangile et les vertus de
ses disciples, eu même temps qu^il réfute les difficultés
et confond les calomnies des ennemis du christianisme.
L'auteur, Qui ntus Septîmiiis Florens TertuUianus ^i-
voit sur la fin du second siècle, et au commencement
du troisième; il écrivit son apologie sous le règne de
Sévère. Il paroît qu'il demeuroît alors à Carthage. Son
génie hardi, ses raisonuemens pressans, son style con-
ins et plein de nerf, lui ont procuré une juste répu-
tation, Wusîeurs anciens Pères en parlent avec beau-
coup dVstime, et des savans modernes ont commenté
ses traités. Les éditions de Rigaud et de Pamelius
sont estimées. Le protestant Ail iv, etDufossé, de Port-
royal, ont donné la Vie de Tertullien. Giry et Vaisoult
ont traduit Y Apologétique ^ mais leurs traductions ^
vieillies, sembloient appeler un nouveau travail, ouï
fut entrepris prcsqu'en même temps par deux ecclé*^
sîastîques du dernier siècle.
L'un est TabEé Meunier, qui n'étoit pas connu Jus-
qu'ici, mais sur lequel on trouve une Notice dans \é
velu me que nous annonçons; Jean-Antoine Meunier^
né à Chàlons-sur-Saône en 1707, devint chanoine de IsL
collégiale de Saint-Georges, dans la même ville, puis
prieur de Saint-Martin-des-Champs, à peu de distance
(i)In-ia; prix, 2 fr. 5o cent et 3 fr. franc de port. A Paris^
chcz^^bert j ^et chez Adr. 1« Clere, au bureau d© ce journal.
Tome XXXir. L'Ami de la llelig. et du Hoi. B
( »8 )
de Chàlons. Il eut la conGanceide M. Madot, évéqu^'^
de ce siécCf et, étant venu à j^ris pour les aifaires
de ce prélat y il fit la connoîssancè de l'abbé Coutu-
rier, supérieur-général de Saint-Sulpice. On dît que
ce fut cet homqfie estimable qui engagea l'abbé Meu-
nier à traduire les ouvrages de Terlullien, La lutte phi-
losophique commençoit alors, et les ouvrages qui se suc-
cédoient contre la relieion faisoient sentir la nécessité
de leur opposer une digue. On jugea qu'une traduc-
tion des ouvrages les plus estimés de l'antiquité pour*
roit être utile. U Apologétique de Tertullien convénoît,
èntr'autres, à un siècle où on attaquoit le christia-
nisme comme aux premiers âges de l'Eglise, et ou Ton
Touloit remettre en doute toutes les vérités. L'abbé
Meunier entreprit donc de traduire ce Traité. On dit
^ue c'est vers lySo qu'il fit sa traduction^ mais il la
garda dans son porte-feuille, ainsi qu'une traduction
du livre des Prescriptions, du même auteur, et un ex-
trait des écrits de saint Augustin^, dirigé aussi contre
les inci'édules. L'abbé Meunier mourut le 20 octobre
Ï780, sans avoir publié le fruit de ses travaux.
Cependant le vœu de l'abbé Couturier n'avoit» pas
été rejupli, et les amis de la religion attendoient tou-
jours la traduction de Y Apologétique, L'assemblée du
clergé de 1770 forma le vœu de voir publier les an-
ciennes apologies du christianisme. LVbbé de Gourcy
s'occupa de ce travail. Charles - Joseph de Gourcy,
grand-vicaire de Bordeaux», étoit déjà connu par des
Mémoires et des Discours qui avoient remporté le prix
a rAcadémie des Inscriptions en 1768 et 1769. Il avoit
travaillé sur les anciens apologistes, et aToit fait dé
larges extraits die leurs ouvrages. Député à l'assemblée
du clergé de 1776, par la province de Bordeaux, il
y fit agréer sou travail, dont l'évêque d'Auxerre ren-
dît compte dans la séance du 23 novembre. Le prélat
fit reloge des traductions de l'abbé de Gourcy; en
(i9> ,
il'e^borta à les publier ^ et on lui dOBna pour cela
:6ooo fr- «La modicité actuelle de sa fortupe, dit révêquc
.d'Auxerre dans »o 11 rapport, est bien peu conforme à sa
naissance, à son âge et à son mérite» .L'abbé de Gourcy
ne jouissoit alors que d*un petit bénéfice, la chapelle de
Pierre-Gaussent, et c'est en vertu de ce béiiéfice qu'il
.fut dépu^té à l'assemblée. Il fut nommé, la même année,
au prieuré de Compriant.-Sa traduction de VApologéti"
que et AesPrescriptions.de Tertullien^aYnien 1 780, în-ia.
IJne approbation, du docteur Riballier montre que l'ou-
vrage étoit achevé en 1777- Le volume comprend une
.Préface, le texte latin des deux livres, la traduction
^ de chacun et quelques notes critiques. L'auteur dit
dsins sa Préface que ce volume n'est qu'une portion
.d'un grand travail, que sa santé l'a forcé de suspen-
dre. Depuis cependant il fit paroîti'e la Suite des an^
çiens ^Apologistes de la religion chrétienne, 1785,
a. vol. in-8°. L'assemblée du clergé de 1780 lui accorda
une pension de 2000 fr. Danis le rapport fait à son sujet,
il est parlé de lui avec éloge j et il est question de ses
malheurs ; nous ne savons à quel événement cela fait
9^U4ioji. L'abbé de Gotfrcy vivoit encore en 1790^ on
ignore l'époque de sa rnort.Çe q,u'il a publié anjpLonce
.tin. bornée instruit et laborieux. Il.avoit fait beaucoup
4l'extraits des ouvragés des Pères, et montre de la cri-
t tique et du goût. On lui a consacré dans la Biographie
universelle un article honorable bien qu'un peu suc-
cinct j le procès-verbal de l'assemblée du clergé de
1.^75 ^uroit donné quelques rens.eignemens de plus sur
cet homm^ estimable^ c est là que nous ayons puisé ce
.qu'on vient de .li;re sur lui.
L'éditeur de la traduction de l'abbé Meunier ne pa-
roitpas avoir connu la traduction de l'abbé de Gourcy j
il n'en fait aucune mention, et il ne parle que- de la su-
périorité du travail de Meunier sur Giry et Vassoult.
Quant au mérite comparé des 4<^ux t|:aduclîohs liiô-
B 2
bernes, uotw n^'essaierons pas de pointer un jugement à
^ct égard. L'uB et l'autre paroi-ssent ftvoîr fait d'hêureui
efforts pour entendre un auteur souvent obscur et dif-
ficile. Le stylé de Ta tbè de Gourcy est peut-être plua
soigné^ mais celui de Tabbé Menniet est naturel et
facile dans sa simplicité. Au total , cette seconde tia«
duction, qui est antérieure à la première pour le tra-
vail, quoique postérieure par sa publication, nous
semble un service rendu à la religion. Il est bon de
multiplier ces sortes d'ouvçagcs, et d'offrir à ceux qui
chercbent la vérité plus de secours pour la connaître,
Nous souhaitons dx)nc que l'éditeur publie aussi la tra-
duction des Prescriptions de Terlullieïi^ cet auvrage,
qui est assez court,- auroit pu être joint à VApologéti-
Îue; les deux ne formeroient qu'un val «me ordinaire,
.'éditeur a joint à V Apologétique une Introduction oh
il montre les sentîmens les plus religieux; mais il s'e»t
glissé beaucoup de fautes d'impression dans ce mor-<
ceau, et plusieurs nom^ propres y sont défigurés. Ainsi
on y t Bigulf^oxir ItigauU, Allin pour AUix, du Fosse
pour U^ifossé^ etc. Un peu d'attention eAtfait dispft«ii'
roître oes. taches. . ' C
NOUVISLLES ECCLESIASTIQUES. ' '\
Pakis. Le i4 février, )6ur d'un doulout'eux anniversaire»
des messes ont été célébrées dans toutes les églises pour le rç-
pos de Tame d'un Prince victime du pins noir altenlat. Beau-
x:oup de fidèles sont venus unir'Ieurs prières aux sacrifices of-*
ferls pour le Prince, et il y a eu ce jour-là un plus grand
nombre de communions. M"*', la duchesse de Bern , pendant
ces jours funestes, n'est pas sortie de ses appartemèns, et a
entendu la messe au ipavillon Marsan.
— Les exercices de la visite pastorale ont commencé à
Saint-Roch. M. l'archevêque s'y est rendu mercredi soir,
<comme nous l'avions annoncé, et a fait l'ouverture de U
visite par un discours. Le prélat a vivement exhorté les fidè-
les à profiter des secours qui leur étoient offerts; si lé tesip^
(ai)
eiTYiotts sommes est âpttelé p^r l'Ë^lise un temps farorah^^
pi des jours de salut , à plus forte raison quand aux instruction»-
et aux exercises du CarênEie se joignent des instructions et âe^.
exercices ex Iraord inaires, et plus directement appliqués aux.
besoins du mometit. Monseigneur a donné la mission aux r^^
qléSiastiques appelés k le seconder dans rette visite» et qui
ont eomoience sous ses yfîux in^n>e Texercice de Teufs fonc-
tions. Le prélat., après \e salut, a été recoiiduit par le-
clergé avec les mêmes hanneurs qu^à son arrivée. Il y auri^
lous les soirs instructions familière ou glose, et ensuite un
discours principal. Jeudi, c'est M. rabbé Levasseur qui a.
fait fa glose. Toute la nef de Téglise éloit reniplie de fidèles^
0i le plus grand &îferice y régnoit.
-r- Le lundi 17 février, il y aura une assemblée de charité à<
Saint-Ger maih-rAuxerrois , pour rétablissement des Grphcr
}in/^9 de la Providence ,. formé sur cette paroisse ,. et pl^^é sous
)a protection de Matiemoiselle. l\ sera célébré une messe du^
5aint^£sprit , qui sera suivie d'un discours prononcé par
M. l'abbé Baucan» supérieur des missions^. Les Princesses se
proposent , dit-on 9 d'y assister avec les Enfans de France. La
qoéle sera faite par M***. Delà va u> de Çhaselle et Lebrun.
-<^ On distribue ,. depiris quelques jours, une gravure reprér
sa«(a|it les projets de construction du Mont-Valérien» Le bâ«
tinrent existant est conservé, et du^ milieu du cerps-de^tlpgig^
principal s'élèvera l'egHsc^ quj s^ l^,olongepa du côté du jar-
din. Quelques personnes ènf ^aru craindre que la dépense ne-
s^ékyàl trop bau(, et ne put être couverte p.-^r des aons vo-
lontaires : avec de pareill'es craintes on n'entreprendroit jamais^
jrien de grand et de généreux. Kpus devons croire que le dé*
«ir d'élever une église au Xi'ès.-Raufe excitera fa piété âek^
fidèles : c'est un mayen puissant d'attifer les bénédictions de
'Ùitusur nous. Ne devons-nous pas aussi saisir l'occasion
(d'exj^iér tant de destructions- dVgîises qui ont eu lieu depuie.
trente ans, et de réparer tant de profanations dpnt nous àvoni
gcini? Nous sommes dpnc persuadés que beaucoup d'ames^
pieuses contribueront à Ta construction de la nouvelle église,
«t dé|à nops savons que de$ personnes même peu aisées ont
«Quscrii pour des .somnies assez considérables. Quant à la dé*
^^ensé, on peut s'en rapporter à la prudence d'es oaîssionnaires.
M-. l'abbé de Janson ^ qui est a la tête de ce projet , en a entre-
iettu decnièreoient une céuaion nombreuse et choisie y, dooà
lîou^ avons parlé; îl a excité rintérêt par le^ détails' ^u'îl «
donnés. Son zële même pour le succès de son entreprise lui
a fait sentir la nécessité de ne pas adopter un plan trop vaste ,
et dont rexécntion sonffriroit trop de diificujlés et de lenteurs.
Kous formons donc des vœux pour que le Mont-Valérien voie
s'élever bientôt une église, sinon grande et magnificiae, au
moins suffisante pour la dévotion des fidèles. Les soms que
M. l'abbé de Janson ^a donner à la mission de Saint-Roch ne
l'empêcheront pas de s'occuper de l'exécution du projet d'église.
On continue à recevoir les souscriptions , soit à Ja maison de»
Missions, rue d'Enfer, soit à la sacristie de Sainte-Geneviëfe,
soit chez MM. Chevalier et Agasse, notaires.
pour!
qui ont commencé , le 5 février, dans l'églîi
M. l'archevêque de Valence a dit la messe ; on y a remarqué
un grand nombre d'ecclésiastiques et séculiers. La souscrip-
tion ouverte a Paris, en faveur des réfugiés espagnols-, conti-
nue à offrir des exemples d'intérêt et de générosité; on dit
qu'elle s'élève à 17,600 fr. Nous espérons que ce n'est là qtfc
le commencement d'un concours d'efforts envers d'honorables
victime^ de l'esprit révolutionnaire. Nous avons reçu, de notre
côté, des dons pour le même objet. M. Duplain, curéiie
Saint-Germain-Lespinasse , diocèse de Lyon , nous "tenvtôe '
200 fr. pour les ecclésiastiques espagnols. Accueilli luîrmême^
dit-if, par dès prêtres étrangerj , dans le Valais,. i^I se. (pit tia
devoir d'<icqnitter sa dette, en consolant dVutres prêtres étran-
gers frappés de la même disgrâce que lui. Nou^ avons annoncé
un don de 100 fr. , que nous avons reçu de M. Van de Strae-
ten , dans les Pays-Bas. Une pepsonhe , qui ne. veut pas être
nommée , a destine 5o fr. également en faveur des prétrea
espagnols. A Bayonne, un capitaine françois a remis So» fr.
k m. Pévêque pour secourir les Espagnols .réfugiés dans
cette ville; à peine cette sommé étoit-elle distribuée, qu'da
lieutenant -général a annoncé 1000 fr. au prélat pour la
même nation.
— « Toutes les églises de la ville d'Orléans ont célébré des
services pour le repos de Tame do prélat respectable qbe ce
diocèse vient de perdre. Il en a été célébré aussvun le ven-
dredi 7 février, dans l'oratoire du Collège 'royal. M. l'abbé
d' Andrezel y inspecteur-^néral; ancien ami et camarade d'é«
( 35 )
tudes de M. de Varicourt, a officié, dads cette cîrconslance.
Le conseil académique, tous les fonctionnaires du collège '|
tous les membres du corps enseignantprésens dans la ville., ^
ont, assisté à la cérémonie, avec les élevés internes et externes
de l'établissement. M. Tabbéde La Rivière, proviseur, à 1017
. provisé un éloge du prélat, et a rappelé heureusement., à la
jeunesse qui Pentouroit , les marques d'intérêt et de bonté
qu'elle )^yoi% reçues d'un évêque doué de qualités si attav-
chantes. ■ *
— - Nous avons reçu le Mandement de M. Farclievéque de
Besançon trop tard pour qu^il put être joint à ceux dont nous
avons rendu compte dans le dernier numéro. 'Ce Mandement
n'est pas seulement remarquable par son étendue, mais parle
choix du spjet qui y est traité. Le prélat conunence ea ce«
termes:
«
<c Dans le Mandement que nous vous avons adressé ^ nos très-chers
frères^ pour vous annoncer le saint temps du Carême de 1,833,. nous
' nous sommes efforcé de vous convaincre que TindiOerence en matière
de religion est aussi contraire à la raison que funeste à la traBquHlilié
.'des familles et à Tordre social. Aujourd'hui nous nous proposons de
-vous démontrer que la religion de Jésus-Ciirist se présente sous toutes
les formes de la vérité, qu elle porte sur son front le cachet de sa di-
vine origine , qu'elle est descendue du ciel et qu'elle restera sur là
terre pour la sanctifier^ jasqu'à ce que , n'étant plus environnée que
^r^es 4écombres du nionde. et des ruines des siècles , elle aura fini sa
course , accompli sa destinée , et ira se reposer dans le sein de Dieu
d'où elle est sortie.
)} Baits un siècle du! se proclame^ hautement renpemi de fe reli-
jgîonl ^ui prend à tâche de la décrier et de Tçivilir, qui , par des ma-
cîihiations infernales , va troubler la paix des chaumières, en y faisant
retentir l'accent impur de l'impiété et du libertinage > et qui oie se
dire le siècle des lumières, parce qu'il sème sur toutes les vérités r^r
ligieuses les ténèbres et l'obscurité, il est du devoir' des premiers-pas-
teurs de prendre en main les infêrjêts et la défense de cette religion
sainte. Les saints Pères leur en ont donné l'exemple j toujours i£ se
sont attachés à signaler et à combattre les erreurs de leur temps. '
. » C'est pour satisfaire à cette obligation, N. T. C» F*, que nous
allons vous tracer son histoire , vons en rappeler toutes les époques,
et kl suivre pas à pas depuis Jésus-Ckrist jusqu'à nos. jours. Eh l que
nous serviroit-il de vous parler des préceptes de la religion,, de npn»
élever contre leur scandaleuse transgression, d'insister sur la nécessité
d'obéir aux lois de l'Eglise, de ne pas profaner le jour du Seigneur et
de vivre en bon chrétien , si la religion chrétienne n'étoit pour vous
Su'un objet de dpute , d'incertitude et peut-être de raillerie ? Il faut
oac, avant: tout, établir ses.droitsk votre respect, à votre-amour
«t à votr« fouminion ; il faut yoas immtrer qti*«tlt D*eft pas TonTnife
,det hommes.
T» Si nous ayons le bonheur dVcarter les nuages donif on cherche à
V couvrir ; si nous sommes assez heureux pour la soustraire , à vo»
yeux, aux prcstrgestlu mensonge et de l'imposture } en un liiot, si
iious pouvons ranimer dans vos cœursvta foi de ^t» pères qui sVteîntf
'alors y corn me eux , vous serez dociles aux leçons de vos pasteurs, vous
«nteadtea leur voix,, et vous porterez sans peine et sans murmure le
4(>ug d^s cûmmandcm.e is de Dieu et de ceux de snn £gU e #.
M . Tarchevêque considère donc Fa reîigiVrt chréttenRe ^"atib
le donblei prodige de son établissement et de ul durée. Il pres-
sente rapîdetneat ce double caractère; d^ebqrd la destruetion
.AeU, synagogue, le r^en versement det^idolâtrie, les persécn*
lions, les martyres, les raîracWa, tous les grimds traits enfin qui
«ccompa|pf)ejii l^tablissemenidu christianisme. Dans la seconde
partie, le prélat expose le prodige de la durée de la religion ^
qui s^est toujours maintenue, malgré Thérési&et le schisme et
lears fureurs, malgré ^incrédulité et s^s anciens et nourêaux
efforts, malgré les réformateurs du i6*. siècle, et lés )réîot^
jnateurs plus hardis encore de ces derniers temps. Ce Mandé-
snent, qui est sîgné de M. Tarcbevéquo d^Adana, coadjuteuf
de Besançon, forme une excellente fnstpuction pastorale; et
ce tableau rapide i\ts grandes preuves de la religion est pro-
pre à faire impression sur les esprits les plus prévenus. On ne
p^utv qu^applaudir à i^lSQge de traiter: ainsi des sujets gêné-
«rnuxi donl (a ^}iite et Fensembie peuvent former avec le
temps un cours complelde religion. M. le coadjuteur destine
-à la iln da Mandement les cantons q.u%l se proposé de visiter
cette nnnée, et exhorte le's pasteurs à préparer de tondue
jnain les fidèles et les en fans de la première communion
.pour recevoir diencment le sacrement de confirmation.
^-M. LéopoJd-Maximilien, comté de Firmian, préconisé
«re)ievé€(i»e de Yienne le 19 avril dernier, a, le 2 {uin sui*
Tant , adressé h son clergé une Lettre pastorale latine', qui est
jaus$i remarqiiable par la sagesse des conseils que par Pélé-
eance du style. Ce prélat, qui est né en 1766, et qui a été*
Mit y en 180Q , évêx]ue de Lavant , en Cartulhie» réclame lea
giëres ei l^assistance de ses coopérateurs dans le ministère.
s soins, dit-it, seroient inutiles sans te cèle des pasteurs or-
dio^îres, et ce iéle est d^autant plus nécessaire que Timpiété
et ^indifférence font au|ourdliui plus de ravages. M. de Fir«
* avertit surtout les eecléôastiques de se défier: dea singo*
lariiël et èei illusions âè qiie1t|uei |>ersdni1fès d^ufie imagîtaa-^
tîon ardente; ce qui nous paroît se rapportera qneYques en-
thousiastes qui ont semé aans ces derniers temps leurs doc*
tirines en Autriche.. Le prélat confirme les régleroens faits par
ses prédécesseurs et par le vicaire-général capitulaire, M. Mat-
thias«>Paul Steindl , évéque d'Antinopplis. 11 pfiie un tribut
d'éloges au précédent archevêque, IVî. Sigîsmond-Anloine de
HohenwÂrt , qui est inorC dans un âge trës-avancé. Le préial
finit par des exhortations relatives aux diverses fonctions sa-i-
cerdotales.' Cette Lettre past<^rale montre, dans l'iiiustre au-
.^«ur^^'autaiit desële que de piété. Outre cet écrit, que nou»
avons reçu ^en entier, noiM^ avons sous les yeux* quelques ex-^
Ira-its de quelques autres pièces ^'piscopàW d'AIIeniagne*
M. l'archevêque de Bamberg, à l'occûsioa de sa prise de pos*
session , donne aassi d'eacellens avisi^ son clergé. M. deGru-
)>en , évéque suftragàiit d^OsT^abruck et administrateur du dio-»
eèse, a publié, pour le Carême, un Mandement plein d'onc-
tiofi, dans lequel il exhorta 'ses diocésains à redoubler de
prières pour demandera à Dteti la 'conservation de celte an-
tique église, fondée par Cbarlcmagne. Les catholiques de ce
payfr son t. alarmés du bnii4 qui s'est répandu que le goiivcr-
lieme^t d'Hanovre a voit renoncé à son premier dessein de
dfiâev deux évêchés et deux chapitres à Hildesheim et à Osna-
brack, et .que le plan actuel efoit £le n-avoir qu'on évêclié,
qui seroit dans cette dernière viUe. Une circulaire de rordi^
^iKaine de Ëuduveias se prononce contre la société bibltqufe , et
jié&pâ loute intmduction et distrihutk>ii de Bibles data le dio-
scée. Il paroît que l'empereur a donné des ordres dans le
Vkême sens en Hongrie. M. Févêque d'À'ugsèourg' detnande
]es prières de son clergé^ et témoigne le plus vif dé$ir deprô^
Siager la gloire de Dieu. Une Instruction pour les dojrens du
iocèse dé Wurtzbourg , lorsqu'ils visitent leurs chapitres^
«Qtre dans les plus grands détailsstir les objets de leur solli-
tilude. L'évêque de ce siège adresse, en outre, des instruc-
tions ^pour la confirmation. Ce zèle des premiers pasteurs de-
vient de plus eit plus, nécessaire dans un pays oii la relfgsoQ'
fait chaque jour de grandes perles. Des villes qui ont passé
sous la domination des proiestans voient disparoitre les cta-
blissemens, fruk de la piété des siècles précédens. A £rfurt,
oui comptesix mille catholiques, on av oit déjà supprimé la
«icullé de théologie et huit abbayes et couvepsi. Qp a eoccve »
(?6)
le ri avril ^emrer^ Kipprîmé le couvent des Augustins, qui
avoîl fourni des hommes éclairés. Nous profitons de celte oc-*
casion pour annoncer la mort d'un zélé pasteur. M, Gilles
Kohlhaas, curé cantonnai à Duren, décédé le i6 février der«
nier, après quarante-six ans de sacerdoce et. vingt-neuf ans
passés dans les fonctions pastorales. La Notice donne une haute
idée de ses vertus et ie ses services.
— Nous avons annoncé que le projet de loi présente aux cor-
tes d'£spas;ne, sur l'organisation du clergé, avoit été rejeté , et
les arbîs de la religion se sont félicités aun tel résultat dans
un moment surtout oii les esprits paroissoient assez échauffés
contre le saint Siège-. On savoit que des partisans de la consti*
tution civile du clergé de France s'étoient donné du mouve-
ment pour faire adopter en Espagne une loi à peu près sem-
blable , ou du moins dictée dans le même esprit. Ils y trou-
vaient l'avantage d'une rupture- déclarée avec Rome, et il .
leur paroissoit glorieux de réitérer utie tentative qui avoit été
si malheureuse parmi nous, et qui devoît, à leurs yeux, re«
lever leur parti et réaliser leurs chimères. Tous ces calculs
ont échoué. Les journaux sont fort sobres de détails sur la dis-
cussion qui a eu lieu dans les cortës. Nous voyons seulement
que le projet a été examiné dans quatre séances consécutives,..
à partir du 29 janvier, et qu'enfin il a été écarté le i^*^. février^
à une majorité de 70 voix contre 5o. Nous nous en félicitons
de tout notre cœur. Le mal qui se seroit fait auroit peut-être
été de courte durée ; mais il «iroit toujours été d'un triste
exempte , et .les conséquences eussent pu en être longues e|
funestes. <
«- Le docteur Llorente n'a pas joui long-temps du plaisir
de se trouver au milieu d'une révolution. Il est mort subite-
ment à Madrid , le 7 février au soir. Jean- Antoine Llorente
ctoit né en Navarre , le 3o mars 1 756 ; il fut secrétaire de l'In-
quisition en 17B9, grand-vîcaîre de Calahorra, chanoine de
Tolède, conseiller d'Etal sous Joseph. Il avoit depuis quelques
années publié des écrits qui respiroient l'erreur, (e schisme et
l'amertume; triste préparation au fatal passage/
NOUVELLES POLITIQUES.
Paki*. On awureque Ms"*. le duc d*Angoiilême partira le 5 murs poor
Tamée dXspagne, qui sera réunie toute entière pour Lau5 du mémo
( ^7 )
«DDÎs. Une partie <)« la vaisselle do Prince a ët<S expëibVe , le iSf
pour Bayonne.
• — Le général Quésada et le baroti d'EroIcsx)nt eu l'honneur cFètrc
reçus, le lo, par S. A. R. MohSiECR. Le baron d'Eroles avoit fait
^ne visifc, le 9, aux ambassadeurs d'Autriche et de Russie; il doit
. partir incessamment pour former <une division d'Espagnols avec la-
<{ufllc il' rentrera en Espagne. Le général Charles O'Donnell est ar-
rivé à Paris.
— Par ordonnance du 12 de ce mois, M. le comte de Lagarde»
ambassadeur de France à Madrid , a été élevé à la dignité de pair.
Ce titre lui a été conféré pour lui donner une marque spc'ciale de
' la satisfaction du Roi pour ses bons et lo}'aux services, et le dévoâ-
mens dont il a^donne des preuves pendant le temps de sa mission.
— Par une autre ordonnance du même jour, les collèges électo-
raux eonvoqués pour le 6 mars prochain, seront présidés, savoir, le
collège électoral du département de rAi'»ne, par M. de Wîcolaï, mem-
Î>re de la chambre des députés; le collège de Redon ( llle et Vil-
aine) , nar M. de Labourdonnaye-Ment-Luc ; le collège d'Abbèville
(Somme), par M. Blin de bourdon, ancien député.
— MM. Bourdois de La Motte, Petit et Landré- Beauvoir, vien-
nent d*étre nommés médecins consultans du Roi.
— S. M. a approuvé la nomination de M. NicoUet à la place de
membre adjoint du bureau des longitudes, laissée vacante par la no-
miaation de M. Arago à celle de membre titvlaire.
— Les notables commerçans de 'a ville de Paris ont procède le 12,
k la nomination des membres de leur bureau définitif. Le i3, M. ITac-
qvart a été nommé président du tribunal de commerce, en rempla-
«ev>ent de M. (iaspard Got , et M. Luc Callaghan , juge au même
'tflbunal, en remplacement de M. Noël Desvergers. Le i4> on prùc
éédera à Tèlectioft des trois autres juges» . -.y
''' '—'Le duc de San-Lorcnzo, ambassadeur d^Espagne à l^aris, est
parti , le I f , pour Londres.
— La cour de cassation a confirma, le i3 de ce mois, Tarrét de
la cour dassi<<es d'Orléans qui condamne à la peine de mort, pour
crime de conspiration, les sieurs Baudrillet et Duret,
— On a vu paroitre , le 12 , sur les bancs de la police correction-
^nelle un personnage mystérieux , qui , sous un extérieur des plus né-
gligés» laissoit percer quelque éducation et des moyens pour Tintri-
gue. Il se fai^oit appeler Brunet, prétendoit avoir été officier des
lanciers polonois, et avoir suivi Buonaparte h Tile d'Elbe. En 1818,
1819 et 1821, il avoit parcouru le Piémont et la Savoie, et avoit
été expulsé de ce-pays par les autorités. M. Tavocat du Roi a fait
remarquer ^ue les fréquens 'vojrages du soi-disant Brunet dans les
Etats au roi de Sardaigne coïncidoient trop bien avec les troubles
de ce pays pour ne pas voir en lui l'émissaire d-une société secrète,
• et l'intermédiaire de la correspondance entre les carôofiari de France
et ceux d*Italie..Mab le seul délit- de vagabondage étant prouvé 1
( ?8 )
Branf^i « éU- esaâùonè à six tnoM d*eiiiprisomiemeiit ; et a rester
ensuite sous la surveîilaiice du gouvernement.
— La cour, royale s'est occupée, le i3, cJe l'.ippel interjeté t>ar
M. Benjamin Cooptant contre le jugement de police conreciionnelle
qui Ta condamné h six semaines de prison et à loo fr. d'^amcnde^
ponr sa lettre violente à M. de Carrère, sous-préfet de Saumur. Les
éditeurs du Courrier et dn Piloté, condamnés à quoize JQurs de pri-
son et 5oo fr^ d'amende, pour l'insertion de cette lettre, se sonè
également pourvus. Le Constitutionnel et le JouniaC du Commerce
o ?t acquiescé au premier jugement. Apre» la plaîdoieriè de f avo-
cat du prévenu , on a eu le plaisir d'entendre M. Benjamin Con.«-
tant, qui a certifié que c*étoit sa femme qui Favoit accompagné à
Saumur, et a protesté qu'il étoit le mari le plus tendre. M. de Rroë ,
avocat»>généruI , a ramené la discussion dans le cercle d'oi\ on Tavoit
•ortie, et, après des con^dérations élevées, il a fait sentir combien
la justice dok protéger les témoins qui viennent lui donner les ren-
«eignemens qu'elle réclame. L'erreur de M. de Carrère avoit sans
doute pour fondement , dit-il , TesListence des deux précédent ma-
riages de la dame Benjamin Constant. La cour, apj-ès avoir délibéré ,
a reconnu que le sieur Benjamin Con«tant avoit attaqué M. de Car-
rère avec violence; en . conséquence » le prévenu a été condamné^
pour toute peine, a lood fr. a'amende et aux frai*. Le premier ju-
gement a été confirmé purement et simplement envers les édîteur^..
^ — M. de Lantivy, t\\n a été successivement sou<- préfet de Chà-
tillon-sur-Seine et ^ Châlon.s>9tir<-$a6n« , vient d'être appelé à. la^
fOHs-préfecture dn Havre.
— L*ordre.a été promptement rétabli dans réeole militaire de là
Flèche. Le i*'. bataillon a Ah être licencie; mais le général", usanll
de clémence, a renvoyé de l'école, pour être conduits vers leur»
lamiUes, quarante -quatre élèves seulement, désigné* comme chef»
des troubles ou j ayant pris part.
— Le* Roi a accordé, le'22 janvier dernier, soi* aatorisation.au»
statuts d'une association d'a^^surancc mutuelle contre l'iuccndîc for-
mée à Arras pour le département du Pas-tle-Calai^,
— Les inondations opt causé des dommages con.<idérable8 dans le
département d'Indre et Loire.
— M. le baron de Samt-Quentin , Ijeutfnant-coloncl du 6«. n'g**
ment de la garde royale, est nommé eolonel dwôa*. de ligne. Tu»
-des quatre nouveaux régiraens créés par l'ordonnance du 2 de c©
-mois. ' ^ '^
— M. le marquis de Raignon est nommé intendant- général de»
postes de l'armée d'Espagne.
— On. dit que quinze miWe hommes de toutes armes doivent /e
réunir à Pau pour former i^ne division qui pénéJrera en Espagne par
Oleron et Jacca', sous le nom d'armée d«i centre oit d'Aragon.
-^Oà assure que les diii^îon^ ^survenues entre quelques générai»iL
espagnols clr la. régence sont entièrement appaisées : le «al ut public
a réuni les hommes qui professent les mêmes principes, et courcnA
les mêmes dangers pour fa défense d'une cause sacrée.
(39)
— L Vcheyéqne cl« Tarragone C8t parf i , le 3 fëvrieir, de ToiiloùM
|>our Perpignan. Les autres membres de la régence ont dû également
«{uitter cette TÎlle.
— Les uniformes \erts des trois bataillons de ligne sont destmés .
aui soldats de l'armée de la foi.
— Les forts de' la Séo-d*t}rgel ont été rendas par capitulation , lé
3 de ce mois. Depuis quelques jours la garnison ne- se nourrissoit
plus que àe 9çn. Les troupes, exténuées de faim, se sont retirées »
ab nombre d'environ quin;e cents hommes, dans nn village de 1%
vallée d'Andorre. Diaprés la capitulation, elles pouvoient se rendrç
où elles voudroient. Trois ji quatre cents malades, femmes, enfans
ou vieillards, qui ]i*ont pu suivre les troupes, sont restés dans les
forts.
— Le gouvern(**nent espagnol s*occupe de Torganisalion des trovpev.
Les cortè^ ont voté, le 7, une levée de trente mille hommes: par
ce moyen l'armée sera mise sur le pied de guerre. On va construire
ou acheter une Aoltile de cent cinquante chaloupes. canonnières pour
la défende des côtes.
^- Don Gamerero , ministre d'Espagne prè» la cour d'Autriche; à
reçu, le 2^ janvier, ses passe-^rts du prince ée Mettemich,et par
ordre spécial de Temperenr : il doit être parli le 39 ou Je 3)», aa
plus tar(f, de Vienne pour retourner à^ Madrid.
— M. dé Voss, président du conseil d'Etat de Prusse, est mort
le 3o janvier, à jagc de 67 ans. Le 3i, une commission spéciale y
composée du prince de Wittgcnstejn, et de MM. de Lottnm et de
Klersitz , a été provisoirement chargée des aflaires du gouvernemenk
— L'empereur de Russie ^ aprè» avoir passé dix jpurs à Varsovie^
est parti. Je 23 janvier, pour Saint-Péter^sbourg. ^
— Napoli de pomanie, dont les Grecs se sont rendus maîtres, le
12 décembre dernier, est la place la plus forte de la Turquie d'Eu'-
rope. Bes fortifications que Tart et la nature ont rendues imprenat-
hJes^ et quatre cent cinquante boucher hjevk e» hroaee / font de
eefte place le boulevard 4^ 1^ Moree* »
. 1 . ' ■■! Il
CUAMBRÏ BES PAIRS.
Le 12 fiévrier, M. le président du conseâ des ministres a prë^nté
à la chambre deux projets de h>i relatifs à divéri échanges de baux,
amphitéotiqnes intéressant la dotation de la couronne. Il a été pro;^
cédé à la réception de MM. le comte Tascher et le. comte d'Escar^
MM. les ducs de Fitz-James, de Crillçn et de Karbonne , . ont pro-
noncé les éloges funèbres de MM. le comte d'Escars /le marqnis de
Mortemart. et le duo de Sérent. M. le comte Ferraud a soumis à la
chainbre deux propositions , dont la première; a .pour, objet de pro-
voquer une loi sur la juridiction , et un règlement sur la forme d^
procédure de la cour des pairs , et dont la. seconde tend i solliciter
une loi en vertu de laquelle l'érection des communautés de femmes
podrroît à ravéiiir être autorisée avec une simple ordonnance. I^
dumbrt a décidé qa*cUe s*«cciip«roit de ee« deux proposition».. '
(5o)
On n*a point oublié ce bon M. Dulaure, qui, dans son^FiV-
tofre de Paris, a peint en traits si doux les prêtres, les nobles
et les rois. C'étoit déjà avoir rendu un gralid service à la
cause libérale que d'avoir présente sous les couleurs les plus
odieuses toute Thistoire de notre pays, et d'avoir décrîé tout
cet ancien régime souillé par les vertus de saint Louis, par la
sagesse de Charles Y, par les qualités de Henri lY, par la
Ï grandeur du règne de Louis XIY : îi restoit encore à M. Du-
aure un autre travail à ilaire; c'étoit de peindre la révolu-
tion à sa manière. ]l vent bien se chargei^de cette tâcbe ,
toujours pour la plus grande gloire du parti. On annonce, en
ce moment , des Esquisses historiques des principaux évène*"
mens de la révolulion; l'ouvrage formera 4 vol. in-8*v , et
chaque volume se publiera en six livraisons, avec des gra-
vures. Le prix de chaque livraison est fixé à 3 fr. 5o c. : ainsi>
chaque volume ne reviendra pas à plus de 21 fr. , et tout
l'ouvrage ne coûtera que 84 fr. Combien ces libéraux sont gé-
néreux et désintéressés dans leurs entreprises!
Quant à l'esprit dans lequel le tout sera rédigé , on ne peut .
avoir de doute à cet égard; M. Dulaure a fait ses preuves e
il annonce d'ailleurs, dans son Prospectus, qu'il sesi^envi"
ronné dfi toutes les lumières, et qu'il y joindra ses propres sou'
venirs. Or, les souvenirs de M. Dulaure seront sûrement pré*
cieax; acteur lui-même dans ces scènes terribles, il a eu tanC
<de moyens de connoître la vérité : il fera l'histoire de cette
convention dont il étoit membre; il racontera ce procès de
Louis XYI, dont il fut juge; il citera les discours qu'il. fit an
conseil des cinq-cents contre les royalistes du Midi. Nous
nous préservons, dit- il, de toute exagération , et , cherchant
froidement la vérité, noua la trouvons, guidé par noire invtt-
viable impartialité. Il faudroit sûrement être bien exigeant'
pour ne pas ajouter foi à ces belles paroles : il est clair que
JA. Dulaure n aura pas plus de peine à se préserver de toute
exagération dans ses écrits que dans sa conduite, et il sera
modéré dans son Histoire comme il l'étoit à la tribune. Ceki
promet!
Peut-être n*osera-t-on pq^s accuser Louis XVI de tyran-
nie, cela ne seroit plus de saison^ peut-être même ponsser»-
t-on la condescendance josqu^à lui recomioitre de& vertus;
( 50
mais on dira que les prêtres et les nobles sont cause de sa
^rte, que ce sont eux qui l'ont entraîné dans l'abîme, et
qu'iU sont ses vrais bourreaux. C'est un systëine déjà rois en
avant par M. Carnol, collègue de M. Dulaure. Cette défense ^
aujourd'hui la seule que l'on puisse risquer, tend à sauver
l'odieux d'une grande condamnation , on du moins à faire pa^
roître moins coupables ceux qui l'ont portée; elle a tout à la
fois le mérite de justifier la révolution, et de rejeter les crimes
qui la souillèrent sur les ennemis de cette cause. Nous nous
attendons que lès Esquisses de M. Dulaure seront écrites dans
ce sens.
Il y aura cependant encore des endroits difficiles à traiter;
niais l'auteur annonce lui-même qu'il ne se propose pas de
tout dire : il jetera un voile ofl&cieux sur quelques faits sca-
breux. Il est à regretter que nous n'ayons pas l'histoire des
premiers martyrs, écrite par les proconsuls qui les envoyoient
au supplice; M. Dulaure y auroit peut-être trouvé des défaites
^t des tournures qui lui auroient servi pour son plan.
Quelqu'un prétendoit qu'un tel ouvrage ne pouvort avoir
aucun succès et ne tromperoit personne; que chacun y ver-
iroit sur-le-champ le cachet de l'esprit de lîarti , etque le
vote du conventionnel ôteroit tout crédit à l'écrivain : nous
n'osons partager cette espérance ; nous savons trop qu'on se
aertde tout : nous sommesdonc convaincus que l'on prônera
Fonyrage de M. Dulaure ; on dira qu'il est modéré et impar-
tial , qu'il est aussi judicieux qu*élégant , qu'il est ennemi de
tonte exagération , etc. Son ouvrage se vendra ou du ^moins
se distribuera, et il se trouvera peut--etre mênie des amis as-
fez^chauds qui se chargeront de tous les frais , comme on dit
que cela est arrivé pour VHisioiiis de Paris,
Decem triduana Sacerdotum Exercitia, auctore Du frêne j
addilo Tractatu Rogaccii , 1820 y 4 vol. in-8".
Maximilien Du frêne et Benok Rôgacci étoient deux Jésuites
3 ni vivoient dans le dernier siècle. Nous savons peu de chose
o premier; nous voyons seulement, par son avis^u lecteur,
à la tête de ces exercice*, qu'en 1742 il étoit président él di-
recteur du clergé en Souabe, et il pareil qu'il dirigeoit dès
retraites et des. conférences ecclésiastiques dans les cantons
d'Ëbingen , de Messkirch et de Risdosclringen en Souabe. On
( 5a )
ft Ii«o de croire qu^il ii*e$t mort qu'eprët la sappressîon de la
société.
Benoit Ro^acci étoit né a Eagu^e en 1646 j il se fit Jésuite à
Botoe en i6bi, et y moiirut le 8 févrieri^ip. Il a un article,
dans le DicUonnaire historique italien de Bassano, édition de
1796, et on cite de lui divers écrits, enti'aulres celui qui a|
pour titre : Unnm necessarium, imprimé à Rome en 1708.
Le P. Dufréne s'est prooosc de fournir des sujets de lec-
ture et de méditation pour des retraites sacerdotales. Ces re^
traites ne sont que de trois jours. 11 y a à\\ retraites en tonti
et pour chaque jour, une considération, deux méditations»
une lecture et un examen. Tout cela est en Jatin , mais dans
un latin simple et facile à entendre. La première retrait^
traite particulièrement de la fin du prêtre; la seconde, du
péché du prêtre^ la troisième, de l'esprit de pénitence qui
convient aux prêtres; et chacun des trois premiers volumes
contient trois retraites.
Le qualrième et dernier volume est précédé d'une Lettre^
du P. Dufréne, datée de Messkirch, le 21 janvier 1744» ^^
adressée au clergé des districts d'Ëngcn , Ebin^en , Stulin<*
gen , etc. hs( dernière retraite est sur I Eucharistie, et tout t9\
rapporté à ce sacrement.
A la suite , se trouve le Traité du P. Rogacci sur l'unioq
avec Dieu, De filiali ac familiari cum Deo Conëueludine.
Ce Traité est extrait de la seconde partie de l'ouvrage qui f|
pour titre : Cnum nccessari^um; il forme près de i5o pages-
Cette nouvelle édition paroît chez d'JUœnens -Ramant, 4
Poperingen , dans les Pays-Bas. Op annonce quelle est auto-*-
risée par les supérieurs, et elle paroît en effet le mériter. Le .
P. Dufréne éloit sans doute un homtne plein de aèle et de l'es-r
prit sacerdotal ; et tout son ouvrage prouve combien il avoit
à cœur d'inculquer les sehtimens tient il étoit animé.
Recueil de Cantiques spirituels avec les airs notés ^ in- 12.
Ce Recueil, qui est ^Pprouyé par MM. les arcthevéqoes d'Aix et
d'Avignon, a paru chez Séguin, imprimeur à Avignon. Il coutient, '
outre un grand nombre de cantiques, des prières, des instructions «
des actes, « t ce qui se chante le plus habituellement à IVglise pouf
les saluts. Il J a des renseignemens utiles sur les indulgences, sur lA
dévotion au Sacré-Cœur, sur le Chemin de la Croix, et sur d autres
praticpiet de piété.
{Méf^rûM i9fiî^rj0t tS)^, )
Du HéiàhHssément des Etudes^ Discours prononcé
dans l'école de théologie de la knaisOn de SorboKitie^
* par M» Pabbé Guillou. In-8*. .
'Oa se rappelle que M. Tabbé Guillon> un des prô*
fcâsenrs de la Faculté de théologie > prononça, le ^3
décembre- dernier, pour l'ouvétture des cours en Sor-
boiine^ un Discours dont nous fîmes mention; c'est
ce même Discours qui vient d^être livré au publie*
L'orateur y reti^ace les travaux et les services de 1a
Faculté de théologie ^ et, à cette occasion > de rUnt-»
Terstté de Paris > si célèbres Fune et l'autre dahsnotrfe
histoire» Alors l'éducation étoit toute religieuse, et
PUnivetsilé étoit toute ecclésiastique. Ce corps lutta
constamment contre l'ignonnce et la barbarie ; il éloît
révéré jusque dans les pays étrangers ; les princes «t
les peuples invoquoient st médihliou» et ses eoHé^et
étoicot fréquentés , non^seniément par les natian<ttrx>
mais jp^r des Ecos$oisj des D«noiS) des Portugais^ de«
I^bnâwirdé^ ou plafôt par des hommes de toutes léi
na lions.
«Celui-là, dît M*- l'abbé Gtiîllon, n'aul'oît pas ia
moindre teinture de Vhistoîre à qui il faudroit ûppren*^
cire les Servîmes rendus par l'Université à l'Etat, k k
patrie, à l'humanité tottle entière. Le clergé, Unt «é*
culier que régulier qui la composoit, s'ensevelîssoit
dans la poussière des écoles pour arracher nos* pèrrS à
la barbarie. Ces savantes phalanges se dislribnoient lé
Taste domaine de l'intelligence pour aller à ]a couqnéla
toujours lente des découvertes iiltles; Elles fondoieiït
Tios collèges et nos bibliothèques, saij.voieiit dit nau^
Irage les débris de la Grèce et de Rome, énrichtssoiètit
Tomù^XXr. V Ami de la ReU^. et du Moi. C
r . ..-..-.■ . ■. (54)....
PEnvopê des 'dépouilles de TAsîe, étçnçloteiit le cbm*
'mcrce intérieur c*t extérieur;, iâvorisoient V'îiti primer îe
à quî elles ou^ r oient ses prieiftkrs atellns dans le col-
lège de Sorbonne cl dans le voisiu^'g^é, et préparolent
le mouvement général vers les In njicres. Apres que
Gonstantinople fut tombée sous le joug des Tnrçs,
rUniversité fut le port où vinrent aboi'der les illustres
fugitifs de Bvsaqce, el Athènes loute entière parât
•9er retrouver. J^ns Paris >). , .
• M. l'abbé Guillon ctHèbre surtout avec effusion la.
gloii^ et les servies de la Faculté de tbéplogi«i, de
^tte illusise école qu'on -appeloit un concile perma^
: nent, qui étoit invoquée et cousultée de toutes parts,
fi qui seinbloit la gai^dienne de la ibiy^ le fléau de
iCHttes les nouvesiutés, etiun rempai^t contre les. a^s-
aaats livrée à l'Eglise par la corruption ^u l'erreur,
jflle fut Taine des conciles de Bâfe^ de Pise e^ de.
Con^t^ce, et le princi^pal instriiment dont la Proyi*^
cL^nce se sf?rvit pour éteindre un schisme fune^ie»
I^Uther, at^ ntiiteu âe ses emporten^eus, la choisit pour
j^uge« U est peu d'erreurs à^ les temps mode^iies. av^%
iK^flent été çoii4ampé«s ig^ ^ Eacttl|é dç thépiggie»
fl ses censures forment ui| des mOnuipeus âe rlu^loirt
écfelésiastique de notre pays. Cet illustre corps çomptii '
j^jpsmi.aes membres les 'gommes les plus illustres des
d^ff^reus siècles 9 saint Thonotas d'Aquin, saiutBona*
Y^iltiirej Pierre Loml>ar4> Glémangis» Pieyre. d*Ailly,
Gers^QV et, à des époques- plus récentes eqcorc^ dea
ivéques, des docteurs, des écrivains, des sa vans,, qui
furent les oruemens de notre Eglise et 1^ glpire^ dç
teuT siècle. ' .
Apriis avoir présenté en raccourci l'histoire, de l'aur
eiemie Faculté, l'orateur s'est attaché à lier le présent
au passé, et a raconté la formation de )a uouvelle Far
culte 9 qu'il a considérée comme l'ouvrage du yert|icmt
et sage'Emery, cet habile restaurateur de la çoug^é-
^tion.de Sai«l-»SQlp[et» Il a montre l'atillté dent wÉ^
voit èlW èe- eorpê, et;a fitii par an ét^ge àé M. le
grà'ii'd-maitt'e de iniFiiirmité^ qui étoit présent à celte
aéâiMïC^. ^éllé est la sabstance de ce Discoure ^.éeiil
Àans Intention , mais plehi dl? détails mtéreaBan» ;« c'est
I^faistoire à la manL que Fora leur a peint les traTtiiK dé ,
la FaçuJté de théologie de Paris, et Thommage qu'il
"^lui a rendu ekt d'autant plus^ glorieux qu'il repose ém*
' tièrèment sUr àen faits>
r L'auteur a joint à son Discours quelques notes d'ér«<i
ditiott et dé critique; il présente aussi deux tableaux
bistbriqties et chronologiques» l'un des principaux mal^
' 4rés de i Université, l'autre des pic» célèbre 4octeurft
^ lât la Faculté de tiiéélogie. Celui-ci est divisé en bniC
époques, Onurlemagne, Pierre. Lombard, ht fondftioa
jfe la Sorbonne, Gerson, le cardinal de LoitmiAiey le
iKardinal de Rickebeu, Bossaet ptJe 18*. siècèe^ S&mih
çhiicune de ces époques, 'lauteur cite les docteuiJi.les
plus distingués, et donne sur chacun une très-courte
Kètice. Il en est quelquesHins auxquels il ne rend pas,
ce semble,' totttfelat justice qti'it^ méritent. Tel est
jAr^àsé puval f, vxk des docteurs las pbur estîsaabl^de
* Jo^^^ti^Ç^ son atèlé et ail piété^'^ prit |fM à
ïioMcoo^ de Bôntaes oeuvtes, eH qui étott Ité^anréc mitA
Firèbeois.de Sales, saint Vii^ceût de Paul, et les heiDUte»
'fes* plu^ céïèbj'es de ce temps. Af . Ouilloii dît dt Joî
iju^^il est plus côtinù par l^és dénkéfé^ avec Rich<^ que
[par ses ouvrages i nous l'engageons à consulter une [No-
tice intéressante sur ce^docteur, qui se trouve dans la-
Fie de Marie tl0 finearhati&n', ftSkv M* Boucher, Il y
TeiTa qu'André Dun«l ent part à presque toUieequii
^êtée pkis glorieux; et de plus utèle pour la r^tgiôà
an cohimen cément du 17^. siècle. '
^ Sous po^ri^ions chicaner encore M, Çuilloit stnr h.
•cbronologîe de ce tableau. La différence des époque
n'y'esl pas très-bien eb-servéci Ainsi on pia'çe le vD^ïaç
G 2
t)uya).<]«tis ré{ioqtit Au covdiniil èe Lemintf/ ifiset»
c|U'jl.ràl appartenu plutôt à IVpocJue du cardinal d^
Kicfaelicu, qu'il précéda seulement de quatre ans dan^
le tombeau. Duval n'avoil que lo ans tjuaud le^iDalrdi-
nal. de Lorraine mourut. De. même l'autour place à
i^ipoque du cardinal de Richelieu le docteur BoutsîerJ
né trcnte**sepl ans après la mort du cardinal ; Boursier^
mort en i.749> appartcnoit à Pcpoqûe du i8*. siècle»
Ces anadironismes et quelques autres sont peu impor*-
tans sans doute, et n^ôteot rien au mérltedl'un Dis-
cours fort sagement écrit. Seulement 9 si nous pou-»-
•vions nous. permettre de, donner un conseil à -M,ri'abbé
GuilloU) dont nous honoi-ons extrêmement les prin*
ifcipes. et- les ialens^.cc scroit de ifrvoir toute cette liste
cibronologique dans une. nouvelle éditit^ti, de donner
sur chaque doctseur des indications plus dévelappecSj^
«t siirtéul de mieut ;distinguer les temps où cuacua
la .vécu* * . . ' .
HX>UyJEI.tES,EiCf:Lï:SI ANTIQUES. , ,
' 1^0|lt. ^n. poursuit «n ce moment à Brome la- canoBÎ^Élioti
^én^abié serviteur de Dieu Jean-Baptiste de Ros6i «"cbaî^
fioîne de la basilique de Sainte -Marie m Cof m ê^/iW. J^é'k
Voltaggfo, diocèse de Gêûes, le 2î février i6g6, il alla se '
.fixer à Rome en î7it>, et y retraça les vertus et le zhie d«
saitit Oaêtan et de saint Pliîlippe Nérî. Il sembloit être un
noûSnel apôtre pour la tapitaVe du monde chi*é tien. Il éloit die
Yll.usîèots ctrnft'e ries, et sèrvoil les Pèlerins dans Thosplce d«
fa' Trinité^ 'oii il mourut' le 29 mai 1764^ 5on corpS re^se
dans l'église de PJiosptce. Le ^S janvier dernier, il s'e&t tèflU
iune séance: de tp congrégation ées Rits^pbur examinef si' Jean- ^
Baptiste avoit pratiqué les vertus aa degré héroïque ; cette
congrégation a eu k'cu en présence de S. £m. M. le cardinal
délia Somaglia , doyen du, sacre collège^ préfet des rils, el
rapporteur de la cause , pour le succès de laquelle on a fait
te prières dan» pluaeors é^flises de B.9Daie;
. t^àft»., L.!««sembl«e de cbarîté de IwntH , à Saint-G^rmaiir»
rA(ix.erroky avoit attiré un (afraud nombre de personnes. Mat^
»^iific s'y ^st rendue à midi, et y a été reçue par M.Jé cusé
de la paroisse, à U t^e de son çierp|é. Après la luesse d»
Saiii^È&p»l,.M. Tabbé Bauzan a prononcé un discours suf
)e ' bonheur, *et a montré, dans sa première partie, que Ita.
I^laism et Fcs g.randeurs de la lerrc prom^ttoient.Ie bonheur^
jci ne le dannoiçnl pas, ^ , dans sa seconde partie vC|<u 'on n<^
poUxVO)4. lelrouver q,ue dans la pratique des de vqiis dé la reli**
^on. L'oraieur a traité ce sajet avec roaction et la solidité
qui jormeiit le caractère de son (aient. '
... Un jf)«irnal annonce que M. l*aroheveque Je Paris est'
gravement indisposé. Il est vrai qii« ce prélat a été pris de \êt
fièvre sa incdi' dernier^ et qu'il a été retenu, as Mi toute la ^
Jikirnée dt» diriKHicke;, ee qtif l'a empêché de se rendre à-
Saint'Cenhain-rAuiernoisv Mais la fièvre a eessé,.et en a
Iteu d^espércr que ceUe kidisposkion , q^ii- avoit commencé
d*ahe manière assez- vive,. ionche à* s» fîi^, et que le prélfti
]»oarra reprendre tnccssammenl Texèrcice des fooclions aax*
<|ue Iles il se livre a vee- tant de- sèk et dr^as^iduité. '
"-^'Lcs exercices de hi visite pastorafe <yh le etntilencév^lî—
snanjli^e 16^, ht Sa>nt--Gefmaii>-l*Awxcrroii5. M» i'archevêrjfUc
■n*qyai>lr ^u- alîer en feire rouverlnre en porsonne , M. l'abblJ
Ja la berl, arckid'iaere de Notre-Dame et grtind-vîcatre , I éi
remplacé; et a- prononcé te discours, oii il- a paraphrasé ce
texte de I^Evahqile du jour r Non iir solo petit» vivii}iomo\
sedin omiii veroq qiioà prùeedii déore Def. l/oraleur a fitit
• sentir avrx fidèhïs combien \\ leur kllpor^oil de ne pas'négîifçer
Jcs secoure que fa Providenee leur mé«ageoit. M. f'abbé
CatHati , mi>^sionirafre , qui est moî)té en chaire après M. lè
grand-yicaîre,. a retracé ausi-r les avantages df» ce temps d'ins^
ti'uctioîi-el de recneilhîrnenh L'églî^e étoil remplie de- fi'dèles,. -
«t l^ot*dre et le silence ont cependant régné pendant toute la
eérémonie. L<*s instruettons ont commencé le lendèmaki. A
Saint-RoclV, Fatfditoire poroH augmenler- chaque jour, les
«hœurs d>s canlïqiïts sont formés, et la paroJte de Dieu est
entendue arec rccueilleiitent^ Tout annonce nue ce f te m is*^
•ion prodhira fes frurts qne se pro[;osè It pemicr pasteur.
-^ M J'ûbbé Feutrîer vient d'ôlre nommé vicaii'c-gétiéral de
FacÎK Oa sait que ft'u AL le cardinal Je Périgord konoroit
tf'inie aifcctfon ei d'une cslîme paritouIfer<*s cet ecbMria^»
Iwjite, <ïonlil av©it pu apprécrer, pendant pluwenrs années-,
ai les connoîssances .en administra h'nn, et Je kële pour le»
fthctions du roi'nîslërey et la conduite plefne de noblesse et
de'dëvoAment dans des temps difficiles, et surtout à Vépifi^ùé
'désâstrense des cent joiirs.
' — *0n a célébré le mardi i8, à Saint-Sulpîce, avec b^n-
'€6up de pompe, les obsèques de M. de Beroi^, archevêque
flte nouen , mort sur cette paroisse, (.e corps du prélat étoU
resté depuis quinze jours dans sa maison; quelques difficulté
a'étant élevées relativement k son transport dans soti égine
isathédrâle « le corps a été déposé provisoirement dans'iaf ctf
veaux de l'égftse oaiiH-*Sulpice, à c6té des restes de M. Vé»»
réqm de Gatid« Piosieure evéques, un nombreux clergé , tl
èe«uceup de personnes de distinction , asatstoient.au service.
i j-^ M..Fabbé Borderies à prêché, comme nous l'avionj» «n^^^
nencé , le premier vendredi de Carême , dans l'assemblée de
charité pour le soulageraeot et la,délivrance des prisonniers.
iSon discoors étoit sur Kaamône, qn^ l'orateur a repréiientée
comme ce qu'il j a en quek|oe'9orte de plus auguste, de plu«
Miéi et de plus efficace dans, la religion. L'aumône, t*i-il
dfl^ eal un mjstère qneta reNgion nons ç^vèle, un sen^ncvt
ou^ie ennoblît, et un sacrifice qu'elle nous command^e!%2ètt€
/ptviston, i^eiive, a été rempH^de la manière la plus heorsa^e.
Ç^est la religion, a dit M. l'abbé Borderies, qui nous adé-
coavert, sous les haillons du pauvre, des objets dignes de tout
notre intérêt et même de notre respect ; c'est elle qui nous m
jnontré, dans l'indigent., un frère oésbérité ^ qui reclame de
les frères sa part dans la succession du Père commun. Le riche,
jqai n'est point éclairé des lumières de la foi, n'entendra, dans
Jes accens de la douleur, que des clanieurs .importunes; mais
rame pieuse sera touchée dfs cris de celui qui a été créé à
l^image de Dieu , et qui souffre coaune J. C« a souffert. Plus
en est élevé en saintele, plus on sera sensible aux besoins du
imlhenreust. La foi nous découvre que Tiofortuoe a quelque
chose de sacré; dans la délivrance de ce captif, elle nom tait
voir J, C. dont nous brisons les: fers^ Dans le demièrf partie
^urtouii l'orateur, considérant l'aumône comme sjacrifice « a
montré quelles en étotent la vertu et Feifiçacité : l'aumône ra-
chète les péchés et efface les plus grandes taclics. LMrateur,
dans sa peroraisooi a iotércsse particulièrement son auditoire
(59) >
^ favcar des rtrîsonnîcrs. Péat-élire vnus-inêine, a-t-iT i)i\
êtel-y^ii5 caiiroës sous un dur esclavage : rendez la liberté a
H0& captifs, pour obtenfr Avi Dieu celle que vos passions vous
49ï%i ravie. Ce discours a été snivt du salut et de la qnéicf,
M. l'évéaue d'Hei^inopoliii j assistcît, ainsi que pjusfeurs e<^-
i2lëliasttC|Cie8 et un grafid nombre de personfieii dé disfiheiiotf»
..-.Le^clergé d'Orléans a payé un nouveau tribut à la- mé^
iMire. d'mi prélat d:Ont lo court épiscopal a laissé de. lonM
:regret&. Le 3f janvier diîrmer, tin service solennel a été cé£^
|>ré pouf Uii dans Téf^lise cathédrcile; et une oraison fan ëbre
^ é(e prononcée par M. Tabbé Chaboux, châhoin«' boit<>réîi€
ei.)>rofesseor an sémifMiire* Gel ecdcsiasirquey no Aespliii
^tstingués du diocèse par 9es taléns et son mérite, avott )otri
ée l'estime et de la cooéiaiice du prélat , et tl lui appartemiit
da faire l'élogé d'un év'êtiiie dont i4 avoit oonnn de plos prëa
Jes li^ureDses <|ualitéa» L'orateur avoit pris paiir tektecetpif^
rôles do I^**. livre dies Rois : Placebat tant Domino qaéMê
,homin{bus,ei ce texte même a formé la division* du discours.
.|d* de Variç^urt sut plaire à Dieu par sa Foi vive et agiss^nte^
paternelle ; c'est ça qu^
manière attachante^
^ , ait i&^. siëc{e,îavoift
, éjljf/cii traînée dans les. erreurs de la prétencCue reforspe; ff
>ï^4MÎ^al0it,.r!eyetjue, sous Louis XIV ^ au «ronde TJ^i^: La
s^ter dans les momens de péril , à voir sans frayeur $ùifk,ff.e.r^
Plier passaj^e^ Dana la. seconde partie , l'oraleiir a micrntré
M. de Variconrt gagnant tons les ccèMrs., tantôt;^ la tâtede^
.iràinll)e., tantôt au milieu de ses concitoyens, tantôt da)is k
jKoayernemenrt d'un vaste diocèse. Il a surtoi^t insiste sur .cetâ^
iJerniejre partie de la vie du prélat, et sur. ses c|eriiiers wo^
meiis ob on' Ta vu si résigne, si cpnragçux, si pléiQ.4e fo| j
^t d^fispérance. Les détails que donne à cet égard 1^. Chfkr I
iKrais sont aussi toucbans qu*édifiaus; on j voit éclatée !
If piélé dn prélat, la pureté de ses sentimens, sa tendre 1
alpsciion pour son clergé, s^s vœux pour tout son cfio** |
cèsje, son abandon parfait entre les mains de la Providence | J
et, ce qui' l'end ce discoui^» plus intéressant encore^ c'est J
q|«t%Br sail qult est Fexpression fidèle des régreis ûnitversél^ |
. <4o V
parinî U t^iip««n qui « perdu 00 digne eyéqae. Ce .diicourr^ .
gaî vieïïl d^étre imprirpë » fdît bonneur au latent coixime^ U
«ensibilitë de M. l'âbbé Chaboux , c(uî a su y faire entrer avc«
les principales circonstances de la vie du prélat, des rëfle^nf
pleines de sagesse^ et de ces traits qui parlent du çeeun
^•^«^M. Kabbë Desquiron, curédeMenug, âîot^e i*^^ '
Jëens , a donné dans un journal des détails édîHans suf la niori
de M. le baron Lecoulenx du Molay, acquéreur du châtétfa
4e Menug, et ancien trésorier de l'extraorditiaire. Il paroH '
^ae M..du Molay étoit fort ardent dans ses opinions libérales ;
inaîs que b maladie Ta ramené à des sentiment plus eliré-
lieas< Il a montré publiquement son repentir de ses fautes, et
â demandé et obtenu que l'on célébrât plusieurs fois le sâifii
•acrifice dai^s son appartement. Le raafade a reçu le viatique
Avec des signes de piété, et est mort le 8 février, anrès avoir
ibadé tin lit h UH6tél-Dieu, et donné en sus loooir. à celte
nùisODi et '800 fr. pour les pauvres de la paroisse.
*— «Leis missionnaires de la Mense viennent de donne** une
mission à CBarny , tUocèse de Verdun. Celle mission a été •
closé le 7 février, par la plantation d*unc croix. Quoique cor-
frarrée , pendant plusieurs jours, par le mauvais temps et par
le débordeitient de la Meuse à Ja suite du dégel, ce qui ren-
é%>\( tés çopamùnications di^ciles, cette mission a ,eu nein- ^ j
lnortr|,^*faênreuk résultats.' Let^lrois quorW déî liatîtâA de '.
Cbarlty, avec leurs autorités à leur tête, ont approché ÎFe*
iacremenS) 'd'autres s'y préparent encore. Un grand meuve-
Daent a été donné , et des conversions inespérées ont eu lîeu^
on arrivoit en foule des villages voisins. M. le curé de firas^
iquî est ^éparé de Charny par la Meuse , s'é toi f abonné avec le
bac pour qu'il donnât le passage gratis k tous ses paroissiens
qui voudroient se rendre aux exercices. Le nombre de ceux
Iqni ont profité de cette occasion est considérable. Les mis^
#ionnaires, et les curés des environs qui ont pri.« part à là
ioissîon, ont ouvert une souscription pour les prêtres espa-
gnols, réfugiés en France: le résultat a été de fournir une
aomme de 220 fr, pour chaque trimestre, . j
■"—Les dernières Insfructioas pastorales de M. l'évoque 4e
. Treyes= Re sont pas seulement recherchées en France; 4ç4 '
pays étrangers veulent aussi en jouir.' £l|ejs ont éié Xiradvil^f
fQ nngîois par M. Vàhhé Cummins^ ci imprimées i^ Paris, .
(4« >
ffli;^s Smîtfa. Laioc^de ëdiUoii a paru U moîMéfnitfr^ 4f
Ibi^nte l'Vpl. in-Ç?. ^
-^^La répubiiqii^ <îe Genève a pris uée mésuro qui e«l un
sij|Bttl« chagrin et d'alarmes pour les. caiholrques. Pariina
loi du 26 dëcehabre i8?.i, elle a statué q^e Ws dhpositiOQs du
Codé <^vii.ë(oient les seules règles à observer, dans. tout le can^
ton^^, peur ia çolébrati^n du mariage et pour sa validités Get^
loi, prescrit de célébrer publiquement le mariage devant Tof*
ficier de rélai civil, ^ne reconnoît que quelques-uns des ém«r
pécîieu)«iis adiuis par V'£glise , et proclame le divorce , quf
est ftij>xpressément interdit dans l'Eglise cailiolique. M. Bel-r
Jot, proiesjseurde droit H membre du'conseij représentatif da-
Geoèye, qai avoit été le «apporleùr et le défenseur du projet^ .
de ^i dans. le conseil, â publié depuis, àstï\s]Q^JlnfUth.s.de
législation et d* économie politique , une longue Disafriaiion
^urje mariage, oii il déclame contre la. doctiine catholique ,
aur le mariage, contre les papes, contre hi tj-rannie sqcer^
dotale, contre les impostures dw clergé. Cette Dissertation a»
étoopé et affligé tons les geirî sages. Gomment un homme en
plaûg peiit-^il ainsi attaquer dv gaî té de cœur les minîslra»
d'une religion à laquelle l'Etat doit au moins des égards ft
protetîtion ? C'est ce qui a donné Keu » une Lciirede M,, ifç/f-
ion^àuré d'j^xHisjr, à M- BeUotfA'? pages in-S*; Cetle Lellce^
dale^d^, ï.'j e^écembie d|;rnter, n©te des assertions plus^u*!-
tran^ës de la dissertation. Venant ensuite' à la loi dû ab ^-
cembre 1821, l'auteur remarque qu'elle s'accorde difficile'^
ment' avec les promesses du conseil d'£(at de Genève , c|ui
a*étoil engagé à maintenir l'entière liberlé du culte, comme
le protocole de Vienne lui en faisoit l'obligafion. Dans lé
trailé de Turin du 16 mars i8i6, il étoit stipulé que les lois-
et usages en vigueur dans tout le territoire cédé seroient main-
tenus. Or, à cette époque, les curés avoient recouvré le droit
de tenir les registres de l'état civil : n'est-ce pas une infrac-
tion aux traites que de les dépouiller de ce droit ? Aùssr
M, l'évêque de Prinourg, sous la juridiction duquel le canton
4e Genève est'placé, a réclamé contre la Ipi du 26 décembre^
et a écrit en conséquence au conseil d'£tat et au saint Siège*,
et on-^it que le nonce en Suisse à fait des représentations 9u't
If même objet. La Lettre fmît par opposer à M . Bcllot:^"éu-
forité d'un savant et respectable genevois, M. Del^jic, proies- ,
iMty ^«li |[émif«oit dl^^voir çbanger la législation sur le ma*
(4v)
Hage. M. BeMOn annonce qu^il examinera ^ dnns une antre
Le lire, ce que la Ditscriadon çlil des usurpa fions dé c^erjçé
tUT cette matière. Nous ne dootons pas qt»e rauten/ ne traite
ce sujet airec la même sagesse. Il a plu au Constitutionnel de
dire, <)an$ le numéro du 12 février, que le curé avoit ré-
pondu à M. Beliot par des injures : c'est une calomnie inatgrie
«t assez maladroite, car elfe peut servir à rapffeler que la
Jyisêertûlion rsl pleine d'injures contre le clergé , tandis qoe
W Leure de M. le curé d'A-vusy envisage la question en gé<-
héral et en droit, et ne contient rfen qui ressemble a la
moindre personnalité contre l'auteur de la Dissenaéian ovL
rontre les promoteurs de là loi dtt a6 décembre. C'est ce qne
«loua^ouvons attester aprën avoir 4u celle Z.e//rtf^, qiiîj pour
la modération comme pour les principes, est idigne da carac-
tère d'un pasteur cathoKqae..
NpUVELtES POLITIQUES.
Pams. S. A. R. Ms'. le duc d'AnsiôUliéme s'est rendu, le i4,.â Sa lut-
Detttf pour, anitter «.une messe funèbre pour le repos de Tame do
M^r/ le dqe (le Berri. Une mçué 4es morts a été célébrée It h <;ba*
pelle des Tuileries. .
'•--rS. A., R. Mn. le duc d'Angouléme a fait (passer à M. le ,rtiaîf c'd«
B^frdeaux uiie somme de âoo ftf^ pour être remise , ^ titre; ^Ic gra-
tiftéitfion, an «ienr Desamaud , cfui a -sauvé la vie à plu5fcoYs per-
sonnes.
; — S, A; R. Madamk , iafonnée qu'un incendie avoit. éclaté .dans le
^iltage de Crévoux ( Hautes - Alpes ) , a Tait transmettre dcç secourt
«uffi'ians àtix victimes de ce déplorable événcracnt.
— f.e général Quésada^ qiii doit partir sows.trcjî-pcu de JQur* ponr
rejoindre Tarméc de la foi., a rû Ijîonncur d'être rc<u par le Roi
en aiillicnce' parliculîcrè, et de ])n»nrlre congé de S. M. , t'I des
Princes et Princesses de la farnîMe royale^.
— M"«. la dachrsse de S/Tent, piimierc idame d^Konneur ^ie
}♦. A. R. Madame , duchc?sc d'Angouléme,. < st monte. M**.* la dncbesfe'
de Sér<;nf ♦ n^'e Montmorency -Luscmbpurjj, f'it nommée, en 1376,
danic d'atours de M""*. Elisabeth. Elle partagea r<'.s. malheurs de celte
Princesse, et passa plus de treize, mois clans les prison*. A l*épo«pJe du
maringc de Madamk, ducbesise d'Angouléme, M^^^/laf diichcré dd
Sérent fut ottacliée . a cette Princesse comme dame d'honneuiv tt
partagea. son exil. Sa vie a été un modèle de fidélil.é et du dévoilent
pour rauKMsic famille qui nous gouverne; elle a ^n la mort ave^-.xé^
iignation , et a reçu les sacréméns avec les scndmens les pliM pieux<
' ^ MM. les colonels Ciiasscpot et Latout-da-Pin-lachàroe vkn-
M^fsUéUire^ nttiUtocs /lu commanditaient iU riciiï d^s nouveaux fvgi^
mens d'infanterieJ
-•-M. !«• docteur Bailly a été éîu présidcnf lU» la 4«ocii't<^ dcmé-
îdecinC de Pari*. M. 'D^mcnrs a é\è nommé vîcr^préfidcnt.
— M. Cuchetet a été nommé par S. A» R. M"»**, la «luchessc de Bcrry
ti^mi^àire-gcnéral de la maison de ceftc Prince-we et de celle dct
jeiaieft Prises ses enfans, en remplacement de M. Gy, décédé.
•>— MM. tes notables commerçans ont nommé, l« i4* le\troi$der<»<
niera ju^és, qui «ont MM. Puget, père, Guyot et M. Michaud. Dan»
Va^mblée du i5 , ils ont nommé MM. Plahaut^-Lamaillc, Charbn et
tedieu , juges suppléons. Le 17, MM. P<almon , Loth , Dupont cl
1L.afoà1otte , ont été nommés juges sappléans.
• — Le Roi^ daigné , sur le rapp6rt de M. le garde des sceaux , com*
. iniier en vingt années dVmprisonnemént la peine de mort prtmoni^e
pat la cour d*assises d*0rii>an9 contré Bandrillct et Dnret, reconnus
cohpabtes de participation à Id ré"volte de Bcrton. -
— Le code pénal militaire , auquel on trhv.iille depuis'^cpt ans , cl
tftti est enfîn terminé, va, dit-on, être présenté à la efaambre deê
pairt.
— L^ribnnal de police correctionnelle a entendu , Te i5 , les an*
cals et le ministère public dans raHfaire de VAlhum. M. TaToealda
Rq.1 s'en est rapporté a la prudence du tribunal sur 1 appiieatitn de la
peine eh ce qui coneerne Je sieur Dnmesnil , aiiteur d'un des^ article»
•tiiêulpés. Il a concin contre réditeHr, M. Magallon» k treize nioi«^e
prison et 6000 francs d'amende. Le prononcé du jugement a été reiliii
^ai bm^inr* . r ^
\ "4^^® mini«eere tmblic a inter|^.é appel à mitnmâ da jttgeviènl
' 'du 'mb'ohar correctionnel de MalSicièle, qui a condamné les $î)tfair»
Pourria et Olivier à six. mois d'emprisonnement et à 1000 franc^d'a*
, — Le tribunal corrccfionnel de Nanci vient de condamner à cinq
ans de prison et à 5oO fr. d amende les sieur< Massa, père et fils, nés
dans les £tats de Gènes. Ces Italiens, dont Tun. est âgé de 6$ ans,
et Tantrc de 26, se disoient, le premier. Père , et le second. Frère du
mont Saint-Bernard, et étoieht vétns tous deux d'habits de religion :
-41 a été constaté par la procédure que le père , traînant toujours à sa
suke l'un des membres de sa famille , faisoit des quêtes depuis plus de
trente ans. Muni de faux papiers, il a voit parcouru , en i>ii5 et 1816^
.une grande partie du midi de la France , et surpris la slgnatdre de
^atorze évéqucs ou vicaires-généradx, de deux préfets, de quarante»
.cinq 80U9-^réfets , d'autant de commandans de gendarmerie, et de
deux cent soixante^douze maires. En 18a 1 et 1823, il avoit parcoum
les départemens du Jura , clu Haut et Bas-Rbin , des Vosges et de la
.Meurtbe, et y avoit surpris un nombre de signatures encore infi-w
• niment plus considérable qu'en i8i5. Dans )e même temps, d'an-*
1res individus de la même cohlrée parcouroient d*autrcs départe-
iftcnstons le même prétexte. Dans le cours de rin<truelioD, M. GetfOu»
Tfwétèt de l'établissement du grand Saint-Bemanl ♦ a déclaré que, de-
puis plus de trente ans, on ne quêtoit plus pbur son monastère , parce
( 44 )
4pi*i! étùh sntRshmmtnl pourvu par les gratîfi<tatk>iii <f«ii hut ââfê$^^
•oient les souverains,, et notamment le Roi dé France. ' . ^
— M. le garde des sceaux vient de faire passa" à Bourges une somme^
de i«oo francs pour le «oulagement des pauvres des hospices de cet^
Tilte. ^
— M. le généra] comte de Bouvet ^icnt de passet du commande-^'
ment de la Nièvre à celui du département de Seine et Marire , qu'avoit
précédemment M* de la Roche jacquelem. Ce dernier, étant appelé à ..
commander une brigade de Tayant-garde de Tarmée Françoise en Na--
Tarre, est remplacé ». dans le commandement du dépau'tement de la
Vendée , par le général Oaniaud-^Dupérat.
— M. Desse , ranrîn francois, qui avoit sanvé la vie à quatre-vingt-
onze. Hollandois , monfant le navire le Colamùusy -vieM de rcçcvoîr
du roi des Pays-Bas l'ortlrc du Lion -Belgique.
— On assure que l'escadre de Bre.«it, commandée par M. ramiral
Hamelin , a reçu l'ordre d'appareiller. L*aniiral ne doit ouvrir s<^
dépêches qu'à une certaine hauteur. Les vents contraires le rcte*
lioient à Brest. Le contre-amiral Desrotours^ attendu dans ce port^
doit se rendre dans la Méditerranée avec une partie Acs hâtinxeas
^tt'on arme. On attend des marins pour compléter les équipag/e$.. .
i —On prépaie de grands magasins à Perpignan pour recevoir le< di-^ .
Tew apf)roviKionnemens ^nécessaires à l'armée. Lardicvéque de Tiviv.- .-
tagonc est arrivé , le 6, dans cetle ville avec jEtiusieurs personiies.de
9a suite. Oa dit que ce préliit .se propose de passer bientôt cn.Cns-
ialogne.
-^Jl paroi t qu^on va £iire de grands travaux aux fortiGcatiqn^ àm il
Baytmn^ , qui s^on t constdt^rabfcraènt dé velqppées ■ ; ce* ;of^> r*gc»'
«nt^té donntWii radjudieation tëfxo de ce mci"^ v
—•Une forte division de bnlimens de la marine royate, sortie des
ports de l'Onest, vient d'arriver à. Gibraltar. Eile est «Icflincc à rilier
tous les bÀtimens de commerce qui entreront dans la Médi'erri»née,^
afin d'assurer leur navigation jusqu'à Marôcitle. Cette criii-ii-rc comv
binera sa protection avec celle que doivent donner les armcmcns pré--
^ parés à Toulon.
• -^ Le général Ronfagosa n'est point sorti librement de la Sco-d'Ur-
^el, comme on l'avoît dit d'abord. Il s'est vu forcé h s'eiivi^ir un pa«^
•âge avec les baïonnettes. Plu ieurs femmes, quelques ©(liciers, et i:n-
vironMrcnte ou quarante soldats, ont perdu la vie. Sots» nie à
«oixante - dix malades ont été laissés dans les forts. Cesb le nnilif
'«jui a porté R orna gosa à ne point enclouer les ]^ièces , et à ne r.on>^
mettre aucun détiàt; Il ne s'est déterminé à évcciwT Ur^e! <\*rh la
tiernière extrémité , et parce qu il voyoit journellement mourir d'ina-
nition ses soldats. Il s'e^^t réfugié, le 5, sur le lerri*r.ire francois.
TT Le secrétaire de la légation d*Autriche , resté h Madril comme
'èhargé d^afTaircs des villes anséat'qncs , vient (t^éLtre rappelé. -
-^ M. Cannîag» qui a été élu député de Harwicli , va- rcparpi tue-
dans le parlement, où U donnera sans doute des éclainisscmens «ur
hk politique étrangère» et sur les iotci^tiuns ih L'Angleterre»
( 4* >
■' ^- L« 'goiiTeniémeiit ahgToi» tient d*exp^dicr dès circulaires k loui
tes chirergkiis de rarmée,^^ur les requérir de déclarer s*ils «ont
pirét» » eirtrer en activité de service îmnipdiat. Cette décision est i*
}>remi^re inesnre importante d^bne nature guerrière. Depuis qnelqu#
-teinps yon popuue avec une grande énergie 4^'s prépara (ifs maritii^es.
' — : Le nouvel «ssai qu on a l'ait du gouvernement -Constitutionnel
'dans'^ duché de Bade n'a pas été heureux Le grand-duc a fait p^i-»
ïoitre , au sujet de la séparation de l'assemblée des Etaf s- généraux,
•nip;.décfaraftion frès-élendue, dans laquelle on voit qu'il a régné un«
espèce d'hoî^ilité entre le gouyerncmcnt et Iff seconde cbumbre. Lea
Etats. ont rcftisé d'adopter les projets de loi du ministère , et le grand-
duc déclare à son tour qu'il ne pourra donner sa sanction aux résolu-
tionsr prises par l'assemblée. Le grand-duc se plaint des innovationt
-prëcipiièes que vouloient introduire les Etats-genéraux.
• — :• L*€mpereur d'Autriche vient de conférer la croix de. Saint-
Stiennê m son ambassadeur à Madrid.
Les Anglois ont reconnu le blocus déclaré par les Grecs, et
«mpéchent qu'aucun bâtiment ne sorte des îles Ioniennes pour por-
ter secours aux places fortes du Péloponèse, occupées par les Turcs, .
Après la prise de Napoli de Botnacie, les Grecs ont chanté un Te
.Deum , à fa suite duquel ils ont prié pour le Roi de France et ses con*
»oI< de Paîtras et de Prevesa , qui se sont montrés les protecteurs dçj
Hellènes. -
. — jEn iSai,. il est né à Saint-Pétçrsboufg 85o4 enfans : il- est mort,'
«n ttXXjé même année.' 9706 individus. Ainsi le nombre des décèii
surpîf^ de iaoa eelbi des naissances. Le nombre des naissances >des
-prote^^tïiniï est à celui des catholiques comlhe cinq et demi est à un;
et le AombVe d^ morts comme cinq trois quarts est à un. Deux'ju^ '
(ii^vidus seulement ont prolongé leur» existences au-delà de ùeni sàtfl
11 y. a ett 1404 ^mariages. , .. ' ■ ^- '''*•.
-^»fae^ 18 «nôvemlyre damier, des sccotisses de tremblement de teri*
'Continuo-ient k se fjrtre sentir en Syrie.' Les habitans d'Alcp sont toU^
jours'darni dos niafi<;ons de bois qu'ils'ont élevées dans la campagne.
• —^L'empereur du Brésil a rendu, le 11 décembre dernier, «un dé-
cret qui met sous le 8éq[(f^tre toutes les propriétés «pparfenant wxx
sujets du royaume de Portugal. Ce décret est motivé sur ùne.mé^^
«lire de sùretégénèrale , et en Teprésailles des hostilités dti Portugal.
Ci{A.MBHlB DES DEPUTES.
Iie\i 4 février, MM; les députés se sont assemblés dans les bureaux ,
.«t <mt nommé. les ùs-ws. commissions chargée^ de l'e&amen des pvojelai
de loi relatifs «I la dotation des chambres et au rappel des ntililatros
libérés. •
Le i5v M, le président donne lecttire dupe lettre de M. le ministrli
«le rintérieur, : sur la liste triple des candidats pour la questure, lo
Jtoi « &ft ckoix.de.M. GarniervjDufougemy. MM. ftonx et HcsUy t*e»*
fu$ta^, 4aQ9 de$ lettJres^ de ne poiivoir j^ eiicor#. pMÎHiM-fMift ant
liravauK de la charob/e. ^ • ■ ' . '
. M» Lepioîne Dissipâtes, organe Ae la cenunlsÀoii d<*t ^'ii^ioiif • » la
l^role. Les marim d^ Boulogn«>-sur«M.er demandeftl ui^ 4eini-soldé
sur la cai«s« des {invalides de la marine. Sur liés pçncJtUituis^dv U'e^tSK-
giWion y et après quel(|ués d^ vcloppemens de M. Leseigneur, U rfaM'-
re ordonne le renvoi au ministre de la m;»rîne. On renvoie aH ne*
nisire de l'inicrieiir une pctilion des notaire de LaoM^ relative ^li|
Di-escription des amendes encourues par les noiairer, LesioiirSeliin»«t!'
(plusieurs \pix : Ah! çVst le pétition naiire éternel !) dem|m4le sa r«^M(-
tfgraûon dans la place de contrôleur des contirtbutionjf directes» L'or*
dire du JQiir est |>roiu)nôé« L^odre du }oùr est également adepte mxtmUù
p4ti'jpa^e| tonneliers de la Râpée..
Skir le rapport de A^. Boscal oe R^ats, on renvoie «ux ninistrés d^
la. guerre et de \à justice une pétiiion de La dame VormeSe, relalivè
à la saisie des pensions de retraite des militaires. I>ans un tn^moire»
plein de Vues sage^, et rédigé dans le meHleur esprit; les professeurs
de i'Ëcole secon^Taire de médecine à Bordeaux demandent une loi-^
fixe les bases et TorganMation de ces écoles; et^ si Ton crée dé ft«»p
Telles Facultés de médecine «^qb'il en soit é|abiie une k BùrdeeuXi L«
c«yqi|ini^i<«^propii5e le renvoi au ministre de Tintérievir» et U dép6(
d'une CjQpie du Inémqire au bureau des renseignetoens. M . Oij^tmÂr
Terrier monte k la tribune, «r J^appuie /dit-il, la pétition des profes*
s#ora; mais ,.ceaune le ministère actuel se divine en d^ux parties, itti^
iroiry la partie influente et la partie influencée , je demande iWretrMpi
«u président des ministres, e!t.non an minisire de l'intérieur. lÀe^'^^r-»
clonnance récente vient da doiiner à TEcole de médecine une organi^
, jMtion qui n'est rien mojns <|ue conforme à.la loi : la s^|^pressio# d«
.'jl^qle. dcf piédei.inc de Pans (plusieurs voix de la droite: Ah! l'y
'•^oiii !) fera époque dans les annales de l'histoire 4t0 sciefMs. '4ieB
f'' rofesseurs doivent è|re garaiîlîs par t'inafncIvibiKté >y' IfWimAfkit
élpg^ des professeurs qui oi^t été supprimés. «Ce nVst'pas lè1^é«ij^«
tie qui est à craindre, dit-il, mais le jésuitisme nous knènace, et
coule à pleins bords. 11 faii^ déclarer la guerre au carbonarisme dé
l'igneraftce et de la.snpert^titiôn »,^ JL'eratenr a été plusieurs fois intcr^
jBowpu par les murmures de la droite. .
M; ]ie ministre de l'intérieur : « Ume loi existante autorisoit le goo-
vernement k dissoudre la Faculté de médecine. Si Ton veut critiquer
TcH-donnance , que je m'applaudis- dlav-oicsignée, qu'on prenne un«
marche plus loyale et plus parlementaire ^ et )e répondrai. C'étost aux
{professeurs, plutôt c^'au gouvernement, à. svirvqilJer l'intérienr de
'Ecole. Par malheur pour l'opposition, la division quelle défireroit
dm» le imnistère n existe pas. Si la fv^titionétoit reni^iyee.inrpré-
rsident du conseil des ministres, celui-ci ne manquerait }hb- de me Iti
:jDen^o3rcr ».
M. de Chauvelin : u M. Casimir Perrier a parlé avec modération et
frandiise. Dans le département que j'habite, la dûsototion dé lEVole
de médecine a éié l:onMdéréi^* comme, une feuté impardonnslbie ; eot
-aple u. plongé dans le. deuil le monde eotiiTr, Desavaas professéuasi «ot
( 47 r
M KAVojFét, et* la fôveur leur en a sub^tftué crvifrrs.* Los (iéf^r^
drefl (le VEcole RavoienjL cependant p^is 4.Hé violent. Du rc<te, il, est.
fort indiflerenf crue la pétition soit renvoycic à l'un ou à Tautre (l(!«'ini-
ttÎ8tr«9. Le ppi^sittent (tu conseil ne se distingué des autres que par l'aup-
Btentatlon du traitement dont il joui! ». fLa droife a plusieurs fois ma-'
ni£e9té aoB impatieecç pendant «ç discours.) La chakubre adopte h»
«oiiclu»4Qns d.ç ,1a commission. MM^-^éfatry, de Pi:cts;K»c vt de Bullj;,
soE^. définilivement adaii'\
,M. Borel dcBrctizel, rapporteur, a concîu, au nom de ïa cqmipîf-
sipn,.j|ue M>de Marchangy, n'ayant pas produit des pièces suffisantes,
MtpouTiHt être admis comme disputé de la Nièvre. Malgré cca conelii-
stnns, M^ die Girardîn est mMité k la tribunt'. M. le président et Coût te*
«ôt4 dreJlpnl inutilement manifesté leur impatience-; M: de Girariliir 9^
€Olitip^é 4€.p9r^er : il aattac^ujé M. de ViHcn0uvc» préfet dç la î^iètr^.
uaç>'«uou* .m».«(3 > iiicncuTCw^u aui or avou u auoni rciusc la parole,
• est iji.«tifié des attatpies de M. de Girardin. Tandis qu'il se dôlendoil/
Ji arfeé tr^H^foii ^ité d^insplentpar M, Adam de la Pommeraye/ La<
ç^nfusiofvaau^nveiït^. Mt For^ierdcSai^t-Lary, Tun des que^tëum,
, tçjj»! justifié, dq t^rôciie qu* on a volt fait de ^oustr4clioi|s c|e piC»cc4 (1;^i^
les bureaux, SnQn la clôture a i' té prononcée à une immense ra»v^
^{téy^t la chambre a décicié à runanimité que> M. dç MarchaiigVL^v
. jKinvoift être adnii, Un arôenâeiiient de M. Méciiin , tendant nu il^*^
;tlo*4ç* pi^€P *<l «unistrc de rintérieûr et de la jiisl'tce, vï & Ta**
$ii$^tît9i,4e£ç>iictig»naîres pub!lc8,a été rc^té a une B^)(àvké eqn^iâi'^
. raMc^ ...
Le 17, la comipission ch^r^^e d'examiner le proict de leî i^atif
i'iMfi r3iffB4.idfjmil4taîres libérés A entendu M. le général Dupoi^t, iu>n
iilWWJiSi^-Jl y a eu^réuniott danjiiéj bfe^aux pour l'examen W-
. 1^wt^fta« diirew projets dé loi, et la «oniinabon des commisâéna
chairgéfBf dcL |«ur ;|JA*«iea défipJMf, et d'en faire l^ rawïdrt-ala
4;liau^^,rc«. . . '^ ^
C&ncordai etart les A'vehfeé opinions pùHitqves (1),
L'aateur de cet ouvrage , affligé, de voir la divergence d'o-
jdbions ^ui existe en France, et rcxaflation des partis qui en
t$iU suite ^ a cru qu*î! étoil »»ssîbJe de réMnîr lea esprits par
Unçlransactîon sagement médilëe. Tout eh protesîaiit de soii
reipect pour raugusie auteur de la charte, il «tgiiaïe queU
^ms imperfections dans- cet acte important, et propose une
noûvefle rédaction poifr certains articles, et, pour d'antres,
^î *»po"lions qu'il juge propres à consolider les trois pou-
Voira,; e| à d otingr à nos institution» plus de slabilité, d'en-»
(i) I Vol.;iu-8û, prix, f> fr. et 7 fr. -S ocnï. franc dé port A
y*riii, chez Guiraudcl et G«lii.y, »uc SxuDi-Uiwioré} et chez Athicn
i.e Clere, au bureau de ceviouroal.
(4S) ,
scmHe'fel cl^eMcactlé. Nou^ ne ferons itienuon Ici qtie êettliei
de ces «Hspdsilions qui ont mpport à la religion et aa clergé.
N'auroil-il pa$ été convenable, par exemple, tfiie iWlkf»
oui reconnoit la religion catholique comme la religion im
rElat, présentât aussi pour elle quelque; garantie s^>éciafe7
Ne séroit'il pas à propos que le clergé tût une dotation fixe^
«u lieu d'un traîtement qui ressemble^irop à. un salaire? LVu«
(eur propose donc de convertir ce traitement en rentes, avec
lesquelles le clergé pourroit acquérir des icnmeubleit, par voie
d'échange ou autrement. Montesquieu pensoit qu'il étoit utile
que le clergé eût un domaine fixe; et les Anglois, si faloux
de leur gouvernement, n'ont pas cru que leur liberté fût me-
nacée parce que leur clergé étoit propriétaire. L'auteur dé-
veloppe cette idée, et montre qu'il seroit à la fois plus hono<-
rable et plus avantageux pour l'Etat comme pour les partie
ciiliers que le clergé eût des biens-fonds, qui né seroient point
stériles entre ses mains, et qoi^ en ajoutant à sa considéra-
tion et à son aisance, lui donneroient aussi les moyens de faire
davantage pour les pauvres.
fii s'étonne aussi qu'on ait omis de donner aux ministres d^
la religion quelque participation aux affaires publiques, et il
Sropose, en conséquence, d admetre dahs la chambre des pairs
es notables pris dans le clergé. Ces pairies seroient lempi
lO—
rairâlf et il y en auroit de semblables pour les magistrats et
pisuftes militaires. Nom renvoyons à l'ouvrage poar coo-*
Boltre ,1e mode et les avantages de cette institution* On y
verra les autres mesures que propose l'auteur; et si totiles q«
paroissent pas possibles ou convenables, on applaudira ' dd
moins à l'esprit qui les a dictées. L'auteur parott un dtni de
son pavs; il se flatte d*appaiser les fermens de discorde entr«
nous, di c'est un rêve, c est au moins celui d'un homme de
Wn,
yolul
pouillés <
On publie en ce inQment la septième édition ou f«^* volume dv
V Es&ai sur Vindifféi'^ncç en mature de religion; par M: Vabbé F.. de
la Mennais (i^ Le succès soutenu de cet ouvrage et le nom de «o(>
auteur nous dispensent de rien ajouter à cette annonce.
(i) I vol. in-8«. ; prix, 6 fr. 5o cent, et 8 fr. a5 cent, franc ëe porK;
A Parii, «bcz Mi^quignon fils aîné; et ch<z Ad. Le Glert
(Samfffii àa féyrier i8&3^)
OEuv^et complexes fie xaint François de Sales
d'après les éditions les plus correctes; 6' . livraison ( i )
Cette 'livraison se compose, comme les précédentes^
(le deux volumes 5 ce sont les tomes VII et XI. Le
tome VII esl le second du Traité de V Amour de Dieu,
qui auroit formé un trop gros volume, et qu'il a fallu
couper. Ce ^Traité ^ un des plus estimés des^ écrits du
saint évêque, fut composé par lui en 1616; du moins
la Préface porte la date du 29 juiti de celte année. Le
tome qui paroît en ce moment contient les six derniers
livres de ce Ti^ité.
Le tome XI est le dernier des Lettres; il renferme
toutes celles qui ne sont pas datées. Il y en a deux cent
soixante en tout, qui sont écrites à des ecclésiastiques,
à des religieux, à M"*, de Chantai, à des Filles de Iql
Visitation ou de différens ordres, à des gens du monde.
On y retrouve toujours ce^laturel, cette gi'àce, cette
piété teindre et vive» celte abondance de sentimens de
charité, que le saint évêque possédoit si bien. Per-
sonne ne connoissoît mieux que lui l'art dcTlouclier et
d'instruire. I^ parloit de Dieu avjec un accent si virai,
il enlroit si bien dans les misères tîu cœur humain, il
en indiquoit le remède avec tant de sagesse et de dou-
ceur, il étoit si insinuant, si affectueux, si pénétré lui^
même des beautés de la religion, si habile dans le^^se^
crets de la vfe spirituelle, que c'étoit parmi les per-
sonnes du monde, comme parmi celles qui vivotent
dans le cloître, à qui se mettroit sous sa conduite.
■'■■' I' ' H ■ ■'■' ■ ■■■!■■■■■ ' lltMl ^ l I,. I I p 1^1
(i)Pm, pour les aouscripteuM, 7 fr* 1« toI. APatb, chez Bl«8«
aine, rue>Feroii; et chez Adr. Le Clere , au bureau de ce journal.
Tome KXKF, L'Ami de la nelig. et dujtoi. I>
( 5o )
On trouve dans ce volume des lettres de femmes qui
soUîcitofont de ]m ce service , et qui y mettoi^»t un
grand prix. Le zèle et la charité du saint évêque fai-
saient qu'il cédoit volonlîers à de pareilles demandes.
De là tant de lelli'e* spirituelles qju'il écrivoit aux per-
sonnes dont il se trouvoit éloigné. La plupart offrent
des réflexions et des avîs qui sont applicames à toutes
1^ situations, et dont ch a cuti peut encore aujourdlinî
fcire son profit.
L'éditeur a classé parmi les lettres datées plusieurs
dte.celles qui ne Tétoient pas dans l'origine,. et dont
i! a retrouvé Tépoque véritable. Je ne sais si on n'au-
fpït.paspu, avec de nouvelles recherches, retrouver
li datedfe quérques autres qui sont dans ce tome XI.
Je crois-, p^r exemple, que la lettré 642'.,* à M™*, de
Çfaantal , ékt de 161 5 bu de 16165 l'auteur antionce.
Îu'îl va se mettre à coipposer le Traité de V Amour àé
)ieu, Différens indices qui se trouvent dans les let-
tres 65i, 6B73, 68i,-;722, n5^9 781, pourroieht, ce^em-
bïe, servil' à classer ces lettres dans l'ordi'e chronolo-
gique, *et il ne faudroît que les comparer avec dauti'és
lettres^ ou,ayec la Vîè du savnt ptr Marsollier, ou avec-
d'autres écrits du temps. Dans la lettre 7aa*'., par exem-
ple, le saint évéque donne des conseils à M"**, de
Bcauvilliers, abbesse de Montmartre, qui songeoît à
mettre la réforme dans ce monastère 5 eu comparant
cette lettre avec l'éloge, de la pieuse abbesse qui se
trouve dans les Eloges de plusieurs personnes illustres
'qn piété dé tondre de saint Benoit j^diV Bouettede Blé-
î^ur, tome II, page i43, je pensé qu'on trouveroît à
i|uelié ^nnée la lettre se rapporte. C'est dans cette
lettre que le saint pose cette maxime : Votre sexe "veut
être conduit y et jamais en aucuhe entreprise il neréas-
^it que par la soumission^ non que bien somment il
n'ait autant de lumière que l'autre^ mais parée que
J^eu ta ainsi établi. - ' ^
<5.)
Vôîlà'déjà doUzc volumes de cette édîtî oh publiés f
le* autres suîvtont très-prochaineûient, (ïtnous savons
ta'éme qu'il y en a deux dont rîinpresstou est terminée»
çt qui doivent être donnés au public sous peu de
temps, Beaucoup de personnes recU>utent de souscrive
pour des éditions que Ton fait queli^uefois marcbev
trop lentement; elles aiment à fOuir de suite d^ui»
litre, et à entrevoir' la fin d'une entreprise; or, liOu^
touchons au terme de celle-ci, et on n'a point à*
craiiidi-e de la voir traîner en longueur^ ou niai ré-
pondre à la confiance des personnes pieuses.
;Nous Mofitero^s del'occa'sion pour annoncer.en mçme
teoops des Lettres dfi saint français de Suies adressée^s à
des gens du monde, nouvelle édition, augmentée de la
Vie du comte Louis de Sales, ft^èrif du saint évêque,
et d'une lettre de M**', de Chantai, 2 vol. in-iii. Ce
choix de lettr^sparut en iÇoi j on a crU le rfeiidre [îlilli
utile en. y joignant la Vie. du comte Louis de Salés
pu: Biiffiep, Ce yequeii ne peut, sans doute tenir l,îci|
de toutos les lettre^ du saint évique, mais il peot
(^ufiire à une certaine cliisse^de leeietirs.
NOUVCLHES ÉIÎCLFSIASTKJUKS»
Parîs'. Pliiiîeurs dés éVêipies nommés par là dêrirt^'ëiie ër^
donnâht^e'ârrî^etït successivement à Paris. A ceu'X' qiïé t\6vlh
àvôriS déjà indiqués, il faut jX)indre''MM: DèVie , n<>tott4é évé-
'quë'de BeHey-de' Màzcfeod, nommé éveqae de Màrséinc; et
Arbâud; liommé cvêque de* Gap. D'ablres,. icfs que M. âé
Morlhon, iSofnmë archevêque d'Auch; M. de Chamon, nomyiié
cVélqtte deSaint-Clatide; et M. de la Tour-Làrrdôrthe, rtomnié,
cvèque de Pamièrs, étoient, attendes a cfaaqaè insbnt,>t
sont pcfdipéire arrivés en ce rnoniénl. Ptosieufs dés nou veau*
préials QOl fait leurè infoniialiôns , et lès' autres les prépaténiK
•— Lé vcWcfrèaî 21, iîy a et, dâfi^ Ta* chapelle du GatécJiîsnae,
à'Sâ{nt-Th6mVs-d'A(joih, urté réurt?6Vi dès daines atfaèhée^
Whxcîrtq otnï^i^ès dé l'abbé Du i'a!. M/l^bbé dé fé Boûrdojh-.
ïi^jV a hî^te'rkitpoft afitmcIMJii plu^igîràftd rïéhyf'ffède'dàiiiA
D 2
C 5^a >
avoît ilè AppeW a ccMe rctinîon , (U»)s la, viw d'étendre > s'il
eioît possible , plusieuii» Oiiivres , et d'en àssiirrr r le sncccs.
— M. le vicaire apo^joli^jtnî de l.ondres^ «mi éjoil li Paris,
depuis six mois, occU|>é 'à plaider les intiiêls dés établisse*
mens cailit)liqiies iinglois, esl rcparli, le ?o, pour son dià«
ées^j avec la douleur de t»'avoir pas encore réussi dans si
mission^ Ce prélat, aussi di.^^iinp^ué par son mérite. perseniMil
que par sqr rèle et sa piélé, n'a cependant' pas perdu tout
espoir : le gouverneioeni. nnglois appuie ses réçlanpation^, et
9n espère que les biens dosiiné* à soutenir la religion cetbd*
licjiie en Angleterre seront enfirt rendus à leùrdeslinnlion pçi»
aînilive et à leu^s propriétaires légilirnes. L'administration ac-
tuelle ne fat créée, par Buojiaparte, que da«ns les intérêts de
éa politique, et il est digne de la justice comme de la géné-
yosilé du Koi> de rendre à des *érrangers dépouillés ce que la
^révolution n'a pas absorbé d(? leurs bieofi.
— ^ Il est encore. des familles où on contÎQue^ à montrer un
firofond éloig:nement.pour ce^s propriétés dont rorigihe.ne re-
pose que sur les spoîiatiop^.révoluû.onnaires. Une noble déli-
catesse sur tout ce qni tient à. la religion et à l'honneur ré-
pugne a grossir sa fortune par des biens ravis à leur destina-
tion primitive. M. le comte Roger de Damas ayant découvert
^ns la dot de sa Jeune époiuse quelques portions de biens
appartenant autrefois à ijes établissemens déj,ruits, n'a' pas
voulu en jouir. lie» deux eppux„fle , pou van t^je/id ré ces
biefts aux.mêmes^étabiissemens, les ont, d'un çonim un ac-
cord, donnés au séminaire du ÎVfans. Ce sacrifice est d'autant
plus remarquable que les biens doot il sagit for ment ydt4-on,
un capital assez fort. Quand on tie verroit là qu'un scrupule
de conscience, on ne pourroit, ce semble, s'empêcher d ad-
mirer un tel désintéressement. Nous respectons, comme nous
devons^ les actes pie l'une et de l'autre autorité qui ont sanc-
tionné les acquisitions passées;, mais ces actes n'imposent
point sans doute aux cotisciences délicates, k qui ces biens rë*
pugnent , l'obligation de surmonter cçtte répugnance , ei il
«st toujours honorable de faire le sacrifice d'une partie de sa
fortune à des motifs purs et respectables.
—^ Parmi les.dotiis qui ont été faits en faveur d«s Espagnols
iréfugiés, et principalement d^s ecclésiastiques , on distingue
les suivansî un évéque nomnié a envoyé 120 fr.;*MM. les
^hbéi Clauael et d'Hautpoul, auaiôniers de Madame, chacun
(56)
iiSfr. ; cin<f prêtres françots, ftutrefofii déportdb eh Éstoagne,
fofr.-; trois autres sociétés d'ecclésiastiques, i^S^'fr. ; M. R#-
ert, curé JeChantcnay, près Nantes, 3o fr. j^ M. Saunois,
desservant de Dariiecy, r5 fr. ; Tordre du Saiiil<»Sé|:>a)c0#y
3oo fr. il est lioriorable pour le clergé françois de donner
diiist Kexemple des sacrifice» dans Tétai de dénueaienl oit I*
révolution la réduit. >
-—On a fmHué, à Ljon , une iiMiison d^ refbge pour les
îéunes prisonnirrs, à Tinstar de celle quf existe depuis plu«
«iears années à Pa^cjs. Ai. Fabbé Barbier esta- la lete de cette
lionne œuvve, cpii peut avoir d*>itJportans résultat». C'est
rendre un grand service k la religion et à ha société que d^
-ramener à des idées d'ordre et de travail des enfaus ytctimes.
éef& mauvaié e»cnFipk>s et ée \» corruption qui les entoure.
Des personnes pieuses se sont ^ifites à M. Fabbé Barbier, et
le secondent dans son projet. CoiWtne » Paris , ia> maison de
refuge est destinée à rece\*ùir les cnEans eondomnés à un em«
jirisonne^ner^l liiniié', et qtni , iwr leur bonne G(lnduHc,. obtien»
^ droieiu des lelires de grâee. Qà lètir eriseigneà .lire, » écrire
-été cofùptcjp; en Je»r aj)prénd uff raétier; mai« on Iràvaille
Yurtoiit à en faire de boos cliréfrieihs et à l«ur iaspiirer l'hoiv-
reur du vice. S. M-. , hs Princes et Princesses et kîs autorîtée^
ont bifnr youlxt favoriser ^H établissement par let<rs d«n».. Les
|9ersonnes qui voudroient souscrire ou donner quelque soaime»
peuvent envoyer l'argent, à Ljon, chez'' M. Duguvck, no*
tnire^ on feM se servir,, pour cela-, delà, voie d» co4Zinier€e
eu de toute smtre*
— • Le rcifgieo»> Tr^piste , dorl^ no^its avons defo r-aconté les
pieuses eoorses; le Père Màrt6oJo.se|)h (de Gémiub^), a vwiié
«Jernieremen^ la ville de Ciiâ-teaù-Oonthier, pour y. recueillir
lés dpna en- faveur de son moïKistere'. La ngueur da f/oid et les
incoownôHitéi^ de la.sai«oi> ne l'ont ponitempedié d*al)er, tête
nue, par tou te- Iti^viNe solliciter la charilédès fkKHes poar.la.re^
constrii<:tion de r<^glisedu Pcyrt-du-Salul^Les habitans de Châ-
teau «004) tbier, diï leur cd lé-, ont iiieiilré dans, celte circons-
tance le bonesprit^qni les aniaie; ta collecte faite dans^I^ttr ville
•e monte à pliM de 24^0 &. Avant de partir, le religieux ré-
connoissanè a fait disiribuer dans (otites les maisons unjo lettre
ûe reiuercknentqtri- renier me de» prières, et des vectijc en fa>
veur des babitanS. Cette lettre respire |a piété et la charité -^
t»' bar<|a de^Gcramlx fieuiecçie tucloui la Eamitie iios£àuliâi'«r
T:54)
. ^ il 4 i^é «citaeiUf '. ^Cetle Mire a été^trUlîée daas le )<HirQtl
'eu d«partènienL
, ; — Depuis auc les-Charlrcux étai«nt reiHré$4aii* [«ur âo-
Jtiude, res religîeiiées ilu même ordre soupiroient aprëa le
moment eii^il Jeiir scroit donné de reprendre ausêi leur règle.
£Ues commencèrent, en 1820, à éé rjcimir à YQùer^ pacok^
cle Vinay, diocèse de Grenoble 9 peu après elles achetèrent le
>châtea« de Beaoregard , près Voiron 9 .à quel(|,ues lieues. de
• Grenoble et de la (^rande-Cbartreuse. Ce lieu, éloigaé d^
toute habitation , leur offrit la solitude qu'elles: cherchoievt»
Elles sont parvenues à payer le tiers de l'acquisition, et at*
tendent pour le reste les secours de la Providence. On a disf*
.]K>sé le château de là manière la plus convenable ; on y a pra*
tiqué une chapelle, on choeur pour les religieuses, et une
.d^ture régulière pour «éparer ces filles de. la partie qu'habî-
lenl les deux Chartreux , aèut J'un les dirige potor le spirituel ,
tandis que l'autre est chargé du temporel' de la maison» Ce5
dispositions faites, M. l'évéque de Grenoble se transtioHa^f le
S juin de l'année dernière, à Beauregard, avec M. l'abbé
Bouehard , viicaire-généraH ^t M. le chanoine JoulFrey. Les
-religieuses avoicni repris leur habit^ et une nouvelle prieure
avoit été établie. M. l'évêque célébra la. messe, et toute la
xomoHinauté communia de sa main. I/après midi, oii. reçut
.deux novices^ qui étoient depj^is lon^-temps postulaoti^Sy et
dont la ferveur ne a'étoit piis démentie. M. l'àbbé Bouf^rd
prononça un discours sur. la reprise d'habit des religieuses,
et adressa une exhortation aux novices, auxquelles M. I e-^
véque '6>upa les cheveux , et mit le voile sur la tête. Malgré
l'alflucnce des personnes du voisîoage que la dévotioa ou Ja
curiosité avoient attirées, tout se passa de la manière la plus
4édi&inte, soit au dedans, soit même. an dehors de la chapelle,
<}ui a'avoit pu recevoir tous les étrangers, La plus parfaite
clôture a été établie dans la maison ; les religieuses n'ont plus
•aujourd'hui d'autre soin que de vaquer à la prière et d'obser-
•ver leur règle. Cependant , pour jse rendre encore plus utiles ,
«Iles se proposent d'ouvrir une école gratuite pour les jeunes
filles de Ploubevic, qui est la {/aroisse du monastère. Il né
inanqueroit à ces religieuses qu'une, chapelle un peu plus
grande , et un bâtiment extérieur pour recevoir les religieux
i{ui les dirigent; le local qu'ellejS occupent dans le château
ayant é^ fort ressercé par les dispositions qu'il a fallu y &ire.
;(;«5)
JU«» ^nonnes ^i voatlroîent 'faire d(ii bien à ce pirnni écii^
biisseiuéat, peuvetvt 4i(lressfr If^tir oifratifl^ à M. I abbé Bosu
sard. mpénéur du séminaire rie Grenobïe, 6a à M. îe ctia-
noitie Jmiffrey, secrétaire de révêché. 1t nVxisloit , avant la
'révolution , que quatre maisons religieuses de ChaMreuses^à
.Preinol j près GrcivoWc; à Salî<>nes, près Crîewiieli ; à JMé4an,
«|»rès Tatiin^es, diocèse d'An necî, cl près ; Sain t*Oaier. t*
maison de BeaureganI empêchera du imyins f'extincttoA tti^
îiière d'au ordre édifiant.
• — Dans no,lre n*. 884 • mws avons pJtrîé d'uni» Icttlre l^cffite
1M1 i8o4 à Tau leur de VEséai sur IHnkuehce de îa réforma-
-twn de Luther, Charles "Y iMers. On a imprimé par erreur qUjé
celte lettre élpi^ de M. Lavame. Nous sommes prié de recii-
fier cette méprise. La lettre à M. Yillers étoit de M. le comte
•de Laveroe (Léger-^Mario-Phiiippe), qui est mort le 26 avril
-iSiSf et dont la venve, M<^<'. la cotntcsse de Laveme, èéetle
Barlon, demeure à Paris. Cette rectification intéressera iét
..kmiset ceux qui recbercheul l'exactitude des détails biblio-
graphiques. . .
I , MI I
NOUVELLES POLITIQUES.
Paris. LL. ÂA. RR. Moksisur et Ms'. le duc d'Angouléme ,. àecom-
ipagnës d*uti brillant élab^nàjor, otît pawé,'le i% de ce mois, daii«1a cour
' des l'uilerieê, la revue des gavdes da cosps du Roi et .de MoFSistm
■cmi doivent partir pour llaritaée. Ces gardes, au nombre' de quatre
• è Jmitl^« 3«^nl eoiDmaJ]4^|i par M. le comte d'Oude^arde. M6v9kfiva a
. jidressé. à cette belle, troupe un dijcéo» qui a été accueillie par les
plus vives acclamâtioas. Lés gardes sont 'eiandte partis ponr 8aintk
jGermain et Versailles. 'Le 33 » leurs camarades leur donneront uH r»-
pas dans lenrs quartiers resfieétifs» Le ad > 1^ premier détachemaiit Hb
mettra en route pour Tarméc \ le second partira te 95« ' >
' -^ Mi le baron d'Ërolçs est parti le 18 pour la Catalogne^ M. le -gc^-
4iéral Quësada est parti le 19. Ce général avoit eu rhonheur d*étrè
areçu la veille par S. A:. R. MS% le duc d'Angouléme.
-^M. le comte delà Ferronays, ambassaîdeur de Frai^ce enRuseiîH
lest parti le ao pour Saint-Pétersbourg.
' — M. Landré-Beauvais, professeur de eUttique interne à la Fàduhé
de médecine de Paris,. est nommé doyen de ladite- Faculté.
^— Dans leur assemblée du 18 février, MM. les notables- commer-
Sns ont terminé leurs opérations par la nomination de AÏM. Rémi
aye et Henri Meynard aux fonctions de juges-suppléans y en rem-
placement de MM. Dupont et Loth.^ qui n'ont pu accepter/ L'assem-
blée s'est séparée aux cr^s de ^7(/e ^i2o/ .'
•—Une ordonnance du Roi 9 du 5 février, modifie le décvet du
(56)
tf ÎQÎii i8r3, en ce qui concerne la durée du traitement de Motam
ponr les oHiciea^ de tous grades et de toute*: armes^
— Une foule du soldats et de fous-oificiors de la garde q|ii avoient
r/Çu \vur congé ont redemandé à prendre du service dans les régi-
mens qui partoient; ne pouvant Tobtcnir, ils se sont engagés dans I«
ligne.
— Le total des legs faits àwx pauvres de Paris, et acceptés par Tad—
niinistration des liosp|ce< civils, pendant le second semestre de Tan»
née iSiiei, s*élève & 3o,955 fr. en eapiUuz et k aooo fr. en renies.
— M. Prud'hon , peintre d*liistoire , et hierabre de l'Acadénik dite
oraux arts, auteur de plujieurs tableaux célèbres, vient de mourir.
— Sur les conclusions de M. lavocat-géuéral Marcbangy, la. cour,
de ca8>*ation,a ca«é, le 20 de ce rooij,. Tarrét de la cour royale île s
Poitiers, qni avoit déclaré que M«. Drault , nommé défenseur d'oflïçe
et Bcrton , < t condamné par déiaut à être rayé du tableau des avo-
Oals, n*etoit pas rx'ccvable à former opposition a ce jugement,^
*- Le lîbràirc" Lliuâlier, condamné à six mois de détention et %.
laoo fr. d'amende ^ pour avoir publii^ TOrainoB funèbre du jeuuie La!r
lemand, a élé arrêté le 18^, et conduit à Sainte- Pélagie.
—7 l»c nommé Passinge, ancien militaire, déjà condamne deux fois
pour avoir proféré des crU séditieux^ vient il'étrc condamné" ù neuf
mob de prison pour le même délits
— Les sieurs Descbien» et ChiVQlin, condamnés par contumace pour'
des lettres men.- anfc:s écrites afrx jurés de PiU'i» lors de ra(îairc d*
La Rochelle, viennent de se constituer prisonniers, et seront, dit-on y.
jugés le G mnps pn chain. ^
— . L*arinée d'Espagne est divisée en cinq Corps; le premier sera
commandé par le. marécbal duc dtî Heggio; le second .par le général
Molkor; le troriième par le prince de Hobenlohe; le quatrième de*
fQÏt Télre par M» le maMuis de Laur^f oir, te^Hre de la maison ui
Boi; SoÂËxc. ne se reiïara point à 1 armée.;' et le cinquième par ]*«
maréchal due àe ConegiÎAno. M.- le général Guiiicmsnot est iiommi
■ia)or-générBl ; M^le général Mérraçe ca nommé aide^majer généraK
H. le général Laurencel e»t nt^mnu^ chef d'ctat-major du. corps que .
commande M. le maréchal duc de Hcggio.
— M. 1« baron d*Eroles ecramandrera rartwée espagnole en Cata-
logne : JM . le général d'Espagne lannéc de Navarre ; le général Longa
t*armce d'Arràgon, et le général Qnésada, Tarmée des provMicet
— Le traitement des rîeutenan»>gém'rattx employés ù Tarmée eaft
porté t 36^000 fr; ; ïU ott% em outre 8000 fr. de grali6catioB de cumpa-
gne 'y. les nmri^ehaux. de camp , 4000 fr. : les eoloncbi sooo fr.
— M. te maréchal do camp comte de la Tour-t^Auvergnc-Laura-
£lla» vient d*étre noffiin^ att commandement des départcméns de lit
oire et de la Hante- Loire.
•— M. le soiisrpréfiit de Gannat a distribué, le i3 février* ^ des fa»
niHes victimes d une inondation, les secours qui leur avoient été ac^
cordé» fcr LU AA^ EE. Maaa.ia et ti^; là duchesse de Ben^. Afox-^
(^7)
iispa et M*, le duc d'Angouléme avoient d^jk envoyé /pour le mente
objet, «ne somme de 700 fr.
^- M» le baron Pellelicr, maréchal de çaâip lionoraire , é»t dt^cëd<5
le 27 janvier à Crépy, dépaTtemenl de î'OiiC, à Tâge de soixante-
seize ans.
— Les gardes nationales vont être réorgajii«»écs dans le nord, pour
remplacer un grand nombre de troupes de toute arme qui ont élé ti-
rées des places fortes, depuis Strasbourg jusqu'à Dunkerque , et en«^
▼oyëcs àTannée d'Espagne. Le service. de la gardci nationale à déjà
comtmencé dans plusieurs villes.
— Une. rixe, survenue enti'é 'des militaires de la garnison d* A gen
et des jeunes gens ouvriers, ou récemment retirés du service , a excité
quelque f umuïtc dans cette ville. Màij cette affaire h'à j)âs eu de suîte^
grâces au 2èle qu'ont déployé los autorités-civiles efmifitaires. 0n in*- -
truit une procédure coiltrc les auteurs de cctfe querelle.
-^ Dans leî^rcmiersjours du mois prochain , on commencera a là
Soudrière de Sâuit-Médard^ k Bordeaux , les tiiavaux de construction
'uh magasin à poudre. , . • ^ ■ -
-*- Lès députés des Pays-Bas ne se montrent pas très-ardcns pouf'
remplir leur mît's^on, et pour obéir aux devoirs que" Iciit imposé le
gouvernement représentatif. X.a seconde ehambre.dcs Efaîs-genéraux
travaille tous les jours à une matière bien importante pour tons les ci*
teyens, la rédaction du Code civil; et^pendant , sur i f o membres,
II- peine en compte-t-on 66 qui soient à 'leur poste. - '
^ — Le gouvernement a défendu a Francfort, aux journaux, de pu-
blier le difcours prononcé par le prince de Talleyrand k la chambre
des pairs. ; • •.
— . L*Autrichc , la Prusse et la Bussié ont donné communicatiop h
la diète , le 6 de ce mois, de la «icculairc adressée à leurs légations res-t
pcçl ivcs relativement k VEàaagç^ei ^Tjûws les mittlWVrs-plériinotentiàiré^
accrééTiléspipes de la confédération germanique ént adhère compléte-r
meni/au nom de leur cour, aux principes sage* et' conservateurs éncrr-
cés par les trois puissances. En outre, les ministres d'Autriche, de'
Prusse et de Saxe, eut. voté des remexcimens -aux^ trois grandes cou-*»
ronnes.
— Les funérailles de Canova ont été célébrées à Rome avec liiïc
magnificence. extraordinaire dans réglisc des Sainls-Apôtres.Teutei '
les pèr.«onnes distinguées par le rang qu^eUes' occupent dans TËtat',
ou par leurs talens dans les arfs, ont assiette à cette pieuse céréraonicfi
— Le roi de Sardaigne a^réé^ le 7 janvier dernier, une commission ,
à Chambéri, chargée d'examiner les divers projets qui ont été formé*
jusqu'à ce jour pour diguer'risère , dans toute- la partie de ses Etats,
jusqu'aux limites de la France. *
— La grande cour spéciale de Naples, déléguée. pour instruire îâ
cause des accusés qui renversèrent le gouvernement royal en iHao , a
£ recédé eh contumaee colitre les prévenus absens : Pcpé, Carascosa ^
linîchini, de Concilii« ,' et nutres non. moins recommaïKlables, ont
été cob<!amnés , à l'unanimité, à la peine de mort.
-» On Voit dans le rapport Ikit à U chambre des communes par l*
fninistrrc anglois qu'en 182a Je gouvernement a perçu > ntillûrd
3f>o raillions i)6*6,îï5i fr. ^5 cent, La dëpei^se s'est élevée h i milliard
.a3.7 luiliionfi |!j78,25 1 fr. i)0 cent.
— M. le comte de TAlbisbal, envoyé contre Bcssières, a envoyé, le
10 février, au ministère espagnol, une dépêche qui montre que son
adversaire, loin dV^tre l»attu, est maître de la campagne, et décon-
ccrie toutes les mesures du général cnnstitutLonnei. Dans la séance
du i;j , le gouvernement avidressé aux cortès un exposé de sa relation
fivcc les quatre grandes puissances. On a présente en même tempa
une analyse succincte du discours prononce par le Roi de France à
l'ouverture des chambres* Les çortès sont invités d'après cet exposé à
Î>rcndrje les mesures qu'ils jugeront convenables. Ils ont décidé, dans
a même séance, que les religieux qui n*ont pas reçu les ordres sacré»
seront cornpris dans le tirage au sort, et employés dans le service actif.
On dit que les ministres doivent proposer a rcusscmblée de transférer
le siège du gouve^rnement à Cadix ou à la Corogne.'
— L^aveqturier nommé Ducoudrai Holstein , qui a échoué dan« «on
expédition contre Porto-Rioo, étoit en relation avec des émi<sairc8
•répondus dans plu«i'urs îles, et devoit recevoir des troupes de Saint-
Domingue pour efitxtoerlia révolte de Porto-Iiico. Un grand nombre
dfi conjurés de cette jle ont t té fusillés.
- — ^ Le président des Etats-Unris a nommé, lé i3 janifierv lés. ambas-
sadeurs qui sont envoyés en Ëfi|»agne,'à Buenos- Ayres et auprès de U
république de Colombie/ îj' • '
CHAMBRE DES PAIRS,
Le 18 février, la chambre a reçu le serment de M. le duc de Blacas,
i^ft^os diyeises mis^o^ hp]:s dç,Fr4nçCQi^x)ient empêché jûsgtt'a ce
jour de prendre séance. M. le président du conseil dei miiiistrés a
{présenté un nouveau projet de loi relatif à divers échanges intéressant
c domaine de TËlat. Les deux projets présentés dans la dernière
fiéancQont été renvoyés à l'examen d'une commission. La chambre ,
sur la proposition d'un de ses membres, a ordonné que réditeur reâ»
fonsable au Drapeau Blanc seroit traduit à sa barré , conformément à
article 1 3 de la loi du 26 mars dernier, à raison d'un article inséré
dans la feuille du ij février de ce journal. Elle a, décide que Téditeur
iesponsable pourroit se faire assister d*un conseil.
Le 19, la chambre s'est réunie pour entendre l'éditeur respon«ible
àxL Drapeau Blanc. Celui-ci a indiqué comme auteur de l 'article incri-
miné M. Martî^in ville , rédacteur en chef du journal, qui a sur-le-
champ été traduit à sa barre , pour y être entendu. La chambre leur a
jiccordé un délai pour faire choix d'un conseil, et préparer les moyen*
de défense; elle" s'est ajournée pour cet obietau^aa de ce moi%
Elle a ensuite entendu le développement de* motifs de la propo-
sition faite par M. le comte Fcrrand , ayant, pour objet de provoquer
une loi en vertu de laquelfê rércction des communautés religieuses de
feules pourrt^jient a l'avenir être autorbée pur u^e simple ordonnance
.. <^^ . .
du poi. Celte pronosilîon a éti prise en comidt^ratjipii ;.eJlc .lera juItë-\
'rkariL*iti€bt'cxaitiIdée dans lés bureaux, ot discutée en aisemMée gé^
CHAMBRE OE8 D^PUTis.
. Le ^8 février, MM. le comte de la Bourdonnaye et de Saint-Çcry,
\planelli de Lavalette et le marcpiis de Fragaier, ont été nompiés, par
1^. troîsicrae et le sixième burqaax , commissaires pour la loi du bttdgci
de i8'44. M. de Bou ville a été nommé rapporteur du projet d« loi ter
Jtatif à la jréri^catioM des co^pjtes antérieurs à i^%.. M» <k Mfirljgnac
a é^é c^çirgi de la ré jactiqn du rapport ^ur (e projet dç Jl^i relatj/ $>
^emprunt des 100 millions.
Le 19, ont été nom;nés membres de la commission du budget', poi|r
le quatrième bureau , MM. de la Bouillerie et Ledissez de Penanrun;
ponr le huitième bureau , MM. de BerbisetDussumlei^Foiibruiie* La
4:oluiniwiop dei comptes a*ie«t réunie.
Notice sur P abbé Renaud.
Cet eccicsîastîqiie , mort pendant la révolutipp ,, mpntra if
lœie tontre pliisieuff des efrei^ de son temps; il combagjjt
sif£ces^v<einçnt le p.af ti philosophique , les convul^jonnairBi qjt
leurs défenseurs , et, en dernier Heu , le schisme çonstitMiioii*
fiel. On peut donc être étonné c|m silence (|ue plusieurs Dic-
tionnaires ont gardé sur un écrivain si fécond e^ fi réoenl^
Les rei^eignemens quenous avons recueillis sur lui sont 4(^
î^M, gran^^ jpiartic à fcÂiIigeânce cl<î M.i'aM>é Viard, ^^f^^
vicaire de oens ^t curé d'Auieri-e, qui, sur notre invitaypAy
«I hi^x voulu faire des recherchas et tïQ}^s eu trap^qieljl^ Jf
irësullat*
Marc-Antoîne Rejnaud,' pé, vers 171^, à Limoui: e^ l^BâOr
,guedoc, se destina de bonne heure à l'état ecclésiastique» fit
jreçut la tonsure. Il pass^ que]|que temps à Tabbaye 4^ Saôitr
Polycarpe de Razës, réformé^e récemmentpar l'abbé de la.Fila^
Blaria j msiU^ les appelaos étant parvenus à dominer dans cette
abbaye , le v^i ordonna , en 1 74 1 9 de renvoyer les pos(^l^,l|s ci
les novicej. Reynaud , qui y éloit alors novice sous le noua de
frère Marc, fut dope obligé d'en sortir^ il trouva ua asile 4^n%
le 4iacèse d'^uxerr^, oii M. de.Caylus accueilloit volontiers
ceux que le refus de signer le formulaire empcchoit de pafv
venir au^ ordres dans les autres diocèses*' X>o prélat conféra
Jes ordres à Reynaud, et, ^^ qu'il j';eat fait prêtre, il l|ii
dPim^j près Auxfrre, la cure de Yaiu , à laquelle é|ç4 ui^?
(6^)
pf^C^fe nn ettràit A^ plus de éettt ibâPiiascrifs cfe çùtwuU
HitHitiah'eh ei de secourûtes, clepaw 17^2 jusqu'en 1787. C'est*
ûh àhtaicle fo^es et d'îmi>féiës, et, én les parcourant, on né
pèû\ cc^iite'voir que dé tefîe^ illusion.* aient' subsisté pendant
éi'nqliâlilè ans. Les nouveaux' écrits , dit Réyhaud^ présentent
isL , inërhë dotlrfne que, les manuscfifs, et approuvent le*
iiiénies horfeurs. Il d'onheroif, ajoute-t-il, un caitafoeue dé
qijataïUe ou cinquante des plus célèbres secouristes dfe Pâ-
fîs; o'ri y vcrroil des curés, des Bénédictins, its Dwnini-
Câitis', df<s* Oratoriens, des Geiiovérains, àès avocats, des mé-
debihs. Il ihdîrtue cinq nouveàfux écrits favorables ^â ce sys-
tème. Enfin le derViier otivragé de Reynaud sur cette contro-
verse a pour litre : Lùn^èntaiions àmèrés et derniers soupifs
Jé^ éàrivains secoUrisies qui , pour Ion le, réponse au J^slerè
^iniquité dévoilé , fépondent gu*ils tte répondront point ^
15188,. 71 page^. L*autebr y cite encore d^ nouveirux faiti
•p6\xt môtftrer les égareinehs.de^ secouristes ; k \à fin est une
lettre au Pëi-e Lanâber't, qui y est nohimé en tputes leUre»^ -
bans cette lettre, datée dû iS septembr^^ 1788, Reynâud pra^
MsC^ treize question^ au Doopînicain^ et 1#s6nàme d'y répon*
are. On 'no voit point que le Père L9nril>eflluiait répondu, h^
révolution grôndoil dé]à , ei des Controverses plxis terrible^
ûllirerertt ratlention des combattané et des spectateurs.
» Celié grande criiie ne trouva point le curé de Vaux oisif»
' et lé i^Ie qu'il avoit nlont ré contre lés ihnatiqués dé «on parti
lùî^mérità petft-efre dé suivre, dans cette occasion, la lignes
de l*h6nhèiiir et de la vérité : il fut toujours opposé aux inria-
Vâtions. Lorsque l'abbé de Cournand, professeur au Collrgc
rbyal, fit, le 27 hoveiiibre 1789, dans le district de Saint-=-
Éliêrtné-du-Mont, s* motion pouir le mariage des prêtres^
Reynaud fit parôître la Réponse d'un curé de campagne à
(à Tiiàdon scandaleuse et un prêtre , 1790, ^9 pages in- 12»
Cet écrit' eàt fort bien, et réfuté su<:cessiveineht les divers
passages de la motion. Nous louerons aussi sans Festriclioil
«né Lettre à une religieuse sortie de son couvent , et qjiL a
pfétènâu justifiet sa sortie par le décret de rassemblée Ptaiio-
nate sur l'état religieux, 22 septembre 1790, 24 pages.. On
lie trouve, dans celle Lettre , aucune trace des préventions
dé l^auféifi-. Peu après, il puilfa urve Lettre dCun curé d^ji".
vignon à un curé dé campagne , auteur de la Constitution ei
là Kt'iigion parjàitcfili^nt d* accord, -i^ deeeuibrc 1796 , 64 pag.
(65)
H y gêmh âeB ponvéaax dëci*eU, et répond à quelques ôbj^c-
timis. Enfin, on a encore JeReynauil, sur ces matières, la'
Réponse à VAvis aux fidèha par nn janséniste jétùaoUmi^'
Vain, L^Ai^is aux fidèles par un Janséniste samaYùain, 1791,
avoit pout but de montrer que , dans laf dispute présehte, il"
fallbit garder- le* milieu «t ne* faire schisme avtré pertoniie'f
Reyn^ud répond que ce système, est illusoire. On n'a pas
garde de milieu avec lui, on l'a chassé de sa cure. l/Avis et
la Réponse n^ont que 8' pages îo-12.
1/abbé Reynaud se vit GK>nc privé de sa cure pour son refus
de serment. U occupoit cette place depuis au moins qiiarante
ans, et Taïunt desservie aveo zèle. On voit qn'il avoit-subi un*
procès pour ta^suocursale de Chnmp, qu'on vir>uioil lui relirerj
iliais^il«n resta en possession; Tous les aVis il venoit- à Péris'/
danr le* temps de* lar moisson , pour y voir «es amîs, et, dans' ,
là dîsputO sur les secours, se$ adversaires lui reprochent ces-
v/>y âges. Reynaud étoit un homme très-vif; ses écrits ati-^
noBOent même de la pétulance^ le style n'en est pak-très^*
seigni*^ Fauteur é toit sévère ésNUs ses mœurs', et inenoit'utie'
yiè fort dure. On a encore de liir des Eptites et Bs^angiles'
à riisâge.des malades, in- 13. l3ans Tjcmj- stère dUmquilê.
dévoilé., il ■■ parle, d'un Supplément à la Vie de M. Sarn^
son coMune ayant été publié par lui, on ne sait e^ quelle
Mlnée.-
La révolnlionr ne së borna point àoMpoiiiHef Reynilid de*
A cure, el(e lui ôta bientôt jusqn'à sa ^berté. FI se trouva eiu
veloppé dans les décrets portés contre les préires qn'oD dppe««
lott refrac taires^ il fut enfermé pendant deux ans; Il se trouvsl
depuis réduit » un tel état de besoins qu'il demanda d'être
reçu à l'hôM-Dieu d-Amierre, et il y passa plus d'une an-
née. Enfin, il se retira dans une maison sur Tancieniie pa-
roisse Saint-Mamert, à AoKerre, el il y mourut. Je 2^ octobre
1796,. étant e«V'iron dams sa* soixonte-dix-neuvièsmeann^eJ
Son. corps «fut transféré à Vaux, d'après le vœu général de«
haiûtans.de.la..paroisse,.et on l'enterra- devant 1» pointe prin»
cî))ale de J'cgiisc du lieu.
On a, son £lo^e funibre, prononcé à Paris, le iq janvier
1797, dans l'église Saint-Etienne*du-Mont, p»r Pefobé SaiU
]»n(, qui éloït atfacbé bf-Végliie cditsti'iuKonncHe; H fait ce-
pendant^ IVk)ge de Rèymiud , et' crie de lui nne lettre de piété,
son Explication des Evangiles à l'usage des malades, et ufi
(-64)
Cateelit^ine pour prouver que )a religion dirétienne étoit utilt
datis toute espèce cle gouvernemenr. Nous ne «aTons si ce
dernier ^crit a ëte imprimé. Saillant dit que Reynaud alloit
tous (es ans, pendant les vacances, visiter les ruines de Port-
Rojal. A TEIoge funèbre de Reynaud est joint celui de deux
autres prêtres, Eâchausses et Durand ; c'est un in* 12 de 36 p.
L* Expétietvce du jeune âge , dëdiée à M'ï«. d'Arfois, par M"«. de
Courval (i).
L*auteur s'jest proposé de réunir dans ce tecueil des exemples pro*
près à développer dans les enfans le germe de la vertu , et à leur ap-
prendre à triompher de leurs défauts. C'est une suite d'histoires déta-
chées qui montrent les avantages de la modestie, de la franchise , de
la bonté , de l'application , etc. , et les tristes conséquences deS vicea
contraires j ces conséquences naisrent du fond môme du sujet » et la
morale de l'auteur n est pas seulement pure, mais naturelle. Seule-
ment il nous semble, que M»»«. de Courval auroit pu la fonder plut
souvent sur des motifs de religitn qui ont tant de force pour la -per-
suader. Ces motifs, mêlés à ceux que donne l'auteur, anrelent pe^t-
étre rendu ces histoires plus utiles encore. S'il y a de l'incoiivéBklit \
{)arler trop souvent de religion aux enfans , il n'y en a paa, 9i<^- à
eur parler trop rarement de ce qui peut seul assurer le bonk^or^ïleuf
espérons que l'auteur voudra bien prendre en bonne pari cet avis»,
que nous nous permettons de lui adresser. Son recueû lui donne dea'
droitssi Feslime des amis de l'enfance, le style a le mérite du genre ;'•
il n'y a point d'aiTectaficn ni d'exagération , et les incidens comio^:
les conversations paroissent offrir de la simplicité et du naturei.-
On flous a remis, depuis assez lon^-temps , un autre recueil dont
nous avons différé de parler; il est intitulé les SoiWes de RosabelU (a),"
par M"®. Touchard, L'intention est la môme ; ce sont de petites his-
loires qu'on a crues propres s intéresser les enfans , et à leur inspirer
t'amour de la vertu. Nous les avons parcourues', et U nous a paru
qu'elles étoient morales; peut-être les incideos ne sont-ils pas tous^
très-vrai?emblables , tt le style n'est-il pas assez soigné. Au tond ce-
Sendant ces défauts frapperont peut-être moins des lecteurs moiip
ifficiles; le peu de goût que nous nous sentons pour les romans fait
que nous jugeons assez sévèrement ceux même qui méritent quelque
indulgence par Tesprit qui y-rt gne et par le but qu'on s'y propose.
'■'»*■■ " ' f ' " ■■ ■.■■.■■ I . .I. I • I . - ■ I r II .. i .i ' . .1 ■ ■
(ï) a vol. in-12; prix, 5 fr. et 6 fr. franc déport A Paris, chez
Ant. Boucher, rue des Bons-Enfàns; et eh et A arien Le Glere,, au
bureau de ce journal.
(2) In-iij PWXf "• fr. et 6 fr. frane.de part. A Paris, <iM«^
M»». Touchard, rue de la Verrerie; et chei Adr, Le Clerr, au bu-
reau de «a journal.
'{Mercredi aÛ février tSad ) ( N". Sj^a.)
Œuvres de Fénéton , arches/éque de Cambrai^ publiées*
d'après les mofiuscrits àrigmaux et les éditions les
plus correctes y avec un grand nombre de pièces ini^
dites (i).
Depuis que tious ayons parlé de cette édition
(il**. 801), îl a paru successivement plusieurs volumes.
Le tome IX, qui était resté en arrière, a été donné
au public, et les tomes XI, XII et ^III ont vu le jour*
Le tome IX termine ce qui regarde le quiétisme; il
renferme deux lettres à Pévéque de Meaux, des pièceâ
relatives à la condamnatfon des Maximes der Saints ^
une Dissertation latine sur l'amour pur, et deux lettres'
à Clément XI sur cette controverse. La plupart de
ces pièces sont inédites. La Dissertation sur ramour
pur, eutr autres, avoit été rédigée par Fénélon pour
être envoyée au Pnpe, et pour servir de réclamatiost
en foveur d'une doctrine que ce prélat jugeoit n'avotr
pas été bien comprise dans la discussion élevée sur
son livre. Cette Dissertation est divisée en quatre par-
ties; Jans les deux premières, Fénélon expose le sen-
timent de ses adversaires ; dans- la troisième, il justifie
%^% écritsapoloj^étiquessnr l'amour pur et désintéressé^
et dans la quatrième, il devoit exposer ses «entimens sur
cette matière; mais cette dernière partie ne paroîtpâa
avoir été composée. Fénélon, dont Pabondance et la
facilité étoient prodigieuses, avoit d'abord rédigé cetti
(1) La ctollecUon , y comprise VJiistoire de Fénélon, contiendra ta^
lïvqn 20 volumes de 5oo pages chacun. Le prix de chamie volume^ est'
de b fr.'Sp cent, pour les sourcripteurs, Aii,csitôt que cbaque livraison
e&t en vente, les volumes publies se paient 6 fr. , et ceux à paroîère
^ fr. 3o cent. On somcrit à Paris^ clieji Lebel, rne d'Ërfùrth^ ^. c)i€K
Adr. Le Clere , au bureau de ce journal. .«
rpme XXXr. VAmi de la Relig. et du Hoi. %
( ^, )
Dissertation sur wn plan Irès-vaste j !l on fit ensuite
«il abrégé, et c'est ce dei*nîer travail qui par oU ici.
Cette Dissertation est suivie des deux lettres que Fé-
nélon se propbsoit d'éciriï^e au Pape sur la même ma-
trère^ dans la deifnière, qui est dé 171 â, il fait des
réBeiions ti*ès-piquantcs sur la condurtè du cardinal
de Noailles dans fion démêlé avec les évéques de Luçou
jet de La Bocbelle.
'Le tome X commence la série des ouvrages contre
le jansénisme , et on ne peut encore ici s'étonner assex
de IdL fécondité de l'illustre auteur. Son Instruction
pàstprale du 10 février 1704^ sur le Cas de conscience^
fendoit à éclaircir la question de rinfaillibilité de TE-
gïïse daus ses jugeinens sur les livres. Cette Instruction
pastorale fut suivie de trois autres, destinées à fournir
îe^ preuves de la doctrine de l'auteur, et à prévenir les
objections. Toutes ensemble forment en quelque sorte
VLtJL traité de théologie sur la matière, et remplissent à
à çjles seules deux volumes et demi»
Le reste dtt.tame XII contient quelques autres écrit»
3ij.i se rattachent aux précédens, soit pour Tordre
es temps, soit pour le fond du sujet. On y trouve
d'abord deux lettrés à un évëque, qui poroîl être M. de
Bissy, évêque deM^aïux, lequel avolt élevé des diffi-
cultés sur les Instructions pastorales ciniessus ; puis
u^e lettre A, un théologien sur les mêmes questions à
Ççu pj^èsf puis deux réponses à l'évêaue de Saint-
ons, de MontgaiUard, qui s'étoit déclaré en faveur
dig silence' respectueux. Le volume est terminé par
deux Méhioires, Vun sur l'état du diocèse de Cambrai
par rapport au jansénisme, Tautre sui^ les progrès da
japsénisme en général j le premier parolt être de 1 70a ,
et le second de 1 760 , et tous deux îbnt voir avec quelle
sagacité Fenélon jugeoit un parti turbulent, et indî-
quoit les meilleurs moyens d'en réprimer les'Cabales,
et 'd'en, surmonter robstinatiom- On peut, dire qu'il
(67)" : .. .
cbntioîssoit te parti à fond) et qu'il le dépeint ./ki
nie^rveille^ aussi ne le lui a-t-'OU jamais patlonné»
Le tome XIII renferme plusieurs écrits, dont quel**
que^uns paroîssent pour la première fois : i ^. aeuç^
Lettres sur Tordonnance du cardinal de Noallles contire.
le Cas, de cônscieuce; ï'une adressée à. tio évéque^ et
Tautre atl cardinal Gabrielli) la première pourroit être-
regardée comme un modèle de plaisanterie ingénieuse
et d'ironie délicate, et l'auteur a répandu sur la matière
une clarté et un intérêt qui font sortir cet écrit de la
classe des simples écrits tliéologiques. â"*. Examen et.
Réfutation des raisons qu'on alléguoit pour nfe^pai^.
recevoir le bref dé Clément XI contre le Cas de cou'^^
science; c^est une réponse aux sctupules eiaux.çhi-,
canes de magistrats très -ombrageux sur nos libertén?
ou sur ce qu'ils appeloiént ainsi. 3^. Uip Mémoire lati|i
envoyé à nome sur la bulle qu^on y préj^arpit contre .
le silence respectueux. 4". L^Instruirtion pastorale pour,
lât publication de la Bulle Fineam Dornini^ 5*. Une
Efettre à un évêque sur le Mandement djB l'évéque
de Sàînt-Pons} celle Lejttre., qui étoit inédite, lait'
sentir les inponséquencés et les Diiarreries du prélat^
et en même temps son àttftchèm'ent au jansénisme ^ ef
son affectation à en reproduire le langage. G"*. Deux
Lettres au Père Quesnèl à l'occasion de deu« libelles
da parti qui avoient paru en Flandres 5 Quesnel ré-
pondit fort arrogamment à ces Léttresj.Fénéldn ne
paroît pas avoir répliqué ^ quoiqu'il en eAt le projet;
7". Quatre Lettres à Tacçasion d'ap^nouyeàft système
sûr le silence respectueux*
L'é<Hteur, dans T Avertissement qui commencé le
tnme X^ fait coiïnbitré Pocçasiôn ei l'objet de chacun
de cei écrits, et ses recherches sur f histoire écclésjas^
tique de ce temps éctairçissent très-^bien tout ceqi^i si
rappbH aux controverses da^s lesquelles Fe^iélôn eà*
tfa. II se montre critiqlie exact dans' cette partie^
E a
telev.et dea seqrets importa'ns. .Ces raisofis ne subsis**
tant plus, on rétablira le texte dé' ces lettres ^'aprlis les
.manuscriis^ et on en. ajoutera un grattd, nouinrè d«
nouvelles ^ de sorte que les lettres spiviti^}es déjà cou-
nues ne fajrmeront que la moindre partie du r^oii^l à
publier; . ....,,
Cette correspondance si nombreuse et si variée, dit
Tédîtcur, aura plus d'tm genre d'intérêt et d'util itè.
Elle fera iaîeux conhoître encore Fènélonj elle mon«
.tv^ra à déçpuveyt les gr&ces de son esprit, la beauté
.de son ame, la pureté de ses seutimens, son zèle pour
pat,
siastique et politique des demières années du règne
de Louis XIV, et mettra en état d'apprécier des boni-
mes et des évènemens qui ont ox:ci;ipé la scène a éefte
époque. L'éditeur se propose d!y joindre quelques
DOtes^ enjr'autres, de courtes I^oticés sur les person-
nages mentionner dans cette correspondance^ Nous
lie doutons pas qu'il ne sfadquîtte de ce soin avec
t'éxactîtude et |À mesuré dont il a dé jÀ -donné, des
preuves dans tout ce qui à paru de son ti*àvaîl.
On se propose, dit-on, de ne pas attendre que l'ôu
soit arrivé à la correspondance oans l'ordre des vo-
lumes, et de faire marcher l'impression de cette partie
avec celle des classes qui précèdent. Nous applaudi-
rions beaucoup à un arrangement qui nous feroit louii»
plus tôt de nouvelles rîcbesses, et nous ne doutons pas
que la pubjicatîoù de.ces lettres rie donnât plus de
. vogue encore à une édition si intéressante par le nom
de son auteur, et par le soin apporté à la rédaction,
>, NOUVELLES ECCLÉSIASTIQUES.
. Pabis, M>^. l'archevêque de Paris est beaucoup mieux. Lit
prélat avoii encore éprouve, vers le milieu de la semaine der»
(7»)
lilire, une iiidtfl|>osition assee vive, mkîi qui a ëtë courte» et
Wui dfe sa santé est aujourd'hui aussi satisfaisaot que po^
sible. ' ' ^
— Les exerdces âè ta visite Jpa^ol'ale Sont ti^ës^siiivîs '4
5atfit-Gerniaffn*>rÂoiehroîs et h Saint-Roch. M. Pabbé Ra\i*
xan prêche tour à tour «ïans les deux églises. Il est secoRdé^^à
SÉÎtit4loçh , par M. Tabbé de Jatison, et par MM. Leyasseur,
Pencefet^ Polie et. Tharîti^ k $aînt-Gerinaîq*î'Auxerrbis,
MM. Ferait, Caîllan , Gnndin et Beaocé fe.paîrtag^t jes^ îiis«
tructions et les gloses. M. I*abl>e Rauzan a donnedèrniërê*
ment, dans lès deux églises, son sermon sur les fins 3t
Thooime. Un grand concours se porte surtout aux exercices
*âo soir; les hommes particulièrement y sont nombreux, el
il a fâll^ agrandir la partie de t'enceinte qui leur e^t destinéf.
>i/ordre et le silence n'ont pas été troublés un instant, et cette
mission commence de la manière la plus heureuse i TempréW
sèment et le recueillement des fidèles attestent dé)â un moii-
vement imprimé, et font espérer les résultats lés plus coa«
solans.
— Le vendredi 28 février, il y an rà , a deux I^eores trh^
précises, dans l'église Saint-Sutpice, une assemblée de co-
mité pour le noviciat des Steurs de Saint-André, établi dans
*}e diocèse' de Paris. Le sermon sera prononcé par M. Pabbtf
"Béraâd , curé de Dian , le même qui fut chargé , l'année de^*
mère, d'on discours pour la translation 4>s restes des. princes
de la maison de Conaé, et qui s^en acquitta avec talent et
•ticccs. La quête sera faite par M'**', les comtesses du Cayla et
d'Orglandes. Les dons peuvent aussi être envoyés ches^"«. la
marquise de Vibraye, trésorière de TceuVre: La congrégation
des Sœurs de Saint-André, placée, comme oii sait, sous 1^
protection de M**, la ducl^sse dé Berri , continue k ren<jirip
de grands Services dans les campagnes. C'est M^% de Crois/
elle*même qui avoîi choisi Forateur.
— Une autre assemblée de charité aura lieu Te même joui^
'h Saint-Thomas d'Aqùin, k midi et demi, pour les £coIe#
chrétiennes et gratuites du 10^. arrondissement; la messe sera
suivie du discours par M. l'abbé Fayet. La quête sera faite
par M**, la marquise An)orraui.et la comtesse de Fiers.
— Le rapport que M.' l'abbé de Labourdonnaye a fait
vendredi dernier sur les cinq œuvres dites de l.'âbbé Duval,
ia reçu un nouvel intérêt par la manière simple | claire et tou«
(73)
çliaTita avep.lMuelle IVateur a. traité soa lupL: Ajirës^avDir
r rie de lui-iaeine avec une modestie tqut*l|*fait rulturellci»
e^t entre dans le détail des œuvres et en a trace par£ai|er
Aient la situation. A THôtel-Dieu, on a. le. projet dfétabh'r
une maison deconva)e$cer>te|»,x>ii Ton cbntrnueroit à instruite
et k fortifier dans Ta pieté des jeunes personnes que l'on p]ar
cerpit eiifuite suivant leur goàt ou leurs besoins. Les étabMs^
semens des Sœurs de'Saini-Àndré conlinuent à prospérer;
ces Sœurs et les Frères des éco)es chrétiennes sont peut-être
un des moyens destinés pas: la Providence pour régénérer ki
jeunesse, t^pur Pœuvre des missions , Torateur a parlé de celles
de GahorSy dç Fi^eac et de Paris. Celle dernière fait d'àulai^t
ylus d^honnenr .aux missionoaires qu'elle épuise leurs res^r
sources; ils ne montrent pas moins de désintéressement- dai^
les services qu'ils rendent à Téglise SainLe-Geneyiive, oii le
|>auvre est accueilli sans rien payer. La maison mëre.dfk»
missions mérite donc tout rinlérêl des fidèles; sans elle tout
CrôUleroit, et c'est un devoir de la soutenir;, le salut de U
France est peut-être allaché à celle œuvre. L'ofateur n*«
point CMiblié noti^ plus l'église du Calvaire , et a fai^ Téloge^da
sèîe ée M/1'aJ^bé de Jansori et de son projet pour relever ua
' édifice cher à la piété; mais ce projet^ a-t-il dit, n'est que de
conseil Candis que le, soutien des missions est de précepte.
I^bur l'Œuvre du bon Paslcury on. sent déjà la nécessité ç*er
grand i
Baîre est celle sur laquelle l'orateur a appelé singalièremen|^
Fatlention;^ tant d^e prêtres qui disparoissent, tant d'églises sauf
j^steurs, les peuples s'accoutumant à se passer.de religion et
ne' vojant plus dans le ministère ecdésiaslique que le soin
àé baptiser le* enfahs et d'enterrer les morts.; rindilTéccnce et
l'apatlife se répandant partout x tel est le tableau désolant qu^
M. de La Bourdonnaye a peint , et ces images péilétrante^ ont
S lus cTune fois ému son auditoire. Il a terminé par l'éloge
e M**, ta marquise de Croîsy et d^un magistrat qui favorise
tous les efibrits du asèle et de la piété. L'assemblée éloit nom-
breuse; M. révequed'Hermopolis, M. l'évéque élude Rodès^
phisiéurs ecclésiastiques et un grand nombre de dames s'y
trpuvoîent féunisy et lous ont entendu avec intérêt ce'rap»
fort sut det œuvrei qui oat perdu dans l'abbé Duval et dao^
( 75 )
M"^. de Cf ois^^léliri prhicipatix soàttens^ mais que ta dhâfMr
n^ laissera point tothber, et qu'elle travàîne en ce moineiit k
cGi^sôKder et ménie à étendre.
— M. révéque d'Evreul, dans son demiéV* Mand'enitsrft
KoV feCaféiue, rappelle les fidèles li Tesprît et àlà lettre dé^
ncienne discipliné, et explique quels sont ceux qui ont droit
A quékjutft dis]'>énsés. «< Les pauvres et lès infirmes-, dît le pin^-
làt, pe«(vent rédhraer l'indufjffence de TEglise; mais en doit-
efté k ces esclaves de la vanité et des plaisirs , qui ti^ouven^
assez de 'forces pour assister à toutes les fêlés du monde et
J)oor endurer toutes les veilles, et qui ne sont foiblés et déli^
cats que lorsqu'il s'agît de faire pénitence; qui ne se refusent
aucune des jouissances du luxe, et qui n'allegacnt la ;nédioi^
critë de leur fortune que lorsqu^on leur prêche la lof de rabsti*
nence » ? Nous ne citerons du Mandement que Talinéa qui Ir
termine s
« Lés pauvres de notre diocèsp et les riches eux-mêmes sont tour-
ttientés a*nne autre faim, N. T. C. F. j ils nous demandent te pair^
spirituel et ne trouv^ent personne pour If leur rompre datns un grand-
iir>a^bi« de psroissfS. La vidtiité toujours croissante des* (^gli-tès danà
' ■ * " '" - - . • "epluàf
nous
tliidiffcrynce et
Qgratitude méritent que Je flambeau cle la fol leur soit retire ? Les^
jours arriveront, dit îe Seigneur, où Je vous en^^zrrai la famine ,,' non là'
J^Mtine iktpain'^- ni ta êùifdé l^'eau , mais lajhim et In soif dé là parole
de *&9tti fiom/espéton» de la divine mifl^icordf qu elte éèarfera d^
nous ù;i châtiment si terrible. Qui», malgré la. de tresse piKiioussprôme^
ida^s rexercice d*un ministère, dont les ressources s'affoiblisseiitcba-r^
qûc^jour, nous avons des idées plus favorables a votre salut, parce que
fions savons qu'afïe grande charité règne àu'iond de vos' coeurs. îîonâ .
ne fanlerons pas ù lui faire un appet, afin auVllé iuii)|iplîe d'ans dos|
I9ains les nmyens xle grossir le nombre des élèves dn sanctuaire , et de
pouvoir un jour donner ua pasteur ù chaque trpppcau. Nous vou«
invitons d'avance à travailler par vos bonnes œuvres et par le? larmçs,
d*unc FÎncère pénitence à disposer le père de famille a envoyer des
ouvriers dans sa vigne i>.
i —M. l'evéque de Saint^Brieuii a donné, pour la mémei^
occasion, un Mandement qui embrasse plusieurs objets. X^e
}Mrëlat regrette dé Voir les paAeur^ consumer un temps pré-^
eieus à lire les. feuilles politiques. A l'occiision d'un livre,
récent, il dcdare qu'il s'en. tient auK règles artciennes re-^
laU«saieat.aux<i{uestioas de mojraiei et «e féïicit? de .ce^<
( 74 )
:%at ton diocèie n'a pris ancnne part iras 'nouwmens <|«î
ont éclaté Tannée dernière en piusienra liens. Il rappelle
avec fatisfaction les établissemens utiles et les bonnes eeuvre»
qui ont pris naiMance dans le diocèse. Un hôpital ra j être
fondé , et sera dirigé par les dames de Pleren. Les Frères '
titués par M. l'abbé de La Mennais vont être aussi établis à
Kostreneh ; le conseil général du département a donné Soooiir.
Sour les noviciats de ces mêmes Frères. L'école de la Provl-
encede Saint-Brieux est entrée en possession, l'année der^
njëre, du bei^u bâtiment construit pour elle. D'autres rel^
pieuses sont rentrées dans leurs communautés; à Dinanyà
Lamballe , on espère en posséder bientôt. M. l'évêcrue se pn»»
pose d'établir aussi des maîtresses d'école. Son clergé s'est
augmenté facette année, de dix-sept prêtres; des dons ont été
faits au séminaire de Saint-Brieux et k l école ecclésiastique de
Tréguier. Le prélat rappelle quelques guérisons extraordinaires
arrivées dans son diocèse, et dont nons nous proposons de
parler plus tard. Il finit par recommander au clergé et aux
fidèles les besoins des prêtres espagnols réfugiés en France s
déjà le secrétariat de révêché a envoyé i5oo fr. à M« l'évêijue
de Carcassonne pour ces respectables proscrits , et l'intention
de M. révêque de Saint-Brieux esl de faire passer également
r)ur eux des honoraires de messes; On ne peut qu'applaudir
ces charitables dispositions.
-— Un ecclésiastique fort instruit a cru que nos. keiems
verroient avec plaisir une courte notice sur un saint person^
naçe que nous avons mentionné rapidement dans notre nu-^
mero 65i, et dont le nom pourroit être ajouté dans les \iee
des saints ; c'est le bienheureux André Grego , dit de Peschera ,
du lieu de sa naissance qui étort un château dans l'Etat de
Venise. Issu d'une famille ancienne et considérée dans le paya»
îl fut tellement frappé àes sa jeunesse de la vanité des cuoses
de ce monde, qu'il résolut d'entrer dans l'état religieux. It
choisit IWdre de saint Dominique et la congrégation dite de
Lombarak, qui venoit d'être établie à Venise, en 1391, et
qui jetoit alors un grand éclat par sa ferveur. Il' se' livra à la
prédication , et fut envoyé assez jeune encore dans la Valte-^
lioe* avant la fondation du couvent de Saint-Antoine , qui
paroU être de i465. IL parcourut tout le pays, même les mon*
tagnes; et s% ferveur, sa charité, son humilité et son courage,
imprimant une nouvelle ef&cacité k ses paroles ^ it eut de
(75)
grands succkê iwM cette knitsion. Sa .vie ^toit austère; 3 .«t
-Et nourrnsoit que de pain de millet et de châtaignes, ne bo-
voît que de IVaa et coucbott sur' la dure. Quand il ëtoit
. oblige de passer la nuit hors de son conirent , eétoît cbto las
pauvras qu'il logeoit de préférence. Sa sévëritë ^ar lui-mém^
•ne rempechoît pas d*av*oîr toujours le visage riant. Il porloit
. de Dieu avec nh feu xjui échaliffoit les pins froids. 11 mourut
Tan 14801 et fut jugé digne des honneurs qn*on rend atifc
bienheureux. Son corps fut levé de terre sept ans après, et
placé dans un tombeau avec «ne inscription. Une maladie
contagieuse, qui désoloit le pays en 1623, ayant cessé à là
suite â*uii vœu que les magistrats firent au serviteur de Dieu,
ils demandërent une translation de ses reliques, et l'obtinrent
de Tévéque de Corne. On ouvrit son tombeau , dans lequel do
•tronva avec Je corps deux inscriptions qui rappeloient sel tra*
vaux, ses vertus et la date de sa mort. L.'évéqnë âii Cômè,
)e clergé, la noblesse, le peuple p assistèrent a la translation,
qui fut trè9*>pompeuse* Plusieurs faveurs obtenues du ciel par
Pintereession du bienheureux André ont contribué k entrete«*
oirson culte dans laValteiine, et ont sans doute décidé H
•saint Siège k approuver les honneurs qu'on rend à ce pieux
missionnaire. C'est le 23 septembre 1820 que cette approbar
tion a eu lieu. Aucun auteur françois n'ayant parlé du bien^*
heureux André, nous avons profité avec reconnoissance dte
Meenseignemens qo'v recueillis inr lui l'hoonme estimable qiû
«uns a envoyé cette mtice.
NOUVELI.E8 POLITIQUES.
Paris. S. A. R. Mit. le duc d'Angouléme, après avoir assisté, le 14» fc
•la messe funèbre pour le repos de Tame du duc de Beiry, a fait remettre
.uiie<sorame de 3oo fr. au maire de Saint-Denis pour être distribuée aui
pauvres.
- — M. Alexandre de Humbolt , qui a accompagné le roi de Prusse k
Naplcs, et de là k Berlin, est de refonr 9. Paris.
— Le tribunaT de police correctionnelle a prononcé le aasurTaf-
faire de Y Album. Attendu que ce journal s'est mêle de matières poli-*
liqoes; que plusieurs articles tendent U exciter au mi^pris et à la haii^
àxk gouvernement du Roi ; que Târticle intitulé Ufie Scène à la Bourse
pourroit égarer las militairejr, el- affaiblir la confiance qu'ils doivent à
leurs chefs» le tribunal a condamné le 5ieur Magullon, auteur on
cdif«ur de ces articles, à treize mois de prison el 2000* fr. d'amende,
te sieur /Alc;(is Dumcsnil, auteur de l'articie intitulé Tribulations d$
rhommf dé Z>ieu^ esl condamné , pour injure^ envers lei ministrei <itf-
la féligion, à un mois de prison et à une amende de i5o francs.
-*- Le sieur Debraux , auteur de plusieurs chânséns contraires à Is^
uoMde publique et reJîgieuse , et Legew?eE » libraire , oasî été condaib^
•n^sparle tribunal de police correctionnelle , le premier à un mois
d'emprisonnement et à i6 fr, d'amende \et le seeond à un- mois d'enir
t>risonn€mcnt et à aS fr. d'amende. , .
•^ Un ouvrier} nommé Carpentîer, accusé d'avoir proferé déê cris
■ëditieux , a été condamné à huit jours de prison. -
' -^Sur la demande faite par M. le préfet de la Vendée à M. le garde
des sceaux, si la loi du i8 novembre i8i4 > qui délend aux ctfbaretier»
de donner à boire et a manger Ie& dimancbea et )|Otirs de fêtes re,-^
connues , pendant l'office, de voit s'étendre aux divers exercices re-
ligieux célébrés ces jours-là dans l'église , tel que la messe , Tes vêpres ,
le salut, etc. ,..-. Son Exe. lui a répondu que la disposition légale do'nt
il s'agit ayant évideounent pour objet de prévenir le scandale qnii
pourroit résulter des bruits , du tapage, qui' s'élèveretent pendant le
service divin, ou qui le troubleroient, n est bon de doute qu'elle*
doit s'étendre à tout le temps où se font les prières publiques à Tegiise..
— Le sieur Vérmot, tenant un magasin de librairie à Laon, a été
traduit le 3 de ce mois devant le trîbunar correctionnel de cette ville V.
comine prévenu, i». de s'être ren^n- coupable d'outraçes envers ïk
religion et d'attaque eontrc la cUgnké royale et .les droits que le Boi
tient de sa naissance, en vendant V Abrégé de la vévoluiionjrançoisej.
par Thouret, et VAbre'géd^ l'origine de tous lès cukes^ par Dupuis^;.
a», d'avoir exercé sans brevet le commerce de ta librairie». Le sieuj*
Vermot a été condamné h trois mois d*emprfs6nnement et a 5oo fr..
4*amende , et les livres renfermés dans son magasin ont été confisquéî^.
-^M, de Bellegârde, jmaîre.de Toulouse* est remplacé i>ar M. d*Har^
fénviiliers, ancien prjj^sidentdela courpévétale en tSi^, eti^connv
IMu* son. âévoûmenf aux Bourbons.
— MM. Frédéric Cailtaud et Constant Letorzecsent arrivés à Nantes^
de retour de leur périlleux voyage en Egypte.
' — La flotte , commandée par le contre-amiral Hamelin ,. a mu à la»
Toile du port de Brest le 1 4 février.
-^ Une lettrcr, écrite par M, le sous-'préfet d^ Brest, dément la pour
, irelle qu'aucun de nos bâtimens ait été attaqué suj; les côtes du Fier
nistère.
^ — M. le lieutenant-général comte d'Autichan^ commander^ la pre~
inière division du premier corps de l'armée d'Espagne ,. sous les orclre*
de M. le maréchal duc de Rcggio, qui doit partir très-prccb^inemcnt;
pimr la frontière.
— Les détachemcns de Tarmée de Ta fbr, qui étoient dans le dé-
. pertement du Tarn y, sont passés a Toulouse , se dirigeant sur la fron-
tière.
— Une mascarade a. donné Kefu à quelque tumulfc dans la ville
de Lyon le iQ de ce mois. Deux ou frois cents personnes, dont on
découvre aisément les intentions, se sont. réunies pour représen-^
*tr la mort du. commerce Un corbillard , si^r lequef étoilfnt placés.
(77). . .
'^ attrîbutf analo^es k cette* cérémonie , prëcjédpit la i];0iq;>e. tîtt.
agent de police, aidé de quelques surveillans, voulut en vam sorte*
ter le convoi. L*autorité fut tti(*connue, et la cën'moiie se tetmintt.
€n jetant à la Saône le corbillard et les attributs gâi le couvroientf
après quoi la troupe se dispersa. Les auteurs et instig.. leurs sont connuf^
et vont être traduits devant les tribunaux. Le peuple n*a pris aucune
part à cet évèiienient , et paroissôit même imprôuver cette parade. -
L* i^, un gendarme ayant voulu arrêter un individu qui yenoit de
proférer publiquement, et à plusieurs reprises, sur la placé de BeU
lecour, le cri de f^we Vempereur! a été assailli par un certain nombre
dç personnes. Deux officiers de là garnison , revêtus de leur uniforme,
>ajant voulu faire respecter le gendarme , ont été eux-mêmes insultés ,
«t outragés , et on dit que du milieu du i-assemblement sont partis
t les cris Au Rhône! au JKhône! La force armée a enfin appaisé le tu-
' ïmilte , et est parvenue, non sans difficulté, h remettre entre les mains
■dé la justice le premier auteur de ce désoHre.
- -^ia société royale des sciences . lettrés et arts d'Orléans, a décerné
îe prix proposé pour l'éloge de Pothier an discours de M. fioscfaeron '
D^sporte, nls, substitat de M.' le procureut-générd.
— Deux ou trois cents individus de la ^classe la plus basse du peuple
ont accordé à ÎVI. dèSan^-Lorena», k son arrivée a Londres, le triom-
phe déjà obtenu par Hunt et la reine. D^affreux hurlemens et des
vitres cassées ont lait les frais de cette cérémonie. Le Çanstitutionnel
n6us fissure que rex-àtadbassadeur se fait remarquer par des maniérés
dîstmguées; elles éfoient sans doute assez déplacées au milieu des ai-
mables personnes qui composoient son cortège.
— L'ambassadeur d'Espagne auprès de la cour de Berlin' a reçu se$
passeports, et quitté cette viUe le 7 fiL'vricT. '
— Dès constitutionnels de <jrcHade se sont portés le 4 février veri
la piiispn oir sont renfermées qnelques personnes ^uspectes d'opposi-
tioi\ au système Sik gouvernement: ils ottt "forcé 4a garde et égorgé
htiit prisonniers, du nombre desquels est le Père Oifeuna, ancien, jgar-
dien d'un couvert de religieux. •
CHAMBRÉ DES fAiRS;
.Le aa février, après un appel nominal, Téditear responsable dii
Drapeau 'Blanc, et le sieur Marfai^vil)e, autour de Tarticle incBimiiié, -
DQ^été traduits à la barre. M. Berryerfils a assisté les prévenus comme
conseil. Après la nlaidoierie , le sieur M^rtaÎQville a donné lui-même
quelques explication';. Après une délibér/ilioo qui > duré tsois- heures!, '
la^chanibre a déclaré réditeur npH. co.upablo« Le ^ieur Martatnviile a
été condamné , comme auteur de Turticle , à un mois de prisen. et à ^
loo fr. d'amende. On dit que le jugement a été rendu ir une- majorité
de i34pairs cûnlrCT9. . . ' . - ...
CHAMBRE DES D^PUTlÊS.
• Le ai février, MM. Descordes', d'Hauteroclie , dé Pomm^ol et Du*
cfaesnaj, prêtent serment. M. de Martfgnac; rapporreur de la coni-
mission charg4*e do projet de loi tendant à ouvrir uin crédit éventuel ■
{ 7« ).
dé foo fnîllîom , monte h la tribune, k Lfl gtieite ^ui se mofih'e im-»
tnînente avrc TË-spagne nrcr^site, dit-il, la demande de ce crédit.
Aucun membre df: la commissicm ii*a pensé qu'il fût possible de-te*'
fousser une semblifbie proposition, f Murmures à gauche*^ Toos letf
Vançois, quelles qde soient leurs opinions, reconnoitront qu il importe
par-dessus tout d*assurèr an besoin la gloire de nos armes , le repob «le
la France et la majesté du trône. ( Vives acdamation» à droite.) La
commission a diacide que la quotité du crédit demandé n'étolt pas eiLC-
gçrée^ et que les moyens a exécution étoient les plus ecUvenables.
S. ulement elle propose une légère modification de rédactiou. C» sa-
crifice tiécessaire n'aura pas pour la France la gravité dont oa clicrclie .
Il rinquiéter* f Murmures a gauche*) La défiance n*existe pasv Les •< ^«
forts de l*intrigue et les combinaisons de ^intérêt seroat tou)ouft m^
pur5sans. Le courage fut sans doute impuissant il y a qnel<pies- an-
nées, parce que nos soldais a voient contre eux la fîdélite,et I antique
amour de TEspagne pour ses aotels et pour son roi. Ils auront aujouj^
d*hui pour appui tout ce qu'ils avoient alors pour adversaires. ( Ac-
dàmattons à droite») Notre armée marchera pour relever un trônr
abattu, et'CotKpiérir la paix en servant rbnmanité ». L'orateur coi^
dut, an nom de la commission, a radofition du projet "de loi. ( Vera
la fin dn discours , le tumulte a éclaté h. l'extrême gaudie avec une
nouvelle fureur; os distingue les voit dé MM. Foy, Kératry, Onrar'
dio, Demarçay, de Cbau^elin : ce dernier est rappelé deux fois atf
sîjence par M. le préj<ideiit.) La chambre ordonne Timpression et la
distribution da rapport. Vingt-un membres du côté droit se font inscrire
ppur-le projct'de loi,' et vingt-deux du côté gauche contre ce projet.
M« Caj^imir Perrier s*oppose à ce que la discussion sur le rappO>f
qp^on \ient d*eBfendrc «oit ouverte avant les débats sur la loi dew
comptes de ifea. M. de Villéle observe que la chambre pottsède déjà
tous hv doeomens jd'aprè^ lesquels^ elle pourra résoudre la question
concernant les créais supplémentaires. La proposition de M« Casimir
Pèrrier est rejetée à une forte majorité.
M. fe lieutenant-général Dupont a lli parole au nom.de la commis-'
sion qui a examiné le projet de loi relarifau rappel d«fs militaires libé-
rés le 3i décembre dernier. La commission a jugé nécessaire un léger
changement de i-édaction cour ne pas restremdre les droits de la eôur*
ronfte , et protrose à rtinanimité Tàdoption du projet de loh La ehani*
bre ordonne la disciusaion de ee projet immédiatement après celle dà
enédit des loo millions. Dix orateurs du côté droit se font inscrire
pour le projet de loi, et trente-trois do côté gauche contre ce projet*
'Le as ; M. Le Clerc de BeauUeu fait un rapport au nom de Ta com<*
mission dos pétitions; La veuve du général Ronzier et les sieurs Lrir-
par les pétitionnaires ,
mi^ion conclut ù Tordre do jour, attendu la déchéance encourut.-
M. le conite d'Ambrùgeac, ancien camarade d armes dn général Roi—'
2Îër, rfctoande le renvoi aii ministre dé la guerre. M. Çeauséjour dit <|U4e
Tômi^îon des formes ne doit pas faire repousser la demande. MM. Par*
( 79 )
des8U/i et Bazh« réGlament Vexi'cution de la loi, cl concluent coftitnf
la commission. Le . général Foy parle en faveur fies pétitionnaires.
M. le. garde des sceaux donne de nouveaux développemens , et Tor^
drc du joar est prononce k une forte majorité.
On passe à Tordre, du joursan» discussion sur une pétition du sieur
Comte d£ Léauraonf* M. Bazire, rapporteur, propose de renvoyer à
la commission du budget la pétition du maire de i^uiclan ( Finistère), :
qui demande la suppression, où au moins la diminution, de 1 impôt
sur le sel. M. Kératry déplore la misère de. quelques déoartemens
de la Bretagne , parle contre la guerre d'Ev^pagne , et .vote pour le
renvoi de la pétition au président du conseil des ministres. M, de la
Ffuglaye pense qu^on ne -doit point abolir cet impôt dans un moment
où nous avons oesoin de toutes nos ressources pour soMtenir une
guerre indispensable. 11 appuie les conclusions de la commission, qui
sont adoptées sans réclamation*
tfn propriétaire du département du Nord demande la prohibition
de Tusage du gaz hydrogène en France ( éclats de rires univewel»), à
eau5e du tort qui en résulte pour les cultivateurs de graines oléagi-
neuses. Après avoir entendu MM. Bazire , Leroux Duchàtelet » de La-
borde et de Bourienne, la chambre adopte Tordre du )our. Quelques
dé;enn8 à Sainte-Pélagie demandent Tabolitipn de la contramte par
'corps. (On rît.) On passe à Tordre du jour. Le sieur Laignel, ancien .
capitaine de vaisseau , se plaint de différentes ordonnances: qui fixent
les pensions de retraite des officiers de marine. 11 demande q.ae le mi-
nistre de la marine soit engagé à nçmmer une commission, dans la-
quelle il scroit entendu pour les réclamations qu*il fuit k.ee sujet pour
set anciens camarades. La commission propose 4 .ordre du jour^ M. Hydef
de Neuville pense .que la demande du pétitionnaire devroit être ad-
taUe. L'ordonnance de décembre i8i5 ne doit point avoir un effet ré-
troactif. L* orateur fait T éloge des marins, et demande le renvoi de la
pi'titipn au ministre de la marine. M.Laisné de ViHcvéque appuie ce
renvoi, qui est ordonné par la chambre*
Le a4 , une affluence extraordinaire de spectateurs s'étoit portée ,
dès six heures du matin , à toutes les avenues qui aboutissaient aux
tribunes publiques. A une heure et demie la séance est ouverte* Tous
les roini<d;res sont successivement introduits On prononce Tadmission
de M. Méaudre. M. d]Argen8on, de retour de.se^^ voyages, prête ser-
ment. L'ordre du jour est la discussion du projet de loi pour le cré-
dit de loo millions. M. Boyer-Collard parle contre le projet* La guerre
d*Espagne n'est ni juste, ni nécessaire, ni avantageuse à la natinn*
Nous allons, par cette intervention, perdre la gloire que nom avons
acquise rn repoussant , pendant la révolution , toute domination ôtran^
gère. Cette guerre e&t impopulaire, et contraire à tous les j^rincipef
du «Iroît public; elle est le fruit d'un yystthue ennemi de Taméliora-
tiôn dé la France.
M. de Labourdonnaye regarde la .guerre comme indispena^able, et
attaque les ministres qui ont voulu et qui travaillent encore «nMdlOcr
et non à écraser la révolution d^Ëspagne.ll vote pour le projet. M. de
Labojrde croit qiie.la guerre nous sera fune^îte, à cause des montagnes
calcaires qui coupent TEspagne en toat sens, et delà cherlé des *
(80)
bgttes de foin ! le pafti beliiqueuc en Franc« ne m eonmose (foe dm
quelques Jiésuitcs entreptenans. Ce discours éeaîc ras^emblf^c. M. de
SaintrGéry est pcrsua<U que la guerre contre 1 Espagne est juste et li-^-
f'iime* M. Benjamin Delcsscrt regarde ]a guerre comme prëjudkfable
rimiustrie et au commerce. Lors de l'invasion de Bnonaparte , oa
«voit d*atissi bonnes raisons qu'au jourdliui pour attaquer TËspagnc.
M. de Gastelbajac : « La guerre qi^on prépare est, dit-â , dans le«
intérêts de la France et dans la dignité de la couronne. On ne ra pâv
faire la guerre k TEspagae, mais porter du secours an roi et a se*
fidèles stncts contre une révolution militaire. Notre Monarque a mon-
tré dans Texil qu'il est le meilleur juge de ce qui convient à la dignité
de sa couronne ». M. Foy : « L'opposition dans un çonvefnemeot re^
présentât if peut , dit-il^ critiqat'r la guerre, même lorsqu'elle est dé-
clarée* La nation ne veut pas utie gurrre qui lui seroit funeste : le
gouvernement , surtout le président des ministres, ne la veut pas nou
plus, ou ne la veut qu'à demi. Autrement, pourquoi aureiît-on retiré
le portefeuille à M* de Montmorency, au duc de Férone? ( Violen»
min-mures.J Le vœu de là guerre n'est formé que par une puissance
occulte qui domine, qui rapetisse les ministres ». Ici Torateur dimi-
nue les forcés de la France, et multiplie les forces des ennemis et les
obstacles qu'ils opposeroient. Il conclut contre le projet.
M. le ministre des finances : « Les orateurs de Topposition ont
é^té avec soin, dit-il, d'aborder la question principale. M. Royer-
GoUard, aii lieu de s>ngager dans la question positive , s^est renfermé
dans des théories abstraites ». Le ministre repond ensuite au discours
de M. de Labourdonnaye , et.au reproche de ne faire la guerre que
pour con^eryel" le portefeuille. « J*ai toujours voulu, toujours désiré
la paix , dit-il ; mais je préfère la guerre qui sauve, à la paix qui met
en péril les plus grands intérêts de notre pays. L*état actuel de l'Es-
pagne n'est plus compatible avec l'honneur de la couronne de France^
avec ^honneur et la «îireté de notre pays. La France n*a jamais cobçvi
ridée d'importer en Espagne la Charte françoise ; c'est a l'esprit de
parti qu'il faut attribuer les diverses alarmes que l'on a conçues»».
M. Ba5terrèch'e prononce un long diseours contre le projet. L'impres-
fion a été refusée à tou^ lC0 discours.
AU REDACTEUR.
Votre journal, Monsieur, m'a appris que vous receviez aussi les
dons en faveur dés prêtres espagnols rt'fugiés en France. Ma première
pensée a été de vous adresser celui qu'à la tête de mon chapitre, et
avec lui, je fais à ces malheureuses victimes de leur dévoûment'a
Dieu et à leur roi. Votre attachement à la même cause vous rend digne
da recevoir les offrandes faitçs à la loyauté proscrite. Je suis bien aise
de trouver cette occasion de vous faire connoitre mes sentimens; re-
cevez-en l'assurance, et croyez-moi avec un sincère attachement.
Monsieur, votre
Mcaux, 1^ février i8!i3. J. M. V. , évêque de Meaux.
A cette lettre étoit joint un billet de 5oo francs, qui sera remis par ^
mous à M. le vicaire-général de Mr» le grand-Aumônier.
(Samedi t^!- mars tSa^.) (W. 89$.),
' V^^ i '* >
jf lerre ViOiict, un aes ûuieurs les pius le^fj^udâ du ^J^
dernier siècle, étoit de la congrégation de Saîftt-LA-
iBare, et doctour en théologie. Il étoit né dan^Ie Yen«
dôtaois en i6q'^, et mourut le 6 octobw 1776. Totir i
lotir k'ograpliè, théologien, moraliste, écrivain a^cé^»
tique, il étoit instruit sur beaucoup de matières^ mait
trnvailloit un peu vUe, et affecteil un style ijmgulier.
H aimoit à plaisanter sur les sujets kft'plus sérieux, et
il sembler lui'^méme reconnoUre ce défaut dans la Pré^
face de VExanieit, Comme il s'étfïil dédale en toute
rencontre contre les erreurs d'un parti assex accrédité
de sou ti*mps, ce même parti ne Tépa|rgba point. Oql
le pei|7iit comme un casuiste relâché, et; comme ua
tiicologieu superficiel. Le ai septetubre 1)764 > cent
neuf ecclésiastiques du diocèse de l'rojes remirent à
M. de Bari*al, étéque de cette ville, une liénonciittion'
contrôla théologie de Collet ^ cette Détiondàtion fut
imprimée, l'atHiée suivante, en 1 20 pages i|i-ili. Qn y
vil le caciict d*uii boiâme de parti, et cette levée 4)0
Louciitr n'eut pas d'autre suite. Le journal des appe*
hins se plat à rabafssrr le mérite de Collet, soit en
disséquant ses écrits, soit en racontant de lui des anec-
dotes ridicules. Un autre adversaire s'élévâ contre lui
dans. la persbnue du Père Nicolas ÇoUin» Pifémpntré
réformé, docteqr en théologie, et prieur a^Kange val $
celui-ci fit parottre, en 1765, <Jes Ob&etvations( ériti^
ques sur le Traité des Dispenses de Collet , Naiici , in*i %
de 5a2 pages; et> en 1770, des Noa\fettes ObsersHi-^
T^me XKKF. VAmi de tàltclig. et du Roi. T;
éion'jf critiques sur ce même Ttaiiéj în-12 de a82 pag'.
Il paroît que le Père Collîn n'épargne pas CoHet dans
sm^Sbsmvatiofiê, et qu'il rdève avec aévérité des
méprises, des inexactitudes et A^s U'aces de préeipi*
taf^» et de légère le. \.
Il est vrai que CoUet nerdoiinoit na^ asaex de tempsy
soit à -la recherche, soit à Temploi de ses matériaux ,
' U'cifoit acmvedt de! confiance où de- mémoire; ce qui
Êai; entraîné dans des erreurs qu'tm peu plus de soin
lui. eût fiiit éviter. G'étoit d'aîuenrs un hoimne pleifl
4^ zèle et de J^Qunefoi; il a voit pirodigieusement lu, et
cnmposoit av^c une grande £aicilité. Son Examen etXé"
Ji/0fi4iiqn4 dks, principales difficultés qui regardent l'office
diyin^ eéX plein de recherche^. L'auteur y discute les
! principales, queftiona qui ont rapport à la récitation dé
!offiee divin, les obligations desbénéficîers à cet égard,
celles de^ religieux/ le temps et la manièrede dire l'of-*'
fice> les^ (lausea qui en exemptent, etc. Il traite de l'ofr
^çe public ;.(Ç^ particulier, ^nfin, il entre dans tous
l^s détail»' qui se rattachent, à son. sujet, et porte des
4é€i#iQna qui paroisstuit en général sages et fondées
iprde^ vairons solides. Otte édition est la septième,
.#t cette '40«i6 cifCQU^tance indique le^suecès qu'a eu
Ifnnvrage^ qui peut être, Sfunè grande utilité, et qui
«st d'ailleuts açiqompagné de citations et d'autorités
I^Oar ii^otivej^il^s avis et décisiona dé l'atiteur.
... NOUTEl^liÉS ECCLisiASTlQUES.
' Pikis. I> mercredi 26 février, M^'. Tarche^que de Pans
à présidé, dans son palais, une réunion clés dames ponr l'rcu*
vre- de j petits sëminairesw M. l'abbé Bot^dç ries a 'pTY>nonèc un
4îiGoùçs aer cetle œuvre, et a exposé les principales raison»
qui ^itfyit evcît^ |t.la soqlentn Les autres œuvres qui s«
Ito^ formées d^uis q^ei|quç teoips.di^s la çainule font V^ute»
(85)
téipectabtçs , et mèfiieni sans doute jdPêire encqara^e'és; malt
celle-ci est le foodetneivt de toutes les autres; car avant tout
il faut des prêtres à l'Eglise^ et des pasteurs àut peuples. Ce
discours, assek courte mais plein de choses, étoit propre à
animef encore les dames^ qui se éoniiacretit à cette 'œuVre.
i/l* l>rchev,éque , quorqu'àffoibli par' son' indisposition , a
-Voulu leur adresser aussi des paroles d'«difiOation , et lei
a félicitées de leur eèle > qui a ^onûnttë pendant ce trimestre
à donner les résultats les'pjus. satisfaisant.
-^ On a enregistré au conscrit d'£ta| Jes bulles tie M^ Ifar-
cfa^éque d'Albi et de M, révêque îdè Rqdef » et on e^pë^'e que
les deut prélats entreront prochainement en possessioâ. ïjeê
bulles de M.< l'évéque de Rôdec'sont les mêmes qu'en 18179
.la circonscription de son dtooNe n'ayant pa»été^ changée par
- la bulle de l année dernière. Maia il seâible que les bulles ne
; 3>eayent pas être le» mêmes .pour Albi, puisque ce. diocèse ne
jcomprenoit t f 1) i8i%.quela moitié idu déprtementduTarni
«t qu'au)dfrru'hui i^en renferaie Jà totalité.; Castres, qui a voit,
été rétabli en 1817, ayant été ^qpprime de 'nouveau par. la
bulle Pqtem0 carJlaîis\ 'Sioûs sommes persuadé qu'o|i a pris
dès otesures pour obvier à cette difficulté*
V. -** VÉchô du Midi, journal qui s'imprime a Toulouse ^
assure qtie /M. le'cafdiaal de Ciermoftl-xonuerrè a refusé
, Farcbevêché de Rouen ^i. qui tcri était offert 1 et que S; Em. à
. téiAcâgiié le désirrde f eslçr à Toulouse, et.de continuer à goii-»*
^ yj^ïiM lîHjtrouuRa» :àui,iui:est cher- Le même îournal ato*
».r,7 . ^.^^ f,.... .,. .^r.^ __ , ... i.Toulou^*
l'abord re-*
sa n\0*
destie, et qu'il cède aux instances qui lui' ont été faites. C'est
SI. d'Arbou qui a établi le sémit^aire de Toulbuse, et la ré-
putàHon qu'il laisse dans cette ville est du plus heureux au-*
^nre pour le «ucc^ de ses soins à Yerdun. D'autres ecclésias<«
tiques nommés récemment à des évêch^s, et qui avoient
dFab^fdrelusé, jparoissént avoir aussi bédé-àUx ordres réitérés
-âaRor/oifcilnxs repréèehtatiqFns dé leurs arnis^ datis ce cas se
-^tnMj«e> à'ce qu'jcm dit, M. l'abbé de Saiitin, rromttié à'Blois^
.4fi»i avoit d'alx)/d allégtié des raisdnsde santé. M^ l'abbé de
.8a|izm,'§rand*vicaire de Valence; eàt nti ecclésiastique ex-
'.t^mféaenr recomàiandabie par sa piété, et par foulés le#
vértoadeioii élai.
• *^ M. Valjîîé TRenaud , cure ùe Saii»UNicolas du Chartlon*
^et, fera célébrer, lundi 3 Tnars, dans son^gîise, «n servie*
your quelques confrcres^^qiie Ja mort a culevés depuis plusieurs
années. Ces confrères sont MM. Jenn-Louis Lévis, curé d«
Saint-Germain des Prës^ Anne-Antnine Hure, curé de Satnt*>
î^icolas du' Chardomncl;' Augustin BarrueK si connu par ses
«crits; Jean-Louis Barbier, Pierre Desroches, Charles-Marre
Vincenl et Françors Porthéze^u , tjoi ont été areixibres du
clergé de Saint-Germain des Prés, m, le curé de Sainl-Nico*
^asi qui a appartenu lnr-mèrùe à ce -cierge^ a voulu donner à
^'anciens confrères un léiuoignage d'attachement et d^inlérêt
•en faisant pour eux des prières publiqiies. Ce trait de charité
«hrélienne et d'union sacerdotale fait honneur ^au zèle et à la
•pi^lé de Mr le curé de Saint-Nicolas dàChardonnet. I.eser-
vicede lundi sera célébré par M. l'àbbé Desjardtns, archi-^
tiiacre et vicaire-génçral; «des messes seront dîtes, le même
iour, à la même intention. M. le cnré a invité par ^s billets
les ecclésiastiques et les fidMes à' se joindre aux prières qui se
feront pour les sept ecclésiastiques ci-dessus nomotés.
— L assemblée de charité q^ùi devoît avoir lieu hier vett-
*dredi, à Saint-Thomas d*Aqtiin, à été renvoyée; cette dfe
Saint-Snlpice a été fort nombreuse;
• w. Nous avons donné, n". 841 ; sur M. Saurîhe, evêquede
iStrasbourg, une Notice que nous avions reçue de ce diocëséi
Cette Notice, fort etacte sur les détails relatifs aux derniënet
«anées du prélat; î*éloit tnoiri^ su'f sa le'èi'rfessey que i-^uteur
de la Notice n'avoit pas connue d'aussi près. On nous transf
«let à cet égard, de la patrie même de M. Saurine, des do-^
"cumens qui paroisseni surs, et qui achèveront de faire con-
kioitrc ce donstitoUotinel. M. Jean-Pierre Saurine sortit très^
•jeune d'Ëysus, et passa quelque .temps à Bayonne, oii ilavoit
<leux«^parens prêtres. Ceux-ci l'envoyèrent, vers l'â^e de 14
•ans, continuer ses études pour i'état ecclésiastique, à Bor-
deaux, oh il re^ta long^temps. Il y a tonte apparence qu'il
y fut employé dans l'enseignement , et c'est la sans doute,
plutôt qu'en Espagne, qu'il apprit l'hébreu. Ses parent le
j*appelèrent> vers l'âge de 20 ans, dans son diocèse, oà
•M. François de Revol, évêqoe d'Oleron, Tordônna prêtre,
et le nomma vicaire de Saiiite-Marie d'Oleron , où etoît sa
cathédrale. Mais l'abbé Saurine encourut la disgrâoe du pré-
lat; ajant refusé d'alleri comme vicaire , k Urdosy «Un» lea
Fjrëiiees, t^eveqthB ÎUi relira tous ses pouvoir». Un ami lui»
procura la place d^'nstituteur eliez le m.irquîs de Castelar, «*.
Sarragosse. Ce fui la ce qui fit passer Saurine en EspagneV
mais il n'y resU guère qu'un an et cTenii. Son frère, qui ëtoit».
passé cTans les colonies, et qui j avoit acquis uun grande for-
tune, le pressa de rentrer dans sa patrie. L'àbbc Saurine avoit
environ j^o ans lo/squ'il partit pour Paris, oii il conduisoit le
iils du seigneur de 8»n lieu natal^ Ëjsus. Il se fixa da.ns la ca-
pitale, et il y prit je grade d'avocat; on nous assure qu'il'
plaida même dans un ^)*and procès entre son fière et une mai«^
son de négociant de Rouen, dout-il éloib l'associé, l/abbé
Saurine gagna son affaire. Bien p!us,.soB frère ayant été emr
poisonné aa.Cap au moment oti il revenoii eu France^ la for»
lune pas^a à Tabbé Sanrine, qui gardn tout, sans doute par
attachement pour 1% nvémoire de son frère. Il y eut quelques
• discussions sur ce sujet entre lui el le reste de la famille ; mais-
Jfabbé Saurine sesta jnakre de presque toute la sticoession , qui
ne paroitpas lu» avoir beaucoup^profité ; car on dit qu'i]< perdit
une forte som^ie qu'il avoit placée sur iV1._Le P^lieiier de Saint-
Fàrgeau , depuis membre de l»- convention. l,a révolution ab-
sorba sans doute aussi une pariie de cette fifH*lune^.qut> h la-
mort d.e révêque, s'est» trouvée- réduite à environ 80,000 fr. ;,
reste , à ce qu'on jcroit , d^im million et demi*. li existe encore-
wne sœur dt l'éveque; mais elle n'âvoit^ a ^i eu 11 rapport avec
lui. On poprra imndrp. çf s détails à^ ceux> q,t>e nous avons.
^bnnés n*. 84i; ils complètent la biographie de M. Saurîne".
JJ est fort remarquable que les deui Notices que nous avi)'ns
reçues sur hii, lune de Strasbourg/ l'autre d'Oleron, s'^-
cordent aie présenter comme un homme intéressé et àvidel.
Paris,. M»«. ïe dlic d'Angoulémc a visiti';, le 27, TEcole polytechnî^
<^ie. $. A. R'. s^cst entretenue avec la plupart des élevés ^ et a adressé
Il chacun d eux des parotrs pleines de bonté. L'Ecole a fait éclater a
plusieurs reprises les scotimenâ de reconnaissance et de respect doqtr
elle est pénétrée envers S. A. R.
— Plusieurs officiers de la maison Tdu duc d^ÂugouléiQQ, sont partis/
Ifi 24 f»rvrier, pourlannée. Le$ gardes diLcorps de Moksisur sontparr-
tis le même JQur. '
— M. le baron de {lay.neyal, anibassadeur de France pr^s I» r&Ldî?.
Prusse ^ est arrivé a Paru dans la nuit du 25 février»
(86)
-^ M. le marcchatl «le qihip comfc Grundlcr passe, comme clief
d'ëtat-raajor, dans le «quatrième corps d'armëc , commande par le^ma-*
rt'chal Moncey^ et a reçu Tordre du miuistre de la guerre de^e rendra)
à Perpignan. * , . , • .
i— Âpres six jour| de débats, |a cour d'assises de Metz ;i r<;ndu, le .
23 fcvripr, fion arr/t sur le procès instniit contre Roger, Jatissaud et
Forel. Roger, d<^claré coupable <le complicité d*un complot et 'd'un
attentat à détruire le gouvernement du Rot et Tordre de succesâibilité
au trône , et à exciter a la ^uVrr^ civile , a ^té condamné à la peine d^
inori; jPorel et Jaussaud ont été acquiltés.
— Les gardes espagûols^ fait prisonniers Je 7 juiQet sont partis dç
Madpid , a^ noRibre d eqviron sW cenis et squs ui^e foîblc escqrte ', le^
7 et 8 février. Ils se rendent à la Corogne , d pu , conlbrjnémént à iii^-
-ilécret dçs oort^s , ils seront embarqués pour les colonies espàgndles'^
Oh espère que la plupart dp ces soldats fidèiçs parviendront à a écbap^.
peu en mou^e,
-r^ Dans la séanoc des cor|ès portugaises, du 10 février, M, Moura su,
prononcé un discours relatif à la guerrç de la France contre TEspa-
gnç. Comme le sort ^ii Pôrfugal est fntinicment lié h celui de cette,
dernière puissance, et qiie la" guerre qui se prépare est faite contre les'
institutions de}i deux gouvernement, ii a proposé de considérer comme
ennemi le premier sdldjit fir^noois qui fivancliira les Pyrénées. Ce dé*
pnté 9 ensuite proposé les moyens nécessaires pour repousser toutç agy
(pression. Un autre fnembre a prppdsé uiic retenue sur lés traitémehS ''
^es évéques, dcseommunantes religieuses et .des coipiilandèu.rs de». '
quatre ordres, Ces^mot^on» ont éfé renvoyées à la commission.
' rr-'^Le feld-marécbfil comte de K)ust ^stmprt k Berlin, le i^'fétrier,^
)i Tège de spÎKante ans, , . ^ . - * ^ . . . .
-A l^^empçreur de Rùs^i^^est arriyç ^ ^aipt-jp^tefjçbôurgjjri^f^^^ -
S. M. est descendue- iTegU'se çatnédrglé'de.SQjtrer^D^^^^ bji j
^i| TeDeUmsiété citante, Lé soir, la ville à. été illuminée. Aiissitèf '
iipr^ Tarrivée de TempereuF, lé chargé d'affaires d*£spa^he 4 rcç^ae^,
na$sei«o^ çt l'ordpo; de quitter in-— ^-'■-' ^.l'-i— i-
r imnaédlateme^t Tempire.
GUAMBRB DES PA^RS.
f^loges funèbres du marquis de Grave et dej'arcbevéqiie de'Rouen^
Jtf. le comté Ferrand développe sa proposition relative à la compé-^
tencc et au modç de procéder d^ la cour des pairs. Cette proposîllion,
sera discutée daijs les bureau;^ et en assemblée générale. La proposi-
tion du même pair concernant les communautés rcligt l'uses' de icmmé$
a été repveyée à une commission, composée de MM. Tàrchevêqn© de
Sens, les comtes Fçrraud;; Portalis^ Pesèze, et le duc M^^faiçu df^
Mwtwprçiïcy^ - / .^
t'. \
CnAMBlIC DÏ8 DÉPUTÉS.
Le ftS février, tous les minislrcs sont prcseiw. M. Nourrivjon est ad-
mît, et pr^te serment. M. Bcrsày obtient un congë pour cause de mî^-
ladie. M. Josse-Bcauvoir regatde I.i guerre dlS^pàgne comme •in^vit^-
Me ; il faut que dans cette lutte la royauté tombe, oU qucr le ^erme àéê
révolutions soit étouffe : Korateur termine par une invocation à Tari-
mëe et au Prince qui doit la commander, m. T^îgnfhTi p^irlc conirde
projet. Cette guerre injuste et impolitique sera ruitit u^e pour rimlu*;*
trie et le commerce, dangereuse pour le Irôno , pour J'incU'renilarîcç
nationale, et peut-être pout* Tintégralité de In manardiic. L'ornti^ur
développe ses divéï^s ..propositions. M. le minisïrc des afTnin^s
étrangères examine successivement lés diveir^es obji^clioni qui ont
été présentées. Il rappelle qu'en 1793, dans k fammiaf dtklîirfiriûii
de Whîte-Hall, VAftglcïefre reconnut qùV^lo a\oît k* droit d'inter-
▼enir dans les affaires de la France. -'Ce n*est noinr \tjt décUv^^Uin de
guerre qui tient notre commerce dans un état ilc j^ouHVance : wl i.^l^t
résulte de la révolution espagnole. Le inlniêtre purJe iTu con[;r^s de
Vérone, et fait h. ce sujet avec beaucoup d\irt ]'*Ho|;c de scn pn^iltîce*-
scjLir; il parle du caractère de modifraiion de reinp^rcur de Ru^ie ^ et
des principes et des vues, du congrès; Il n*a ]ll1ïîilî^ clé qtiesfion de
, donner pafsagé à des troupes étrangères sur le territoîn- fratjçiii^- L'o-
rateuMermine en répondant à quelânes obj/;i(ion« souvent ri^^pé tétri ,
et descend de la tribune au milieu ues mufmHrcs It^ plii& AiiUcurs du
c6té droit et dU centre droit. _ ^ ^
M. Labbey de Pompières pr'ononccf, au milieu du bruit, nti discoure
qui n*e%t pas entendu. La d6tùre est demandée : M. Sébastiani s*y op- '
pose. M* Barthe-Labastîde parle en faveur du i1i*0)et.de loi. M. Hu-
roann tenninje-la séance eà lisant un d^coùrs ou. il s*attache à. démon-
trer que la guerre sera nuisible ah commerce. ' ' '
Le ^f tous les ministres sont présens à la itéalice. M. le général
Partouneaut prononce un discours en favetir du projet de loi. JSf. Ma--
nuel regarde la guerre comme impopulaire, h On a le droit , dît-il , dé
se révolter contre le projet de loi présenté. Des motifs de guerre n'exis-
tent pas, et nous ne pouvons" in terverfir d'une manière légithne dans
les affaires de l'Espaspe j». L'orateur avoit longuement développé ses
que
Stuarts, il a parlé de Tàssassinat de Louis XVI^ i( Le moment où les
dan|;er8 de la famille royale en France sont deVenus l'es plus gravesv
dit-il , c'est lorsque, la FMince , la France révc/Iutiontiairé '( voix a
droite : Il ne connott que <êlle4à ) a senti qu'elle avoit besoj^ de se
défendre par de ^ouveiies formes et'par une énergie toute nouvelle m.'
CjM demievs mots. font éclùier une tempête terrible. Tout lc,c6té[
droit se lève , 9e récrie , et demande que 1 oVhtéur soit riipî^elé a Tôt'-'
dre. M* le pr^ident prononcé que Vorateur s'est écarté tout-Wâit de'
l'ordre. Voix à droite : L'exfmhÈon'f l'exniàsion! iljaut chasser çetr
M^;u9a €et opdogîêfè duf^iMe! MM. ilyd« de Neuvittcrct Porbia
(.88)
4et l89artt monlcnl à U triboa«, et parlant au rniHen du Ibnift. Le
tutnulte contrnuc : à bat Vapôtrê du régidde! Une partie du cciitr«
ècoït Ttiie froidf; 14» &M gaiici^ est sUcocteuK » ttah ioquiet. M, M»'!'
Hucl reste les L'hw croises, et appuie sur le marbre de Ja tribune- ^
M. le pr(f.sNlent lit Tarticlc i5 du rvglenent. U ue peut rétablie le
calme. Ijne foule de voix '^JYoUtne vouiiftis plus que M. àlanuei
souille là tn'ùune de sa présence, A troi^ henrqs et demie , M. )ç pr^u-
dei^t di^clarc que U séance est susprnifue pendant wçc heure; il tty?
TÎle les députés à se retirer dans leurs bureaux respcçltfs. Les. mi-
iiistres députés se relircnt dans les bureaux arec leurs coUègufs. L^»
députés de la ^uche restent a leur place, livrés a une agit^ttioit ex-
cessive; ie centre gauche e^tmuet et tonsterné. "M, Manuel retournée
an premier banc cîc Tcxtrême gauche, entouré de MM- l^oy. Gérant t
de ChduTelnt, Cuvroàrtln^ Lafittc, etc.» qui Jol parlent avec vivacité^
, On dit que les membres .TénnU dans les bureaux ont déciAr. qu'a»
besoin il seroît fait une propotiition tendant à rexchisîiin ilc M. Mac-
nuel, et lp]*une commlssloà a i\c noismée pour tct €0*01. M. Manjuel^
|iprès avoir conféré avecics c9Uègues.^v*e détermine à rédiger un écrit»
A quatre heures et demie, la séance est rouverte. M. Maonci savaunce
lentement vers la tribune.- Son apparition devient le signal d^uaie c%r^ .
plosion terrible. Tout le côté droit s'écrie ; ji ^àa. poitef à is porte ( il
jàut expulser cet apologiste ctu réi^iiùle! ^. .
M» r orbîn des Issartj : a La chambre ne pent être liée* par ^«oit
règlement ati point d*'entemltc un orateur qui prêche 4(*s docUînev
<nii appélleroient le régkide om qai le justiGevoieDL ( Bravqs de tout
le côte droit). Je propose d-expulscr de son sein Tera^ttur qui a tcnif
des discours aussi infimes ». Vive .«ensalUii à gauche. M. Manufl veut
parler. On crie de tout le côté droit : NonJ tton! eest ^jt mdi^ne! à
mi$ d9 la trtùune/ M. le président fait obj^crver que Uv propositiion d^'
M. t^orbin des Issarts est hors des. teriu^ss, du. i^é^c^mepl t'ont |o. cét^
Jiiroit : L'exclutîon âi,l*Uidigfié! aux voix.I fiuxvoix/ M.; J^^nn^t^
remet Un f>apier. ouvert à M. le prèiidciU^ et dcvceml de la Iftbnne..
Âpplaudissçmens de tout le côté droit .: A ùaf Matuàel/ plus 4f ^a—
nuel/'M./àe CnâuvelinsTefiorce vainement de so faire entendre,, M. le
i^réiident déclare que , puisqu'il ne pewt rétablir le calme, la séance
esjt levée. Tout le côté droit : ywfi% Âqj^I vivent tou$ les.^qwùonsi'
à bas l'apôlo0iste du régicide I , , . .
Le 27, les députés sont convoqués pour prendre communication 4i^
4enx proposiiioiis réglementaires^^ remise cAtiç les mains de M. le>
président par MM. de labourdonoaye et D^pIessU-|tJréné.dan.;Tolis
les ministres arrivent luecessivcment.. L'extrcuic gauche^ etT Iç cenlre-
gauche restent long-temps dégarnis. M* Iljde, de ;^'c^vitle demande
^*il soit fait mentioii daj»s le procâs'verbaTde^i séance d'hier de ce
qui a été dit par M. le président au mpn^ent eu il a «appelé jiVI* Mft^
nuel à Tordre. M^ le président répond 911c ees paroles ne peuvent x
4tre rapportée*. M. de Labourdonnâye est. appelé à la tribitiie poufr-
développer sa propesition* MM. Girardin e( Cat^imir Perrier deinan«>.
dent la priorité pev la discussion des 100 jnltltoiuf .. L-ajçurnem.en^
propofé est rejeté par lue inuposante.maiorité. ,
M. dé Labourdoaiuiye ; « Tu Thono^r. de proposée à U çhapabre.
(«9)
4*iuer du droit f|ti*a tout pouvoir politique , de juger l^s délits <;oiniDti
parTun de «e« nrtiiibres, dans l^xeitice iie ses fonction^ et dan» IVii-
ceinte da lieu de ses délibérations , en expulsant de son fiein M. Ma-
nuel ». L*orateur traite à fond la i^'uestîon du pouvoir poliHque delà
i^hasibrc, t{ni* < un droit dé' haute juridiction sur ses membres « <t
•or le crime du ai janvier: «M. Manuel , dit-il , partagé l'horreur qu«
j'éprouve ; vous a^ei commis tin déni de }usl;iie i;n refusant d'eWçn*
àré sa fu>-ttficaiton. La mesure .proposée contre Jui-^^st jHégaT^^ et i^p*-
Befté la convention ». L'orateur vote contre la pti>e en considértitiori
F^ Girardin regarde la proposition comai« renversant le gouverne*^
nient rcprrscritaiii*, ri comme ctan.t Touvrage d'uiie faction. (Vioîew
Jimrrtiurcs.) M. Te président rappelle rofaleur.âî rordrc, (jBravo ,k
dri.îté.) La eonimissi»h <|ui a été nommée est insurrecîionncllc. (Vio-
lente interruption.) 11 y avoît une cbb^le dirigée contre M. Manuel.
(M, le président fait observer a M. Gj>ardin.qu'ii s'écarte de l'or-
dre.^) Le centre auroit rougi dé prendre pari, ù cette scène tumuU
tueuse. ("Voi.i du centre droit : Ntus avons tous éprouvé la raèiae i:i-
dignafion.) (Aux voix ! aux voix! ) M. Délai ot n envisage la question
cjue dan^ son principe général. M.' Tripier s'oppose à la proposition.
MV MahUcI moule II la trib^mej. « J*en*ai, dit-il , ni l'espoir, ni le
8é>ir de coBJuref Toragc; je veux seulement présenter quelques ré-
flexions sur' les co^iscqucnees de l'a méfure'qu on propose., et.cortré
tui acte de t^^rannie<pic j.e n'ai provoqué eit aucune maniei-e, qui se*
.-roit sans justice comme sans motif.\Ma vie toute, en tiiVe répnnd aux
î'mpàtations 'dirigées contre moi j il' ft'en est guère qnf puissent fixirp
piréuye d'-antécédénSTihiii'pwrV». La qfiestion préalable demandée nju» _
"■'M.' (ilVarirîîn rst iapjDnyéc par lié" côté gatkcbe' (^ le centre ganché^
^uèlqujes membres .du centré droit et MM. les ministres ne voleiil
pas. Une majorité , ccjmposée du cété droit et' de presque tout le coni r<|
droit , décide que la propo^^itlon de M. de Labourdonnaye 5cr« pnsç
en consi Jéralîon. * ^
M. Deniarçay demande la di^cussîôD ittniédiâfe en assemblée gcné*.
yale^ avec le» foémalStés de Tartiele 46 dd règlement. Cette prôpost-»
eion est rejetéé (f une iomeBse majorités M. Dudon demande que lab
•proponion sfoit renvoyécyscahcc. tenante, à Texamen des bfirçstiiu^
*M. de Chauvelin réclame des délai».
M, le roîniiitrc des finances déclare qu'il a partage l'indignât' on 4c -
•la chambre j • qu'il s^est' abstenu de vWer, parce qu*il s'ngissoit d'un
■ principe qui tend a préciser le pouvoir de lia chiunbTé sur el!e-méïnrv
M. PudoM demandé UrémiioB immédiate des bureaux. M; Laiaé ra< *
inelie les fcr^néH^etrla volonté, du règlement. Il faut^irccétlcr^vec Ici-^^
teur et maturit,é a rendre, s*il y a heu,' là plus tcrr.ble des déci-ion-^.
On rejette à une immense majorité une demandé de M. Méchln , ten-
dant a fecnler la discussion de Ia'T)ropôsition. La .cbânibrc décitîe
cpj*elle se réunira le a8 danîr les hnréatà:, pour examiner fa prëpo:>i^
tsÔB relative 4 VtAcIiisioti de M. Manuel. > : ' > > '
(90)
Noiice sur le Pire Eudes et sur les congrégations étaèlies
par lui.
Parmi les ecclésiastiques du dix-septièrae siècle les plus
xélës pour la réforme des moeurs et la sanctification desdnie»^
il faut compter le Përe Eudes, fondateur d'une sodéfé âe
prêtres consacrée à la direction des séminaires, tt aussi d'à ne
congrégation de fiHes destinée à tenir dès maisons de refuge*
Son tële, sa charité ,.ses travaux, tiepnent une place bo<iOr
rable dans l'histoire des e£forts du clergé du dtxHBepttème stë-^
de pour faire refleurir une bonne discipline^ et il y a Heu de
.s'étonner qu'on n*ait point publié sa Tte, comme celles des
Bourdoise, des Olier, des Bernard, et des autres vertueux
prêtres dé cette époque. Quelques-uns ioême de ceux qui
ont parlé de lui ne lui. ont pas. rendu justice; ainsi le JOfC-i*
tionnaire de Moreri le présente sous un aspect un peu iidi«
Cttle, et la Biographie uniuerselle, quoiqu'elle le mahraite
moins , finit néanmoins par un jugement assez sévère sur son
compte. Une Vie manuscrite de ce prêtse estimable, qui
nous a été comuiuniqnée, nous a fourni l'ioccasion de venger.
montrera le Përe Eudes sous son véritable jourt^t >qui denx<r
nerasQssi une idée d'un siècle si fikiaadj en. grands e9iea»pleil:
et en bonnes œuvres. :•* ' *
Jean Eudes naquit le 1 4 novembre i6oi» à Mésel-at, pa^^
roisse de Rye , diocèse de Séez en Normandie. Il étoit l'aine
d'Eudes de Mezerai , célèbre historiographe. Dès son enfance^ .
il fut un modèle de douceur et de patience. On l'envoya
faire ses études au collège des Jésuites de Gaén^ et il j entrac
dans la congrégation des écoliers qui y étoit établie en }*hon»
neur de la sainte Vierge, Au sortir de ses études , il se dé-"
cida pour Télat ecclésiastique,' et ensuite pour la congréga-
tion naissante de l'Oratoire. Le 25 mars 1628, il fut admis
par le Përe de Bérulle dans la maison de Saint-Honoré de •
Farifl, et reçut tous les ordres sacrés- en i&25.
Ayant appris qu'une épidémie ravageoit son diocèse, ib
obtint la permission d'aller secourir ses compatriotes, et par-*-
tit aussitôt pour les cantons affligés de la contagion, visitant
4és campagnes, bràv.anl les obstacles, la maladie et.le maji*-
que de tout» Lt mal ayant gagné la vflie d'Argentooi il s'f
(91)
transporU, donna tes soiirs aux malades, et «nga^a le| hàbl*
tans à mettre leur ville sous la ]>rotection de la sainte Vierge;
C9 qpi fait que son image étoit autrefois placée sur les portes»
Le fléau cessa apr«s ce vœu. A Caon, le charitable prélre sol-
licita également le. périlleux honneur de se consacrer au ser-^
vice des malades. On le vojoit parcourir les diffécens qoar^
tiers , entrer dans les réduits les plus misérables, et passer le»
jours et les nuits dans ces exercices de miséricorde , sans avoilr ,
même d'asile; la crainte de la contagion ayant refroidi ceux
qui Ttivoient logé d'abord. Le même mal ayant attaqué sea
confrères, il revint auprès d'eux pour leur donner ses soins;
A la fkf, la maladie Tatteignît lui*même ; toutefois hi Provi*
dence permit €10*11 n'y succombât point.
A cette époque , le aèle pouf les missions commençoit à
ae répandre dans le clergé.. Le^ père £udes, qui sentoit rim**
porlance de cette œuvre, commença en rè3!2 à i^y livrer^
Le diocèse de Coutances fut le premier' théâtre de ses^ tra«
vaux. Il parcourut plusieurs campagnes à la tète de mission*
naires qu'il avoit choisis ,. passa successivement dans les dio*
ch8e% de Baveux , de Saint^MaJo , de Lisieux el de Séw , et
&t partout de grands fraits. On dit entr'antres qu'il convertit
^nn grand nombre de protestans , et que sa charité, jointe à
^aon talent pour la controverse, 'firent des conquêtes inatten**
daes. Cec missions l'occupèrent pendant six afiiiées. En ifiS^^
devasn aupérienr de.la:maisDA^e l'Oratoire de Gaen, il donnst^
une mission dans l'église de Sâinl-Etienne^ qui se trouva trop
petite noor Taffluence du peuple* On bâtissoit alors l^opilal
arénérai de Coen, et on manqoott de fonds pour continuer
rentrepnse; on eut recours au Père Eudes ^ qui pari» phi<^
aieurs jours en faveur de celte .œuvre avec tant de. force et
^€ sucoès qu'il procura bientôt au-delà des sommes dont on
a voit befoin. Il donna peu après des missions è Coutancea, à
Rouen, à Saint-Malo, à Saiut-rLo; ce fut la duchesse d'Ai*
guillon qui fit tous les frais de U mission de Rbuen^ Eudes
etoit occupé k la mission de Saint*L6 , quand il fut appelé,
inopinément à Paris par le cardinal de Richelieu, qui vouloit
conférer avec lui Jui' l'établissement des séminaires.
L'habile ministre a voit senti la nécessité de ces pieui^ asiles
pour renouveler l'esprit sacerdotal. Il entendit plusieurs fois
le Père Eudes à ce sujet , guùla ses vues , et cfiargea l'abbé
de Pf refixe de se concerter, avec lui povur l'exécuttoa, EJudea
(90
ifiioit occopé lui-^méme de )& formation des tésnitiaîres ^ et
a voit donne à Cae n d^ confërence« ecelësiasciqoes. Son pro^
jet étoitde rëanir de jeoQea clercs, et le cardin^rl aroit d^k
fait ei^pëdier des lettres-patentes pour rëtablissenieBt d'un Bé**
minairc à Caen, quand il mourut» £ude* retourna de suite îi^
Caen, et, le aS mars 164^, il qailla TOratoire, etcomœens^
avec cinq associes Tëtablissement de sa nouvelle congréga-
tion. Sa sortie de TOratoire a donne lieu contré lui h des re^
proches que l'auteur de sa Vie diseute , et paroit dissiper Vio-
torieosement. Tant d'hommes estimables ont qjQiltë l'Oralotre
sans qu'on leur en ait fait nn crime, qu'on nâ voit pas pour<-
quoi le Père Eudes seroit traite plussëv-èrement. Use croyoit
appelë à la direction des séminaires^ et l'Oratoire n'en a voit
alors que très-» peu« Eudes n'agit pointai -ailleurs sans con-
seil ; il consulta plusieurs prélats , François de Harlay, arche>-^
véque de Rouen; Jacques d'Angennes, évéqBe de Bajeux ;
Philippe Gospéan, évéquede Lbîeux; de Laval et de la Molhè-»^
Lambert ,- depuis évéques en Canada et dans llode; les Pères^
Jean de Sainl-Chrjsostome et Saii^t-'Jare, religieux fort es-
timés, et des laïques renommés pour lesNr piété» le bacon de-
Renty et le trésorier de France , de Berniëres. Tous eibortèr-^
rcnt le Père^udes à réaliser^on projet ; la duchesse d' A iguif-
lon, M"«. de Budos, abbesse de Caen; M»«. de Camilly, ee
AIM. de Répichon , père et ftis., contribuësent p«r Ibvrsdoutf
«ux premiers frais de l!é|ab!iMemeiktiiI.«a premiers assocMts,
^ Père Eudes, cotnme on coolinna de ^'appeler, fttFcai aïK
xnoa Manoury, Thomas Manchon^ Pierre Jourdan^ André
Godfroj et Jean Fossel, t^Msde Nartii»ndie;.ils s'ctablirent^
anr la Place Royale à C^en.. La congrégation devoit porter
le nom de Jésus et de JUarie, mais elle est plus eonnue soua-
celui à*Eud£stes, Le supérieur étoit perpétuel , et avott troî^
assistans; on n'y faisoil point de vœux, et on a^ proposoi^
deux objets, l'éducation -des clercs et lestttYssioiis.
Des missions qu'Eudes donna dans le.dioeèse de Cou tances
et une suite de conférences qu^il fib pour les cccléâias^iques v
opérèrent tant de biens que le grand^vicairede Coulonces, darvs^
un écrit rendu public, et dalé du 3 septourbre 1643, décla^
roit qu'on avait l'obligation à Eudes d^lrv nmouvelleiitenfe
de ferveur, soit parmi les fidèles « soit dvin» le clergé. Lea^
évéques de Coutanceaet de Baycux écrivirent au Pape pour
l'engager à autoriser la nouvelle congrégaiio». Eudes.9.c|UL.&t,
(95)
ilans'ce terôp3«tà un voyage à Paris, y vit saint Vincent d#
Paul, qui engagea îa reine régente k i'appuyerà Rome. Ru
attendant, M-. d'Angennes, évéque de Bayeux, autorisa la|
nouvelte congrégation et Je seininalre , par des lettres da
]4 janvier i644- ^^ cvêqncs et le clergé s'occupoient alors
-de- toutes paris de l'ët^iblissement âes séminaires. On avoit
senti universellement l'importance de cette œuvre. Saint Yin«
centt de Paul, Dourdoise, BéruUe, Olief, d'Authier de Sew
g^n y etc., travailloien t., chacun de^léur côté, à former des
séminaires^ et des congrégations pour les diriger. Eudes peut
leur être associé, et (^assemblée du clergé de i645 loua sonr
«ète. Celui qui , après Ëudes^ eut le plus de part à la fon-
ûskiionAa séminaire de Caen , fut Nicolas Blouet de Than^
fieveu de M, de Garni) lj,J^^<>^I étoit ami et protecteur dtt
Père Eudes. Le jeune de Than éloît arrivé à l'âge de vinst-
cinq anSj et ori le soi! ici toit de faire les établissemens les plus
avantageux , lorsqu'il résolut de se donner à Dieu ^ et d'en*
irer dans la nouvelle congrégation.
£n attendant ^oe son séminaire fût autorisé, Eudes conti«
nuoit ses missions. Il alla, sur les instances du baron de Rentj,
rendre le même service dans^ le diocèse d'Aiitun , k Arnay-(e-
Doc et à Conches. En 1647, ^^ saint prêtre parcourut les dio*
cèscs de Chartres et d'Evreux; les évêques âeS deux diocèses
présidèrent souvent a^x exerci^Sr A peine relevé d'une grande
nva^drie, il partit f^ur Autiin , oi> il ouvrit, dans l'Avent de
iG4^ 9 uné'tàissi<m oui dtiiià' trois mois» Faribî les heureux rét
»uhnt»^qu^elf«.ecitv bn'peut'éompteï' le 'rikai>]isseniènf d*wi'
anden hôpital et la formation d'un nouveau; l«s exhorta*
lions des: missionnaires furent si efficaces qu'on recueillit sûr» ^
]6-champ les^ fonds nécessaires^ pour commencer ces entr^^
prises. Cette mission fut suivie de celle de Beaunej ce fut le
baron de Reniy qui fit les frais de l'une elâe l'autre. Il at*
tira ensuite les missionnaires dans le diocèse de Soissôns, et A
y eut dès missions à Cilnr et à la Fère. La princesse de Condé
voulut faire la dépense de cette dernière, et l'évéque de Sois»
sons, s Simon Le Gras, y assista»
^ Le 23 mars 1648^ un décret favorable fût rendu à Rome
pour le séminaire de Caen, et, le ao avril suivant, InnO^
cent X écrivit au Père Eudes pour l'encourager dans l'oeulrra
des miséions. L'archevêque de Rouen , de Harlai , autorisais
- fliOtt?elle Aésociatîoo; Ces faveura arrivèrent ji propos pour cob>*
/
>* /
itôUr les ihisriomiajrest Edouard Mole y sdceesSëor Ût M. d'Arif
gennes sur le siëgede Bayeux, étoit prévenu contre eiix, et
tes interdit dans son diocèse. Ils portèrent leurs saws dans
ie diocèse de Coutanc^s, oiî l'évéqne, Claude Auvrj, sue*»
eesseiir de Léoii'de Mati^on^ leni- permit de donner des
missions. II fut si content de leurs services qu'en i65i il les
chargea d'étajilir sOit sëm inaire. Eudes en nomma supérieur
i'abN de Monl^igu, ancien chanoine d'Aotuuj qui atoit quitte
aon bénéfice pour s'a ttadief k lui -, et qui consacra sa fortune
a consolider cet établissement ; M. Hymbelot , sorti aussi du
cbapitfe d^Autun pour s*assocîerau Père Eudes, donna quel-»
^ues fbnds, ei une pauvre fille, nommée Marie des Vallées^
à qufon avoit laissé une somme de i loo livres, voulut l'offrir
toute entière pour la même oeuvre; -
Une autre œtivre étoit aussi l'objet des soitfs du Père
jËpides. Il avoit fdrmé, des 1641 « le projet de recueillir
des fepEimes d'une conduite déréglée qui témoîgnerotent le
désir de changer de Vie^ et, secondé par une femme du penpief
Ddais pleine dé Sens et de zèle , Ma^delaine Larhi , il réunît
plusieurs fille) à Caen , dans une maison près la Porte- Mile t^
Elles y entrèrent le a5 Novembre 164' 9 et le P. Eudes fut éta-
bli leur supérieur. Il les visitok souvent* leur donna des rè-*
^es^ et ce fut la l'origine dé la congrégation de iV. Z>. de
Charité f qUi , outre l'instruction des jeunes personnes , avoit
encore, pour but je salut des personnes déréglées qulvouloient
sievenirà Dieu. MM. de Bernières et de Gainillj'fiavorisèireTit
«let établissements On obtint des lettres» patentes en 't642<
En 1644 ) ui*^ pieuse fille de la Visitation, Marguerite Patin ,
fut chargée de diriger la maison. Les premières novices qui se
présentèrent furent une demoiselle ae Taillefer, Marie Her-
spn^ nièce du P. Eudes ; M"^«. de Boisdavid et sa fille, )es
sœurs de Gokiville, Pierre, Leblond, MadueU Deschamps, etc.
M' "le Roilx de Lartgrîe, président au parlement de Houea,
tse déclara fondateur de la maison, et donna 10,000 fr.f de ki
Bonéssière, associé du P. Éodes, y ajouta 4000 fr. , et M. Molé^
malgré ses préventions, autorisa l'éfablissement le 8 février
ii^i. La Mère Pa'tfn mourut dans cette maison^ oii elle avbil
ibrmé d'excellentes religieoscs.
• ' Cependant le P. Eudes continuoit ses missions ; il ea donna
Une. dans là paroisse,Saint-*Sulpieca Paris pendant tout le
wcarêoie de i65i, puis à Coibeil ^ àBernây^, à Maroltes^ tkCwaf
C95)
i«fices. Ëclooiard Mole étant mort le 6 «yrîl î65l, Primfoii
Sefvien f son soccesseur, ordonna le a décembre 1657 l'ou-
verture du séminaîre'de Caen , et le P. Eudes eut enfin la sa-
tisfaction de réussir dans une entreprise qu'il poursuitoit de-"
Suis si long-temps. Quel^ue& années auparavant ^ Léonor de
[ttlignon , évéqoe de Lisieux , lui avoîl confié son collège, et
l*avoit.charg€ d'établir un séminaire. Dans le même temps^
Jean-Jacques Blouet de Camilly^ fils aîné d^un des meilleurs
amis du P. Eudes, entra dans sa congrégation; acquisition
plus importante encore par le mérite que par le nom d'un tel
sujet, tfn évëoemeot qui fait aussi époque, dans l'bisfoire du
^. Eudes ^ est la mort d'one de $és pénitenter ^ Marie dea Y «t«
]éés(i). ^^
( La Jln â ùriniiméto prochain) 4
AV n£DACTEUR.
Momieur^. je eroîs poutoir assurer que le système de M. Tabbé
Bar^Miniat sm le prêt, système dont la tiouvéaulé nous étonne uif
peu , aoroit peine à se soutenir, si l'auteur ne lui doiiïiok datiire
- (i)*Marîe, des Vaillées, sur laquelle on "a porté des jageraens très-
divers, et qui ëtoit en effet, à cenqu'il^naroil, dans des états fort cxlraor-
dinaircs, étoit une fille >pauyre et vertueuse; M. de Briroy, évéque àe
CoatancaSj et le cardinal de Joyeuse, archevêque de Rouen, la ju^C"
^eot, dii-oa 9- possédée du dénioii j ce qui nç prouve rien contre sa
• Yc>Hu et M piété. EHëfatd^noneée au parlement de Rouen, quf lafît
enfermer eu iC$i4j ni«it, an bout de sixiuois, on la renvoya. Elle se
relira à Goutances»:oii Eudes ia connut pendant la mission de 164 r, et
pendant le Carême qu'il prêcha en ^644- 1^ TasVista à la mort, qui ar-
riva le a5 février i656, cette fi|le étant alors âgée de 66 ans. Elle Tnt
d*abord enterrée dans la paroisse; mais ensuite Eudes obtint qu'ell«r
fiît Irantférée. au séminaire Ilxourut àes bruits contre le Père Eirdesr
^ 4!occasian id« cette fille, et Tolfickd de Çoutances commença ifne
procédure eon|re lui. Mais Tévéque, Auyry; arrêta les poursuites, et
-iiflimna^ pour juger l'affaire , les docteurs More) et Cornet, Seguin ^^
tliéoldgal de Parisj Blampi^oU, curé de Safnt-Merry, et les Jhuiies
Boudber et Hayiieuve. L'offîciai et Eudes furent entendus, ef; ^ur
Vavis des docteurs, M. Auviy donna, le 14 septembre i658, uue sen*
tencefayorableàlamémoire et ai»jL vertus de Marie des Vallées. On
débita , vingt ans après , un écrit plein de folies sur cette, fille , et€>n
attribua cet écrit à Eudes, qui le désavoua constamment; c'est proba-
biement Touvragé que Lelong et Morert ont cotitinué a lui attribuer.
Il sembl/ç qu'en; ne peut reiuser de 8*cn rappôrier à la dénégation c\*
^presse d'ua homme du caractère et de la pieté du Père Eudc^.
(9«) .
^ppui <fm Jes argdlBeBS Tfa^il a tirés du livre àt Yahhè P«7, nir
\ Autorité det deux Puissances. J*aj l»eaucoup conou ce sabrant ci
pieux cccléttiastique, réfugié, 'Commc moi, à V(;iii'<e, et qui j est
liiorl en 1797. Je dois dire qu'il y aroil loin de Pabbé Pey, écri-
vant, avant la révolution, sur une matière délicate, ii l'abbé Pej*
éclairé ]7ar IcselTets de cette mène révolution. Jl m*a fait sur ses
écrits dés aveux que |e n'oublierai point; il se reprocboit des tem-
péramens et d^s conces^nons ou'il avoit cru devoir au bien de la
fiaix, et au désir de ne pas neurter des magiHrats ombrageux. Il
est possible que M. Baronnnt ne se croie pas obligé de s'ea rappr.rtcr
h ma simple parole ; mais qu'il consulte la dernière éditio;i que l'abbé
Pey donna de son livre, peu avant «ta mort, et qui lui vahit uir
bref de félicitation de Pie VI , auquel il Tavoit déaice. Le noutel
écrivain y verra que iM idées se concilient mal avec les sentimens de
Inhabile et \erlueux chanoine de Notre-Dame. Je crois utile d'in-
térer cette note, et suis ave& ,
Labuills , curé de Fùnoulicrs,
Vimouticrs (Orne), 17 février iSaS,
Modhki du Clergé, ou F'ies édifiantes de MM, de Sarra, évéque de
. Nantes i Boursoulr- Beurier et Morel de La Mothe^ prêtres} par
Tabbé Carron (1).
Cette seconde édition est précédée d'une Notice sur M. Tabbé
Carron , la même oue nous avons donnée autrefois dans ce journal.^
. Le titre de Modèles du Clergé ne pouvoit être mieux choisi; rien
n'est si édifiant que ces Vies a un pieux évéque et de prêtres sélés.
M. de Sarra donna pendant un court épiwopat d'admirables «xtmpl««
de toutes les vertus qui convenoient a son ministère. Ce prélat avoift
^ fort lié avec M. et Pompignan; i^ avoit été ton grand^ieaire, et
on a a volumes de Lettres ani lui furent adressées fuir l'archevêque de
Tienne. Celui-ci écrivit à 1 abbé Carron une lettre d*ciicouragenieitt
pour son ouvrage : cette lettre , du 1*'. jaillet 17^4, est rapportée damr
te !•'. volume. .
Les détails. 901 remptissent cet ouvrage peuvent être regardéa
comme authentiques. MM. Bouvsoul , Beurier et Morel de La Motte ,
vîvoient k Rennes même, ou M, l'abbé Carron , oui étoit de cette
ville , a pu recueillir les faits qui les concernent. M. Bounoul étoit
chapelain dans un hôpital ; M. Beurier, missionnaire de la congr^r*
gation des Eiidistes , et M. Morel de La Motte , chanoine. On lire
avec intérêt le récit de leurr vertus, entremêlé d*extraits de leurs
ouvrages, de leurs discours» de leur» lettres ou de leurs méditations.
(1)9 très-petits volumes in-ia; prix, 4 fr. et 5 fe. franc de pprf.
A Paris-, chez Méquignon fils aine; ct.chci Adrien Le Qere, aia
bureau de ee jom'nal*
•rfr'f' i f F y II , III i Vui. i
ih Vïnjtaênce de la réfirmatîoH de LtUher^ pâç
M. ftobe!x)t (i). • ' I
SECOND AR'TlISLt. ;
L'è^ftôieû de Tiiafluekice delà réf orniatitln de Lutk<r>
Eont élre .£iDmpIet> (Joit, ce i»emiile> enkhiasser àuiêt
,i iiogme et la croyfttice. Acisst M. Tabbé Rofaefofe*
9^1-ii joiol ctgttiî çonsidératvon à celles que présen-te lâr-
<|nestîoa posée par Tliistitutb En çOniséqueiice il dirîs^
«on ouva-age en trois pai?tîe$/qUi tj^aitcllt de l^infiaeiice'
de la rcformaiion di JLuth^çr snr la croyance y sur Ià;
politique et âur ie progrès de3 lumières, il s'applique»
à dévoiler Pesprît de la réforme , ses suites prochaineft».
ses conséquences éloi^guées^ U doone même. plus qu6«
ti'avoit promis son titre; car il Oppose à TinAuence.
du protestantmne celle de la reltclott catholique | et
cette double considération se fortme Tune l'autre^ ttt
donne à son ouvrage plus^ d^ej^semble et d^întérAt. tlacr
cotu*te analyse va m^m^rer lout ce que reBfei*«ie>cet
excellent onvragCv
. La preuïière pai'tie> qui a poutf objet Tindaence de
la réfoi^maiiou sut: ie dpgttie) comprend ,k réponse ai
deux questian^ : Etoitdli au temp^ de LuAetj îié&àSsmfeè
et urne d'épurer îe catlioUcisme? t'a'-t^it 4té^ Or^ii-pU
tetrept^t fes réfo^niamarsi t^'bistoire de TEglise mr^
pne réponse facile à ces questions* Le catholicisme d^
dei*niers temps n est pas distinct de celui des prenukrii
âges ; Içs dogmes , les préceptes , la liturgie, la hiéral^i
mm «i - . nr i - - ïi i i é.>,i i h ■ nrTn -- ■■ > i.. i ii . ' i r ■ -» ai « i Tftrii >a Jt 'm i w mMMfcii*yiiw Kri»mH (tii i i H •■•r a ni i ^t M f it m^m^^mi
( i) f yol. in*3o. ; pria » 6 fr. H 7 fr. 5o cent, franc d« port. A Parlf^
çbct Husand, rue ue TAbbaye > «t thez Adr» LeCieri^ ai| bareau
âc ce jQiirnal:i
Tome XXXr. L'Ami de la Relig. et du Rot, G
(g«)
€hie> toat ce' qui est de Fessence de la religion , a'a pas
changé ; la foi et le culte d'un pays catholique sont ceux
àts autres contrées, et, di^Taveti même de Gibbon, un
homme instruit ne saurait résister au poids de l'évi"
dence historique qui établis que dans toute la période
des quatre premiers siècles de l'Eglise^ les points prin*
cipaux des docùines papistes étoient déjà admis en
méorie et en pratique. L'église gallicane cfont Yillers a
voulu fort indiscrètement faire une sorte de rivale de
Téglise romaine, se fait gloire, au contraire, d'en
auivre la foi et la morale; L'épuration du catholicisme
au temps de Luther n'étoit pas plus utile qu'elle n'étoit
nécessaire ^ on s'en convaincra en examinant Tinfittence
de la doctrine catholique pour le bien de la société.
Que l'on parcoure en enet les différais points de notre
croyance et de nos pratiques, qu'il a plu. aux réfor-
mateurs de prétendjK abroger, le péché originel, la
confession, la prière pour les morts, l'autorité de
FEglise, l'indissolubilité du mariage; on verra, que
ces dogmes et ces pratiques fortifient la morale chré-
tienne, en facilitent l'observation, et ne sont pas moins
ntilés i la société qu'aux individus. A cette occàsioh
fauteur discute Psrtitle de la tolérance pratique des
protéstâiis, 'et ii*a'|^^ de pèlné'à feire voir qu'on ne
trouve chez eux que le nom et le iantôme de cette to-
lérance si fastuemement proclamée, et si nal«uivie«
CSette portion de son livre est semée de détails curieux»
' Poiir résoudre la seconde question ; savoir, si le ca-
tholicisme pouvoit être et a été épuré par les réfor-
mateurs, M. Robelot présente d'abord des observa»
tions préliminaires sur les causes des abus qui s'étoient
glissés dans FEglise, et sur les moyens d'y remédier.
Ces abus avoient pris leur souree dans l'irruption des
barbares, dans l'anarchie civile, dans les discordes des
S rinces, dans les moeurs du temps. La réforme de Lu-
l^cr ne pouvoit être le remède à ces abus, puisqu'elle
(99) ;:
étoitv AU conèraire > une nouy elle soutce de discO|rdes 9
qu'elle ébranloît toutes le» -croyances^ qu'elle jetoit
dans les esprits des idée^^ dindépendanciÇy et qu'elle
midtipUoit les .sectes. La.réforhie n'a pomt épuré le
catholictsxne> puisque lef premiers réformateurs eux-
mêm«s:se plaj|[noient îles désordres qui e.xistoient dans
leur partie des troi^lessans^^essâ-ren^issâ^^lesfiiierreSy
les spoliations^ les cruautés d^s ana^ptistes^ l'audace
â iii€r les dogmes ou à en. iQvent^r de nouveaux ,
n'étoient pas des mt)yens fort heur^u;i. pour ramener
Tf^lise à l'esprit primitif.
\ La seconde partie y^ de riofluençe delà réformation
^« ^nr la politique » forme deux sections . Dans l'une ^ rau*
feur» se bornant aux considérations générales^ montre
la différence, de la doctrine cathc4iq^e. et de la doc«
trine protestante. Le catholicisme seul e^nçeigne aux
^ • trois comme aux peuples^ et leurs. droits> 4ît le^rs de**^
voirs^ tapdis que le protestantisnie place le^ £};ats en*
trele despotisme et l'anarchiej et n'a enfanté^ que des
tiiéories inadm^issibles ou des r é^uiion$;4ésastr euses •
Il a ébranlé h droit de propriété j le sys);ème d'équi^
^^ libre existoit avant Luther. I)ans la secpnde section >
loii examine Viikfljiience du. p^ffgstantisine sur 4a ^tua«
/. iion de différensf Etats ji eton^pr^cie le^|PLaiix, que la
réforme a causés en, Allemagne, , en. jj^jl^eterç^, en
-.-:cjEî?^Ç^^^*^P^* î^^^ pn voit les
p-rotestans toujours prêts à prendre les arvijés, formant
des associations , .se liai^t avec Tes étrangeVs, appelant
leurs armées dans le royaume^ réclamant des places de
«ùreté, eux qui>tiisoient*ils, ne deman:déient que des
temples 3 toujours reijnuans et tojujours factiçuxi tenant
des assemblées générales malgré les 4éfense^/ et in-
quiétant par leur aUîtude .hostUe les princes içnêmes qui
avoient paru les nueux (disposés en leur 'faveur. Sans
eux no lis n'eussio^^s p^s eii^JU g-uc^je; civile pçndant
^^aranttç luif , sanseux^les milliers ^de^Fra^cbis n'au'»
( lOO )
roîcnt pas péin datis les combats, sans eux FEglise et
l'Etat n'auroient p«& été déchirés par âes factions, le^^
familles divisées, des liaiiirs et d«s rivalités fomentéesT
entre les provinces, les villes et les citoyens, L'înipar*
tial Villçrs regrette que toule la France ne soit pas
devenue protestante, ce qui nous eûl^ dît-il, épargné
ta Saim-Barthélemi ; ne peut-on pas regretter avec
plus de fondemeat que les réforma leurs soient venus
tFOttbl'Çt la paix du toyanme en égarant une foi blé
ttiînorité? Si la Franco étoît ^e5^é€ (oute catholique i
nous n'eussions pas eu la Saint-Barlbclemi j nb tous
les excès qui Pont précédée, ni le massacre des prêtres
et des religieux dans le Béarn, ni les complots de»
protestans, les guerres, ks séditions, les dévastations,
qui ont si long -temps désolé le royaume.
Dans la troisième partie, qui a pour objet Vinfltienee
de la réformatîon de Luther sur le progrès des lu-
^nièréSj M. Robelet examine d'abord s'il est Vrai,
comme on l'a prétendu, qcie le catholicisme soit Ten^
nemi des lumières. Cette religion nous a, au contraire^
éclairés sur notre nature et notre fin*^ elle a di^îpé les
ténèbres du paganisme,, indiqué à la raison une voie
tiit'^x ouvert une nouvelle route au génie, agrandi
îè domaine Ses arts>k4té 'la tïidture des sciences, ré-
Sandu de nouvelles ccleirtés sur. l-étude de la mm^ale^
e la philosophie et de toute ta nature" en- gén««ak
Les laits répondent ici à, des accusations hasardées;.
Trop, d'exemples prouvent que la religion calholique,
avant l'époque de la réformatîon de Luther, ne fut
{>oint l'en-nemie du progrès des lumières. Lès Pères^de
'Eglise n'étoient sans doute pas des barbares; dans^
les temps d'ignorance, c'est dans les monastères que
se réfugia l'étude des sciences et des lettres 5 c'est
TEglifle qui fonda des écoles et des universités 5 ce sont
des religieux qui conservèrie^t les anciens manuscrits',
Ites papes furent le» plus zélés^prote^teurs des lettre»;
( »<^» ),
les noms de Nicolas V> de ÎJîxte IV/ JeXceii X.>»«Qii*
célèbres parla protection qu'ils accord oient aux savana
tpt aux artistes; des biblîoUièques se formèrent, de»
aociétés littéraires s^établirent, les ouvrages de^, an-
ciens furent traduits, rimprîmerie vhit multiplier lea
secours de tout genre. Le cardinal Ximenès favorisoift
Pélude des langues savantes et les travaux d'érudition^
En Italie, «n Allemagne, en France, une louable ému-
lation s'étoît emparée des esprits, et des efforts una^
nimes étoient faits pour dissiper les ténèbres des kges
précédens,Tout cela est antérieur à l'époque de Luther.
Depuis lui le mouvement conlinua; mais la réfor-
^ation n'en doit pas avoir la gloire. Son esprit éloit
plutôt nuisible qu'utile aux progrès des lumières. L'a-^
mour de l'indépendance > la fureur des disputes, le
sens priv,é, la haine du catholicisme et de ses inslitù-
tians, l^s troubles et les guerres suscitées en AUema-^
gne, en France, en Suisse, en Angleterre, tout ct-let
n'étoit pas assurément favornbje' à la culture des let-.
très. Luther vouleit qu'on bi i*ilàt les anciens auteurs;,
Calvin fit chasser de Genève Câstaliou, et décapiter-
Gruel. En HoUaiide, en Angletèi^re, le parti dominante
ne çoulfi-oit les catholiques^ ni dans4es universités^ ni
dajKs.Ieîs emplois. L'Italie, où le protestantisme ne pé-
nétra pas, continua de se signaler par des travaux et
des entreprises honorables-,- et compte un grand nom-^
bre d'écrivains et d'artistes.
Dans CCS derniers temps une nouvelle ardeur s'est
j^anifestée pour la propagation des sciences. L'Alle-
magne a vu s'élever, depuis k milieu du siècle dernier,.
»b plus grand nombre d'écrivains, dont nou^^ne vou-
lons point discuter le mérite et les services. Les diflféréos.^
genres de littérature ont été Çî^ltivés avec des succès.'
divers. Mais en mém^ temps une nouvelle philosophie
s'est annoncée pour vouloir refaire. en quelque sorte-
Tesprit humain „ et «efondi'e la relîgii)n et la morale^
<. 103 j ^
Les livres saints , la seule aùtaiatSqueXuther eût res-
pectée , sont^âé^primés à Venift^fiSÊt une nnée ^e P^o^
' fesseursy «l'érudits, d*atchéolDgaes. Sçiiî^r, TeUer, '
Eichhorny 6t^nt,è 1^ Bi|>ie son caT^cfére^divin. K^nt
sapela réyélationpar la base^sesdiscipl^sepcrdei^dàiis
une succession de systèmes et d'abcïTations qiiî, loîii
de contribuer au progrès des lumières ^^tH>ùs ramèité-
roicnt plutôt aux ténèbres des temps pa'^svTont le
corps de la révélation es t^ébranlé parades discussions ^
des recherches et des conjectures qui tendent à ne voir
partout que de la matière. Si tel éSt le tem^é où a abouti
cette civilisation dont nous sommes si fiers, né serions-^
nous pas heu|*eux d'aypir fait moiçs de; chemin ;daiià
cette voie? Si c'est à l'influence du protestantisme <jné
nous devons ces sy^stèmes, sonnnes-nous tenus à une
grande reconnoissànce pour ceux qui ont ouvert la
carrière où 'tant d'autres s'égarent r On nous vante
^l'instruction du cierge protestant^ hélas! sMls^ave^t -
tout, ils rie îse piquent. guère dfe connoltre la religion §
a'9* sont ài^s'si hàbil^.,(ju*on le prétend sur tout te
vcMie, ils 4imt>a*c«|^s^j#iav,çe^p 6te oii-
nie à son-|[té quelque» 'dogme, jet.il semble y avoir
enfr^èux une fâcheuse' émiuation à qui ira plus loin
dans la carrière d'une audacieuse incrédulité; Trrjtesr^
lumijères et malheureux progi'ès! quoi de plus'déplo»
rable en effet que de voir des ministres d*un culte
chrétien saper tous les fondemens du christianisme, et
se, fatiguer à paixourir un cerclé d'erreurs et de rêve-
ries qui ne laissent plus voir eu eux que des déisttes
froids ou. des mécréans décidés !
Telle est l'ioialyse rapide de ce livre, e.t elle suffit;^
ce semble, pour faire vpir combien il embrasse de con*
sidérations e( de faits 'du plus haut intérêt. L'auteur
s'est livré à de grandes recherches 5 il a beaucoup lu ,
et observé plus encore. Sage, gravé, exact, judicieux,
il parle des prqtMtans avec une înodératioii qui doit
. (»o5J . . . .
les satisfaire 3^ el fe ne sais même si son îinparti4îté me
leur fait pas quelques aoncessions un, peu hasardées^
Daus wx dernier article^ je cHei*ài quelques passa gesr^
€t îé risquerai quelques observatioHs sur le livre , qu^,
à tout prendre^ est bien certainement un véritable
présent &it à la bonne littérature et i ta càu^. de V
religion « ^
KaUVfiLLES VCCLESIÀSTIQITBS.^ : .
Paris» L*aiseni)>}é6 de charité qui a ep lieu vendredi demifr
k Satnt-Sulpice/Doair tes Sœurs <|e Saint-André , étoît mipô»
santé par |(^Mmbre et le rang des ipersonnes qui la compo-
soient. M"^, f|^ Richesse de ^rri s jr éloit rendue avec*]m«
sieurs, personiits dt sa suite. Dans le banc d*ceuvre étoiefit
plusieurs préfats » entr'aulre^^ M. Tévéque d'HermopoUs , et
beaucoup d'ecclésiastiques. Le discours a été prononcé par
M. Tabb^ Béraud , enté de Dian , près Monterean , dans (e
diocèse de Sens. Cet orateur n'avoit pas encore été entéiid«
dans les ebaires de la capitale, et n^tofrl connu» que par Ib
discours qu'il prononça, le 17 septembre de Tannée derniër»|
dans l*éeKse dé Yallery, pour la tiânsl&Hon d^ft restes dee
princes de' ta maison de Gondé» ML^Séràud avol^ mime la
mérite d'avoir provoqué cctte^traostalÎQi' qui répfra le^ ou^
trajgjef faits aux morts , et rendît à leurs cendres lés hpnneqiii
qwhar étoîent dus. On .sait que ce discours a été imprimé
depuis ; it a paru écrit avae talent ^et a sarvi^à fiiire désigner
rautéur pour k sern\on de cbarité de vendredi dérmei^.
M. Béraud avoit priii poux sujet hi crois, et il a célébré la
puissance et les bilpnfaita de ta croix. Son discours , ûnr peu
long, et mêlé de cbpses disparates, n^ pas entièrenaient reiui!-
pli l'attente èt^ ceux qui avoient hi le premier discours. Il
-^cst possible que l'orateur ait été gêné par l'^ispect d'Un audir
toicé nouvea^^il est revenu à plusiéucs repmses sur la cata^
tropha quia ravi à la Finance un Pnnce généreux;, sujet que
fai présence de^b. Princesse readôit difficile à traiter. Du resta ^
on A remarqué dans son discouiis d'heureuses intentions^
et le germe de pensées plus ou moins saillantes. M.* la
auré de IKan nVoit pas^ ambitionné Tbonnenr du parottré
( »o4 )
êûm les cliairei de la carfftafe^ cr^'est k tort ^q^oo a semblé
dire ijtre JOQ tal^t ne dèvoît pas rester en/oui dans sa pra^
,lVÎnce,€OiDii[ie si tant d'il ORirnes de. talent qui sont len pro—
yînc^ y éloient. enjbnts; celte prélerition orgueilleuse serait
encore^plus lia usse qu'impolie. Après ie discours^ M. I'évéqu#^
d'Amieiis abonné le sàlut , qoï aëtë-suivi de la qu^te.
.— Ces jours derniers, trois protestans étrangers, apparté»-
nant à des familles LoDorablea, qiU- fait abjuralion, à Paris ^
entre les mains d'un ecclésiastique de leur nation. Depuis
trois mbis il y a eu dans la capitale environ dis abjurations ^
dont plusieurs de juifs; oû- dit même qu'il s'en prépare une
fort remarquable.
— On nous .transmet de pins amples détails sur M. l'abbé
Barbier, premier vLaire de Sainte -Eiisabetli^ dont noijs
avorrs annoncé la mort. Jean-towis Barbier élpit lié à Paris
sur la paroisse Saint-Merrjr, Ie4avril ijSSjjrtl ses étudc;s
au collège des Quatre-ÎJations, et appntcu même lémps^le
dessin pour ïequel il avoil beaucoup de goût^ mai$ e^ goutne
le détourna pas de ses devoirs de cb/élien. Le jeune^Barbier se
cru t oicme appeïé a rélal veligieux , et entra cnex les Capucins
du faubourg Sainl-Jacqurîi, im.il fit profession à l'âge de 21
ans. Devenu prêtre, il sq rendit utile , dans la carrière de la
Ïïrédtcaïion, et fit, cntr'auires, des conférences à Saint-PUi*
ippp du Roule, et dans d'autresegHseset des communaotés.
Peudaul 1;^ révoïuLÎon „ iî par\'int k se soustraire 'au» persécu-
teurs en occupant une plate au bureau des plans dés bâtijuens
publics, cl il resta dans cy postèÎJkisqu.'afc» çélablisisetnent du
culte. I>ès que la liberté euiçté r^n^ueieet égard, jl^ reprît
^^exercice public de ses.fauciionsVet fut d'aiord ^aUîicbé à là.
paroisse Sainl-Lowis àe la cfiau^sée d'An tin, qui étoitran»^
cjenne église de son coiJvpTit, et où un. denses çpn frères^,
3M. fionier, éloil curé, En outre,, il parut djns les cb aire s* des
î*ulres églises. M. l'abbé Lévîs, curé de Saint*Geruiaia. des
Prés, raUira daui sa pnroisse, oii.M. Bar bi«r fut .plufiieurs
•ahées vicaire. En dernier lieu^ il Hev in t premier vàcaire d^
Sainte-£|i^belk^ lorsque M. ratté;Mal«iaisaM,futno^n)é à
la cure de 5aint-Louis en l'He. l^a prédication et ^ ^confe^-
aion l'oçctipoient entièreù^nî, et il qe cannoissoit d*a^tre
délaissement de son miMÏstère que rexercîçe de^ bonnes .o&mt
Vres. Cet utile et laborieiix ecclésiastique est )axor^ au miliei^i
lies {bIlcti90il^ de son ctai. Il fut frappé, d'apoplcwe^ le s*-
( io5 )
medî & février, ckns I^glise mémey ei au sortir du confies-^
sionna): L'autre prêtre mort quelques jaurA auparavant est
M. labbé Porttiëzeau, du diocèse de Bayonne, et attaché au
clergé de Saint*Germain des Prës^ ,M. François Porlhézeau
étoit ne à Pau le 1 1 iiiars 1795., et aypît été Qrd|oni)é prêtre
à la Trinité de 1820; sa jeunesse permeltoit d'espéjr^r qu^il
rendroit de longs services au dioc^e. ,
— IVf. révéque de Chartres, depuis qu'il a pris possession de
son sîép^e, rt'occupoit qu'un logement très-étroit au séminaire
de Chartres, ou étoit obligé de rester dans le château d'un
de ses amis, à quelque distance de la ville. L'évêché ctoit
occupé par le préfet e^ses bureaux. Une ordonnance du Roi
a rendu cet édifice à sa destination naturelh;, et M. réyéq'ufe
de Chartres y îiabîte en ce moment. Qn à loué pour le préfet
des maisons danàja ville, et on va les réunir pour lui faire
un hqtel convenaDje,. ^ - .
— M. l'évêque d'Anton a fait, danr son Manderaènt da '
Carême, un appel à la charité de son clergé. et des fidèles dé
«on diocèse, f&n faveur des Espagnols bannis de leur patrie e%
réfugiés. sur notre territoire. Entre les doné'qui ont été en-
royés au |^élat pour cet objet, on rémarque celui de M, Moî-
reau , cujré de Lormes, dans le départeiïi.ènt de la Jîièvre ; ce
généreux pasteur a envoyé âoo fr. Noos avons reçii i^ou87
mêmes 3o^fr..qu- via chftViatier dé Sainlj-Louis, d'Ortéans,,
nousi fait.passerpour Jeï^ottlageineBtdwfprêfrèstflpâgnd^^^^
— La capitale nVpas joui cet hiver âés tàlens de M. Tabl^
de Maçcarrhy; après â Voir prêché li Avignon, cet orateur
s'est rendu à "^Kîmey, ou il donne la Station du Carême dar>
l'église cathédrale. On dit qu'il sepro()osoit de se faire enten-
dre quatre fois par semaine. Le premier dimanche de Càrêmè
il a prêché sur les dispoilions nécessaires pour bien entendrç
la parole divine. Sa répul^ation avoit attiré dans l'église unç
grande affluence, et le talent de l'orateur à surpassé rattenle
de ceux qui ne Je connoissoîeht pas.
— Deux religieux Augustins-Déçhanssés , les Pères An*
selfue et Déodat, anciens missionnaires en Chine , viennent'
de moàrirdahs le couvent dé leur ordre à Manille. lU étoient
partis de EoTue popr Pékin, en i7&f, et avoieiil exercé leiii^
xèle pendant trente ans dans l'empiré , jnsqu'à ce qu*iU furen^
bannis, en t8 1 1 . (J^qyezce, qui est dit d'eux à l'occasion de U
( io6)
persécution suscité^ alors , Nouvelles Lettres édifiantes',,
tome IV, page 558)/
NOUVELLES POLITIQUES.
PAiiiSt S. A. B. Madamx a fait remettre à la paroisse de Villers-Ie-
Vicomie ( Oise ) la somme de Soo francs , qui doivent être employés a
la réparation de Téglise de cette commune qui tombe en ruine.
— M*"^* 1a comtes.«e de Gain de Montagnac a été nommée sous-
gouvernante des enfans de France» en remplacement de M'^^'^la mai^
quifc de Foresta, décédée.
— Une ordonnance du Roi, du a8 février, fixe les altribations et
Tadministration de la commission du sceau.
— Une ordonnance royajç, du 19 février, a autbrisé rétablîmement
de bienfaisance et d^utUité publique de las^ocialion paternelie dcas
chevaliers de Tordre royal et militaire de Saint-Louis et du Mérite-
Militaire , et les statuts y annexés. ^ . i»
— 11 a, paru une ordonnance royale, du ao février, relative aux
pcrfectipnnemens des grandes manufacture^, au rapport qui doit clk
être fait au gouvernement, et aux récompenses qui seront accordée»
aux auteurs de ces perfectionnemens.
— M. le général Bordesoultest parti le i«». mars pour Tannée d'Es-
pagne.
— D*après des ordonnances royales du 26 février, les collèges élec*
iorau^ d arrondis^emens de Bayeux^Morlaix et Fontenay, et les col-
lèges de département de la Kièvre et du Nord, sont convoqués pour
le 17 avril prochain. Les listes des membres de ces collèges seront affi-
chées le 10 mars; les réclamations seront admises )usqu*ati 16 a\I-i^;
«t 4«^|i«l:es seront 44^* ^^ l3 du même mois. La puDlkaiion et lài
vériffcfttioD A99 liate^ielectorîdes du yoUégç départemental de rXune>
ayant éprouvé du Têtard, ce collège ne se réunira que le 18 mars^ W
licudiiÔ. I
— M. de Nicolai, membre de la chambre des députés; M. de La-
bonrdonnaye-Montluc , et M. Blin de Bourdon , ancien député , sont
nommés, le preniier pour présider le collège électoral de F Aisne, le
second celui de Bedon , et le dernier celui d'Abbe ville.
— Le- sieur ffiogret, libraire , éditeur du Système social, du baron
d'Holback, avoit inter)eté appel du jugement du tribunal correction-^
«el , qui le condamnoit à trois mois d^emprisonnement et à 3oo francs
d'amende. La cour royale a maintenu. Le i*<^. de ce mois,' la peine
de trois mois de prison , et k élevé l'amende à 1000 fr,
— Le collège-royal de Saint-Louis a versé une somme de 744 francs
pour le soulagement des pauvres du onzième arrondissement*
-^ M. Martain ville s'est constitué prisonnier le a8 février, pour exé-
cuter le jugement 4^ la chambre des pairs qui le condamne a an mois
âe prison. > .
-1- M. BénArd, maire de Calais, vient de donner un démenti for-
mel au Conêtitutionnel , qui avoit annoncé qu'un grand nombre d*ha^
hlUaa s'ékiieQt rassembles près de l'hôtel ou étoit descendu rhcroifqu&
( 107 )
éB[ù4e.'Sat>Amfa$Êi^v^^^ Upniice iéio'ii opposée à la maniât*
iatio» lie* «nliinem du puLtic. Quotqae M. de San-Lorena^o fètan-
«QBcéii rj^^l OH il a logé, aucun des habîratis de Gâtais «e s'est
décaugé pour le voir, et la fiolice n'a prU aucune mesure.
— Le ni^ûtère public vient de faire arrètei* la 3^o«. livraison de
/j^^poifavi^ journal historique et litttVaire. Cette mesure a été provo-
qae'e'par une liettre sur Paris , où Ton rend eompte en prose ct en
^eit d'une séance de la ehambre des députés.
-p» Lé lieùr Marc^nd , ancien rédacteur du Patriote ahacien , a
été interrogé. le â6 par le ministère public à Strasbourg* Il a paru
daiis celte ville une brochure , sans nom cTauteur ni d'imprimem»^
^9fA pow titre : Lettre à M. Deaclaux^ procureur-général, sur son
réqiiisitoiFe dans l'affaire de Roger et conforts.
•^ fî, le garde des sceaux vient de faire présent au barreau de Bor-
deaux du portrait dé Doinat. Ce portrait^ le seul qui nou9 reste de
ce célèbre )Uriscdn8ti1te, et qu'on attribue au pîpceau de Lebrun ^ avok
été donné k Sa Gran4eur par le dernier descendant de Tanteur des
I/fif cii^iies.
— Le tribunal de Saînt-Gaudens vient de condamner k l'emprison-
nement tfuèlques individus dcf la counnune de Cbaum , près- Saint»
Beat, qui, par des scènes scandaleuses, avoient insulté au malheur
de l'épouse du baron d'Eroles. Deux individus de la troupe avoient
chante une chanson espagnole qui rappelle la MarseiUoise.
T On dit que le ministre de la marine a écrit a la chambre du com-
merce du Havre' (fue les armateurs dévoient prendre des précautions
pour les navires qu'ils ont en mer, et que , par pmdeïice , ilsdevroirnt
les j^rê dirisèr sur Brest : les points vevs lesqudls jsont dirigée^ les
stations sont incVlqués.; > • . V
— Les marmiérs de Roanne (t»ôîre ) , ayant lahpi'élentiorf'de Mfé
exéla^veiiientlès voyages pour le commerce, et Voillàhfcmp6ch«r'iesr
négocians de se servir des mariniers de Digoin et autres lieux, se sont
portés k des menaces contre le commissaire de police et la gendarme-
rie qui vouïpient les faire rentrer dans l'ordre. Les coupables connus
sont traduits devant les tribunaux. Un détachement d^infantétie d«
ligne a été dirigé sûr cette ville pour éteindre entièrtment une rébel-
lion qui n'a pas eu la moindre couleur politique.
^ La corvette la (hmàline, poussée par un ouragan tferriWe, s'est
brisée, le a février, sur la côte du Portugal. Plus de trois cent cini*.
quante personnes sont parvenues à se sauver. Le ministère portùgaif
a fait preuve des dispositions les plus bienveillantes envers nos nud«
heureux compatriotes.
•— M. le général Quédada , accompagné de deux officiers d*état>»
major, est arrivé à Bordeaux le a4, et a quitté cette ville le lende-
main pour aller prendre , dans la Biscaye , le commandement qui vient
de lui être cçnfié. Ce général a été invité et accueilli de la manière la
plus distingniée par les membres composant le cercle du i a mars.
*— Le rpi d'Espagne n'a pas prononcé lui-même le discours- pour
la clôture .des. cortès extraordinaires. Ce discours a été remis au pré-
Hdént, qui efi Si donné lecture à l'assemblée U i^ février; Le roi, on
(•w8)
plutôt ses ministi'es , se félicitent des ëvènemèns miliuires cptt ont ew
lieu depuis six mois, et des travaux des cortés. Les çortès ordinairst
ont été installées le 35.
CHAMBBE DES DEPUTES.^ >
Le 38 février, MM. les députés se sont réunis dans le<( bureaux poar 1
l'examen pri'>paratoire de la proposition de M. de Labourdonnaye,
tendant k Texelusion de M. Manuel. Les commissaires nommés ponr
en faire le rapport sont MM. Pardessus, de Puy vallée, le comte de
Labourdonnaye , le comte de Louvigny, le marquis de Forbin des Is-
•arts, le prince de Croy-Solre, de Bouville, Dussumier-Fonbrune »
Hyde de iVeuville. ^
Toiis les ministres sont présens à la séance. publt<me. M. le prési-
dent annonce que Tordre du jour est la suite de la discussion sur le
crédit des 100 millions. Voix à droile : 11 faut entendre le rapport de
la commission; nous ne voulons aucune espèce de discussion avant
Texclusion de M. Manuel. M. Manuel, de sa place, demande la pa-
Tole pour continuer son discQurS de la veille. Son apparition à la tri-
bune excite un violent orage à dw)ité ; tous les députés qui y sii'gent
se lèveut.en foule, en sYcrtant : Non, non, Tapologisle du régicide n'a
rie droit de prendre ici la parole; qu'il attende son )ugemenL
Foy : Allons , encore du scandale. M. de Sainte-Marie propose que
M. Manuel étant accusé ne soit pas entendu. M. le prést'lent fait ob-
server que cette proposition est contraire au règlement. Voix. à droite:
Nous demandons qu'on levé la séance. M. le président consulte la
chambre, qui prononce à liv^immrnsc majorité la levée de la^ance.
M. le président annonce que la discussion sur 1^ l;ok des fin^ncea est
tcnvoyëe à deoSMW.
Le !«'. m^s, otf procède par lu voie du sort à la nonrelle forroaliott
des bureaux dont les pouvoirs sont expirés. MM. les ministres sont suo-
cessivement introduits. M. le président annonce qi»e M« de Labourdon-
naye, rapporteur de la commission chargée dVxamincrsa proposition,,
a la parole. M. Méchin et quelques autres députés du coté gauche se
T>laignent de la nomination de M. de Labourdonnaye pour rapporteur.
M. de Labourdonnaye : « La commission, en confiant le rapport à
l'auteur deja proposition , a ou pour but de vous faire cçnnoitrc que,
non-seulement elle admcttoit a l'unanimité cette proposition dans
toute son étendue, mai-< qu'elle avouoit tous les principes que j'ai
déjà dévclop{>és. Elle a déclaré à l'unanimité que le discours de
M. Manuel tcndoit à jiislificr le régicide C interruption )j que parcon-
«équént il ne pouvoit plus siéger sans porter atteinte h la dignité et à
Ja considération de la chambre ». Vingt- deux députés se sont fait
Inscrire pour soutenir la proposition , et soixante-huk. pour la coin-
i>attfe. La chambre ordonne l'impression et la distribution de Tcxtrait
di\ procès-verbal du 'à6 février, contenant la phrase inculpée.
M, Planetli de la Valette, rapporteur de m commission des pélh-
tions, propose Tordre du jour sur une pétition du sieur BourbaLL^
«acieu lieutenant-colonel, qui se plaint des vexations qu'il a éptou.-
Oo9 )
vées. MM. Sëbastianî et Méchin parlent en faveut du péfîtîonnalre*
l'ordre du jour est adopte'. M. Chemin, curé d'Ars file de Rhë ), de-
mande que T-on sV-ntende avec le Pape pour r^fablir/aux jours ùxén
<fens lé calendrier» la ci^lébration de' plusieurs fêtes. Quelques-uns de
MM. du côté gatiche trouvent un sujet de risée dans une demande sî
simile et si convenable. Cidre du jour. On renvoie au ministre âe
rintt'rieur une petifîon du chevalier de Fontvieile , relative an droit
de course sur mer, et une pétition du maire de la v île d^Hîèyes (.Var),
coQ(.'erDant un droit de pàpsage pour les habitans. M. de Giràrdin s'est
opposé à ce dernier renvoi*
L'ordre du jour est la discussion du projet de loi relatif an crédit de
loomillioi». M.de Lamctli demande q^u'on interverfisse l'ordre de*
pétitions pour présenter celles de Rouen et du Havre, relative? k la
çiM'rre. M. le président fait observer que cetfe demande est inad-
*inissible. M. Manuel demande h. achever le discours qui a été inter*
rompu le q6 févrior. Tout le côté droit : Non , non , non, non. M. de
Girardin demande la reprise immédiate (|e la discussion fîur l'emprunt
des 100 millions. La proposition est rejetée. M. Casimir. Perrier re-
garde comme impossible qu'on s'occnpe le 3 du rapport de M. de La-
bourdonnaye , et fuit diverses propositions pour gagner du temps. • •
Le 3, tous les ministres sont présehs. M- Girjrdin soutient que la
chambre n*a pas le droit de' dëliDcrcr sur^a proposition de M. de La-»
bourdonnaye. M.- Foy : « Votre président en ouvrant cette discus-
" " '^ ~ ^ ^- -'■ '^ *• •- ^ ''^^onneuT »•
[ avec di-
^^ c^té
gauche garde le silence* M. de Ghauvelin : « Le président de vr oit insi-*
ta* M. Boissy-d'Anglas , qui , en 1 7^6 , refusa avec un courage héroï-
que de mettre aux voix une proposition monsfrueuse m. M. Foy arrêta
M. de Saint- Aulairc qui s'avançoit vers la tribunç,; il s'écrie que
M. Ra^vf^z préside k tin'af.fe révoltftionnaire en acc<j^*daut la parole;;i
(Laçitafion est au comble j on crie k l'ordre! de fous lot points dt
la droite et 'du centre.) M. Foy est' rappelé à l'ordre,
M, de Saint-Aulaire : « Vous proposez contre M. Manncl une peine
infànrantOj mais le déshonneur retombera sur vou*»j la phrase inculpée.
ne présente aucune intention scélérate. Le but de la m^ijorifé est de
frapper un membre distingué de i'opposiïiort », L*oTateur termine en
parlant des élections et des destitutions qui auroient eu lieu. Le tu-
mube recommence j des membres de la droite rappellent les destitu-»
tions laites par M. Decazes. M. Duplcssis-Grénédan prononce, en
faveur de la proposition , un discours fréqneuiment interrompu par
M. Girardin. M. Royer-Collard : « la mesure proposée renverse et la
Charte et les lois ^ cette mesure n'est autre chose que le retour k la
, force ; c'est d'un coup d'Etat qu'il s'agit contre M. Manuel* Ce dépnté
n'a pas jusUfié le régicide.
M. Hyde de Neuville : « On trouve dans la législation des î^tats-^
Unis et de l'Angleterre des mesures analogues à cellcjqui est proposée ^
la chambre s'est reconnu ce droit lorsqu'elle a expulsé le prêtre de
Baal. La commission n'a entendu proposer conire M. Manuel qu'une
( "o )
«xclHMon limitée k la session- présente j»« M. Sébartloni : «.Bien ns
|>i'Ottve que M. Manuel ait voulu justifier le régicide : la eonvcation
]i*a pas condamné ses membres; elle 1rs a livrés à des tribunaux fé^
toces ». (Plusieurs voix à droite citent & Torateur des condamnations
de la convention.) 11 termine en s*étonnant du silence que garde le
ministère. • ^
M. André -d^Âvbières : <( Excluons de notre sein Tapoiogiste dn ré-
gicide, et prouvons que flous avons une invincible répugnance, sinon
pour M. Manuel, au moins pour ses doctrines ». M«i Casimir Perrier
excite dé forts murmures en citant un passage du plaidoyei- dé M. de
Séze pour Louis XVI et quelques paroles de ce monarque infortané.
La chambre rejette la clôture qui étoit proposée. M« Troncbcm pro-
. nonce un discours contre la proposition* La clôture est de nouveau
réclamée. M. de Ladourdonnaye dit que la commission n*a entendu
exclure M« Manuel que pour la session présente.
M. Foy : « La mesure proposée est un grand attentat prémédité par
des factieux; on avott ccnn pris jusqu'à présent qu'il s^agissoit de Tex-
pulsion absolue de M. Manuel : je réclame rajotirncment à demain ».
M: Manuel refuse la parole qui lui e&t accordée par M. le président*
Mi le ministre de Tintérieur répond à M. Girardin que les ministres
ont gardé le silence , afin de n*inâucnrer, ni par leurs discours, ni par
leur vote, une question qui tient toute entière à la discipline inté-
rieure. La clôture dç la discussion est prononcée k unp îhkmense ma"
jorité*
M. Manuel remercie ses amis de leurs efforts en sa faveur : « Je ne
reconnois ici a personne, dit-il, le droit de m'accuser ni de me juger<
Je cherche ici des juges, je n'y trouve que des accusateurs : je n'at-
tends pas un acte de justice ; c'est à un acte de vengeimce que je me
résigne. Le champ de la liberté a été quelquefois fécondé par un san^
généreux »• , _ * .
Une imméniî^ltiajorité se prononce pour Vamendem^x^ ^e M. Hyde
de Neuville. M ;%appey demande que M. Manuel ne puisse être exclus
qu'à la majorité Ses Jeux tiers de voix. M. Casimir Perrier propose que
M. Manuel puisse récuser soixante-dix membres. MM. Foy, Giranlin
et Demarçay, parlent au milieu du tumulte; ce dernier est rappelé »
^l'ordre.
M. le président lit enfita, au milieu du bniit^ la rédaction définitive
de la proposition , ainsi conçue : u La chambre exclut de son seiu
M- Manuel pendant la durée de la session actuelle ». Tout le côté drovt
e^le centre droit, moins deux ou trois membres, se lèvent pour laf'
iirmative. Le côté gauche, extrêmement a^té, déclare qu'il ne vole!
pas. M. le président prononce l'exclusion de M. Manuel pondant la
session actuelle. Le côté gauche et une partie de la section du centre
gauche se retirent confusément, en dédarant qu'ils protestent, qu'iU
ne voteront pas.
Le if»r. et le 3 , des groupet , réunis aux environs de la chambre des
, députés, ont tenté de renouveler les scènes du mois de juin i8^o«
Des cris de ^'iVe Manuel! vive la liberté! mort au coté droit! mort
mux tyrans! se sont fait entendre. Un assez grand AoBibre àb pcr-
(m)
ftomies ont i^té atrtèUed. La gendurmerie, la ^râe roynle et la troupe
dé ligne, se toùl conduites dans cette circonstance avec calme et
fermeté.
JLa MisBion à Paris, ou les Noui^aux inomphes de la reb'^ion catho^
Utfue dans le véritable intérêt de l^Etat.j paç M. Boieldieu ( i).
Témoin dej succès de la yisite pastorale l'hiver dernier, M. Boïel- ""
dieu. a entrepris de les célébrer en vers. Cet. auteur est déjà connu
par queiqtiejt ouvrages, et entr'aotres p^r celui qui a pour titre : de
î'Influaice de la Chcdre, du Théâtre et du Barreau dani la soçiétéj>
il en a été rendu compte dans les Annales littéraires, t. III. M. BoiVK
dieu est encore auteur. d*un livre qui a pour titre : Langage^ de la rai^
son et du sentiment. Le poème de la Mission à Paris n*a point été ins-
piré par des vues moins pures. L'auteur change les progrès de la re-
ligion et Us travaux de ses ministres ; il suppose un entretien ent^e
un missionnaire et un jeune incrédule ; il passe en revue , autant qu«
la poésie peut le permettre, les principales preuves de la religion..
iPout dans son poème indique non-seulement un chrétien croyant et'
persuadé, mais encore un ndèle qui pratique ce qu'il croit* Nous ci-
terons la fin de son poème , qui mettra le lecteur en état de juger Tes-
prit et le mérite de cette composition :
Quand des heures pour mot sonnera la dernière.
Qu'aux portes du tombeau le flambeau du trépas
Eclairera le jour du dernier des combats, ^ » ^
Implorez avec moi cette iauguste Marie , ■ j
Dont la fécondité nous a donné la vie.
I^our moi, dan^ ces instans toujours si dp^g^çreux,
- I>e ilÊglise implorez les secours généret^. |/' ',
Que sur vos saints autels le divin sacrifice , ' ' ■ ■ '^'
D'un Dieu trop outragé désarme la justice, ' \ \
Donnez-moi de vos mains le pain du voyageur. ' ^
Sur mes lèvres posez la croix de mon Sauveur. ^ -U^'' - ï^
Que le prix innni de sa longue souffrance
Dans mon cœur défaillant ranime l'espérance f
C'est alors qu^affranchi des terreurs de la mort, t .*
Du salut, en chrétien, j'entrerai dans le port...
Mais toi. le digne objet de mes justes lou<inges^
gu'ayec ravissement contemplent tous les anges,
u sein de tes grandeurs, reine auguste des cieux, ...
• Sur les miens et sur moi daigne jeter les yeux.
(i) Brochure iniS». A Paris, chez Beaucé^Rusand ; et chez Ariricri
Le Clcre, au bureou de ce journaU
^ SI, «lAs mes jcnnct an.«, je t*appMai ma mete,
Ri tu m^bflris des-lors une main tulélaire,
Au moment où pâlit le flambeau de mes jours ^
Pourrois-je vainement implorer ton «ceours ?
Mais Bi lu veux, hélas! cjue j'aime cncor la vie,
De tes nobles faveurs honore ma patrie ;
Prolonge les destins du meilleur de ses foif.
Si, pour te rendre hommage, en élevant la voixi
Et ponr mieux rassurer les fondemens du trône ,
Il a rais 21 tes pieds le sceptre et la cotironflej
. Si) comme tes cnfans consacrés à Tautel,
Nous te fûmes donnés par un va;u solennel;
Redresse enfin nos lis, courbés par font d*oragei«
Fais-en durer IVclat jusqu'au dernier des âges.
Et rompant les desseins d*impudens ennemis.
Accorde un doux triomphe au fils de saint Louf$..*
On pourra remarquer dans ce mofceau une inversion peu corrÇcfe i
eu salut en chrétien Il y en a pl(L<>ieurs de cette espèce et qùelqaei
autres tournures peu naturelles. Maïs du reste l'ouvrage est écrit avec
facilité , et est surtout recommandablc par les sentimens et le but de
restimablé auteur.
Manuel du Séminariste, ou Entretiens sur ta Manière de sanctifie f
ses principales actions f par M. Tronson; avec plusieurs aiitm
Opuscuàs.
Nous rendrons compte de ce nouvel ouvrage d*un homme aussi dis-
tingué par son mérite que par sa piété. Ce Manuel, en a. vol. in-ia,
se vend 6 fr. et 8 fr. franc de port; chez Méquignon junior, et chei
Adr. Le fc^e, au bureau de ce journal. Kous rappelons à celte oc-
casion qu'on trouve /opx mêmes adresses le Tirtiie de l'Qffice dts^in^
de Col'et, annoncé dans notre dernier numéro, et le Jjisdours sur
le rétablissement des études, pav M. l'al.bé GulUon, annoncé n*. 890..
J-e Traité se vend 2 fr. et 3 fr. 20 cent, friiuc de pcrt j et L- Discours,
s fr. et 2 fr. 26 cent, franc de port ; Tun et l'autre ohez Méquignon ju-
nior, et chez Adr. Le Clere , au bureau de te journal.
M. Lépatt, que nous avons nommé plusieurs fois a Toccasion de ses
ouvrages contre Voltaire , prépare en ce moment une édition écono-
mique de la Fie poUtique , littéraire et morale du coryphée dts pb*
losophes. Ce sera un abrégé de la seconde édition qui a psTru il y a
quelques années : cependant l'auteur y fera entrer plus de quatre-
vi igts articles qui n'étoient pas dans la première 5 de sorte qu'on aura
4ans cet abrège un plus grand nombre de faits qwe dans 1 in-i>"« Le
p:'ix du volume sera de 1 fr* 5o cent. La modicité du prix sera encore
pour bien des lecteurs un motif de plus pour se procurer cet ouvragc,_
;ui sera rédigé, dit l'auteur, avec le secours de la correspondance
e Voltaire , et qui ne contiendra par conséquent rien <iue de bien
authentique* . *
2;
{SdmciUS mots iSaJ.) (N"^ 895 )
I - -1 I I f "iiii r r i r i li i I f i I
Mémeireî de M. Je Beli^al, ou la Férihk reconnue (\), ^
On a déjà, dan^ des fictions plus, ou moius h^ti-*^
reuscs, montl^é m^mment Oti peut ramener & la reli'>
gîon des hommes que leurs passions ont éloignéis d^elt^.
Le Comte de Valmont^ le Triomphe de VEs>angile, et
d'autres productions de la même nature, ont pttint
deâ incré(lule4 clie% qui Pirrélidon étoit le fruit d^
pencfaans impétueux, et qiiî ne l'ont abjurée qu^aprés
que des disgrâces éclalantes sont venues réveiller en
eux les sentimens de la foi, et fortifier les preurcs siu*
lesquelles cette foi repose» Mais on rencontre aruiour-*
d'hui dans la société des mécréans qui se flattent d'élre
étrangers aux agitations violentes, des bommes qui
passent pour être d'un caractiredogix, d'une vie ci»ltne,
d'une conduite sage et uniforme, qui rejettent (out ex«
ces, et qui se font gloire d*étre sensibles, bienfaisans»
généreux même. Ce seroit les blesser que de leur dire
qu'ils doivent Leur éloignemeht de la religion à la fou«
gvLC des passions et aulL écarts de la jeunesse $ ils se
croient exempts de ces orages et supérieurs à ces dan^»
gers. Les uns assurent qu'ils ont examiné froidement
et à loisir les questions qui nous partagent \ les au-*'
très se laissent aller an torrent de Topinion qui les
entoure, et craignent Une^ opposition qui les fatigue-»
roit, ou un examen approfondi qui troubleroit le som-
meil commode dans lequel ils aiment à rester. Cette
dernière disposition est aujourd'hui la plus commune |
on est entraîné par le ton des sociétés où l'on vit ^
(1)1 toi. ifi-8*. prit, 3 fr. ei 4 fi*, fi-atic de poti.A P^ris, «hec
E^oii^ et cU«B Actr. Le Gère, aa bureau de ce )ouri»«l.
Tome XXX f^. VArni de la Jtclig. et du Rift. H
\
(1.4) ;
00 ceclcà luie opinion que i'on reçoit de confiai^ice^
on ne veut 'point se singulariser pai* des principes
qui ne par^oi.ssent plus de naode, ^i ou demeure dans
rîniiîfféreiicc^ parce que ce système a prévalu autour
dé nous.
C'est cette clause de lec^eurs^que Tautcur des pressens
Mémoires a eu probablement en \ue, M. de Belvai
est un homme aimable, spirituel, qui recherche sur-*
tout l'approbation de ies semblables, qui se plaît à
fiâre du bien, et qui, plus ébloui que convaincu par
les difiicullés des incrédules, reste sur des graves ques-
tions dans une apathique insouciance^ dont il ne se
rond pas compte à lui-même, ^t que favorisent les
distractions du monde, le tumulte de^ aiTaîres, et
/Cette succession rapide d'objetS' divers ou chacun se
trouve engagé.par sa position ou par ks circonstances^
Une maladie de la'neneur ramène Belval à des goûts
moins bruyans et à ^es pensées plus sérieuses. D con-
çoit des doutt's, et il veut les éclaircir. II. a des entre-
tiens tantôt, avec un ancien ami de son père, homnid
sage et religieux, tantôt avec un ecclésiastique pru-r.
dent et éclairé ^ l.e fe^re An^bvoisie* Un autre interlo-
cuteur, frère de Belval, propose des objections aux-
quelles les deux premiers répondent. Ces conversations
se passent dans ies termes d une discussion paisible-et
modérée. Le Père Ambroisc trace rapiriement le»
grandes preuves du christianisme; Tami jeligieux ré-
pond en délail aux principalds difficultés. Au bout de
quelques, entre! jens , Belval et son frère rendent les
armes, et le premier, ajant recouvré la santé, vit
dans les pratiques de la religion , et fortifie ses qua-
lités naturelles par Texerclce de toutes les vertus chré-
tien nés.
Tel cstic tadre de ce roiiian , qui n'offre d'ailleurs ni
i^pidens extraordinaires, ni situations violentes, ni dâ-
veioppement de passions. L'auteur sei*eiifermedansbi.
( ïiS ) \
simplkité de sou su jet, et a cru lés quéstîoflFs qu^il traite
trop importantes pour avoir besoiti de fictions acces^
soires et d'épisodes créés par l'imagina ti on*. Cet écri-?
vain , qui ne s'est point nommé , mais que l'on sait être
un honorable député d'un département peu éloigné'
de la capitale, n'est pas seulement un homme leli-
gîêiix, mais encore un homme fort instruit de sa reli-
gion^ qui en développe leis preuves avec exactitude et
clarté^ et qui dissipe Tes objections d'une manière na-
turelle. Le style est facile^, et toute la composition en
général est sage et raisonnable. L'auteur n'a point la
prétention de s'élever très-haut; il n'aspire point ausc
grands mpuvemens, et si les gens accoutumés aux émo-^
tiens vives l'accuseut d'éti^e froid, il répondra sans
doute qu'il n'a point cherché à éblouir, et qu'il se con-
tente de persuader les hommes jgraves et l?é(léchis. Ce
But là en vaut bien un autre, et l'ou virage de M. L.
de G. augmentera ses droits à l'estime que ses prin-
cipes et ses vertus lui ont acquise.. Il a destine le prix
de la' vente de son livre au soutien du petit séminaire
dé Châlons-sur-Marne,
'NOUVÏI4LES KCCLfiSlASTIQUCS*
' Pinisr ^n anBoiice un consistoire -qui aura . Ueu à Rome
^ers te t,i; ^on dit que 5. S. y fera la promotion de plusieurs .
cardinaux; cTabord des six qui avo^nt reçu précëqemment
l'avis de leur noiiiîn^UQa,,et.qne nous croyons être M<". Qde$-
çalçhi, Orfini, Frosini, Palotta , Kiariq et Cristaldi ; et, en
outre, de cinq autres, qui sont, à ce qu'il paréSt, M^'*. Pedi-
cioî, Turiozzi, Falzacappa , Pandolfi et«...h. Tous ces prélals
occupent des charges , soit auprès de S. S. , loil dans les
congrégation^. 11 paroit qu'il n'y aura- pmt eeitief fois de.x:ar*
dinaux étrangers. .. . . >
V ^-»-7 Le 5 inara, .M. rarchevêque ,est alljé dobnér .U^^^ioiji.-
-firoiatjOD chez les. Danses de la Congrégation, maison. de^
Ojteai|x« rue de Sèvres. Le prélat a: visite Ta maison, et exa-
Atnë les diâerenles parties de cet' établissement , qui<^t di-
■ H a
i ti<; ) ....
'Vigé bv'et ail)an|. Je sagesse que de xële. UMhpoîiiipn de ee
-«rëbtest entièreinenl finie; etle a été ;»€tribuée par I^mé'
^ecrns à ce que le jour de j'o^verlure de la visite pastert-alei,
.W mercredi de« Cendres , Monseigneur, p^ppcs aveir prêché^
Saint-RochV^t après avoir parlé tendant près d'unp bruire
avec beaucoup de grâce et d'oiKTlion, alla., en descendaot de
chaire, se placer dans le banc d'œuv^re, et fut saisi pftr. le
'froid. Le lendemain, la fièvre *se déclara; la semaine suivante,
un incident survenu dans la miit effraya beaucoup. M. Tat-
chevéquc se trouva mal;, cette crise s'est bettreasem^at.dis-
<8ipée. Le cletgë et les fidèles oot pris \m vif intérêt à la santé
du prélat; S. M. et les Princes et Princesses ont envoyé pla-
. sieurs fois s'informer de ses nouvelles.
— Nous avions annoncé que les bulles de M. l*archevéqae
d'AIbi et de M. l'évêque de Rodez» a voient été. examinées au
conseil d'Etat, et alloient êlre remises incessamment à ces
prélats. Nou^ tenions lé fait d'un des prélats même, qui ap-
paremment étoit aussi bien informé qu'un journaliste à qui il
a plu de nous donner sn démenti. Nous pouvons donc confir-
mer la preniière nouvelle :}e$ bulles, après avoir passé; aa
conseil d'Etat ^ ont été envoyées ces jours-ci dans les bureaiK
des affaires ecclésiastiques, au ministère de ^intérieur, ppur
être remises aux prélats élus. M. rarclîevêque<l'Albi èstp^rti
.pour Bayeux , où il ts fair^ses dertiières dispositions aya^t sa
translation. M. l'évêfjbe de Rodez Dtpàrtira, dans tout état
de cause, qu*après Pâque , n'ayant pas cru pouvoir qXiitter
sa paroisse au milieu du Carême, et dans un moment oii le
travail du ministère est plus assidu Jet plus pénible. On espère
•que ces prélats seront «nvoyés les premiers ^n possession.
• Cependant on se âàtte aussf que les cvêques- nouvellenient
nommés pourront être installés prochainement. La plupart
ont terminé leurs informations, et nous suivons que les pre»-
mières ont été adressées ces jours-ci des bureauiL du ministre
de l'intérieur à ceux des affaires étrangères, pour être expé-
diées pour Rome. . -
•— M. le prélat Falconîeri, çamérier secret de S. S., qui avoit
«té chargé, comme ablégat, d'apporter la barrette à M. le
•cardinal de Clermont-Tonnerre, est reparti ,' non lundi, majs
dans la nuit dd mardi à mercredi. S. Èmrlui a fait un-pré*
sent selon Fusage. Celui qui a été ofiert à M^'. Falconieci est
-«Hssi convenable q^ue magnifique; c'est. un^ chapelle en ver-
( "T>
ineity'^clciitée avec beaucoup de goût, ei qu*on.îi pu voîr »
îa défère exposriîon. Elle sort des aloliers de M. Caliier^,
©rjèvrcdu fioj. ^l8^ Falconieri, d'une Eaïuilîe distinguée dé
Beiue, Vient 41-e nfçer dans la carrière deîa pretlature^'cl pa-i
roîi appelé par son mérite comjnap^paF sa oaisswice à occupep*
dé. grende's placesw H a été a£CueiJirc(anf Pam ôvee.lft dis-
tifict$Dn<^(}ue k 60$ raiïg, et a paru Joindre à la p%si^nornie
la pfôs;tieiirease^ PespHt, le goàl.^e Hnstniction., e^t teules
lesT|uaRlës d^R.jdtgne prëia4. "; •
. —M. de Lesquen, éveqpe nominé de Beauvais, et M. Mil-
hux« éveque nommé de Nevers , s<?iit arrivés ces )puis-ci à
Paris.
-^M. l'abbé X M. de La M'ennais,- gr^nd-vioaife de M»*^. le
grand-aumonicc,. est de retour dm. voyage quM. a faii en Bre-
tagne pour yisiler. les établisseinens des Frères qu'il a foj'fnés^
pour les écoie$ dans les campagne». €eite inslitution^ quoi-^
^ue peu , ancienne, se oonsolide de*pjus en -plus;, nous avon$.
vu qu'elle aj^oit été autorisée, l'année dernière, par .une or-
donnance royaJe. M. l'abbé de ^ M'ennais vient récemment
d'établir un noviciat de ces Frères à Xréguier, et.^unç école à-
Honcontour; il se propose d'ouvrir sou» peu ua aulfe novi-«
ciat à DinaOi Tout )e diocèse de Sai^n t- Brie i)& ressentira i)ien<-
tôt'les beuceux^efTeis des soins de ces bon» Frères, qjpi se re-
conatnandenl pav-leur ^&oellent «»prit , kiiEi^èlet j^t l(>ur piét^.
— Le seriiftice que nous avioi>s afmoivci^. pour lundi à Saint-
tîicf^fasduCbardionnet aété célébré à et^ze he^^r^s. Lagrand*-
Riesse a; elé chantée par M* Tévéque élu de Rodes, eu Fèiur-
plaCemem de RI- l'abbé Desjardina, quv n'a pu s!y. trouver.
Un journaL, <|ui.n'à connu cetie.oërémonie que par. l'annonce-
que nous^ÊP.flJvions faite, d^t ^ue M^Pâbbé Desjardins a of--^^
Qcié; c'est une erreur. Plusieurs ecçlésiastiq^V^es sont allés dans
la matinée célébreïi la. messe dam la^méipe égjise pourJeur»-
confrères... .
— » NouSvde çhenchons poiht^^e5^ querelles ,,i»ais-oii ne sau-
roit nops contester, te droit de parer lesvcoups qu'ôjfi cherché
à nous }>oj\ler».yailà c^ii'pu jbucnal ^'arroge le monopole des.
nouvelles ecclésiastiques;, il aâlcbeeeUe. prétention avec une
. 'gravite tout-à-fàii miiusante. On a dit s* apercevoir, àh'W^qu'it'.
jjouvoit danaerle premier j e/ avec la plus grande exa cl ùu de, ^
toutes les nouilles ecclésiasliqucf qui émanent de VaiUorite.^
U y. av des grivil^cs q[ue uqus respectons beaucoup; majsh
( "8) .
celui que rércndiqoe U journal en question est nouréau et
bizarre. Il y a dans cette préientîon une jaclaiT<:e gasconne,
et je ne sais quel ton d'importance et de fatuilë qui prêtent
beaucoup au fidicule., et qui d'ailleurs ont porté malheur au
joitrnaliste; car dans ce flaéme numëro oii il se donne comme
l'organe éfficfel de ^autorité, et le canal obligé de ioiH^ ^^
nouvelles ecclésiastiques j\\ commet deux t)u trois taé|irti4es
qiic nous avons relevées cj-Jessus. Pour des gens qui se pi-
2 Ment de la plus grande exactitude , et qui rèdrçssent si ru-
ement les autres, ces petites erreurs sont fâcheuses. Nous ne
les aurions pa's relevées, si ce journal ne nous a voit. provoqué.
iPius d'une fois nous avons né^rigé de signaler ses fausses noa<^
velles ou se$4>évue8. Ainsi il lui arriva /il y a quelque teDaps,
de raconter ce qui s'étoit passé à l'enterrement de M. le car-
dinal de La Luzerne, quatre jours avant que cet enterrement
êAt lieu; de tii^me. daifs'ie numéro du ad décembre dernier,
il rapporloit jçis'obsè'qiiièii de 1V|. Tabbé Bliçagaray, comme une
chose faite, tandis qu ëlteà n^eurent lieu que le lendemain/ II
est sAr que le meilleur moyen d'annoncer les nouvelles le pre*
toier, c'est de raconter comme faites les choses qni sont à faire.
Enfin récemment, n*: 224, ce journal amionçoit que le çon->
seil de M. Tarchevéqùé sVtoit augmenté depuis peu êe cinq
ecclésiastiaoes distingués , et que MM. de Boîslëve , Biniéet,
Abeil , Gal««d et EcMlrier, a^çient t^ipi des lettres dé gtand*
vicaire, Aséttrément cette nouvelle 'ecclésiastique n'estt.\pas
émanée de l'autorité ^^ car il V a bien Aeé erreurs dans ee peu
de lignes. M. l'abbé de Boislëve a été admis dans le conseil
par M. le cardinalde Wrigord, en 1819. M. l'abbé Abeil ,
archjprétré de Notre-Dame, e,«t de m^Kne entré au conseil de .
l'Archevêché avant la mort de M. le cardinal : ainsi on ne
peut pas dire que le conseil de M. Tarchevéque ait été aug^»
rftenté depuis peu de ces ecclésiastiques. Enfin , MM. Abeil et
Boudot n'ont point reçu de lettres de srand-vicaire ; ils sont
membres du conseil, ce qui lest différent, comme tout le
monde sait. Voilà bien des méprises pour un homme qui aspire
au privilège exclusif de ioutes les nouvelles ecclésiastiques
gui émanent de Vàutofité, Nous démandons modestement à
notre censeur la permission de continuer à dire ce qui sera à
notre connôis|ance , sans blesser les intérêts de son monopole ^
et nous lui promettons de l^ui laisser également, et ses nou-
velles, et son ton hargneux, et ses jalousies misérables^ et sx
factincA, et son charlatanisme. Sur ce, nous le saluons-, biea
décide à ne plus revenir sarcelle triste quèrdk.
NOUVELLES POLITIQUES.
Pauis. m. le baron rlc î.anusse a «Hé nommé an cdkiiinai),(lement de
la «bûème.dÎTisioa militaire à Besançon.
-— M. le licuteiiant-gënëral Guillemino't , nin)or-gënrral de ranhëe
.d*£spagne y est allé le 5 de ce mois chez M. le mmisf^^de la guerre
t)our prendre les derniers ordres de Son Exe. Ce général est parti le
même jour pour l'armée d*EM>agne.
— Snr les conçlnsions de M. ravccat-général de Marcliiangy, la cour
de cassatum a cassé Farrét de la cour ^royale de Poitiers qui condnra-
nottà une peine correctionnelle le .sieur Catineaii, pour infidélité ,
.mauTaire foi et in|nre5 dans le compte rendu des débats de rutTaire de
Berton^ Lé dcur Catinéau a été ren'voyé par-devant la cour de la
Haote-Vîennr. • ^
— Lé ttibmial de. poUce correcttoni|f.lle a çond.anjiné, le 5, à six
ji(ois d*eniprisonBÇBieitit et:à laoofr. d^inende^ M. tDomère, libraire^
poiMT avoir publié 'une Qoavelle édition do S/stèmé d^la iiatr/re^-par
le baron a'Hpibach.
-7- Lé siéor Dumesnil, cohdamAé parle tribunal correcHonnel k un
inois'd'empriaonnement «t à i5o fr. d^amende pou? un article ii^séré
«dans VMuM; V^uN^oiiilitiié prisonnier à Sainte-Péladr..
."y ^-ï-X'éditeur de^ Lunes, pjiuisîeniiff a comparu , k 4 et le 5 , devàufr
.H!Wn.We d'instrviction, i^^ \\ , . . , "
^ '-1- Sj]^ les tfcçte-^înq individus qui aVofeni été^rrélérf lors du Cu-
mulée Î^Von à éxétttSi^fJ^lv^^^ rc^ldUMadeetaf. Manuel^ ^Ui-
êieur» Ont. été mis en liberté le 4j U^autves^soiftt >cmis à la disposition
de M. le jirocttrèm» du Jloi.
«-^ Trois \i|i^qvatre. individus qui passotettt sur le <|uai des Tuileries,
le 4 de ce mois , vers les trois beiires do matin,. ont' appelé une^des
seotlnelles qui sont en faction sur lo terrassé du jardit%. A pctnc ce mf-
litaire a-t-il paru qu'un coût) de pisto*«t a été tiré sur lui r il a riposté
par un coup de fusîl/qui na atteint aucun des malveillant. La garde
a pris les armes; des patrouilles ont parcouru le ^lai saiH trouver per-
sonne. On-fait qne enquête sur cet événement. '
'• — M. Pelet, conseiller de préfecture a Nîmes, vient d'être révoqué
de «es fonctions. » ' ' , '
— Les cbevaux de Ms^'. le duc d'Angoiiléme sont arrivés à Bor-
deaux le d6 et le 28 février, et ont continué leur route pour Bayonne.
— fâ.. le colonel Brt^uet, directeur de Tartilkirtc k Metz, a reçu
|*ordre de se rendre à Toulouse, où il commandera le parc de réserve.
, . — 16,700 hommes de toutes armes sont attendus à Pau. Les maires
de toutes les communes du département des Basses-Pyrénées ont reçu
l'ordre de mettre en réquisition toutes les charrettes à boeufs disponi-
jblcs pour le service de 1 armée. Oti ea porte le nombre à 200Q. ^
( i'ab )
— Le'ewpi â^^mké^ Èoéi lé» ôrdret de Bt.'tè comte d^Autl^hâÉkfi a
dû aller ptenàrt positioD lur la Bidafsoa. ht quartier^ général doit étr«
naiotpliaiit à Saint-Jean-dc-Lux.
*—hcp généraux Qué«ada^ LoBga^ OMeneB et le-TraptoteV son»
partis , le «8 février, ae Bayonne pour Saint-Jean' de>Lir/ y afin df y ar»-
véta^ quelques nrcmirès'maritmies. Uite partie àc la digue de cett»
dernière/ville yent de nenveau (Fétre emportée par un teup^d»
grosse mer. ' ''" " , * '"■ ' ',
— Le nombre dei victivts qtu ont pérr dans le naufrage de ht OoK
na/f/ie s*élève à envrron cent lEfbai^ante personnes. ' '.'^
— Le i-oi d'Espagne étoit parvehu a se débarrasser de s«n- mitiis^
tère ; mais ce triomphe D*a auré que quelques heures. Les -voeiféra--
tions de la populace ont forcé c& priocb à remettre ses êwt et celui
de TEtat dans les mêmes mains. Dans la séance 4n 17, les cortès oitt
arrêté que les forces navale» de ta pénkuufe se compose roie^nt de
soizanfe-douze bàfîmens de teute clattse. On a ensuite aécrdté amnis-
tie pleine et entière en faveur de tous les Espagnols qui ont prâ lea
arme> pour la défende de leur roL
CHAMBIRV DM PAIRS.
Le 6 mars , M. le comte été Lagardc a été admis à prêter sérmenl»
M. le président du Conseil des ministres a présenté le projet de toi rtf«
latif au crédit de» 100 milHohs. M; le niarquîs d*OrvilIiers a fait le.raf «
port de trois projets de toi relatif ii divexs «^chances et haiix emphy-^
.théotiques ihtt^ressant le domaine de TEtat et la dolatioade' la cou^
ronne.'La'cha'mbre a nommé en dernier, lieu une commission de cinq
membres pour rexam^n de la proposition faite par M* le comté ï''er»
i-and, et relative à la cokm>éteaee! et àj^fcviné'd^.prgt^édilrje de l4
cour des paif8« '' " .
CIIAMBRIE BIS5 E>SPI|iTE&«
Le 4 OM'^B f 1a gai*de de la chambre a été augmentée d» cinquante^
hommes. M. Man^l, qui étbit atronr?u par ses àmh dans le salon da
la Paix, parvient, vers une heure et demie .à tromper la surveillance
des huissiers , et s*tntroduit dans lo lieu des séances, où il est aussitôt
suivi par Textréme gauche. Les ministres se refirent danâ Ta saNe dea
conférences. A deux heure a dix minutes, M. Ip préf^idenb annonce
flué M. Manuel a violé la consigne, et invite la chambre ù se rein'er
Jaiis ses bureaux. Les députés de la gauche et ciu*coatre gauche, au
nombre d>ftvirbn quatre-vingts, restent à te4irs places. A trois heure%
le chef des huissi^ers (K)nnc Içt^twe h M. Manuel d'ui> oVdi*e du pn'si^
^ebt , qui enjoint aux huissiers tic faire sorfrlr^ce dé[pulé de ta salle des
séoBtes, et de s6 faiipo assister di^la force armée , s*il en e t besoin. Le
€iief des huÂHsien s'épuise ca moyeiiB pevsuasils; M. Manuel dé4:lare „
k plusieurs reprises » qu il ne cédera qu.à la violence.
Le chef des huissiers sort, et rentre suivi 'de douté hommes du
pQi9t« d'boDiieui^ d<^ llk garde, i^ioKKile et d'un piquet de \éuiraiis<
( la« )
' nusieuvi mnob^es tîu e6ié gnùche karaqgi]Mil;la gftràe n^ioïKile et !•
jcoiDmaiKUnt dc^ Yétérani. La garde natJoiiaU» reççU'J'ordre d'avan-
cer : elle hésife d'abord, puis refuse tcwt à eoup. (ApfJaudiiseiueDs-d*
tout le côM fauche.) -
£b ce niomcnt uq colonel d'^ la t- major, «t M. ït vicomte de Four
fault, colonel de gendarmerie^, ciitrent, à- la ivC^-^'environ tr^nt«
gendarmes. M. de Foucault , après trois /sommations înàtiles, ofjonni»
mux i^cndarmes de saisir M. ManucL CCri*» de fureur a gauche.) Les
IQsniiarmes invitent aver douceur M. Ma^^l ù les suivre : il refuse.
On le 5ai.<;ifc nar le collet. Tout le eôté|^cl)e est furieux. Les gend/iioni »
«^mènent M, Manuel., malgr^ saréat«t'9nce, et repoussent les/ députa
qui.faisoient de \ajns efibrts pour délivrer leur collègue. M*. Manuel
a été conduit jusqu'à la voiture de M. G^>audao,04.il estvmonté pour
retournera son domicile. . ^
Pendant ce!te sc^ne tumultueuse , le centre gauche est resté paisiT
ble, quoiqu'une affliction profonde se peignit sur tous les visages.
Une partie de lextréme eanche s'est retirée. A trois heures et demie ^
M. le président, le cote droit, le centre droit et les ministres, ren-
trent dans la «aile. M. de Ricard prononce un discours en faveur du
projet de loi sur le crédit deii lôo millions. M. Sébastiani , appelé p> r
son tour d'inscription, à la tribune, .dé|:)«re que son indignation est
trop grande pour pouvoir dixut^r le projet d^loi ; que la chambre a
commis un grand attentat contre un de, ses membres. (Tout le côté
droit : A Tordre ! il a publié ce qu'il a- fait sous Buonapar|<^.)
M. Sébastian! retouiiie li sa. place. Plusieurs membres au çôté^gau-
- che sont appelés successivement, -Les unç sont absent 4 1/bs autres refu-»
sent die prendre la parole. JLa d|-(cussion est repvoyée à dcmaio*
■ 1.^5.., on âvoit epiployé tjus les moyens, possibles pour cmpéch^'r
1 introduction )3e ^. M^^ ucL M.,le pré^idfipt fa't quelques diuicujic»
i>'our rccfevoîl" un éérît'quéJuî pircsente pt. de Caumartin. Tousjc»
ministres sont introduits. M. le prt'siJent lit une lettre signée de
soixante députés du 4;6té gaiichp , et dans laquelle on lui annonce une
déciaraiiofu Noqgbre àt -voix à droite : 4A)rdVe du fàur! M. le prési-
dent dit que cette- dcclaratioQ renfermé, des protestations contre, la
mesure dont M« Manuel a été Tobjet. Ôq cjie.plm fprt à droite : Vor^
drcdwiouv!,
^. Pudop expose les motifs par lescmeU il s'oppose à la lecture dé
la protestation., il rappelle qu!en 1701^ MM. Lameth^ Lafayctie, etc.^
s'opposèrent à U protestation des demi; cent cinquante-six membre^
de rassemblée constituante contre Tal^olition de la. nobleçsc^ La pro-
testation d(' posée en -ce jour e^t une prorvocation à ia rébellion, le-
discours de l'orateur est souvent interrompu' par les murmures du ce t^
gaufhe: le côté droit a applaiMll à plu^curs passages. M. Foy prc^
tend qu'une fraction de In chambre a le droit de faire des déclarations;^
el qii*elles doivent être lues par le lu^^éâdexit ;. il donne di;s éloges à la
eondiute tenueia veille p^r la gaide nationale. (Vlolens muMDures i^
droite.)
M. Jieniarçay .menace le président du foui' da la. justice. (<5rand*
éeljits de rire à droite.i.L'ordxe.diiriour est m$9 aM\ vqix, £l;.adopté à.
Hnc forte majorité. Presque toute l'êxtréme gauche sort de la salles
( laa )
L'orclr« clu jour c»l la suite de la discùssiott nirle crédit de.< loo mif-
ïîone. M ni. Hurablot-Conté, Mcchin et «Je Villeyêque, qui ëtoient
\en dcrtticra iiiM:r2t« contre le projet, déclarent qu'ils n'ont rien à dire.
M. de Martignac, rapporteur, a là parole pour «on résumé II avoit
. inséré dans son dHcours-un extrait de V/iwjfliwre en E»f>agniF^ de
M. de Laborde ydaos lequel ce député fait féloge de rinâuisition. Ce
passaj^e excitoit des murmures violens à gauche, quand le rappor-
teur a annoncé qii'il lisoit Touvrage de M, de Laborde. (Longs étl»itf
de rîrc.J L'orafenr termina* j^ar une brillante péroraison, ccwverte de»
^us vift applaudi9.«emcn8. ' • ^ -
On passe immédiatement à la délibération sur les articles, qui sont
adopt^'s san» réclamation^ On procède ensuite au scrutin sur 1 ensem-
ble. Nombre des votans, 258; noulesblancbes, q39) boules nôtres, 19.
. I^a comniission du' budget a nommé M. de nourrienne -rapporteur
|mur la paHie des dépenses , et M. Planelli de Lavalette pour les Te-
CCttcS. , * ': .
• Le 6 mar.«, les banc« de Textréme gaiicbe sont presmie entièrement
'. vides: on n*j remarque que huit ou diz.membres. MM. du Pavilloi»,
I. Camille Teyssère et Roaière^,, s'excusent de ne pouvoir, par diveri
Aiotifs, se rendre à leuK posïe. L'ordre du jour est la discussion du
projet de loi relatif aux Vétéra'hs. MM. Alexandre de Laborde et quel-
4"^^ membres dé la çaueke cpA àvoient là parole, sont absens. MM. Bas^
terrèche, Sébastiânt ctd'Aneifcliouardy appelés à. la tribune, déclarent
qu'ils /l'ont rien. nÙ dire.
M. Donnadieu :.« Les cplojnnies atroces, répandues ces jours der-
niers sur mon compte , ip'intcrdivent tout ce qui pourroit avoir le plus
léger caractère d'opposition;. je renonce donc à la parole «». M. Leteb-
vre Gineau refuse de parler. M. de Lac'aiec prononce niî discours ?en
faveur du |>rojet de loi. J^. Cltttt«cl de Cons^ergue» : ir Les natifs du
prtyjet de loi sonlrlesto^fiaK'que cen.x du cn'dit de« 100. millions : il
ne s'a$(îlpas de faire la guerre contre l'Espagne , mais en faveur ^do
- TEspagne; la Fp-ance ne scr;^ qu'auxiliaire ». L'orateur' entre entsinfe
dons les détails de ce qui s'est jpassé en Eispagiïé depuis 181 2 jùsqu^en
l8ao. Il démontre, par lés écrits des hommes qui ëf oient à la tète 'du
gouvernement, 'qu'ils trav.'iitlent à détruire la religion danscerojaume.
M. le général Lafont déclare qu'il n'est pa^ prêt à parler. •
M. de Marcellus : f< Le salut de la France exige que la révolution
espagnole soit anéantie , et que Tordre et la religion rc/leurissent dans
. ce OTalheur».'uX'pays. La jeunesse francoise ira avec joie conquérir la
paix , et porter clu secours a' un roi captif et à un peuple malheureux ».
M. le général' Dupont, rapporteur, persiste dans ses conclusions. Quel-
ques membres de la gauche arrivent pendant ce discours»
M. le président donne lecture du projet xle loi , qui consiste en un .
article unique. M. d'Anthouard retire son an^jndement. Un amende-
ment de Ja commission et l'article du projet ^ont adoptés. Les quinze
ou vingt membres présens du centre 'gauche et dé 1 extrême gauche
s'abstiennent de voter. On procède à l'appel nominal et au scrutin
sur l'ensemble de la loi. Nombre des votans, 246i^boule8.bUnches,
îi3i; boules noires j i5. Le centre gauche et rextréme gauche n'ont
poiut participé au scrutin.
-iVbeiicAi/r le Père Endcs et sur Us eongtégatlons établies
par lui. (Suite eit fin du n". 891.)
En 1659, François de Harlaj, archevêque de Roiren, neveit
et successeur d*un autre prélat du même nom, chargea Eudes
XjtXshWr un séminaire dans sa vifle. Ce fui aussi cette année
.-i|iie le pieux missionnaire célébra OQur U première fois avec
appareil la fête du cœur de' fa sainte Vierge; ii y avoit été au-
torisé par révêque de Bayeui. Il n'établit dans m congréga-
lioiî la fête du sacré Cœur de N. S. qu'en 1673; If com-
nieiiça l'église et les bâtimens du séminaire de Caen, et i\n
homme qui n'a jamais voulu se faire çonnoîtr? lui envoya
pour cela 14^000 fr. La princesse de Guise et M. Bhmet d^
Camflly, contribuèrent aussi aux frais de la constçuctioo.
En 1660^ Eudes, étant venu à Faris^ donna uiie mission atftt
Quinze-Vingts; c^tte mission dura sept semailles, et on y vit
plusieurs éveques suivre les sermons d'Etidéii.' Cette mission
fut suivie d'une autre qu'il donna pendant deux mois dans
' i'égltsé de 5aînt*Germ«in àt% Prés, pour lés paroissiens d^
Saint-Sulpice ; la reine mère y vint, et Eudes y parla avec
une grande Tbrce. Il prêcha encore à Paris en i66i . Dans une
. misftion qu'il donna en 166Ï dans le diocèse de Bayeux , l'é*
vêunc',' François de Nesmon4) voulut partager je travail et
ptécha deux fois ta mêàie année. Appelé à Cbâlon^-sur-Mame
' par F^elix»de Vîalart, évêqu« dé cet«e>iUe^'ff ne put y fiiener
que trois ou quatre de ses associés; mais dés Pères de- l'Ora-
toire et des docteurs 4e Sorbonntf se joigrtîrent à lui, et il se
trouva plus de trente missionnaires qui travaillèrent pendant
les mois de mai et de juin i665. M. Vialart eut k féliciter le
P. Eudes de son zde et de ses suiecès. Henri de Maupas, évê-
que d'Evreux , rappela en 1666 pour une mission dans cette
ville, et ensuite pour l'établissement d'unTséùfiinaire qui com-^
mença le 14 janvier 1667, et auqu(el le prélat consacra des
sommes considérables. L'année suivante il y eut une mission
à Rouen et en 166g une à Rennes; c'est à la suite de celle-ci
qu'Eu4es établit à\Rennes un séminaire, qui fut ouvert en
mars 1670. Les habilans de Rennes, touchés du zèle des mis •
sionnaires, contribuèrent par leurs libéralités à l'établissement
dû séminaire. • .
En 1671 , M. de Harlay qui venoit d'être transféré à l'ar-
chevêché dé Paris ; appela Eudes à Versailles ^ ou LouitXIV
?'
Il
sduhaitoit que ran donnât iine oiission. Le Roi el la Reîne j
vinrent pla$ieurr fols de Saint^Gerraarn. Leprf nce encouragea
les missionnaires de la manière la plus fiaUeusè, et leur accorda
aooo fr. pour bâtir leur église de Caéiu La Reine leur donna
aussi des marques d'estime et dlntérét. En 1673 Je Roi lui fii
demander encore une niission pour Sainl-Germain-en-Laje^
et il assista plusiènrs foi.^aux exercices ainsi que la Reine.
. On assure que M. de ArfSrupas, évoque d'£vreux , denlarida
Eudes pour coadjuteur ; mais Te missionnaire étoit plus utile
dans les deux œuvres qu'il ^irigeoit avec tant de zèle, et ce
>ro)et n'eut pas de suite. L'aliteur de sa Vie revendique pour
ui l'honneur d^avoir célébré le premier la fête du Sacré-
Cceur: en effet , les religiei4ses de la Visitation de Dijon ne
commencèrent à la célébrer qu'en 1686, et le P. Eudes l'a*
voit établie dans son séminaire de Caen en 1673. Il ordonna
Su'elle fàt également célébrée dans toutesjes nuisons de ses
eux congrégations, et les religieuses de Notre-Dame de Cha-
rité ont été les prèmières^à embrasser cette dévotion. Cette
dernière congrégation avoit été solennellement approuvée
par une bulle d'Alexandre VII, du 2 janvier 1666, pour être
sous la règle de saint Augustin. Cette bulle avoit été sollicitée
par. deux religieux alors célèbres, Tabbé Raocé et Tabb^
Georges, réformateurs des abbayes de la Trn]ipc et du Val-'
Richer. Les Sœurs firent leurs vœu;^ le jour de rAscensî^i de
cétt^ année, et l^. dé N'esmond voulut piésitteF à. la céré-
monie. La Mère Patin mourut peu après, à l'âge de soixante-*^
huit aus^ dont eMe avoit passé vingt à former les Sœurs à
l'esprit de leur état. Elle fut remplacée par la Sœur Pierres,
dite Marie du Saint-Sacrement. La congrégation fît des éta-
blissemens à Rennes, en 1674; à Guingamp, en 1678, et à.
Vannes, en i683.. Une 4es personnes les plus, recomman->
dables de la congrégation fut M*^'. de Boisdavu) , veuve d'un
capitaine aux gardes françoises, née Soulebien , et seligieuso
sous le nom de Marie de rEnfanl- Jésus, qui mourut à Carii
en odeur de sainteté , ïe 3o >anviér 1660, à l'âge de quarante-^
un ans..
Le pieux instituteur touehoil au terme de ses travaux.
Dans les années-i674.,.i675 et 1676, il avoit encore parcourir
les diocèses de Bayeux, de Rennes, d'Ëvreux, de Lisieux c^
de CoutaHces; dans t'espace de dncjqante-quatrç ans, il avoife
travaillé en personne oans cent dix. missions., sans compteic
{ ii5 )
celles ' qu'il faisoit faire par ses disciples. Tant ie truTaux.
«voient épuisé ses forces. De retour à C!aen ^ après son toyage.
il Paris, il sentit l'a flfoiblisse ment de sa santé, et se cboisît
pour vicaire, en 1679, ^^* ^^ ^^ Haye de Bonnefqnd/ lise
aémit Tannée saîvanîe, dans une assemblée générale tenu» à
^aen le 20 juin. On lui donna pour successeur Jean- Jacques
-Blouet de Camiliy, arbhidiâcraei grand*vicaire de Goutances.
Depuis, Eude? ne s'occupa plus qua 3'exercices de piété pour
iè préparer à la mort, qui arriva le ig'août 1680, après qu'il
eut édifié tous ses confrères par sa ferveur et sa patience aaos
les douleurs d'une longue lùaladie.
Sa congrégalibn de missionnaires avoit alors six séminaires
et un collège, et celle des religieuses avoit trois couvens.
Non-seuletnent ces deux congrégations, mais toute la ville de
€aen et tout le clergé du diocèse , témoignèrent le plus granS
regret de cette perte. Le chapitre de Bayeux célébra un ser-
vice pour le déiunt, et un des clfanoines prononça une orar*-
sbn funèbre. Le P. Eudes avoit composé QQuze ouvrages di^
férens, dont l'auteur de sa Vie donne. la listes ce sont le
Royaume de Jésus ^ le Contrai de F homme avec Dieu par k
^aint baptême, V Homme chrétien^ les Exercices intérieurs
sur les mystères de Jésus , en douce livres; Y Enfance de la
Mère de Dieu , Ie.Ca?«r admirable de la Mère de DieUy in-^*. ;
un Catéchisme à la portée des personnes les plus simples ,<
Méditations, en avof.j Mémori al\^cl^i astique , le JRrédi^
catéur apostolique y le bon Confesseur^ manuel du chré-»
tien (i).
-elle
Telle est la substance de la Vie du P. £ude(i, par un prétré
de sa congrégation. Cette Vie parpit avoir été rédigée en
i^^8, où du moins achevée vers ce temps, car l'auteur Je-
(i) Dans la Biogixtpïiie uniçerseUe on donne la Ihte'suivante des on-
Tt-ages du Père Eudes : Exercices de piété pour vi^^re chrétiennement
et saintement, 166Q, depuis refondus et publi<fs, Tannée suivante, sous
'le titre de la Fie et le Royaume de Jésus, in-80.^ fréquemment réim-
primée ; le Testament de Jésus, 1641; la Fie du Chrétien, 1641, réim-
primés plusieurs fois ; le Contrat de l Homme avec Dieu par le baptême,
1654, in-ia; 1\b Bon Conjésseur, Paris, 1666, in- 12, réimprimé sou-
vent , et traduit en plusieurs langues ; Mémorial de la Fie ecclésiasti-
que, Lisieux, 1681, ia-ia; le Prédicateur apostolique , Caeh, i^dS,
in-12; des Oflices du Sacré-Cœur et du Cœur de Marie. Le Père Lelonf^:
attribue au P. Eudex, avec trop peu de fondement, rtlist«ire réitère,
manujcrïté de Marie de^ Vallées. . .;
( 126 )
clare Vnvoir^cùti^mencée depuis vingt an«; mais i^n travail
avoit «té interromptiy et il. le reprit sur l'invitation de Tas*
semblée générale des Eudîstes, tenue k Caen en 1777, pour
l'élection d'un supérieur général* Le nMnuscrit forme 477 P*
în-4'.
Les successeurs du V, Eudes dans la place de supérieur gé-
néral furent Jean'* Jacques Bleuet de Camillj, mort k Qou^
ttknce^ le 1 1 août 171 1; Ortî de Fontaines de Neuilly, chanoine
et grand-^ioaire de Bajenx^ -mort dans cette ville le 19 ^^"'^
vieR 1727; Pierre Cousin, mort à Caeo le 44 naars i75i, ii
i'âge de <^uatre*vingl-^six ans ; Jean-*Prosper Auvray de Saint-
André « mort «Càen lé 20 janvier 1776 c Michel Lefbvre ,
mort à ^Rennes le 6 septembre. 1775; Pierre Lecoq, morf à
Caen Je i". septembre 1777; Pierre Dumont, grand*» vicaire
de CotttanceSi mort peu avant la révolution ; et Francis-
Louis Hébert, ^a coadjuteor de M. Dumont, et qui loi suc-
céda.- Ce fut le: dernier sÉ|»érieur général. La congréealion
«voit, avant la révolution, environ cent xnembres repartis
«nlire seize maisons.; le séibinaire de Caen , qui étott le chef-
«tieu^ le séminaire de Valognea, oti éloit le noviciat; la maif-
aon de Paris (i), qui n'éteit qu'un Heu de retraite; les sé^
•miiiairef de Céutances , d'Avranches, de «Rouen , de Séez ,
d'Ëvreux , de Lisieot , de Rennes , de Dol , de Domfront , dé
Blois èi de Senlis, et les petits séminaires de Rennes et de
Lisî^ux; Des cures étoî^t unies aax. séminaires d' A vraiichâs
et de Dol ; le supérieur tf voit Je titre de curé, et les prétref
du séminaire desser voient la paroisse. Ils continuoientde plus
à donner des laissions, et nous trouvons citées des missions
3u'ils firent en 1731 et en I73!s> dans le diocèse de B^yeus f
ans la ville de»MayeBDe,'eo 1735, etc. Il y avoit à la Gar?-
Itère jfHocèse d'Ayranches, une maison de missionnaires, dont
le supérieur étott, aU moment de la révolution, M. Despcr-
ques, mort depuis^coré de Saint-L6. Cette congrégation a eii
quelques écrivains^ comme Pierre Lecoq , supérieur général ,
(i) Celte tnaijçm ne fut achetée par les Euilisles qu après 1703 ; elle
leur seryoit pour ceux de leurs jeunes gens quivenoiént achever leurs
ëUiiles à Paris; elle ne fut autorisée définitivernenr qu'en 1776, M. de
Beatimont, archevêque dé Paris, ayant obtenu de nouvelles lettre*-
Îatehtes à la sollicitation d^ M. Ht^bert , alors supérieur de la mkisôn.
1 s-y trofivoit^ au moment de la révoludin , environ vingt ecclésias-
tique» pensionnaires > dont plusieurs anciens Jésuites. ^ '
aateor d*oavrages dé tbëoiogîe; Françoîs-Byacînthe Scyoy^
né fn Bretagae «n 1707, qMÎ donna le résoltat de ses confé-
rences dans \e^ Devoirs ecclésiastfqiies, 1760, 4^®'* in-12,
et moarut à Rennes le 11 {uin 1765; Vincent-Toussaint Beu-
rier, né à Vannirrcn i^iS, missionnaire, auteur de Confié^*
renoçs ecclésiastiques. ^ de Remarques sur V administration
de^ sacremens , mor^ à Blois le 2^ novembre ifj%2, (sa Vie S9
troifve dans les Modèles du clergé, piirl'abbé Carron ) ; Fran«
cols LiefranCf supérieur du séoiinairé de Goutances et^rand-^
vicaire du diocèse, né à Vire, auteur de la Conjuration contre
la religion catholique et les souverains, et du Phile le^é pour
les curieux, 1791 et 1792^* massaeré aux Carmes le 2 sep^
teœbre 179^» â l'âgé de cinquanle^-lrois ans ; Pierre Potier^
supérieur du séminaire de Rouen, qui avoit d'abord fait le
serment, mais qui le rétracta an bout de peu de jours, et pu*
blia quelques écrits, le Cri du cœur^ Adresse aux vierges
chrétiennes, Adresse aux vrais ca^oUques^ \\ fut itrassacré
k Saint-Firmin le 3 septembre 179^' Nous citerions encore
M. Auger, supérieur du séminaire de Valogne, puis de celui
de Coutances, homme de mérite,: profond dans l'Ëcriture
safnte et la théologie; M. Martin ,isupérieur du séminaire de
Lisieux, déporté en Angleterre, et qui fut. mis à la tête de
la communauté des prêtres réunis à Winchester.
:La congrégation Hes Eudistes s'est toujours distinguée par sa
rég^kifite et par: sou éloigfiameut pouP .1012 tes 'ies nouveau fié^.
Ejle a fournides confesseurs de la foi dans la dernière perse-*
ciitioiu Le plus connu est Fraoçois^Louis Hébert, supérieur
de la maison de Paris, né au diocèse de Lisieux, vers 1738 :
c'éloit uu excellent prêtre et un homme d'un caractère,
aimable. Louis XV i le prit pour son confesseur en 1791, et le
chargea.de faire un vœu au Sacré-Cœur. Elnfermédans le
couvent des Carmes. après le 10 août ^ l'abbé Hébert T fut
massacré le à, septembre. Avec lui périrent plusieurs de ses
confrères, lificofa^ Beaulicu» Pierre Dardan, André Grasset
de Saint-Sauveur, Rpbert Lebis , François Lefranc,, cilé ci'-
dessus (i).. A la jnémc époque, périt, dans lé séminaire de
(1) On a confondu avec len Eudistes d autres prêtres- qui ('toieot re*
tirés daas leur maison dé Paris, mais qui nVtoû'ntpos de leur congre*-
Kalion, tels que J.-F. Bousquet, Jacques Fritc^re-Durvé; M. Guil-
Ion , dans ses Martjrrs de la Foi, bamme encore Blainiii , Dupcrron ^
Saurin, Vourlal; il ne paroît pas qu*aucun ^leux fiit Ëudiste. Durvé^
5aint-Firmtn, Pierre Potier, <fésîgné plus haut. On ne \
point que la congrégation n'ait fourni encore d'autres
( t^8 )
['autres vic-
times. ' '
Oh ne voit point qu^il ait été fait de tentatives pour la ré-
tablir. M. Rouxel, grand^vicarre d'Evreui , qui en avoit eu;
dit-on, le projet, est mort il y a quelques années. II ne reaie
plus qu'un trës^petit nombre de membres, M. Bosvy, chanome
et grand-vicaire de Contances; M. Blanchard, proviseur da
colTége*de Rennes; M. Pourcheron , curé à Pile de France , qui
étoit dernièrement en Eiirope, et peut-être quelques autres
encore) mais dispersés et avancés en âge.
La congrégation des Sœurs de Notre-Dame de Charité a
survécu â la révolution ; elle s'est même étendue. Ces Soeurs
ont à Paris un établissement fort important; elles ont acheté
le couvent de la Visitation de la rue Saint*Jacques, et y ont
foixante-dix religieuses et trois classes de pénitentes, outre
un pensionnat.- Ployez , sur cette maison, dite de Saint*MT«*
cbei, notre numéro 89, tome H. Les autres couvens de la
congrégation sont k Caen, à Rennes, a Guingamp, à Vannes ,
à Lyon . h Nantes, è Sa^nt-Bneux , à La Rochelle , à Tours et
à Versailles.' Ces six dernières maisons sont beaucoup posté-
rieures, pour la fondation, aux autres.
Le Constilutionnel s'étonnoit dernièrement que l'on ne
Voulût pas permettri? aux fils du général Berton d'élever un
monument à leur père, et citoit l'exemple du cardinal de
Richelieu, qui avoit permis d'élever un monument en rbon-^
tieur du maréchal de JMoutmorency. D'abord on pburroil
trouver que la comparaison n'e^t pas fort juste, et que ceé
deux hommes n'étoient pas également coupables. Mais ce
qui est décisif pour l'objet qui nous occupe, c'est que le
monument du ciuc de Montmorency ne fut point élevé dtt
vivant du m,inistre. Ce monument rie fut commencé qu'en
1648, six ans après la mort du ministre; il fut achevé eh
i655. Il ne seroil sûrement pas venu en pensée à la duchesse
de solliciter du cardinal Pereclion de ce monumenl; elle
n'obtint de même le corps de son |aari qu'après la mort
de Richelieu. Ce fut en io45 que le lercueil fut transporté
de Toulouse à Moulins; Richelieu éloit mort en )642.
' — — — I ■■ ■ I I I .1 !■ Il I ■ Il ■■ I, m nu . .. I I I II. I M l ■ I !■
Saurin et VourUt ttoient J^suifes. BUmin et Dnpcrron qtic M. Guil-
len nomma ne se retrouvent pins k leCir rang dans 900 livre.
{mercredi i^ mats i3i^.) (N«. 8q6.)
Sur le renvoi du nonce de Madrid^ . ,,;*'•
On vient àe pttblîer à Rome les pièces relëtiVes au refaf -
2 n'a ftiû S. S. de recevoir M, Villaôueva coibitie tein^f^rei
^Espagne;,, et au parti qu'a pri^en Goiïsequence le mioiitëfû
espagnol de renvïsyer le nonce de Madrid. Ces pièces ét^nt ^
fort étendues , nous n'en donnerons qn'ui» entrait , -qui mon^
trerd ia conduite sage et mesurée qn'a tenuv dam» cette occa*
jion te gouvernement de S. S. » '
ijd 25 septembre dernier, M. Joseph Aparici-, xhar^ë d'aft
laires de S. M^ C. près le saint Siège, annonça à 91. le car-
dinal Consaivi, que, par Une dépêche da 3i a6ût> le rot
d^£spàg:ne avoit nommé pour son envoyé extraordinaire et
ministre plénipotentiaire près te saint §iége, M. Jôacfaim-
Laurent de Villanueva, chanoine de Cuença. S. Em. le car-
dinal secrétaire d'£tat, dans, une réponse confidentielle du
1*'» octobre , fit observer Pinconvenance de ce choix. Tout lei
monde sait^ disoit S. Em. , que M. Villmmeva est autenr deS'
Jjeilrês de D, RockLeai, qui ont élé condamnées, l'anoée
dernière, par le saint.Siége, par le tanatde la congrégation
de Vifidect; personne n'ignore également que cet eocJésiasti-*
que, étant député aux cortès de 1821, y a fait des motions
sur les matières ecclésiastiques, ei j |i émis des prinoipas qui
Tié* peuvent apurement lui niéyiler k confiance de S. S.; et
S;rAl/Cf.i àrnsi qùfe sot» m. niAère '/Vivent senltr qu^un tel
honiote n'est pas propre à maintenir et à resserrer les lîfoa
d^SiiBÎtié entre les deux Ëtals , et que l'honneur du saint Siège
seroit compromis par un tel choix. Le cardinal secrétaire
d'Etat espéroit donc que cette réclamation secrète feroitim*^
pression ^ur S. M. C. , et Tengageroit à changei^ une nomina«r
libn si peu aîlendue;
: On s'ëtoil flatté que' cette dépêché arriveront à Madrid
avant le départ de M. yîlîanueva^; mais on apprit qu'il étoia
parti pour Rome, et le secrétaire d'Etat de S» S» écrivit à
Sf. Antoine Tosti , chargé d'affaires du saint Siège près 1a V
cour de Turin , pour le charger de voir M. Vtllanuevay à |oii
passage par Turin , et de lui annoncer a ve^ politesse^ et en
ToineJtXXKVAtiHdel:atl.eli!g.e^duRou l
( i3o)
f tonfi(î<»nc^ , que le saint Père avant exposé au gouvernement
espagnol les raisons qui lui faisoicnt juger peu opportun que
M. y i'IIanneva résidât à Rome comme miiiislre d Espagne, et
cette dé|>êche élant arrivée à Madrid |)eu de jours -après aon
départ, on ehgageoit cet ecclésiastique a suspendre son. voyage,
•t à attendre les ordres de ^on gouvememeht. M. VilUnueva
arriva en effet à Turin le i3 novembre ; le chargé d'affaires
pontiBcal alla le voir, et, s'élant retire avec lui à part, lui
^«mimuniqua ce qu'il avoit ordre de lui dire. M. Villamteva
auroit d*^, pour tontes sortes de raisons, tenir secret ce qui
ven'oii de se passer; a» contraire, il paroU s'êlre bâtéde le
rendre public, et partit le i4 novembre pour Gènes, où il se
"fréposoit d'etfehdreies ordres de son gouvernement. Le l6^
li écrivit nu chargé d'affaires à Turin pour le prier de lui
transmettre par lettres ce qu'il lui avoit dif de vive voix,;
M. Tosti se rendit à ses désirs, en lui recommandant txHtteTois
de garder le silence sur cet incident.
Cependant \e ministère espagnol ne fit aucune attention k
)a lettré confideniielle du f*'. octobre; il n'y répondit même
paj, et lorsqu^l fut instruit de ce qui étoit arrivé, à Turin , it
chargea M. Aparici de déclarer qu'on avoit nommé AJ. \ti^
himieva avec une pleine cormoissance de son mérite et de ses
vertus; que le refus de le recevoir étoii une injure faîfe à
lardignilé du gouvernement espagnol, et forceroit le roi d'£<-
Îagne a éloigner le nonce de Madrid.. M. Apartci adressa ,
r 37 décembre, une note dans ce sens.
M, le cardinal Consaiwi fit, le i". janvier, àcette notetine
fépomse fort étendue. Le saint Père, y éloii^ldir, "auroit' ywi
/étonner qu'on lui envoyât comme ministre un ennemi de-
cfarc^ et s'étoit cependant borné à des représentations gêné»
raies. Mais 0^ ne fil aucune réponse à ces représentations, et
ta -chose fut publiée à Madrid avec des réileiiions injurieuses
pour le saint Siège. Tout souverain a droit de refuser unmw
nistre qui lui seroit désagréable, et c'est une étrange tna-
hieire d entretenir des relations d'amitié que d'eii confier le
Soin à un homme qui s'çst mis en état d*ljo5lililé avec l'auto-
rité auprès de laquelle oh I envoie, k un homme qui, loin tie
se présenter comme médiateur, s'est annoncé par ses écrits et
par ses opinions comme cherchant à susciter la haine et la
discorde. Le ministère espagnol auroit du se rappeler les
égards dont le saint Siège a coutume d'user dans le choiK dos
( i5i )
<pôitces^«fi E^pftgne ; égards qtic! S* S. éllé-mêméa (émôi^fiéi
4»Q¥er5 le roi d'Espagire acluel, en lui faisant connoUre d'à-
vaÀce les froi^ sujets sur lesquels se portoient ses vues^ afin
•que S. M. C. indiquât celui qui lui seroit le plus agréable.
Celte déférence du saint Përe méritoit sans doule quelque re-
.ioar. Le gouvernement espagnol a rccemnient reconnu lui-
même dans les autres souverains le droit de refuser la per-
aoiine d'un ministre déjà arrivé à sa destination , et il nV point
. rompu avec la cour près de Ijaquclle ce minisire étoit envojé.
S,' S. doit jouir du mémç droit; ce seroit surtout une me^-
«ure aussi fâcheuse que précipitée que de renvoyer son nonce,
uniquement ^arce qu'elle a exposé a S. M. C. , dans des fermes
pleins d'amitié, son désird'avoir à Home un ministre espagnol
-propre â maintenir Tunion entre les deux cours, et non un
homme trap connu par son éloignement pour le saint Siège.
Néanmoms,à la réception de cette dépêche, le ministre des
affaires étrangères à Madrid, M. Ëvariste San-Miguer, écrivit,
le 22 janvier, à M. le n^yice, et lut envoya ses passe -ports.
Ce prâat, qui est M^!. Giustiniani, archevêque de Tyr, fit,
le 24 janvier, une réponse fort développée et fort lumineuse ,
ou il examinoit la question' soigis-tons ses rapports. Tot^s les
publicistes recepnoiss^nt dans un souverain le droit de refuser
' un ministre qoi lui est désagréable; il n'est même pas obligé de
donner les motifs de son refus. Quand la cour d'Espagne clioi-
sissoit un nonce parmi trois prélats qu'on lui indiquoit-, elle
ne donnpitpeint'de raisons de sa préférence. Ne pas agréer
4el mthûtreen particulier n^ sauroii être une raison pbtir ren-
voyer u« ministre accrédité depuis long^teraps. M. le nonce
-fait ensuite des observations très*sages sur le caractère df^s
écrits de M. Villanueva , sur le droit du saint*Siége dé coi^-
4amner de« livres erronés; Tinviolabilité des députés dé$
certes, dit-il, -est par sa nature bornée à l'ordre politique , et
-n'a aucun rapport avec Tordre spirituel. Le prélat finit par
.se plaindite du ^Hscours prononcé la veille dans la séance des
cortès par |e ministre de grâce et de justice , discours si offen-
sant et si pi^opre h échauflèr les pas^i<^ns, qu'il vaut mieux, di-
-soit-il , n'y pas répondre.
M*?'. Giustiniani quitta done Madrid le iS janvier, et se
^t en route pour la i^rontrère. En même tempç. le minis-*
tère. espagnol donna ordre à toute |a lé^ati^ espagnole »
Eoœe de quitter çet(e vilte. M. Aparici, en donnant conneiaw
la
( ,32 )
^mc^ à^ cet oVdre, le'ao févi-icr , au -pardinal secrétaire
d!£ut, ajoutoit que cette mesure éloit purement diplomate
4|.ufe, etc^ue, ni le roi, ni son gouvernement, n'entendoient
pour aucun motif romprç leurs relations avec le chef lie
TJËglise. Dans une seconde note, du uiêmeîour., il annonçoÂ
jao<, d'après une nouvelle dépêche du ministre San-Miguel ,
il pourroîl rester à Rome sous le titre d'agenl-général pour
Jes ex.péditions ecclésiastiques. Mais , attendu l'expulsion au
Wface, M.. Aparici. a reçu ses pâsse-ports. Seulement le se-.
£ré|aire d'£tat lui. annonce qn'il pourra laisser à Rome, s^l
ea^.le droit,, ou cju'oii enverra de Madrid une personne
chargée de Texpëdition des affaires qui surviendrbient.
Telle est la substance des pièces que vient de publier te
fi.iqrÎQ, et oii les ministres de 8. S. ont montré aptant de sa-
gesse, de raisqn et de modéralion, que' le ministère espagnol
» fait voir de morgue , de jactance et de maladresse. Le choix
seul de M./Villanueva pouvoit étire regardé comme uu acle
d'hoflilité et une insulte,, et il étoit aisé de prévoir re%t
qu'il produiront k Rome. Ce choix ne pou Voit qu'amener une
rupture, soit que M* Villanueva fût reçu, soit soit qu'il ne
)e fût pas; çt Iç ministère espagnol ne pouvoit prendre une
.yoie'plus sûre pour produire un éclat que le parti révolution-
a^ire soabaitoit.prooaUemLent.
NOUVELLES ECCLESIASTIQUES -
. ÏAnis. Xe n*. 690 du ^ûîleftd des Lois cèntlenVif^ordon-
jnance du Roi pour la publication des bulles qui confèrent
)'i.ns.ti(uUon/Ganonique à M. l'archevêque d'Albi et à M. l'é-
.véqiie de Rodez, L'ordonnance est sous la date du 26 février.
JNfous n'avons pas besoin de faire remarquer que cette ordon-
nance et cette. date confirment pleinement la nouvelle que
nous avions donnée dans notre numéro du i^'. mars, et ré^
{Mmdeot victorieusement aux dénégations tranchantes qu'on
jious a voit opposées.
-7-,Depuis que nous n'avons entretenu nos lecteurs de-Ia
visite pastorale, elle continue de la manière la plus heu-
reuse*. H y a toujours beaucoup de monde aux exercises »
même à celui du matin , qui se fait à une heure moinii com-
fnode pour beaucoup de personnes. On remarque surtout que le
miobre des hommes parolt plus gran qu'aux dernières mis-
«ton». La nrf àf$ deux église^ est pleine , et iôut se iiasàedaill
le pîqs grand silence. Le jeudi 6, on â fail dans l'uiie et Tau-
tre église Vu cérémonijé de Tamende honorablef h SAint-Rôch
lin aiHel avoit éié dressé contre la grande perte 'd'entrée; il
éloit fort enjbausséet illuminé avec une {^[rândc magnificence;
après la glpse par M. Vàbbé Polge, M. l'obbé Ranzan mcHita:
«n chaire, et annpîiça la cérémonie qui alloit aveîr lieu. O^
fil la procession*, pendant kiquëTle on chantoil le Mùtwtte^Xé
saint Sacrement fut porlé à Fautejt du fond. M. rabbéRauÉal*
S rit plusieurs fois la parole, el inlerpeifo ses a«idi*€urè d<CT
éclarer .s'ils pardonnoient à leurs ennemis; la ré)>onfe fut
Hnanime. L'orateqr demanda ensuite pardon pour les péchés,
de tous. Uii grand nombre de personnes pôrioient des cierges,.
A Saint-Germain-l'Auserrois la cérémonie fut. aussi très-^
imposante; l'autel avoH été élevé k l'entrée du cltceur;:
M. l'jibbé Caillau porta la parole t la procession é.toït BoaiA-
breuse, et la Çeule n*a point nui au recneillement.
. — Le vendredi i^ mars, » deux heures très - préçisefs ^
M. l'abbé de Labourdontiaye, anmôniec de M"". la- duchesac^
de Berrî, prêchera dan* l'église Sainl-Gcriwain des Prés, c»
faveur de la petite comminiauté des eîppcs de la parofsse. La*
2uêle sera faite par M***». Fa yicoralesse de Vaudreutl efc
iharles de Lavanx, désignées par Ma^amb, duchesse d^An-
goulême. Les offrahde^ péavetti être envoyées à M. Le curé^,
ou ai^x quêteuse». / ;*
_,,).i}Tr^^|4^"a^us cep«©choni.^*ayofiF parfé Irep brièvement du-
4iscourç pronipaeé par M, nabbé èordeuies , dans la deràiëre^
réunion pouf les petits séminaires, à l'Arfihevéehév li étoit»
impossible de donner une idée plu»fuste de eette œuv«fe,.et
de mieux montrer son importance. L'orateur avQÎI paiiagé-
so^n su|et en deux poijils,. les môtifô qui uohs aMacheat ks
celte œuvre, ei les difficultés c|:u'eUe présente: Dans^ la pre-
mière partie, it a représenté l'Eglise demandant à ses en-
fans, non pli]^ cet éclat, cet^ abondance, eet4« splendeur
dont elle étoit autrefois entourée, mais le pain fouFnalwr, le-
nécessaire, la. vie même. Les besoins et les cfîs d'une mkx^ A
tendre ne doiventrils pas toucher }«'G«eur de sesenfajYs'2 L'œu*.
vrc àes petits séminaires oflVe trois principales diffîjCHltés ;,
de la part des incrédules,, de la part des indiiléren^, trt à*
cause des préjugés dotit ne sont pas exemptes des personne»^
même piecises. L'iiiccédule croit n'avoir pa5 besoin <(e dowiiGi
été prêtres £i VtL^Viêe ; .mais s*il refuse leur» lecoarr pour 1uî<*
inémè, n'estai 1 pa^ intéressé à ce que ceux qui l'efflourent,
ses enfans, ses amis^ ses domestiques, ses ouvriers, soient
etitreienus dans les princpes de la religion?- L'orateur a sup-*
posé qu'une des dames qui font des collectes pour le petit
5éin inaire se présente cirez un riche mécréant ; celui - cl
s'élonn» d^crne telle demande, et ici M. l'abbé Borderîes a
développé é loque m ment la nécessité du sacerdoce, et l'in^
térét qu'a toute la société à. perpétuer le ministère cciclésias-'
ti^e. LesindifFérens, qui ne s'arrêtent qu'aux apparences ,:
croient le itonibre des prêtres suffisant; mais il ne l'est pas,
ni pour ce moment, ni pour l'avenir, et ici des faits trop
réels attestent les besoins de l'Eglise. Enfin,, quelques per-
sonnes croient pouvoir préférer d'autres oeuvres à celle-là;
toutes sont estimables, toutes ont leur avantage et leur uti-
lité-; fnais , avant tout , il nous faut des prêtres? Celte sèche
analyse ne donnera qu'une bien foible idée d'un discours qui
a paru un véritable clief-d'œuvre de précision , de grâce ,
d'élégance, de sagesse et de sentiment. Ou a demandé que
ce discours fût imprimé, et il seroit à désirer en eftet que
M. l'abbé Borderies voulut bien faire jouir le public d'une-
production qui appelleroit etfcore <)avan1age l'intérêt sur une
renvre d'une si h^ule importance dans l'état actuel de la re<«^
ligioD et de lasodété. » >
^— Il eiistoit à Paris , avant la révolution , des commu-
nauiés de frères cordonnierscei de l^res tailleurs^ jQ.lIes,j9Voiei^t„
«lé fertnées, vers le milieu do dix-septième siècle « par les.
soins d'un pieux artisan , Henri-Michel Bûche , né à Arlon ,
dans le Luxembourg, {} fut secondé dans son zèle à cet égard
par un dés plus* vertueux gentil hommes de ce temps, le ba-*
ron de Kenty, qni s'appliquoit à toutes. sortes de bonnes œu'»
vres, visîtoit les hôpitaux, faisoit donner des rai<i$ions, et
psroissoit lui-même un missionnaire. Ce fut avec le secours
du boroR que Henri, ayant acheté à Paris une maîtrise de
cordonnier, réunit êtes hommes du même état avec lesquels
il Vrvott en une communauté régulière. Ils partagepient leur
ternps entre' la prière et Je travail des mains, et praiiquoient
nnn-séulemefit les préceptes, mais les conseils évangéliques ,
le détachement-dentier, l'obéissance et toutes les vertus reli-
gtetisi^s. Ils subèistoient de leur travail , et en mettoient le
produit en commau. Ce* fut le 2 février 1 64 S que |e bo»
Henri, comme oti l'âppeléit, eomm^n^a 8a comtiiiitiaut^l Ri
baron de Renty dressa leurs réglemi>ns, et fui leur lire mior
supérieur. Cétoit sans doute , même k ne parler qu'humai^^-
nement, lin grand service rendu à la sodéié qu'unt* associais
tion de cette nature, qui prévenoil bien des désordres, et ù^
froil une garantie de la ]>robilé des ouvriers; mais, dan» l'or-
dre de }a religion , une' lelle insrrtulîon ëloit plus précieuse
encore, et ç'étoit une chose touchante que -ces réunions*'
d'hommes de tout âge, oii régnoient- la charité, la ferveur, l'a-^
mour du recueHIentent et de la pénitrnee, etfe diroi« pitesquè
tout l'esprit des premiers chrétiens. Il se forma de sembl^ble^
communautés de frètes tailleurs; il s'eu établit aussi à Tou-
louse et à Soissons. Ces associations se/ sont perpeluéès jus«^
qu'à la révolution, et t)n vient d'entreprendre de les faire re»
vivre. L'iHsociation de Saint-» Joseph en a fourniles inoyenr.
Déjà ta communauté des frërcs cordonniers est en pleme ac^
tiviié^ et celle des tailleui^s se forme en ce mon/kent. Les coi^*^
donniers ont pour ifrëre maître Joseph Heisseler. frère 'et
l'aneienne communauté ,i»t qui, depuis trente ans, demeu*-
roit avec ses associés, rue Sainl-André-des-Arts, n**.''70. (Jir
jeune Trçre de vingt-six ans^ est renommé pour son habileté
dans son état , qui est telle que beaucoup d'ouvriers dier-L
chent à ii^vailler avec lai pour se perfectionner. Déjà- àek
hommes en dignité ont donné leur pratique à ces frêles, et
ort espëne que les personnes pieuses favoriseront de Uout leur
p6uvofr%in pareil étnblissenwdty cibilf sont assurés de troti^
ver, avec dé la bonne marchandise^ le soin, la probité et teua .
les avantages que n'offrent pas toujours les ouvriers ôrdi^
nairês. On ne sauroil trop ene»urager utie institution qu^ o^
firira le moyen d'arracher au vice des feu nés gens ei posés 4
tant de dangers. Les frère» habitent à Satnt-Julien-Ie-Pauvre^
n®. i,près l'Hôlel-Dieu.
— - On a vu que , dans la séance de la chambre des pairs dd
25 février, M. l'archevêque de Sens avoit prononcé l'éloge de
M. l'archevêque de Rouen. M. l'archevêque de Sens étoit pri-
rent, condiscij^le et ami de M. de Demis, et il lui appartenoit
spécialement de rendre hommage à sa mémoire. Il l'a suivi
dans les diverses situations de sa vie, el l'a présenté^ân^
tôt au séminaire oii il fut toujours aimé de ses «condisci-^
pies, tantôt à ROme, oii il fut appelé par son illustre pa»
veat;. tantôt élevé à l'épiKopat, et eicercanl à. Albî- let
( i36 )
}bnclioiti de ftaffraganl, pia» àe coadjalear j (ai»l6i aux £iat>-
fpéoéraux où il se tint uni à ses collègues. A Tissue de cette
assemblée, M. de Berpis «e réfugia à Rome, et lorsqù^H eut
perdu le cardinal qui Tavoit adopté , il vécut dans la retraitey
et fui ensuite appelé a la cotir de Pétersbourg parPaut V., , qui
Je fit commanaeur de Malle. Mais l'amour de la patrie ramena
M. Tarchevéque d'Albi dans ses foyers ; il dotm;? ia démission
^ de son siège , et se retira auprès de Niiisies dans un domaine
qui lui ayoit été laissé par un de $eB parens. Nous né rappor**
tous poiot les autres circoostances de la yie du prélat, dont
nous avons fait mention dans la notice que nous lui avons coo»
aaçrée; nous ajouterons seulement que M. IVchevéque de
Sens a peint ayecau^nt de vérité que de sensibilité le collë^
me qu'il avoît à louer. Ce petit discours est tout*à«fait digne
d'un prélat dont du connoit d'ailleurs le talent et le goàt^
— >La chambre de i8i5 s'étoit occupée de favoriser les éla-
Uisseniens religieux , et une résolution y avojt été prise pour
autoriser ]es donations à ces établisseœens. Cette résolution fut
adaptée par la chambre des pairs ^ ipaîs la fin de la sesaiofi «mi*»
fèaxsL d'en faire une loi définitive. On .renvoya l'affaire à la
session de 1816. Le34^écembre de cette année, la chambre
des députés adopta iiu prmet de loi qui autorisoit les dons à
tous les tftablissemeos ecclésiastiques reconnus par la loi» Ou
voulut y dit-on , par ces derniers mçts , rendre plus difficiles
les étahlissemens de commiinatttésrd'hommes^ contre lesqueia.
il existe encore, bien des ^yemi^ns; mais M- te çom«'Fcr«'
rand a cru qu'on pouvoitau moiiis diminuer les entraves ^your
les communautés de femmes , et il a proposé que le Roi fàt
supplié de présenter un projet de loi qui portât que toute
communauté religieuse de îev^tnen pourroit étreautorisée et-
reconoue par une simple ordonnance, en se conformant toute-
fois aux dispositions de la loi de janvier 181 7. M. Fcrrand
a développé sa proposition dans la séance, du 19 février, et a
lait sentir la nécessité d'encourager les élablisseaiens de ces
pieuses filles qui veulent vivre cjaiis la retraite el dans les exer-
cices de la piété, et à plus forte raison celles qui se livrent à
l'éducation à%% enfans, au soin des malades, ou à différentes
bonnes œuvres. La société est intéressée à favoriser de tellesins^
tituttons^ et, loin de iesgén^r par des restrictions fâcheuses , il
faut faciliter leur formation. C'est à quoi tend la propesilidn
du noble pair ; on ne doute pas qu'elle ne 5oit adoptée par la
( «5? )
cfaambr*^ «^1 qu'elle ti*4mëne pour tes comniunautés de fehi-
mes mie législation plus favorable. Il est i^morquable qu^
p'y a encore jusqu'ici aucune cnm menante de fernnnes auto-
risée par une loi, et cel état de choses est trop précaire et trop
peu rassurant pour cesétablisseoiens. , ;
— La charité conlinue toujours à se raonfrer en faveur de?
xoalheureuses vicrimes de là révolntion espagnole. M, revê-
tue de Meauic, qui nous «voit fait précédemment rhonneur
de nous adresser une «omme de Soo'fr. en faveur des ecclé-?
siastiqaes espagnols réfugiés, vient -'encore de nous faire pas*
«er 5j fr. pour le même objet; cette dernière somme est, ^
ce qu'if paroîr, le résultat d'une collecte faite dans le clergé
de Meaux. M. le curé de Sainte - Msîrgueri te à Paris,
3O0 fr. ; M. Blampin, curé de Lunéville, et M. Dnbignoft-^
chanoine honoraire du Mans, nous ont envoyé cKaçnn loo fr.
|>our la même fin. Parmi les autres souscripteurs, nous trou-
vons un curé du canton d'Isigny pour 5o fr. M. l'abbé Ma-
bire,anGÎeii chaoelain du Roi, pour 9.5 fr.; un ecclésiastique
de Lances pour ne fr. ,'M. Portraîrei,curéde Sàint-Hilàire;
diocèfsede Wevers, pour lo-fr.; un çnfé de Bourge^ pour la
même somme, des Soeurs de la Providence, à Cherbourg ^
i|<Utant, etc. Des liabitans de ¥oit\ k l'exemple de ceux de
Ramiers et d'Ax, ont accacilli les réfugiés avec nn tendre in-
térêt ; cSiacun s'est dépouillé pour vêtir ceux qui en a voient
befoin ; tes dames pieuse» âç-U ville vont visiter les trialad'cs
à i'h6pit«^v ^^ soïlîciier âeif^fcco^^ pour eux. Six faiïitHesj
aisées fo^riU'ssent chaque jour aux plu» malheureux de la
soupe et dés alimens.'Un« commi^iùn des secours a été créée
auprès de M. le préfet de l'Arriège, et lé gouvérneraenffaît
distribuer des secours aux réfugies qui arrivent successive-
ment. M. le baron de Mortarieu, préfet de l'Arriège , donne
l'exemple du zèle et de la générosité.
— M. l'abbé Desmazuce est arrivé à Lille le 27 février, et
et y a été parfaitement accueilli; M. le marquis de Jumiltiac'
a bien voulu mettre à sa disposition lo grand salon de rinten-
dance, oîi Torarteur a donné trois conférences sur Tétat de la
Terre^Sainte , et sur les besoins des Pères gardiei^ du Saint-
Sépulcre. Il a ému plus d'dne fois^ses auditeurs en leur pei-
gnant l'oppression sous laquelle geiftissent ces lieux chers a là
piété, et a mêlé à ces' tableaux le souvenir d'un Prince doifl
fa mémoire est chère aux habîtans de Lille; IL ne devoit y
r i38 )
avoir que deux conférences; mais le Ttrcaf n'ayan\ permis de
recevoir qu'un certain nombre dé personnes, une troisième
conférence a été demandée, et M. Desuiasure s'est rendu
aux désirs qu'on lui a témoigné. On dit qu'iJ a recueillr des
aumônes abondantes; mais on a ouvert une souscription pour
recevoir les dons des personnes qui n'ont pu assister aux con-
fé^ences. "Le Joitrnal du Nord rend compte des conférences',
loue ?e zèle el les talens de M. Desmaznre , et indique ceux
qui reçoivent dps souscriptions; ce sont des habitans distin^
gués de la ville, MM. Cardon de Méntreuil, de Bully» de
Cugnac, Frévez-Chombârt, etc.
NOUVELLES POLITIQUES.
I'aris. Le Roi a reçu le lo, en amiicnce particulière, M, le in.W-
ch.ll Monccy, qui a pris congé de Sa Majesté, et est parti le lendc-»
mairi pour Torniée. ♦
— M. Polissard-Qtiati'enicre , colouel de la.qualrit*nie légion de la
garde nationale, a fait paroitre , le 7 de ce molf, "un ordre du jour,
dans lequel il manifeste son indignation contre le sergent Mercier,
qni a rel'ujié d'obtempérer à l'ordre, qui lui a voit été donné par son
capitaine, trarréter M. Mâniiel. Le rapport de bet^e infraction à là
di<?ciplioe vient d'être adressé'^ M. le maréchal duc de Ueggio, com-
mandant la garde nationale. Les colonels des autres légions ont cga*-
iemOnt publié des ordres du jour pour ^«ignalér une faute aussi gravç.
Plusieurs offit*iers supérieurs se sont réuni* pour témoigner à M. le
duc de Heggio leur profonde doul^fi-, et faire le désiivey'fohncl de
rinsnbordination dont s*e.st rendu coupable fe sieur Mércicîi*.
— M. le duc de Beggio a remu le 9, veiHc fie son départ pOur l*ar-
mer rl'Êspagnc, le commandement de la gawle nationale de Paris à
M. le major-général duc de Clermont-Tonnerre, Le 10, M. le majorr
général a publié un ordre du jour pour annoncer qu'un conseil de dis-
cipliner sera convoqué pour prononcer sur lô désobéissancie du sieur
Mrrcier; L'oflicier qui ccmmandoit le poste de la chambre des dépu-
tés sera également traduit audit conseil.
■ — Une ordonnance du lloi, en dale du 2() janvier dernier, a auto-
risé une société d'assurance mutuelle confre la gréIe,.pour vingt dé-
Sartemcns voisins de iParis, Le conseil d'administration se compose
'un grand nombre de pairs et de députés.
— Une ordonnance royale ,^ du 5 de ce mois, accorde de nouvelles
facilités et une diminutiori de friiis pour l'emploi et la transmission
des rentes, au-dessous de 5o francs, inscrites sur le grand-livre. Une
autre ordonnance , du même jour, est relative aux droits que Tadmi-.
nistration des postes percevra sur des papiers fabriqués au moyen d'un
procédé qui permet de donner aux feuilles livrées à Timpression plus
détendac'qtk'iiUes n'en àvbient précédemment;
— Le sieur Roger, condatnnt^ à la peine capit'ile par ta cour (Tas^
lisc^ de la Mo-îclle , s'est pourvu à la cour de ras^.ition,
— Le sieur Alexis L.igirdp, autieur de VEfntfHs à mon cuf^ jtt Clé
condanin<^ le 7, par le Ir-bunal de police correclionneUe , à trois inoi^
de prison et 100 francs d^amende. x '
—• Les vétérans rappelés sons les drapeaux sont dispensés du service
s'ils se trouvent dans «ne des positions suivantes : 1". mariés, ou bie»
veuf» avec enfans; a*», phefs d'établisscmens; o«. les soutiens uni(|ues
et indispensables de père« et mères indigens ; 4®. ceux qui se trouvent
aujourd hui dans Tua des cas prévus par la loi du 10 mars 1816 , snr le'
recrutement. ' ^ ■
' — M. le vicofmte Blin de Bourdon, député de i8i5, pr^sWcnt du.
collège él<*ctoraLd'Atbcville f Somme ), a été nommé deptté au pre^
mier tour de scrutin , à la majorité de a86 voix sur 3i i votan*!. Telle»
sont Testime et la considération dont jouit M. Blin de Bourdon, que-
Bol candidat ne 8*est présenté en concurrence.
— M. de LabourdGnn4.yc-MoBtiuc , président du collège électoral
de Bed4>n ( Wle et Vilaine^ , a été nommé membre de la chambre de»
députés; il a obtenu 67 voix sur 69.
— M'M. le. Français, le baron Aubert et le comte de Gomèr, lieute-
nans-colonels aif corps royal d'artillerie, viennent d'être promus au'
grade de colonels dans la même arme«
— M. le lieutenant-général Bafbot doit commander la dixième di-'
vision militiire territoriale; et M. le vicomte Pamphile-Lacroi.! la,
lixième division du deuxième corps d'armée.
— Le capitaine Desse , commandant le brick de Bordeaux ia Jufia,
a reçu du roi des Pays-Bas Tordre du I^ipn de la Belgique, ppur avoir'
•auvë" d'une mort certaine quatre-vingt-douze hommes d un naVite
lioUandois, en aflrontant les plus grands dangers. La chambré de com*
merce de Bordeaux a décerné une médaille à M* Desso et h chacah desr
boinmes de i^Jk,gtiîp^ge. ,,
— Le» autorités de la ville de Bouen ont décerné , le 6 de ce moi»,
nne très-belle médaille en or au sieur Acarîn , pour récompense du
dévotiment et du courage quHl déploya, au moi^ d'octobre dernier, en'
sauvant, au péril de ses jours, six personnes qui étoient sur le point
' de périr dans la Seine» ,
«~ Le nombre des loups détruits en 1822, dans le département de la
' Mcufe , est de cent quatre-vingt-un. Les primes acquittées se montent
à la somme de 122 1 ir«
— Les nommés Grandmesnil, Houlain jeune, Foumicr et Bouheau»
contumaces dans Taffuire de la conspiration de Saumur, ont été con-
damnés, le 5 de ce mois, par la cour d'assises d'Orléans, à la peine de.
mort Le nommé Pftr, également contumace , a été condamné à dix
ans de bannis5:ement.
— M. le préfet de l'Isère vient de faire arrôler et traduire devant
les tribunaux deux individus qui se livroient a la fabrication des figures
en pied et en buste représentant Bnonaparte et des allégories révoUi-
tionnaires.
r-<Jue{ques-un$de4 Grecs, qui ont. été cxpul9é»de Rusais viennent
( i4o )
d'arriver hi Marseille , d'où ils doivent s*embaraucr pour regagner leur
patrie. Ils ont mis neuf mon à faire ce voyage. 11^ disent que beaucoup
de leurs compagnons sont morts dans le trajet.
— Des sous-officiers et soldat-s du 37*. de ligne ,. statiosnés dans le
département des Basses- Pyrénces, ont dénoncé à (ejiirs ché£s ira indi<"
•vidu nommé Boa»ier, qyî leur Icnoit des di<<.ours séditieux relati^e-
-ment à la guerre d*Espagne, Cet indivimi a été arrêté.
— Le baron d'Ero^es est arrivé à Pej-pjgnj^n le 28 février. Depuis-
son arrivée, un grand mouvement se fait remarquer parmi les soldats
dc'la foi , que l'on vd organiser en cinq bataillons » sous la désignation
de division espagnole. ' '
^ — Le général Quésada et îc Trapiste vcmt organiser les corps roya-
listes qui sont sur k frontière , et prendre position a Irati. 11 paroit
que le général Quésada est investi de grands pouvoirs; car il a fait de»
promotions nombreuses dans l'armée de la foi.
^ — Le général Bcssières a battu le eorafe de TAbisbal, qui avoit en
rimprudonce de le suivre jusqu'à Logrono. Après sa victoire, le gé-
nérai royaliste a opéré sa jonclion avec Mérmo etZabata^ en sorte*
qu'il se trouve aujourd'hui a. la tête d'une armée de 9 à 1 0,060 hommes..
— Dans la séance du 39 février, les cortès portu^i^ ont adiopté le
premier article d'un décret portant que toute iiiva&ion de la Pfénin-
suie , faîte dans le but de détruire ou de modifier les ti^tit^tions^ poli'^
tiques de l'Espagne, sera considérée comme une aggression direoie
contre le Portugal. Les autres articles du décret, relatifs u Ta ^rec de-
l'armée et à la levée des taxes, dévoient être <!iscutés daàs lès séances^
suivantes. L^expéditîûn de 'Babia, forte de aooo hom Aies , est partie
de Lisbonne le i5 février.
- — Ites deux champioiM de la' révolution napolîtainc, Prpé et Ga-
rascosa, se sont battus en duel , le ao février, à Londres. L^n et Tau-
trç se portent bien.
— La dicte germanique a pfl^', le 24 févrief, i o«« inojorité 4t^
«eîze voix contre utie (le Wurteif^b^rg ) ; la késobition'tfê faire lès re-
mercimens les plus empressés au i monarques d'Autriche, de Prusse-
et de Buj»ie, pour la communication des circulaire!^ sur les résultats.
du congrès de Vérone. La confédération assure en outre ces monar-
ques de son adhésion pariaite aux principes sagea et conservateurs qui
ont été prononcés dans ces dépèches. '
-— La reine de Wurtemberg est accoucbéç d'un prince le 6 de ce>
mois.
-— On assure que le général Normann, qui combattoit pour la cause-
des Grecs, est mort à Missolun^hi, à la suite d'une fièvre maligne.
— L'aymée turque, qui £uii5oit depuis plusieurs mois le sicgc de-
Missolunghî en Acarnanie^ a éié abandonnée ft'.r Iqs Albanais, et
contrainte de lever le siège, a])rès avoir e?suyé des pertes dans le der-
PÎ&r assaut qui a été livré contre cette ptace. Le reste de l'arniée est
arrivé, le 14 janvier, à Vraohori--
— Bepuis la chute d'^Haleb-ElicniH, Gonstantiiioj»kî jouk d'une par*
faite tranquillité, et le gouvernement tràîte les Grec» avec douceur^
On espère que la guerre du Péloponèse prendra un caractère moins.
( î4i ) :
«froce,, Le pacha de Bosnie^ qui avoit été envoyé pour succéder k
Churschid , et prendra, le commandement de Tarmée tur^e, eh mpit
lies fatigues de tfon voyage.
CHAMBRE D£S PAIRS*
Le 8 mars, la chambre a procédé au tenouvellemenl des bureaux*
Elle a reçu communication du projet de loi relatif au rappel des. vé-*
térans. On a examiné dans 1er oureaux et renvoyé à une commission
le projet de loi sur le crédit des loo millions. La chambre a ensuite
adopte deux projets de loi relatifs à divers échanges et baux emphy^
théotiques concernant le domaine de l'Ëtat et la dotation de la cou-
ronne. Un troisième projet de même nature a été renvoyé de nou-
veau à la eoiiunission pour iexamen d^une réclamation particulière ,
survenue depuis le rapport.
c;EiAia[fiR£ D£8 députés;
Le 7 mars> la chambre a'^ occupée du renouvellement àet pré-
sidens «t des secrétaires des bureaux , et a nommé la comi&ission des
pétitions*
. Le 8 mars, M^ de.FoucauFt fait un rapport au nom de la commis-
sùm des pétitions. Le chevalier d'Anders-soUicif e des secours pour
l'établissement des Pères de la Terre-S^ntê. Ordre du jour. On ren-
Toie à la commission du budget une pétition relative aux écus de six
livresiF* La chambre passe à Tordre du jour sur une réclamation de
è^hospice d^Agde; elle-adopte également Tordre du jour sur une plainte
du sieur Maillet, eii-ofiicier, et sur une pétition des négocians ae Bor-
deaux, concernant Temploi du demi>droit de tonnage. Plusieurs ora-
teurs ont parl4 ^^^ cette pétition* •
. M. de feerbis, second rapporteur, fait écarter par Tordre du jour,
ou renv&y.4sr a^s. ministère compétfns, 4^9; pétitions d'un foible inté-
rêt, présentées, par le chevalier dofHércy/ le ^ieur Remy et le sieur
Beawlenet. Plusieurs détenus de Saintp-Pélagie réclament Tabolition
de la contrainte par corps. Sur cette pétition , MM. de Marcellus et
ilyde de Neuville ont présenté des (H>sérvations pleines d*humanité
•et de sagesse. Ce n'est point au commerce , mais aux usuriers qn^est
profitable cette loi, qui doit subir des réfoi^mes j ils proposent le ren-
voi, au ministre de la )usiicc. La chambre adopte Tordre du jour à une
•foible majorité. M. de Wendcl obtient un congé pour affaires indis-
peosables*
M. Slyrieis de Marinhac, raj^orleur du projet de loi sur le règle-
ment définitif des comptes de idai, çntre dans les plus grands détails
sur cette partie. L». commission n'a pas trouvé suffisans les motifs allé-'
gués pour Tadoption de Tarticle relatif à la construction de la nouvelle
■salle de TOpéra. H conclut à Tadoption du projet de loi, sauf quelques
modifications indiquées. Sur la proposrfion de M. le président, la
chambre s'ajourne au i4 de ce mois, et écarte la proposition de M. Du^
fcrgief de Uaurannoi quidfimattdolt un plus long ajournement.
( '40
La Donvelle FarnUé de' médecine de Pam a Hv installer», le ïo^
par M. révéqne d'Hcrinopolis, grand -maître «le TUnivorsité, ayec
nno pompe qui rappeloit les anciennen 5o!enoitéj! ,de l'Universil-^ de
Pariai Les quatre Facnlt^vs étoiciVt réunies sous là présidence de leurs
do^en*. Les nouveausL prof<:«-^eurs -et tous les of^gré-j^Ss et.. lent nr<'-
sens^ le reste de TassemMce se composoit tVunc foule "de personnages
distingués, de pairs de France, de députés, de médecins, etc. M le
grand -maître e,«t entré à troii heures, prccédé du con<«eil royal de
rin^trupliou puMîque et de quelques membres du conseil académique
«le pari*. La séaqee a été ouverte par le discours suivant de cet élo-
quent f réiat :
« IJ'îessicurs, en paroissant an nûlîcn de vous, je ne puis qu'éprouver
an sentiment dii douleur et de joie tout ensemble'. Le souvenir d«i
passé m'afflige, la rue du présent me o«n?ole; j'ai respecté le nouvoîr
3(iand il a frappé ; je le bénis quand il relève, et je nie sens heureux
*èfTe rinstruraont de- la re-taurat.ion.
• » Il «étoit digne. Messieurs, d'un ^gouv'criiero^nt réparateur, dun
Monarque ami et protecteur, si .éclairé dçfi sciencenjct des leljres, de
reconstruire T/dificc sur un dessin plus vaste et plus régulier .à la fois.
Ici , je pourrnis J)ien en appeler ^an^ crdixtte au ténuiignage de ci'ux
qui son.t versés dans ca sorte» de matières; ils me tépondroîcnt, j'en
suis sûr, que Je.s mesures adoptées doivent contribuer puis^samment k
fortifier les études comme la discipline ; à donni-r au talent plus d'essor
et ^lus d'éclat, et porter à la tête de renseignement dès hommi'S
éprouvés t en qui la science qui éclaire s^allie à toutes les qualités ocio-^
raies qui en garantissent l'usage,
i) Ouf, les maîtres ^entiroiit p^us que jamais que la sagesse doit .pré-
sider k leurs "doctes leçons, pour en. bannir ce. qui ne sauroit y être
sans danger; qu'ils doivent, avant to^t, respecter ces vériiés sacrées,
j:)leincs d'immortalité, dans lesqofUes la foible, la, malb^ureuse hu-
manité puise sa force et ses eon.<:o]teitions, et qui sont pour le monde
intelligent ce qu'est la lumière pour le monde matériel, un pj^incipe
de vie pt de féconditt;.
» Oui, les élèves sentiront à leur tour tout ce que la noble profe'-*'
sion ù LiqucHe ils aspirent exige de connoiasance , .de probité , de dé*
iicate.i«e, même de courage, pour être ^es.ercée dignement; combien
]\ leur importe de fi'rmer l'opcille k ces apôtres d'impiété séditieuse ^
gwi ne flattent la jeunesse que pour l'égarer, et de se plier de bonne
eurc il de louables habitudes qui puissent leur concilier restiihe et la
conliancc des fafnillcs.
. » H se peut, Messieurs, que parini ceux qui, très-jeunes encore i
^ont moins versés dans l'histoire de l'esprit humaii , pluvieitrs soient
i^bus de préjugés coiitrje le sacerdoce, et tentes tie nous accuser d être
Jes ennemis duijavoir; toutefois, s'il faut le rappeler en passant. , qui
donc a fait de» efforts inouis p^^nr dissiper les. ténèbres de la barbarie,
^juP con?<'rver, reproduire, répandre les trésors scientifiques et litté-
raires de l'antiquité? C'est incoat«:ii:a|>k<n£nt 1^ clergé; même il ftiC
( 1.45 )
lin femç5 où Vafl cIp guérir, sous le nom de physique , comptoit parmi
les rmmslres «les anteis d'habiles docteurs, ef éloif enseigné par eux.
» Qu'est-ce donc que la religion doit redouter. Messieurs? Ce n'est
paç la science; c'est bien plutôt le faux savoir, quiî»igp sans eonnoitre;
ee n'est pas la vérilable liberté, c*e.<t la fnu^se indépendance, qui ne
▼eiit a.vofr de roaitrè ni nu ciil »i sur la lerreTce'ne dont pas.le^
no^cs penchans du cœur, ce sont cc*s passion» d^so>rdoDn<'es, niala«
dies de Tame, ani troubleni: Livraison et l^n olTiisqucnt les lumière*.
TkinR les trois derniers siècles, que de gran<Is hommes, mcme parmi
ceux dont la nîrmoire doit être ici plus vénrrêe , et qui sembloient
posséder Ion? le« trésors dés connois^ances humaines, tels que les
Bf»erhâve et les Hallcr, ont abaissé leur esprit devant la haufcur des
"rérités saintes! Comme eux, culfîvcns les «cicnces avec ardeur, et
soyons assez raisonnables pour ne le« est'm- r que par leur bon usngp.
» Après avoir étonné , effrayé TEtirope par ses écarfs. la Fi mce est
appelée a lui donner le salutaire exemple'du retour à taufes les saines
doctrines. Qu'elle apprenne de nous à ne pas séparer ce qui doit être
uni pourlel>ien de ioas, et que, si le savoir doit éclairer la vertu,
lu vertu doit régler le savoir. Heureuse alliance que nous sommes
fondés ù nous prom< ttrc de ceux (pii nous enten'lénJ I Ainsi elle pros-
pérera , elle jeteranuMne un éclat nouve u de cette école depnis long-
temps célèbre «lans le ni<.nde entier, et Ton verra toujours se former
(tans son sein des hommes faitj pour en perpétuer, pour en augmenter
la glorieuse renommée ». ^^^
Apri's ce di'^cours, dont l'auditoire a vivement applaudi plusieurs
passages , M. le baron Cuvier a donné 'ccturo de l'or 'onnance du Roi ,
•qui institue la nouvelle Faculté , ainsi que de-l'arrété de M, le grand-,
maître, qui nomme M. Lantln'-Beauvais doyen tie la Faculté de mé-
dei-ii<e MM. les professi urs et iiggrégés ont ensuite prêté serment. La
»<'ance a été terminée par un discoiirs de M. Landré-Beauvais, qui g^
ëté aecuèilii par do vifs applaudi^yemens.
£)n rendant côlDipte de la séance ^u 3 mars de la, chambre des dépu-
tés, nous ai^ns parlé fort brièvemçfÂt, comme nous y sommes contraint
par les bornes de notre journal , du discours prononcé par M. Duples-^
sis de Grébedan pour l'exclusion de M. Manuel. Nous avons re^u
depuis ce discours cpii mérite d'être connu. L'orateur y traite successi-
vement plusieurs questions ; la chambre a-t-elle le droit d'exclure un
dépufé? quelle est la natiire de l'acte qui prononce cette exclusion ?
comment doit-on y procéder ? M. Manuel a-t-il mérité cette peine ?
M.'Duplcssis de Grénedan a ti'ès-bien Êitt sentir qu'il est un sentiment
d'honneur qui repousse les indignes-, que toute assemblée doit avoir
le droif de repousser îes scandales de son sein ; (flic comparer pour cela
la chambre à la convention est une absurdité qui né peut en imposer
à personne. Il examine ùn'suitc le discours de M. Manuel en lui-même,
et le rapproche des autres discours prononcés par ce dépiité , soit pen-
dant les cent jows, «oit depuis. On ne ;sauroit tolérer ces éternelles
a)X>Ioçi«s de la révolution , oui ont retenti tant de fois à la tribune » et
le itiedleur moyen de rétiblir Toi-dre et la paix dans l'Etat est d'impe-»
U'ir silence à des déclamations qui échauffent les pas<^ions, réveillent
; . C î44)
]é< haines et ëtcmisent I9 discorde. Tout ««discours de M. pùplessii
de GrénedaD est écrit dans cet esprit , et fait encore plus d*honnpur
a sa loyauté qu*à son latent. -
Démonttration de la seule épotjue à laquelle dut être tracé le Zo"
diaque de Denderàh; par M. d'Aysac (1). Ir
Cette dissertation n'est qu'un extrait d'un plus grand ouvrage.
M. d'Aysac, ancien magistrat , est auteur du Regtdaieur wiwerselde
la Chronologie , dans lequel il indique toutes les erreurs chronologi-
ques qu'il croit avoir été commises par les anciens historiens. Cet ou'-
^rage, qui est propose par souscription, formcroit 2 volumet in-4''» » et
M. d'Aysac en annohce le plan dans un Prospectus, qui annonce d'im- ,
menses recherches. Il ne nous app.articnt pas de prononcer sur le mé-
rite d*une pfoduction si vaste, et' que nous n'avons poîht vu«. Iratf»
tcur prétend avoir trouvé le moyen de coôciHer le récit de nos livres
saints avec les monumens.profanes^ctil pense qu'une telle découverte
doit isitércsser tous les savans, et notamment lés défenseurs dfe la re-
ligion, qui y trouveront des armes en faveur de c€;tte cause. L'ou-
vrage sera mis sous presse aussitôt <pie le nombre des souscriptions
s'élèvera i deux cent cinquante.
En attendant que cette grande entreprise s'exéeiite, nous dirons
deux mots de la dissertation sur le Zodiaque ^ elle n'est ^u*un fr^g-
ment d'unie dissertation plus ctendue sur l'origine de l'opinion antique ,
qui a fait régner des dieux et des demi-dieux en Egypte et en Grete
pendant le cycle épico-mythologique. L'auteur assigne l'époque où il
croit que le Zodiaque de Denderàh a été formé. Çctt,e époque est plus
Ancienne que celle qui a été indi(^ée dans plusieurs écrits rééenV;
toutefois M. d'Aysac ne partage point les opinions extrsrvagantes de
Bupuys, çtt si sou calcul ne- paroit pas le plus vraisemblable, il n'est
point non plus en contradiction avec nos livres saints.
IL est aisé de voir quèla4|ue$timi sur le Zodiaque n\€:pt pstur Ta^- ^
Icmr qu'un accessoire; rc qui Tocciipe surtout, c'est ton J^Wiâ traité
de chronologie. Sa brochure en donnera une idée ati lecteur, jîiais.ene'
.«ie refuse à toute analyse , ct^nous ne pouvons qu'y renvoyer les cu-
rieux.
La chapelle en l'honneur de Notrc-Damc-de-Lorejte , qui se trouve
dan»; l'enclos de la maison de campagne du séminaire à Issy, est un
monument cher à la piété. Un jeune homme , plus estimable encore
par ses principes que par son goiit , M. Gautier de Claui>ry, a dessiné
une vue de cette chir|^eUe , et Ta lithogra];)hiéc. On y voit la façade
de la chapelle , et la partie du paysage quji la précède. Cette gravui;'e
ne se vend qu'un, franc, et au profit des puuvresf on |a trouve chez
Ad. Le Clere , au bureau de ce journal.
(Il ) Brochure in-8<^. ; prix , 8 fr. et 2 fr. 35 cent, franc de port.
A Paris, chez L« I^ormant; et chez Adjr..L« Clere, au burfsau df.
ce journal.
ii 'ffr m-p iii T I l I MM,
Siénfaip de la Rdîgvon vhrétiéHne, oit Histoire ék^
^ets de Ui Âeligioti sto' té g^rire kunuiin, chez /e/^^
peoph^ anciens et modemej^j, hartiàres et ciuilisés("^ ■
tmTïage traduit de rangteU, die ftyan, par M.. Boé; ^
lard (i\ • ^ * • .;
Ce sfef oit tttt l>«1îii t»bkait mie Phistoîre ct>mipl«fé
1ÎP9; bîcniaies du clH*i#iiaiti9>me cfiM^t totrs K?* peuples èC
tiaits tous tes «get. Oh jyëtrok Vtvimçih apparotlr*
à U teri^ cô'mïtfetr*r»^oVVVèAu stlèîI/e^C d^'iiner A toôl
titt'« nôuveîle ^$«»5 M^ V(?Sgîoii «eMparidrc dans les dîi^
iTur les lois, k^é^ii^mi^^^^X^ nmfs\,i>nf,x^^r^»
mâtre df» 'vmuaificdûiiiies )iin luondt?) et deerinst)*
tufiotis précieuse» i VhnmaïiiliyntAtuitkifi^es pré<^
dens n V'rof ent pas ihérne eii H^e. Sànt do kte rétabli»*
#é<îèt!ons, le tiombrè et le eoHr^S^ ^ ^sàtjts^^
rél>6qnence des Wms d dcf docteur», là he^LÛtié^
leuçts ij^î^^l)^ rittop;<i,re^Bdr%* «rJeit crtetfipti,
offiVîûl tô^pécfecle il»bo«knt}'iet a}«tit*Btltt^
d^la relî^iéh ; maïs ri fes* encore tinè prenW moràlev
45t tiirrésttJtatàdmîrâMèda <*r;.Hiatiîste> jeye'n^
fer de» «remplès de rffritii -Ott^îi a ^dtiorc»^! là* lëfW«>
li'uniVery étoit plongé daTiis & 'jf htr effiroyabl^troftilpw
tioa;tont à coud on toH paro1t«e dfl»:lmitaiidÉf£enij^
rans, chastes /dou»:><MiBa£à9^xvhalfttabIe9^^c^^ r
teht leur botdYîéùr A ^K¥i^ «tr f 4q^
blables^ en méjn^ tempsr .i^a à' : iHthàpber de !éâ^
' * - . ■ * ••.•■' • * • j ', \
■ " ;" ' . . "" «.! ■ • ■■■ Il . ' 1 ^ ^ I ■■> I p u „ • Il >
- . • • - ''•%-, i •• ' .'..1'' a^
^Jft^.l^tvpa. et chez Adr. Le Cler«, mi fofliHiim 4« cm iouftukl. \
J^ôiniî ^Xrr. IPAm 4t la Iletig. et du Hoi. " R
ptopf^s priichans. Ces hommes ont eii TiorreuT Us
sacrifices bai-bates, l«s vices grossiers^ les jeux san-
ghtl», les tOuln mes cruelles, et ils les abolissent pai^
tout où ils dominent. Â mesure au'ils se répanjdent,
la guerre est moins atroce, l'esclavage est adotiét,
les lois sopt moîps sévèi^es ^ les mœurs publiques moins
corrompues. Le zèle cle^ apôtres, la patience e€*la
fermeté clës martyrs, la vie pure de tant de pontifes,
les austérités des solitaires, la ferveur des viei^ges,
tai^t d'exemplea i^ sainteté,* de ^évoAmenrtfBt de cha-
rité qui byillenl dans toutes les conditions ^ fcttent
s^r rhi&tdice une teifttç :iixwiveUe« Les établis^emcéns
poi|r le soulagement de l'hnmamté ^.se forment à la
Toix de la religion. Les anciens ne connoissoîent pat
les. hôpitiiux^ tt l«urj ckagiHSâiitaffroitnt même pas
4e.n»«ft« f^m'tn^Jiàdffffthf&dvaiàMon^des descriptions
4e. ra«oieii^ififime^iiKOilsij;javon^: quels étoien^ ies
fadificaa^ af%J«ilqpllâs>u«ss-iétablissemens publics , ses-
làaitis, etc. y nous nîj voyopa point d'hôpitaux, ni rien
^i y ressemble. Omve«> au i contraire, Tbistoire du
Bioyen âge, vous y trouviçs des .asiles de toute espèce
ypiiv le malheur^ dea bâpHaitTy des mabidreries, "des
l^fToseries j, eLdesLassociaiioiija instituées pour soigner
^Qx «ui'an y M^evoit. Ces étaLHasemen^èe ntaïtiplieift
daa^ les siècles suivans^ et le 17* • siècle parmi nous
a yu les bôpitaux de toute espèce et les con^égationai
^l^^riiiib^ii iclore comme à l'envi, non-seulement dana
U- capitale, 'mais dans toutes nos provinces ^ et avec
une. arj^eur, ua dévoùmeat ce une générosité qui ne
poûvoient ;élm ïi$j^è^^ifÊi^ ^piar la religion,
. |>lu8êauiîir^i^i«diip.ifaQtiçvaigron parties
4e: ce tàlslÀu* I^^HVe^fMtEHtaMendy .dans son Génie
du Christianisme j a peint rapldemeiit les principaux
bleuTails de là religion , et c'est sans contredit la por-
ftfénlA plut intéfeèsatrte de sôti livre* Un ministre pro-
teatant en Irlande^ M ..Edouard l^ynn» vicaire deuo^
Mdtt|[h^oi'e) â éi^tôi entrepris de traiter ce ^U]èt. $011
î<>ttYrag«j>àrut en i j^88, Àdtis le litre "de ÏRe Histoiy bf
^ fffects ùf Religion on Mankind. fi j en à eu d'è-
l^ui» placeur ji éditions. Mé Boulard^ à c(a\ on doit plu-
«ledits 1radtt€tions. de bops livres, #- fait passer aussi
Wni-^eidaiitis notre latfgi^^iMe publia eii 18075 cette
éd^iSbU' «st la trOiHènie * ' f . '
L^ottvra^e de Âyiin est partagé «1 sii chapitres. Lé
î-^'^i est employé principalement à eiposer lés effets
im paganisme ; le u'';> ceux de la religion juive, etiè
ni^;^ ceux du chrislianissue. 6*€sida»s ce ni^*. chapitre
..qiie.se trouve le fond diê J'onvragev et it forme à*}ùî
seul pttts de la moitié, du volume .L^aufeur^ suit Fin*
attenté du isteriafietiisme^ftiis dtfiS§ire»s>iéGiëS! et dàjis
dirBr9->Etfrt6t?it SBOtttii0ifai^*e)i|pnw9A^ lèéiaaori'
fice* kninaiaffyji^pirâaatzIioidolemffflHeÉriguëxve^, iii-^
trod^tsant nndroxl dë^^èn8^ui^é<(|i(lipfeiifm)Him/Mie^
lioràttt le sprt dfes femmes, adobcissffnt resclâvagé,
.^rolî^eânt les foibles^ faisant cesser *la* polygamie ,'
liant par des. liceudsrptus étaroits^ies Yri'^ces et le^ su-
jets;, tépàlida&t4e goût des lettres^ et élevant dès m^-
n^nmens 'dùraUes et- Tïrétîeux pon^ lefe arts et pour
«19M9ai»hilé.iI)»ns-k it4i îbhi^ti'rfÇ l^rtenr tracé rm-i-
gkie, les progrès et les effets du mahoraéthme> et cette
l4>pp^fî'on sert encore* à foire ressôrtùrJes bienfaits de
la religion chrétienne^ Ijs chapita^ev est une espèce ide
«U»roHflà#e deapi^éçèdens^ otauroit pu ne pas en étire
, détaché^ l^UteHr y traite de rdnfiuenceif ^latite *dct pa-
@brTst a inséitaéeuTËiimT^ Idfidiapitné'îfKt e#t>iii^ijp^fii-i
téfe CrtbV4}n et 4e VtfllBire, sur Finflneneç du chri»-
'tiam'mev ' ■■ ':
îiC ministre anglîeauiiSe mofstx«: ddDS tout son ov-*
vrâgC'.fott attaché â U ^révélàtîbn^ {1. corinoît méine
assez bien l'histoire des premiei's srùcles de TEglise^
K 2
)i^is peut leï tmp i^çéLerpfiSy on ^t (Hani^é lU ii^
\^ir rolrécjr JLoirt à t^^.. spn. c&dfe, et se renférpirr
dstufi âa commiioioii et dans soi) île.. Il sVst privé pjQtrJUl
de^ erenipïes l?$ pîii» ét^Wn^ €t l^cphi^ aOtubr^UXf
on dîroit qu^jl n'a pa3 connu les pfodigof d« a^èl€ ^t
ilo charité 4'i|n a|amt V)nçertt de Paul , et xiie ta)it 4^jiGa^
très sàîht« personnages de oétle épotsnp. U i)'ea:dîtpa^
un vj^Qi'i ae sorte tjuB'sot^ livre ^q^i eçtasseï^ s^tîsifli^
*tet)t^sur Ie3 bîe^&its ^e la rt^ligipn d^ifks U^pte^itv^'
siècles^ diçvi^^l presque nul et vîçte pour Les siédes ^oi-
BUIS. 4^ .nèU\e. A «»t i^ossible que ie^ préJMgft^ in, pror
te4|t«|niMme aien^t contribué i cette UpUnç^ jQes pr^-^
)ogé» paraissent trop à déco^v^rt ei^ p^usî^urf çnj]r(M^^
Babeth ^ elle fit p4fiff^pf9^eaki(^i^lmi^^ àil'^ïL , .eiKi^pfé
''essayètènt'dé'f*éiai^ir,^akia^v ^k fçf^ion tîQt
moine. M; Ryati -setoit fort embari^s^é ^e..nf||(|^inet
^es catbplicjues jjui ensa^hre^t, wxxs Eliss^çth, dl^</i9T
-ùihjir teuf religion par- la ayiofe(içe, et U jçefplt fott
^isé ^6 lui mofiirer uiie liste, fqr^ Ipngi|.^ dec^tho^i^çs
smis à mort .pas'.içelie. prîncess^^ ,non pour, f^^ois^ ^RfK*
^ir^» mats uBi<i!DMsiMs^pa»ce;<}iii'Us^4tai«^
^lOas -aîvonsTàêrne cette liste,, «fc 8\ i^^mi^. na }'ai^f^|^
pïfini J^a'bîîé^^ €]est qu'elle n'a p» encore t^^vfr'fj^^^
ilans. ce fournal, o . i ' ■ \* > »* 't
* , JUe tradaoteur a essayé en qucî^ues. e^drqi^ d« ft^pf '
pléer à csqm Fauteu^r ^nglois a ojni&,.ou dispépoiidrjç
à ses inoiid^tiW«j4aç»tafiâ§s,aa^\^^^^^
tîst lai-mjeme ®iiihamihieff)jijt jafitil^aÊjefiçn^is se;^ nçtes>
)1 faut i^v^lI«^/^ô«l>r0mbli$se»ti.pas «ËDuteftles lacunes
gu'a lalssçes ]\'L Ryamj elles ne présentent que .quel^e$
iaits isolés 9 là oà il y ^aui^oît xxu beau tablea^ à dé-^
roulai* s.ou;s les y<îUK du lecteur.
.. Je ^isis cette occasion poRr réparer un tort que j'ai
^envers M. BouJard. J^ai reçu, il y a déjà quelque
tenpiff) les dffftftcitt^ livr^iaous de sôû ÈtiitoiHs Hif^
mire du moye» âge, traduite <}e l'aDglôi cjé Bréing--
ton, ^t une IKsSPrlalii>n de^ F Origine de ta crémation
ou de Vusàge dé-bru&r tes corps j tra.duîU; de J*àngloU
4« Jamîcsoiu En attendant yuc. je puisse en rendre-
compte, i,e venx au Mioîn&. mentionn^v ces (écrits ^ ^i
remercier .Veatimal>le et l£^b^rreu?c Iraductcciy «iju sotr
«Bvok
- . NOUVCI.LC6 «ÇCLÉSlASTïQl/H:*.
Pmi». Lé samécl» r5, il: y airra itne orcTittdyîôn h l'Aretie^
Vêclié; M. l^accfceVêque se pi*ôpojé de la faire !rir<-rn^&;
Elle ne doit pés être fort nombrensc; cinf[ diacres- dèrvéï^t
étrt^ptomusnti ïrâc/rérteerciiKismis-i^tacrés rcc<?vdrr fe diaf*
fîohirt , et qttei<i«^*i^»il^i^^8»*a[Moi^!flWî^^ î \ -» ; :
' — ^On €é(éè^lfra<t^iii^fQfedVA^diWn';<^^Ve«^^«i^ d«f
pompe, a Saîr)(e-G^,nc^fèver^\h»(ple^'t4èv^Vf*VU<\>9^^^ qtii a
©té réiobHe dârys le dièecse au %cf mars., eonime uotis le tq-t
inairl. L'assôctatioh de Saint-JLosc'pfi se rétifiir.'r ^aris èeitc
église' pobr yolenniser fa fêle d^ son pntrmi. La eërémonie-
aeira atissi édifiante qu'impésaiile; dn'dit t^W y ^ura urie
cotanttuiiiOn' nombreuse âes associc&l' M^^ Férchevé^ùè éêM-'
Mrettk laf méisè^, et M; Faèbe F-.e1buirnetfr pi^énoiïccrtf tin difc^
^WRSi La e«mfèe^'co«ittn^)srt tMatiil#4G<ne^vc méiiie'pen*
damt Iff irjslte pasforale,^ et il s* j trouve t0à9 les. jours Bea.ucou{»
d^ fidèles 'q<*i ne se lassent pps d^efiténdre la. p^o^' sainte.
- —Il y a eu ectte semaine ^ stfivani Tusagè, oiSé retraiie à
Sai&t-^eraïaîn des Prés ; deux sermons ori't ^té. p^ofr6n<i<$s.
obaqâc four; MM. Latidnëux, Léngln, Be^vieuid, Mar-
tin , etc. , o#»l prècJié succcssivennenr. Le scTrrfow de M. Pâbbe
d« LabèurdMWàye/ poer^' 4a<^(^ÀdftlM«à«fé der èiivret de U
paroisse, fait firarllë de'blitltf'<l^!»;^cr4r f>«f«s 44/^u^t «W
aottes- parûùi^s', ' là eelrahr)i«llcjieii7q9lt 4?^m. la^ ^e^naîiiie de
kk Passion.- • r ''.>*.->? -*'. r- - y
•^— ^ Leanmedi 1 5 mars, ihsera célèbre urr service Ù Sjsàni"
Réch pour les membres dccédës de la soeiëlé de Fa Pro-
vidence ; des otesses basses seront dite* égalemetrl pot» la.
npême lin dïHAS cette église, et dans la chapciie de Taûle
leyal de la l'ro vide née.
*^L£S Frères de la^ Cliai'ilé qui soui r Paris depnit tt€tt£.
(i5a)
suait, «I diiDt.Ie.BQinbre.« iti %u§wmlf-.i^mU peu par l'ar?
rivée de nouveaux sujets venos du diocèse pe Meude , put cet
tébtéy le 8 mari, dans la chapelle de la coogrégaiion 4^
Sacré-Cœur, rué Noire-Dame des Champs^ la fête 4e saî^i
Jean ^e Dieu , fond^^ur de Vqrise. M« de Maseji^d , évéqua
nommé de MarseilU, a offio^ fd, de Valdenuit, préfet ié
la Lozère, qui se trQuye p Paris, et qui a été témoin des ser->
vices que rendent lesJS^jères, étoit présent. Ce magistrat es-
time leurs vertus, et protège leurs établissemens, Le soiry
M. l'abbé Giuestièrej^, prononcé Je. panégyriaue du saint»
3u^l a présenté comu^ le Viu^nt de Paul a^Espagne,. et
qnt[;l a loué tour ^., tour I^ foi ^tja çJtar.ite enveis les pau- ,
vr^fli. Après le sermooj^ il y a,.eà salut et béuédiction. Lés
Frères de .1^ Charité se.j^ndent de p)u^ eu plus, digues de
rintéret qu^t^n Vf?r,pvfe,..W^,s3ù4iH^ ^«vrir,
^ y?r'%mejp^iViJ^^ralh^f^g^ assuré
n^r Xoua les amis de J^ .Teligion. î et donne lieu de craindre,
res.^plos .grands Juallie^S;, ^ ^^^ ^9^^^ simple^ que la charité. .
«'éveille en faveur d'ua.pays.<mi doit n(^usélre cher à,taiit^â«.
titres. Les -grands hoi^oies qu^ rËspagne a douué à rEçlise,
les eî^mples.^« 'fiîé^é ^i y onibrijri^, Ja foi qjii.y doiiM94 si: .
loog-i^mps, lea ^ i |^' ii M M ff^ 9# ibomC9il^)6ij^^l»I«« qwt :l9W^^->
veur de plu&ieucseîièdlc^y av^itçréés, tout doû iatéi!ea$er W/
catholique eu faveur de cett^jutjéressaute portion 4e.la ca;««
tholicit^vOn.^ donc peusç que c'étpi^t le ujipi^eqtlç plus-Xa-
vorahje {>ourréi9ipriuïer l|i NeMi^aine.de sainte Théiîe^^ U),}
ce petit écrit. contient un al^égfé de la vie de la sainte » 1 of^ .
£ce pour le jour île sa. fe^.^ et des méditatiuiis pour chaque-
jour de la àimmi^ûpÇhfmndMiiifmf:^ neuvaiue: quand
il M çûavibiit^'x^9lipjiyiâe4m9% j anu<^n«
([pus le iXiugsèJB'dife^liinciï^^ dbr^ik$lliM9dte^.l$jçUi5 jde.saiujte .
Thérèse ont jeté itii^jr grAii4iést)it«)jp|^J#<)p^lfift^^ de repoupr .
I^^son intercession , dans les circonstances actuelles., est venue
eo iz^^ioe temps à beaucoup de pèfsanqes. .Auteur d'écrit«:
■ Il I ' - i . ii m Il >•) . I i M , ..■ rj . ^ i m i II . i M j iii xf l' .i i m il | i i . ■ ■ i ■ •-
. (i )i'ln*-ia j prix , -JÔ o«nt; A Paris , 'éÎHtz le portier de Téglise âe»'
Carmes i rne 4e Yaugirardi eÇ chez Àdr^ Le Qçrc, au bureau 4<^'
( *5« )
ti^aduUs cFaos tiotré^ Tanjgué et précieux ppur î« pîéié, fpa^tfi
trîce d'une réforme qui s^esl propagée en France ». et y ^a
doniié d'admirables exemples des vertus refig^'euses , Isatn^é
Thérèse a droit d'être invo(|uée dans ces teinps de cnse pQ^r
•a piatrie et pour la nôtre , et nous espérons que les fidel^ii
ii*impIoreront point en vain sa protection et ses prières.
•—Nous n^avions fait, dans notre avant-dermer numérc^jf
€|ue repousser une attaqué au moins indiscrète; assurément,^
c'étoit bien nous harceler aue d'afficher la prétention de don^
ner le premier ei avec la plus grande exactitude les. nouveUc;/i^
ecclésiastiques. Nous aurions pu sans doute m^riser ce trait^
dont l'intention n'étoît pas équivoque ; mais il nous parut quif^
nous étions en droit de montrer le ridicule d^urie agress^fui
mal déffùisée^et noij^ nous étions renfermé dans cet ob}et^
'Mercredi dernie^V^t^re eeni^ur, n'ayant rUn de precb à rioug
répondre, et ne ^ou^ant c^tê^i¥ les-c^etiri <jiic dqus \\\i
jivîons reprochées', s^iiveïoppc d^ria Icsf-'^étïéraKk^ ^ et a Pair -
de croire que nous avons voWîti'P^JaqiiW; f[uand rf sait très-
bien qu^il'nbus avoit provoqué iLU-mêmé. Il imu^ accuse d'a»^
^o\r donné un scandaie f ùt puis il vante sa tïtodériitton^C^ehi
fine» singulière modération que de traiter de icanànlc une dé-
fense légitime, et de crier à fa violence et à lupqssion^ P?r<^
éiération si insultante et dank une bénignité «rvamèrev. Le- (hns*
ittuiionnel a cra pouvoir t'amuser de ce débat ^ et prononces
en faveur de adtre censeur, que nova, ftlicitons beaucçup d'a«
voir acquis un tel auxiliaire. Nous nbâs abstiendrons de pc^
longer cette querelle , et nous pouvons nous rendre le iémoi-,
cnage que ce n'est pas nous (pi l'avons suscitée. J
— Le diocèse de uigne {oiiit^^^ik^ltP^ddqâes aotfses^de ra«*j
yantage d'avoir dès c^ré¥é|6tt^eélléltoti(^sv dai»d^
ié^ pasteurs des divers^èainteiÉ^sb ^èdl^Pmti^oArtë^çutirf^^^^
matières tehii^ëilitieklr^U^mtlSii^
avoit été établie avec tant d'à vantais dans, le dis-se^t^èp^,
siècle, s'étoit soutenue eh plusieurs diocè||as^. et a repris djfur-.t
nièrensient dans quelques-uns. M. Tévêque de Dfgne a pubTi,^;
une circulaire relative aux conférences. .Ce prélat. se, féli^^,.
du biefi qu'ont fiit, ï'année dernière , ces reiuiipns>»et en|^^^
f oattite dons quelques détail». U est à désirer qu'on rédige dea '
Srocësrverfaanï.iT«c soiii^ et (l^^E>n yf9$$f mjoi.lioa dn aom
êl pré^nft; Q^i?tc|li4s' ecclësrastiqnes ont mis en ar^nt àe$
prëleiâffs potiif W pas se retiilre aut covifilreiices : les. réponses
aux i|uestiotis pronoé^es 6nl ëtê ^énëratement satisfaisantes ;
4llie|f|iiei>>[s cepeoaaiil on ëfiiile la df jKculté ati (tcu de là, ire-
léùdre/Le prélat dbniîè des doftseils sur la manit^re de traiter
tes questions, et jrend compte' des décisions qjai ont été prises»
irpropose ensuite des sujets de conférërices pour les six mois de
eétte année,' lavoir depuis le mois de mai jusqu'au mois <i'oc-^
Uhre, qui sont la saison la plus favorable. Ces sujets de cqo*
ferences i'oulent sur TËcrilure sainte, la ibéoTogieet lâ discî-
pKne ecclésfâslîcjue. Ifs ont pour ob|et de rappeler ans pas**-
féàî^s ce qo'îT y à i^ plus importa ni et dç plus usuel dans les
pMncîpe^ de 1a^ relij^ion et dans les canons ^es conciles. Im
prêtres ont aujourd'hui ibeu de temm |^^^.é/udier; les çoq-^
ijrenceis ont ràviintiig;e'dè''iiiëft^r2 en commun les lumières et
létU qèe-ff^s Sot?is éil]jffîeuîPâr4ti'mlnis{ei^^> pré-
•nf^t1Vs|)rft!'^N\i^^V|toi^V¥£^^^^ un travail sur.
h» .cpnAfrehces ecclésiastiques : nous pourrons çn donner un
.ntriât:'' ■'
tr«ts Sdëtiri m^^pitiBlilre^^ qui selohiç^rç^^^ «^igiMP^ïki.
MflilÉdrs et dnnÀ^ife-Wjeopes fiHes dansTes.pàroisses d/0«i«
soiier-le-14a'rc|!e ei aé'ViiteriiiaiB, déi^artement de Loir et
€her. .= ..■.,
•—Parmi' les congrégations d^ospilaîleres formées dans le
17*. siècle y et qui coiitinueul à remplir leur sub(i»MP et tou--
âiatllé vocation , H en est une que nous ne .vôyoïis cit,ée dans
aucun '«%«* %J;Ç,Sf ï^f^tjgViHr l«rqueîJe on nous a coi^mu*
lèrenl ta règle cfe' saint A^i^ustm/cn ajoutant ^^ troi^vieux.
êé religion celui de 'servir lés pauvres,. Effes obtiori^nt des
lettres-patentes eA. 16^; eî des h^\\es eu 1664 è] e^ ifiô^/Cet
institn'i fut adopté suecessivément dans vingts-quatre o^pi*
tàùt} à Vannes, eii i635, k Rennçs, à Baje^x^ ai Q^fiuper.^
a En ,4 Viti*é, 4 GcntiU^^ a G^émênée^^ à C^r-
lidhi, à Cliâl«aii^GûntieT> à Àuray, à Fojig^rei, à Çimigaiiipi
a Morliis^ à Tréguter, à $aint»Man4é , a JÙ^tccnh^,^ Cod^^
■ rousse, à Guër0nde et à.^aiot- Marcel de rajîs; tii^ntes ce»
fondatioDs eqrent lieu dans Je courant du. 17*. >siècte,. hfi$. re%
ligieu'ses .envoyer<eQt aussi de^leur^s eu Canada., Sept fU.o^
maisons n'existent plus,; soît p^r, l'effet dejA révolution ^soitt
par toute autre cause. L'hôpital de Cbâtqau-Goi^t^r,fut coun
ni k oes religieuses en i&j^i ^^^^ y ^^^^^ attifées ^e. yitro^
par les soins de V^ïhé}e Progo, confçssf.ur des pauyr/»s «qi?»
avoit donné son bien à rhôpital. Elles^ j furent, reçues .I^v^qa
beaucoup de marques d'îiUerot et de \o\e, el reconQurent C(^t
accueil par leur désintéresse ment, leitr as«iduité et Jciur Û6^
▼oûroent pour (es malades. Elles y étaient si esliméet qu'en,
179a les décrets les. ayant forcées de quitter Tbôpita] , ellefr
éprouvèrent. néaninoint la bîf ^^ejlja^nce cïe^ autprités, el n'e*->
mime courage et le mêuie désintéresse ni en t., ie C(>ti tentant de,
la pension modique que leur dQnneJr^ouy^neijK^t» .M
»'ayant plus voulu recevoir çeDe que )^ôpilal Ijpur ^vof^ prann
mise. Ces pieuse^ fiUes coqtiouen^'aiijomr^^u^ ^. ^ni^. }f»)
pauvres) elles sftnt au nombVie^d^ Jrent^^a^^ rpUgjei|sts de ,
cbtturetdebuii^tonirérséâ.^:/ '^ .- -^ -^wj * - * .v^v
<*-» On a lu ^eirniëremep^^t dàos dhe fetiifle ÇEM|jra!e {î^ Coiisr^
tii^iihmel, du 17 fifvrier)rextrait d'une lettré reçue, disoit-rt
on^ de Paimpol, et qui portpit que des miracles vçrM^ent
d'avoir Ken à l'hôpital de Sainl-Brîeùï; tnaî^ qu^à peine 1a
femme avoit été guérie miraculeu^enLeiit, qu^ Je itibun^l Je.
Solice correctionnelle l'a voit condaranée à un em|>nsoiinL'meiit '
e cinq ans pour uu vol commis aVârtt \ë init^idc. Celle ^sscr- ,'
îrarîes »
-. pniJci? W lloh(^:Jls'liû, l>ijus avons,
cité éntr'autres, ff.9&^, Ite'^éérU^U 'dWodti'e' Le Coq. On -^
nous prie d'avertir que îette allé continue h se bif^n jiorfer, t
et que sa conduite est hors de tout soupçon. On sait que l'^u**
tqrite ecclésiastique a ordonné une enqiiéle à son égard , . et, .
nous avons i'éodu compté du résultat, .YVoniiè .Le Coq diîr ^
meure à Soiul-Brieux chéï lesSoeurs de s^int Vincent de Faul ^
et aoa à rudpital qtii est bi^ <k U^^ ville. Si c'ctoit.d'eMe qa^
le Consthatipnnel 9iUt6ii\ou\n parler, ce seroi^ nhê însigjié^
Irnssetë-, • cette fille a jant toujours été irrëpl-ochârble. H est
vrai qu'il y a eu à Lanoion une femme qui a prétendu avoir.
iïé guérie , et qui depuis â été èond;amtiée pour vol; mais Tao-^
lorité n'a fait aucilfie enquête à cet égard, et le miracle n'^a
acquis aucune sorte â'authenheité. Qd' n'en peut dire autant
de celui d'Yvonne Le Coq. On cité encoi*e dans le même dio-
cèse d'autres guérisonï eitraordmaires ; celle de M***'. Araclié
Picot de Limoëlan , arrivée le jour de Noël i8ai « & Savignae^
eai/ton de Broons; celle de Virginie Ouyot, âgée de neuf ans
et demi , chez les Sœurs dé la Charité de. Saint- Brîeux , le
ntercfedi des Cendrés '20 février 1822. Il j a eu sûr ces deu«'
faits enquête et prdcës-verhar, et le tout ^ été envoyé à Borne «
Au, mois de septembre dernier il a .étç question de la guérison
de M«".«,. de ymar|,j,<i»rriv'éfhàH9'^°**' 'Noiis ne voyonfs p«&
qne.eeaAitk palwcntAtreinfaBCfe pfcr'tfticjdtent arrivé 1 Laû^'
nion «t>^*fi4 tee^r'^imtttfiiifèWèflt^tlraiigèr: '
>^mni'^à^^ prié piSamtoh des écrits d'un. prêtre
sélé, M. Van den Wyeuberg, qui demeure à Fribourg» ea
Suisse , et qui a réfuté quelques brochures protestantes. Ces
sHefutati^ns ont ^éptu 4 quelque». partisans de la tolérance, qui
ne veulerft de liberté que pour evtXj et qâi^^ar impartiatm^^
exigent im sflen'ce àbso)u^an]!l leurs adversaires. Hparoitoue]^
le parti protestÀnt, é'nSuissè^ s'ç^ clone plajiit de M. Van 4ei»(<
IVyenberg, ei a detnandéyjien vertu de la tirféravfce/ qs^Mv^''
I^mpêchât de^arler. On est parvenu à obtenir un. ordre ea
conséquence. Comme fit-. Van tien Wyenberg est sojet da^ roi '
de PrnsBe, l'envoyé tlfrPruSse en Suisse, M. le comté Meu- '
ron, lai a adresse de Berne un àecond avi&, par lequel on h '
prévient qu'on ne lui ^permet de rester en Suisse qu'à condi-«
tion de s'aDstenir de toute intrigue, et de tout ce qui pourroifc.
donner liêii k ^fij^^p(4^*èf^^^ Q^ p« s^iil pas le j>arli
que preadija dan;$(.çfjl|éf^¥lllfi«^le«eoritéii'de Fribourg, qui est
cftlbôiiqM>,i;ebM4fiiii^j><>iurroiittfoutlaci>sWfbieft, ce semble^ se
plaindre de^ i/rf/ir^f/<?»^dë^ piFofiftiffdr^^trne /de Bâie et de
Genève, et demander qû*6rt imposât sirènce aux prédicatebrs
de révolutions, aux patrons du sociniânismé , et à ceux qui '
défigurent en chaire et dans leurs écrits les dogmes et tea
pratuuics de TEglisé romaine.
'—Voilà encore un-jdes grands sièges de l'f^spligne tjfùiè^^
vieiH vacant par^ift mort' fiu|îtiJaire& M*, l'àrctefêquc de '■
( «55 )
5a^ag<Mse est mort daiif ,c^e vSIe le 9 fihrrier; oe prébt s»
Dooimoit Munuel-Yincent Martihez et'Xîinenèft^ Né le S oc:^
tfAve l'jSoj il fut fait evé(|ue d'Astorga en 1 806, et trani-,
feré êur le iiëge de Sarragosse le 32 juillet ï8i6. Il adressa^
il y à 4uel<}ues .apnées , uDe très-helle lellrc-f^uxxorlès; luais^
eônllki^ë il Yie \k fit pa; îovpriiQf r,t on ne le traita pas si rigo^«,
reuseintnl que les autres. év^^oes, et on je laissa tranquilla»
dans son diocèse,^ Ce prélat jouissoit d*une juste réputation an*
«Me eide sagesse. - . " .
9 ■ m <■ III »i
' itCOVELLES fOLlTI^Vta.
t'iius. La d^putation dé la Ville de Bordeaux i. conduite par Itf. I^
comte LyiicH, et composée d«s députés de la Gironde et de plusieurs
pcrsBttXïcs de dis/l^»cll6n'« a.éo"rhoAneur de présenter, le i a\ ses hon-^
taaf^B au Rot, h LL. J&.iiIto)tti^Sixfit^irHi(^f^rincè^.<»e5^ et aux en-
£itM'de France, à l'f^çcaql^li .dit lÉAiriièirie al|iiTi9tMBqdferdiçtttr^«.
de Mf'. le duc d'AngouJ^e k^^ff^mf* ^fM^^^fi^l l«Hoi« d©!
jp-àces a été célébrée dâ^ 1* i'««^ûWS.tm3^alnS& ^AB^éT ÇâW^iï^'
lAuxerroM. .^ V
•r-. S. A^ R. M*"i»i la dooliQBse die BeUry, aya^^ i^té informée «u àé^
sastpe- arriy;é-4 la filatiire de Dorral (SoBMnc)^^ éontumée par nui in-.*
4îe^e , a f#t. remettire r^e «oaim4e 3oo fr. ^amviaUieâKax oi»vrkffi'-
qui <^t éprouvé les plus grandes pertAi. .-.*•;.
^ M* le ccMnte AÔ^édéed'Escainiyai^e de'cahip.de S. -A. R. MjT. lo^
duc d^Ang^ifUtne « ^parti> (ë 13, pour rarmée. Le Prince géi<é-^
ralissime partie tè^^roate» les ^K^ositîons sont pri&bs pour le com^'
ouwi^cwmfe^dta hoUlIttds jd« rmâui 9 laviâL te» u i» ^i
«^ Labour de cassât ion a t^éU, |e id dé ce àidisy^lè 'DOuiVoTdu'
•tear lioger» condawnc h la ft^ine. de. mort par la .cour n'assises de '
Metz. On dît gne sa ilimille doit ÏBaire <Yes djjipftrche^ pour obrenir de '
la cjfémènee royale une commutation de pcinet'
—^ Trois vignerons de Puteaux,.près paris, anxqqeb la douleur
d'avLoir accompagné au cimetière le corps dVn de leurs pare|is n^ôtoil
nas la force oe proférer des injures . s 'eropdrlèreht contre le reçpfeç- '
iable curé de la paraisse , W plîAénlk¥^$u%'«^^«i^>M^ ^fêTinfitt- '
malion (toit trop conrtév«bffo«lieâitâilM^êl4^nfSâ^i«ttMi(iAa(i/C^^
trois individus ont (^tér;(ffidlPêiftff;Ieu<d»lifoTiiie()e Jbi^udaBl«<iof)po^
correctionnelle , pour, <M^tfa|;gj^^y^.Aiill e^Jitlé^astiftK* daés lexcr»-*
cjce de s>Ç8 fonctions; ils qnt été condamnés, Inn à quiqze jours de
prison et q5 fr. d amende ; un autre à^ix jours de prison et 16 fr« d V
mende , et le troisième à une simple amende de 16 fr.
— Le tribunal de police corrè^ctionnelle a prononcé, le 11, sur
l'affaire de M. Cba^fteriau, libraire, qui avoit donné deux éditions,
l'une in-80., Tanfre in-i8, de l'onvrage de l^upwiis. Les juges ont rc- '
copiui que X4ttréM9 (^ i'Qf^tfi^d^ Cw/e«r>vÇonticnl dejuioalarages
9Rill^1tiét,^tint oottire la' morale et la rdigTôn unitçrtefté ^ ipLé-
contre ki reHgioB de t*Etat ; mais , par contidëration pour la riUia-'
lion particulière ou se trouve le sMur CIiBaseriiiOy ce likuraire a été
rényoyéâe la plainte ^ et seulenpent. tous le9 exemplaires fui ont pi)
être saish seront confisqués et détruits.
' — M. le maréchal de camp Pesprés, commandant Técoie royale
d*ëtat-major H Paris,. est parti, le 1 1, pour Perpignan, en qualité i^-
ehef d*état-nia)or du corps d*a«née eommsind^ par M. le maréchal doc
4e ConegBanô..
— M. le lieutenant-général d^Almeyras, commandant h ae«. diw->^
Bfon militaire TPérigueux), remplace M. le lieutenant-général comte
d'^ùtichamp dans le commandement de la i !•*, division. M. le maré^
clial de camp de Labourdonnaye remplace, k Bonleaux., M., le maré-
chal jde camp comte de Bleltet , appelé au commandement d*une'bri-
ga<le dans Tarmée dea Pyrénées.
' •->- M. le marécbaL<le camp Guyot a été nommé au commande»
ment du département de TAube. . . is.c r
— o M. le lieutenant-général baron de tWkias est parti de Marseille,
lip 3 de.pe nritu? , -ponrJ arméeadas Pnénéès, où il est appelé à com-»
m^m^er. une di«t>^iu dU eltr^irehiplacè da» so^ commandement a
Harscille par Mv-lerliëntedant-général vicomte de Brichc.
. -r* M. le licàtenarit^général Pampfiîla Lacvou , qnt eommandoit à
Toulouse , se rend k Bajronne. Il est remplacé par M. le lieutenant-
H^néral Barboft. Le levage dea trosipcs par Tooloiiae ponrBayonne'
ne discontinue pas. . •
. t~ Le général djwtillnie, rieomtn Levavosvew, est parti de Tou-
louse, le 6 mara, pour Auch et Pan, ou il va organiser le matériel'
do -1-Vmécw. fi':- ^ '\ -'fâ • .
-7- M . 4€ vlconfté da^KaiMMMié vtttrèchal de cltop , êipfiM mit tctth^
fondement d'jniie brigade dmliuiterîei est arrive» le ^». ^ Perpi-
gpan. • . ;
. *~. M. le .maréchal de camp ctmite Grundler, qui avok 4*abovd été
placé au 4*- corpé de T armée, vient d'être nommé chef d etat-ma|or.
du !«'. corps, commandé par M. le duc de Reggîo.
. — On a établi un eamp à la Croix du Bouquet, près Bayonne : il a-
été occupé. par les troupes loi 6 de ce mois. Toute la division do comte
d*Auliclmmp es^s^i^lè ftfNNlt ^(iierreà compter du même >our.
: -r^ Le t)àWTier'jfrdin^S^,^^yp6r^^ plus â'idtcrét aux révolutiotJ-
naires d%ipjaii^f fjffkl^ P*ïï?P^Î'^i ^^ *^ 'f i^wçe , vient d'annoncer
deux nouvelles poi^ jeter i alarme demi poire commerce; mais cette
feuille, dont Tcsprît est bien connu, ne fait guère plus de dupc.«.
Leê lettres de marque délivrées por le gouvernement pour courir
sus aux bâtimena espagnols, et les confseifs donnés aux armufeurs du
HÂvre , par le ministre de la marine , de diriger leurs navires sur
Brest, ou de suspendre les départs, n*0Qt, jamais existé que sur les
colonnes du journal anti^françois.
-~ Le tribunal conreciioittiel de Sirâobonrg a condamne , par dé-
fiuit, le 7 ûe et mois, |i une iinnée dVniprttotiiietticljft et li ïooo in
4 amende ^ te sieur Heitz, impripieur, pour avoir traduit et publii
■en tanpie allemande la brocUure mr les évènemem de BëfoStdA
M. KcecLIîii. » ««
— Le Irifcunal corrccti^tinel de Lyon vient de prononcer plusieon
«ondamilatioiis pour dt^hts politiques. Le nommé Sébastien Boste
scieur de long» qui, le i6 février, avoit thordé un officier d'un rési-
p»e^t d^,cMs»eua!:s V en proféT4nJt dcçsvtris séditieux , a été condamna
deux mois d emprisonnemenl. Le noihiné Paul Bknchet, ouvrier oui
avoit attaqué dcnjL soldats, le 17 février, en proférant des cris Jédl-
lieux, et avoittontinué les mêmes vociférations pendant ouW k
'CopdmsiHt en prison ^ a été condamné à quinze mois d^emprisonncr
ment et 16 francs d^amende. Le noinmc André, ouvrier, ^i s'étoit
opposé a Taclion de Iji j^endarmerie envers le sieur BJancbct a éiÀ
«ondamné.a six mois de prison. -»» ^ %«?
•r- Le tribunal de première instance de Mantes a inauguré, le 8 dtf
«c mois, le buste du Roi dans la nouvelle salle de ses audiences Det
^isGOurs pleins de dévôùmeot pour Fauguste famiUe qui nous £«t!
jrcrne ont été prononcés par les magistoats. Cette journée a été pouf
les habiles un vrai ^ur d^^l^ ,„,,,^ j, â-in.nD),., ^ '^'^
(Loire). Ce chemin cominuniquera de îa Loireâ^^Rhànc."***" ^^^^
-tr M. l^ettré, çopiman^^lde imcotweite ràt Comahne, md sW
perdue prés de. L^bppne , «t ime f afftié ùet m»ms et dca iMMwen da
«e bdtimeot , sont arrivés, le 9 de ce mois, à Brest. . • "° -
^pn vient de cou^r em Vonae.id «l^e de Turetone, dettiïiéi
pour la ville de Sedan* ./ /--^^«î
— Les autorités civiles et militaires de la Guadeloupe ont envov^
Wkejommfi^^ 5533.fr. 38 tenu p^w ï^foiisçrnftioiir * CbambohL
'^ La révolution d'Eyagpe se présente sous t»ii ame<| plitt.tertiblè
de jour en Jour. Le 19 février, le roi s'opposa formefiement, dans 1«
<:onseii des ministres, au projet dé transférer le gouvernement et
ta cour dans une autre ville : mais les ministres répondirent qrte leu»
parti étoit f>ris. Le ministre de la juistice ajouta que , si le roi n'obéis^
soit pas, il signeroit sans hésitation l'ordre ,U V^mmmer lié. Lp ao c«
monarque a porté au c^nifcîl d Etnt des pbintc.'i inutiles contre 'le»
menaces «(Mitrageantes de «on rat«^!^.^Jfi|:, Jj^^pjdw 40^ leéncj » le roi est
malade, et ne semble oppo.^er k se? tyrans qtie ïc spectacle d'un prî-
SMimier souffrant, Ce6t amsi qu1i a refïifd rtiUvrlr en pcrsoDneJea
certes brdmaires, le le'. maïf^. Le ^ , ie;i^6^ i fkJcb^té là détoîjdqh dèé
sept ministres , qiii ont M rempïac& de suite. Les poiiveaux oiinia»-
très de l'intérieur et des colooîcs, de U marine et de la jusii^^e ont
refusé Iç porte-fcuiUe : lus iûitik(rcs tk^s affaires étrangère* Rt des
ânances ont accepté. Mais ïcs anciens mini^itres ont employé de nou-t-
yeàu les menaces et les intrigues, et il paroit qu'ils reprendront leuis
portc-leuillcs. On a intimidé Iç. m au point de le faire voiuentirij
so>kit 4le1ifiidi>UI. Cette metore a été appr^V^e sdns dëlbi partes <^>i'*
Uà ,.*)&>'* les^aticea dên % et 3 mam Le foi ci «a famille ont dû partir
Îour $^viUe«du lo air i i de ce mois. Madrid 'est dans la consternatioD4
1 paroît que les cortès, craignant dans cette .ville* dc^ troubles dange^
reux pour leur système , resteront dans lâ' capitale juscju'au moment
de riiiTasion. Les médecins ont déclaré qtie Ja saiité du roi et celle dcf
U reine ae leur pormettoit pas ^n déplacetnent. On assure qiiè si^
Wl A'comt, anbassadeu^d'4ns|etetre e|i Espagne, a ordre «faccoiir-'
panier ce malfaeoival prince « * ^,
— Aussif^ après la réception du diséours du Roi de France aus
fehàmbtes, le gouvernement de Lisbonne a <înY,oyi une dcp^cheja
chargé d'affaires de Portugal à Paris. Le dînistrè a ordre de pro-
tester contre le principe admis dans le discours de \^ couronne re-
lativement k l'Espagne. Si Tartnée iran^oise yient à entrer daas ce
royaume, le chaïqgé dl^ffaircs^e retirera immëdiatqincnt^ Cependani
l«ft cdtisuls des'deust nations restefont, jtiiiquu nouvel otdre, .daiia
léws districts re«pecirrs, et les relations de commeix^e seront con^»
Servies. Une copie dé cette dépêche a été éxiwojé.e, aux cbargésârar"
' T ^.U^^iS^l ^ ^ le^'eftBi^i/k^ b&drés 'ilStoicnt M.' de San-
i^pt«iii:o«.H^'la^nfceBtife.tletM«|eit«i;^t&âr||é d^affaîi'es de France c»
Angl^^rxe, a'4o;^é5l^ d«ftlil^e^4«splus brillantes qu-on j eut vu dé-
btiis quelque temps. Tous les ambassadeurs | à Texcepticn de. ceint
aEspagne, lé duc de "Wellingtob, les membres les pliis distingués du
iHirteiBtont'i et M««* Cinning; fenmie du Aiinistre des affaires ëtran-
fèreti aaBitoic^t à -cette rénniotf. M.'CantoinLg a été rétenu cli^ liii
par une forte attaque déf^outte.
'- U-. Les derniers ^ôunianx d)e Berlin rapportent les grossière^ in-
fuites dont TwiibassMieur de Prusse à Madrid a 2lé Tob^et sur la roiite
qu'il a pw'CVfraf *^ *W*« WMîrid jusqu'à la frontière fatoçofeiB. Bik
înilîtaîres Tout menacé de le fusiller.
— Dans la^oçe du 3i janvier, le sénat des Etats-Unis d'AmériqiM
é approuvé -la ratifîcaHon du traité relatif an droit ide tonnage, con'
du avec la France à Washington , au mois de juin dernier^, ainsi que
lecartîdes additionnels à ce traitjé. .
JllO â fci-.
Jbi^ u a iH» , M . le mmis t ie d e l'iiaérie u f s ptésêiité titf ^ir^fet'dir
Ipi d'intérêt parlicHlieinxipl^ift,it)4%)3^Bïec4'& l^pii. La ciuMtftrre sr
entendu M. le comte -de Laforest , -rapporteur de la Gdïnmi».cîon spé-'
dale chargée de Texamen du projet ae loi relatif îin crédit de lod
millions. Ce rapport sera imprimé. Le projet de loi relatif ai/x ^i^té-
rans a été ejiaminé. dans les bqrean^L, et renvoyé à utic commi^rom
spcfcialc. M. le gar^e des sceaux a cottfmttAïqué à la ehaàoitxre d^
lettres de pairie délivrées à cinq patrè«
tonJiiiiepour le Temps pascai/pwU. Vahbé ÏÀoum^t,
predicalenr ordinaire du Roi (i).
Lp Noui^au Mois de Marie, ou le Mois de Mai consacré à
la^loire delà Mère,deDieu*i^ le même (2), .
Uar»ligÎ6iitesMmid>Se, JèirmBaptisteieîe AvrîJïon Mî-
^vmm.ra^ à Pam^iiryar^;^^ laissa, erf^r^au ires livres de
meté, une Conduite pour ie Temps de P^ifsnt: une autre wi//»
feCWnfrifiî/iiue autre ;wnr/fl Pe/i/eé?rftô (3)> etc. Peut-être se
proposoft-il de donner aussi une Conduite pour le Temh^
fHtscal; cet oirvrag« «îimbloit être le coii»pli«nient des précé-
d«as5 twitsTauteuP «e Fa point (îitt paroHfé. M. rabBé Le-
to«nie<irvieirtdr remplir cetl^ îattfne, et d'offrir aux fidèle»
des eMrciOM proptie$ à les diriger avant èl aprè^ y cbmmu-
mon pascale. Sa Cb/i^i/i'/a renferme pour chaque jour de là
^utncaine dw co^lBa^l»s,^4e|,|pBMt^tte»^ âe$ semences et
«ne lecture; le tout e«t«rta!tfAM?lî»jarstî^^
de dispoeer les fidèles a la tomkmàl9im^p^ktéfbééèf^ è^
&ire eonsmrer les fruits: Afim* il rippéHe Souvent lei^ïentî^
sttei» que doit exciter en nous Je sacrement de nos auteis et
adairte ces sentimens aux différentes circonslancesde U passion
*t dejla résurrection du Sauveur. M. l'abbé Letoumcur traité^
«es difers objet» avec autant d'oncCîonqÉie de talent- il na-^
«Arase l«t ?fnct|s des^éviin^élistéi^ et einpnmte * Bossilét
fiemie»'pmage»Jbn ^m^oim^tm^Médmition^surléM
vangtles. r' -A^i: , -k' ^u^ .-' •* .'.m-;'
Le dhvpeM Mois de Mmie n'a pds ifté v^mté bar des
vues Biems pieuses. Nous avions déjà lin petir livre de pî^t^
Jtoos le titre du Mois de Marie, ^ar La^omîa, missionnaîre
dltalie. La dévotion du Mcw de Marie est fort répandue
tes cette contrée, et les âmes pieuses l> ont accueillie avec
danUnt plus d empressement qu'ils l'ont regardée commi»
une sorte d'expiatio n ^dfes^^rfcfeHJA^^ixquels le retour
" ' ' ' '' ■ ' "■■ ■' " ' ' 1 1 -. , ..!... -f ll i i-ir-n i i î
* î^''^*t^^^' etche* Atf. Le<:im,*au bàreatf'de^ejoS
A ^.K-^"^'iC/; ' '■•: ^ """' •'M fr. ^ cet. fr^ Lpore.,
• (3><3e. f WB «ttvrtgfe* se frou»«« ehtr. Ad: le Clcre , au bin-eau de
V^'^ï/}^^'"^'"''' *"'*''t'' » f^-t'^^euïtt là Pentecôte, %
AiifnnitpipÈ ^onn^.Ueii parmi le penplf; En France ,.q^l4(
d^dltofi ëtoit fno^s connue ; Toiivrage du Père Laloraîa a
eu cependant pFud^nrs ëcNtions; mais sa forme an pçn m^
che^M brièvelé, iMuUêtiTè aussi lèli îmfierfectfohs de la irl»^
dnctioQ^oitlniii. ié mpces; tfu livre el à la propogàlion de
k^vQtiou. C'est ,^|iis d<HMe4M|^..4;ocujUkf^lio9'qi^
M, i^a^be JLetournfiir a tr^iitff^de nouveau et •«î^t^fft.à Mît
donner plas de développemens. Il l'appelle ce qii*il« vn ca
Italie , oii 4e mçis de mai es| sArtool re ma^tuable pac ies.
I^ooneurs Won rend à Marie, e| fuir on rediabubleniaot de
»tj^sei«riiommif|f!S. Les exercices qu'il prefe«»ipelur«é*
lépper le Mois de l^rie, soai ftwplaâei faciles*. 1/4o4fur-af«i
signe pour chaqi^e ]<hxt du nM>i^ un pèlerinage .q«i*on fait «k
^sijfvii datif les lieux bii ta sainte Yiergè est Mua pMiteulière- --
ipeql faooorce, à I^reite., à $ainté«Marie-Alafeuvê à Rome»
à Notrift**XU<n« de FdujMriàMLiiv^^M i VN«iirêW Daine des
ces pçler^nages^ eis y unir Aux'ttotnmàges qu .y. ceçoU Mane..
n y. a au^si potnr'^iftËique ji^ur u»ê cô.nsîdératiio9 tirée des dîf«-
terênt titre* que l^Eglise dpnhe k Biarie dans iês liter|iea en
fl;o0*b»iieur^p^deiih^praiique»d#^^ pieté adaptëêsr à oee^ cûmi-»
dérivions. L'auteur ^p^s.e 9qii .pkan dana une PfcéfiMe,.^tfaît
t^fiqilre resprijt ^lis^ ft^ilyxe ,im Mots.de Marie. Son Jivre»
ylaura par. la pi^fé ftji variété qm y rëment;i}.pff^^^
par iine t^^^olion ftqur U'AIère de Djpn « et ilest pro^.
pre Si la repan^ et a râccrôftré parmi les fîJëîes.'
. . ,Ç«f.4ear <M4vr^s ne pouv^ftetft paftoiUe^dant un moment
plui favorable; nous touchons au temps pascal y; el neiis ne
' $oinmec paii fprit .loin (dp mois de.naaW Lés £de)es>ipeave«t
donc îfWf 4«4nit^ d^4 fecours qH*offirèà.lemr .piété tin eodlé**
siaiiljiqqee^sH rfcomt^andalile.pwr les. vcttiiede emi «laty^^fue
distingué par son. esprit et se» talens»
•DiuM un movplénl eu VettolAfciTienC r!e nçureaux ^vèques Ta don-*
que M. Tabbà Louis Ferrucet^, agen^^ (i^aiiitji;es. c^d^lartiquiss. dans
c^te cjipiulc du moufle cfairétu^a, se -charge de pounuiyre Jea de-
mandes dont it' est chargé parlés ^.vèques, ies Ç0HMBUfMiU^a^le»par^.
ticuliers. Cet ecctésiè^que tâche d'a|ip9i4er<^reEp«MUtion des afiaires
autant de célérité que d*exactitude., et le fait à. des cenditioas très-
modérées. On pense que 1rs personnes qui lui dotunereut Içur cpn-
fiance purent k se louer de ses soins.
(Me^r^nJi i^ mars tSaO,) (N**, 9^.)
• N 'I " • -r- -- 1 ■ I •• • tf ^ ^
Société hihïlqtre protcsfnnte tle Parts; iroinème ràb" :
' . • jfén aimnety \^'?.%. .^]' ^
r On â puVIie le procè«*vcrb«l cl*iyn« AssemMéa gén«ra!«
Ift snotétc lxibli(|U€ prçtes tante fie Paris, qui sVft tenue Famit
d«rnièrip. Cette réunion , qui a eu Heu le i6 avril , éloiC ceo»'
^' F^W.d^^'^e. qoçuao pinède i^ M. le merquîe de J|jit<«
* court la prénî^ii , et^i J)ronônc< on discpurs , ou it s'est iiiainl;
: des clameurs éfe VinLoiérûnce , el i§e l* esprit tforgHtil et diï
d^rninniion; irait d^homeur a^st z di>plaeé ; puisque ]• sociéti
biblique s^asscinble jiitreuient , et que personne ne prétend la
dominer. Après le diic<iuri du préii/lent, M. h» secrétaire |>
baron de Slaêl , a Ui le rapport aitatlel, dans lequel il a jpeînft
avec quelque pompe 1rs travaux àxi comité^ sa ^eopreflpott^
danceavec l«s sociétés étrangèresy et 9^s relàtioiu avec les ao^
eîëtes bibliques du royaume. H a proclamé surtout les obtl«
. gationa qu'a la aociété bil»b*^ue piratestante de Paris a tV
WÈOtlelUs 'aodété de Londres , quira envoya des dons en ar|^a|
etVi iirvree, et t}oi die piusra donné aux travaux de la ^wiéik '
ém Paria une am^robation donlH a dit M. de Staël, nouê
sommes fiers, lions croj^a qn-A na faut jamais èireJiÊtr,Mà
JlLuous aeiisbie au'ieî M '"'^ avoit paa de quoi. M, le secrétaice
a parcacirttles fiiyjef ses parties ^a royaàcne pmir momiror ia$
«atîtee f«cîétérbibltqii«s q4>i se sont fbrmfée^ etâdlvan'Jâeua*
^'yil^émitcéiU^^hrii^ d^'Wffpwi beaacoap ée fînta.iiiiBii^ *'
tîcax, el o^e tein(e.dV>xa||ératiqfi. En «lernier réaultat, an
na voit pas 4^v'il ^aît un ^raiMl z«la en France poar ha ao*
eiétéf bibliques ; et pour plusieurs villes on ési redok à no«s
Sarler d^^^érs^ncei , de proiets e t de ^vœux , qui n'offrao t riea •
e bien |Tositif; pudiques oantoM ant montré |)ius,de cèle^
eatr'aulr^', l'Alsace, que le secréiaife proclame le pays dés
lumières et de la raison, àpparemxnent parce qu'il s'y trau;Vet
dil-on y beaucoup de prbtestans et'de itberaux. Mais an a droit
^e s'étonner stirtout de ce qu'il. ^t ^ Fartictb de La Rèchélle's
ceite ville où tant d'héroïques et pièsx eofhbais se sont livrée
jadis pour la couse proieslanie. M. de Staël y a^-t-il biei^.
^enaé? appolçr de pieuse -cmsibais la révolte à raain ansén
•' tom,€ AXXJ^^ L'Aitti d€ ia Helig. eiàu Jktr. l*^
( 1,62 )
centre le souverain , cela lent par trop l'opposiiion. tîesl pot«
$\\Ae que clc« républicains de Genève, des hommes nourris
j)ans 1 amour démesuré de l'indépendance, approuvent la ré-
sistance ouverte et prolongée d'une ville rebelle; nuais quali*
fier celte résistance de pieuse, c'est méconnoitre Tesprû de
l'Evangile, et une réforme qui s'annonce ainsi montre bien
par \k qu'elle est étrangère, non-seulement à la piété, mais
à l'enseignement le plus commun du christianisme. Le secré-
taire appelle Ni mes la capitale de la information française ,
«t parle des épreuves qu'ont eues à soujffrir ses kabilans pour
la cause de l'Ei^angile; cet éloge n'^st pas plus mérité
que les autres. Les protestans de Nîmes ont plus fait souffrir
d^épreus^s aux catholiques, qu'ils n'en ont éprouvées eux-
mêmes ; et ce n'est sûrement pas pour la cause de l'Evangile
3u'ils ont fait périr tant de prêtres dans le 16**. siècle, ou que
ans les cent jours ils ont montré tant de xële contre les vo*
loataires rayaux. •
En parcourant le rapport du secrétaire, on trouveroît en-
core d autres sujets de remarque. A Montpellier, JVl. le pas-
teur Lissignol, dont on vante d'ailleurs le zèle pour la pro-
f^agation de la Bible, avoue que plusieurs ont abusé des Bibles
et des nouveaux Testamens qu'il a distribués; ce qui ne nous
étonne point, mais ce qui montre que, d'après l'aveu des
dîctrÂutèurs de Bibles, ce moyen peut être nuisible. Ce|ien-
dant M. de Staël a l'air de regarder la dUtribution des Bibles
comme la première^ la seule indispensable de toutes les çofh
Suintions: idée fausse et exaeérée, car alors les ignorant sa^
roient priv^rd'an secours incfî$[îénsable; ce qui ne peut éliO
dans les vues de la Providence. Au fond tout ce rapport est plein
«l'exagération , et il est clair que l'auteur a voulu , comme ^n
dit, )etêr de la poudre aux yeux, et éblouir par l'étalage de
vains succès., U .distribue les éloges avec autant de vrofnsioii
que les Bibles même, et aous remarquons, èntr'aùires^ qu'il
aekme beaucoup de la faveur que M. leducDecazesaccordoit
à la société biblique.
Après un discours d'un Anglois , M. Wilks , et un rapport
de M. Delessert, censeur, M. Stapfei', ancien pasteur su i»se,
et professeur en théologie, a prononcé un long discours sur
les statuts de la société , qui ne permettent que la distribu-
tion des versions de la Bible reçues diez les protestans. Ce
diKours a dû paroître d'autant plus long que l'aiiteur y iai
( '65 )
mêU des chôs6f étrangères à son objet, et qu'il. y affecte une
profondeur et^une enipbase qui ont dû lasser plus d'une fois
l'attention des auditeurs. On a peine à le suivre à travers ses
expressions pompeuses et ses périodes accumulées, et tout
le . ton de ce discours rappelle plutôt la manière ampoulée
d'un rhéteur, que la précision lumineuse d'un professeur.
Un, membre de la société, M. Wilder, négociant, a pris
ensuite la parole ^^ et le président, charmé sans doute de la
faconde des orateurs, à dit modestement qu'il éprouvoit ea
lùi-'fhénâe quelque chose de semblable à ce qu'ont ressenti les
Apôtres lors de la descente du Saint-Esprit. Je crois que plus
d'un assistant a pu sourire de cette comparaison, mais le
procès-verbal n'en fait point mention; à la vérité il ne dit
point non plus que M. le pré^dent ait parlé diverses langues,
nr ^u'il ait fait des miracles. La séance, qui avoit commencé
par une prière du pasteur calviniste, a fini par une- autr^
Srière du pasteur luthérien ; cette association de prières entre
eux communions C|ui autrefois s'anathémaEîsoient l'une l'au-
tre, est aujourd'hui fort à la mode panuî les protestans, et
est regardée comme un grand pas vers un, rapprochement
eénéraL Nous avons déjà parlé de ces réunions qui ne signi-
fient plus rien quand on n'a pas la nfème'foî ^ ou qui montrent
i^'on met peu d'importance à la foi.
lui
s-'élevént, pour
1& France, à i6,opo et que]k[uès çen|s francs, /acquêts la so-
ciété biblique de Londres a beaucoup ajoutéf On estime son
présent à 36,ooo fr. , dont la plu^ grande parlië^à, la vérité
est en livres. Il en résulte que le zèle n'est pas très-vif elt
France pour les sociétés bibliques , et que celle œuvre Crou-
leroit sans l'appui de la société britannique.
. Nous avbns reçu aussi des rapports sur la société biblique
de Genève. Il a été formé dans celte ville ^ en iS'si, iin co^
mité de société. biblique, qui a fait un appel aux habitans
pour réunir des fonds el <lrstri£r.Ber'des Bibles. Les résultats
ne sont pas encore trè$<-iio:pf»:taus;^on se flatte qu'ils le
deviendront. Les rapports parlent, ei»4r'autr€S, avec éloge
d'une société formée à Bâie pour les missions; il y a dânsTcet
institut quarante ou cinquante élèves que l'on dispose pour
aller prêcher daus kspajs oli régnent l'idolâtrie ou le maKo*
( ^64 )
inélîjioè. Ces ëfev«s sont tirés indisttQclefnfol d« toates U%
xwnmiimons pràlr^tântes ; il n'est pas cfviestion entr'^tiK^ dit*
«in, de Luther, de Zuingle^l de Calvin; mais «eulement dé
Jësus-Christ , et des vérités fondairi^i) ta les du cliristiamsme.
-Qael les sont ces v-érirés tju^oti lap^ie^Je fonda nrenf aies? c'est
'ce que l'on ne noirs dit points et il paroit que la foi qu'on în«
^u}que à ces ri<)uveaux im55ionnaires est une -crajasce vague
pour des vérflés indéterminées.
I.e rapport In !<» 4 *vril 182^, dans nve assemblée généraki
de la société biiblique, seroit aussi susceptible de «[uelquel
■observa tfon s. Oa y trouve, enlr'autres, des objeclrons asseï
fortes contre ia distribution des Bibles; on avoue que des
personnes -éclairées j voient des inconvémeiss ; bous citeroiif
-ce passager
• « Tout cô sWctftcîant ài^coimoifre- arêjc nc?«^ ritnportançc de IV*
tmie ilc no6 saintes Ecrifures , et tout ce que l'huliitude de it^s Hr^
dans les familles aui-oit diitlle -et d'facufcux, on semble de«Daiidc>r ai
xes livres , ofFerls saps choix à la mrdit tien cks (idèlca, ne peuvent
pas ^ntraincn* ^s i&c:otivci4ens qui >ier.d oient balancer, ou au moins
^otopromettre les avantages que rcii ose enaftendre^ On eTaint que
• le fonatisme, la supcrst^lioH , l'immoralité même, ne puissent trouver
des armes ^q des excuses dans'ccitain^s paities du code sacré, don|
les obscurit:és laissent, un vaste champ aux écarts de l'i ro agi nation , ot
-f>îen aux inicrpri^tations d'un esprit titoérairc daxis son indépendance;
que des exclnp^cs mal a{)pliqués, des traits d'lii«toire qui ne »mt point
■rfans daffÉger powfr Iccœuf, de^ passages snsceplâbles d împrrmcr au Ju*
j^ement une fausse directfon , ne fonmisartii âe^ ph*textes spét^eox et
^neste/) *i»x «'igarcmens d« fa penst>e (tu des pas^on*.; e*. , énnies pat
ces conatth-alit^fvs, auxquelles -il seroktjf^cile de donner be^vcQiin da
drvelopp<»H»rns ; «les personnes , Tespcctablcs paT h pin-eté de lear|
intentions et la sincérité de leur zèle, appellent de leurs vœux nn tra-
"♦'ail fait avec diwerncment et dans un «sprit de *age*!se , tràv.'ûl dont
le résidtat s<Toît dVla^arr de nos écrits sacf t^s tout ce qui pourrroit de-
venir'pour -les âmes simples une occasion de péril , d de les offrifr à ta
méditation des fidèles débarrasses de toute fi':cheuse inilncxue..^. ». .
II noôs a |)aru ^ue Te rapporteur ne repondoît pas très*
victorien sèment à ces difficullés, et ne dissipoit point les
craintes que l'on pouvoit concevoir sur ïes distributions ifr-
ccHisidérées de la Bible. On ^ourroit i»éi&e former de nou-*
relies objections tii^es du choix des versions -que l'on-distri-
iHie, et du qIus ou moitfs d'exactitude avec lequeitïHes.ren-A
dent des passages importons. Nous avons autrefois présenté
-^quelqe^s considérations à cet écacd , et nous Tetivojons à dos
^éceoeas «rticles sur les sociétés l^libliques.
' Akls a foceasidU de ces ëcrtts dés potestatif ^ noui dtrenfti;
^àeux mois d'an recueil dont plusieurs «numéros nous sont
tombé» sous la main ; il porlie pour lilre : Archives du Ghri^
tianisme au î^, siècle, tt il paroît à Pairs depuis 1818.
L'iauleur est un 'mitiislre protestant; il est dussi grand par-
tisan des sociétés bibliques-, il rend compte des ouvrages des
protestansy. il donne des nouvelles de leurs églises; mais tout>
cela ne pourroit<*il pas se faire sans attaquer les catholiques,
«ans parler de iénèèj^e, d*ignorance^Ae supers tîiion, âe fànaf
ti'sme? c^e&i ce qu'on remarque enlr^aiUres dans un article sur
Calvin, février 182^1. Une Notice sur Wiclef, mai de la même
^nnée, est d'un ton plusauier encore ^une autre sur Knox,août'
i>82i , fait un apôtre de ce prédicant emporté et séditieux , et
4»n y insuUe à la vérité jusqu'à dire qu'£lisa!)eth rétablit It
protestantisme en Angleterre S(ins cependant perakuier lef.
catholicfues. Il est peu de mensonges plus effrontés qu'une-
telle assylion , et taiit de lois terribles portées par Elisabeth,
pour anéantir le calliolicisnie,. tant' d'exécutions et de sup-
plices sont un démenti bien forfldeldoQué à l'apologiste d'une -
r^iiie hahile, m^is cruelle. .
Les Archives ^^xïïkoncenïi les faveuris accordées par I© gou*»
yernement aux protcstans du royaume. Qï\ sait en eflbt qu^
sous M, Decazçs le nombre de leurs églises et c|e letirs pas-y
leurs a été fort augmenté., |j.e lo. maiifij8:2f-, ce niiqisiie. fit
créer six nouvelles i^aoes d^ paslaors, % Ji(>ll>ec, à Yerneux^
à. Ganges, àVabres, à Lasalle, à Mul|iatis.enf^;le 11 juillet
5uivant, il en accorda dix autres, quatre dans le Grtlrrd, troif^
dans- la Drdme; en plusieurs lieux, le ministre fit donner de$
fonds pour hkiïr des teoiples, pu accorda d'anciennes égiisè^
catholiques pour servir au cqlte calviniste. Un comité pr*>tes^
tant fut- formé auprès du ministre pour plaider les intércts^
des protestons, et un admims|ratetir alors^ fort puissant,.
M. G., qui éloit au^si de cette comJ»)union , contribaa au^i»
à obtenir pour, ses co-rcIigion«aires de grands avantages. .
I,e même recueil contient aussi quelqqes faits sur les églises -
prptestautes étrangères. Ainsi il annonce qu'un temple protes-;
tant a été ouyçrt, Je 10 décembi^ 1820, à Constance, dpns le
grand duché de li^de, et il assure que les principaux du clergé
calhotique assi«ti;rent à la cérénionie; leur démarche auroit
d'autant plus droit d'étonner que le fiQuvean tcmpj® éXo}% une
église d^uuc ancien cpuvenl q^uç le gouvernement l>%d ois avoiti^
( i66 )
accordé aux prolc»lân«. Ces prélrei calTioliqtM^s se mélbrênt
même, dil-<»n, an chant des calvinUtes; c'est assorément
pousser loip la tolérance. Maïs M. de W. et ses ai&is cmt déjà
fait leurs preuvel à cet égard.
On parle dans les j4rchive8 de ^arrivée d'un évéque calho*
lîque à rile de France. Cet évêque est M. Benoît Sfater, ëvé*
3ue de Ruspa. C'est en février 1820 qu'il a débarqué à File
e France, que les Anglois appellent aujourd'hui lié Maurice,
Il étoit accompagné de six ecclésiastiques, et à commencé
sur-le-champ r exercice de ses fonctions. Les catholiques qui
ëtoiént prives depuis plusieurs années de secours se présen-
tèrent pour recevoir le baptême ou autres sacremens , et il y
eut, le 28 juillet suivant, une nombreuse communion d'en-
fans. Il est singulier que les détails de cette cérémonie noos^
{)arviennent par un journal protestant.
NOir VENDES ECCLESIASTIQUES.
Parts. Mr. l'archevêque de Paris.a fait l'ordînatton sainedt
dernier dans sa chapelle ; il y a eu six prêtres , six diacres j
deux sous-diacres, deux minorés et trois tonsurés. Dans VÉf
nombre des prêtres il n'y en a auctfn-pour'Paris ; deux diacre^
et un sous-cliacre seulement sont de ce diocèse. » ^
-— Lacure de Siint" Antoine, dans le faubourg de ce nom^
étoit vat^t^e, de jpiul^ plusieurs âhtices. M, l'archevêque vtertè
^*y nopéaj^K^» Franfcois-Ben<yît^Chenàux, ancien curé dé
Luisant, 'près Chartres, et prehafer vicaire du Saînt-Sacre-
m^i au Marais; M. l'abbé Chenaux est docteur en droit , et
ton zèle et son dévoûment lui ont attiré d'honorables tra-
verses. La curé de Saint-Antoine étôit établie depuis le Con-
cordat dans réglise des Quiniè-Vincts, et il doit être* pris des
Hirrançemens pour que les offices dé la paroisse et ceux de
l'hospice puissent se faire à dès heures différentes.
— L'assemblée annuelle de charité qui se tient le lundi-
aaint à Saint-Sulpice , pour l'œuVre de M"**, de Carcado,
aura lieu lundi prochain dians la même église ; c'est M. i'évê^
que d'Hermopolis, premier aumônier du Roi, qui fera le dis-
cours à deux heures. Nous avons parlé plusieurs fois de cette
œuvre, qui est dirigée par des dames pieuses de la capitale:
— C'est le moment oii les assemblées de charité sont plus
^équentes. Lundi dernier, M. l'abbé. Fayet a prêché à Saint*
( 167 ^
Sntpieèpocir le refdge àes feanes prisonniers; le mercredi i g; le
même orateur prononcera »n discours a Satnt*Etienne*du*Moitt
tdans vne assemblée de cbarité pour les pauvres du douzième
arrondissement-, et le vendredi suivant a i , il prêchera k Saint-
Vincent-dç-Paui pour les établisseiuens de coarké formés sur
c^tte paroisse; on dit que Madame, duchesse d'Angcrulême,
se propose d'assister à ce discours, qui aura lieu à deux heures
précises. , '
"*— Dans plusieurs paroisses de cette capitafe, or» donne,
pendant cette semaine , des retraites pour préparer les fUëfes
à la Pâque; iî v a des, discours matin et soir. A Saint-Salpiçe,
c'est M. Tabbe Landrieux qui proifibnce presque tous les dis-
cours. Cet ecclésiastique a rempli la station du Carémé dans
deux églises f le matm à Satut^Hocb^ el le soir à Saint-
Médard.
— Pendant îe voyage de M»». le due d'Aneoulême , une
messe sera célébrée chaque four à Wefirnierte ae MaricThé-
rëse pour je succès de 8a campagne^Cet établissement vient
de recevoir du souverain Pontiïe une faveur particulière;
S. S. accorde une indulgence plénière aux fidèles qui visi*
feront la chapelle }e premier dmanche de chaque mois, et
qkui y feront leurs dévotions. Ma.]>abie a fait ppésent à cette
chapelle d'un très-bel ostensoir eh vermeil ..
~ On a célébré avec .beaucoup de pompé , te r4 ^ <^
mois j a Saintr>JR.O€h ^ le r^ouvelleraent des veeux du bap-
tême. Au-dessous de IVrgi^ et derrière ki grande porte de
y^gUse y on avoit élevé sur des gradins un arprt#) richemeiit
décoré, et éclairé ])ar un. nombre infini de bougWs : des catt^-
délabres rangés tout autour souteneient d'ëutres flambeaux.
Des tentures fleurdelisées orneîeot les murs. Le clergé étoft
ra«^ sur les gradins et à coté de l'autel. Une foule ual^
«seiise de fidèles remplisse! t la neT, les bas côtés et les^ cha-
peKe»^ et déjà vers les six keures Taffluence étoit telle qu'on
pouvoil k peine entrer dans l'église. Cependant le nombre ne^
miisoît point au recueillement,, et la tenue modeste et pieuse
des assistant |Mrutt voit bien que la curiosité ne les avoit point
conduits à ;e^tte cérémonie. Après la glose, dans laquelle
M. l'abbé Eanxan a réfuté quelq(Hes erreurs de l'incrédule, M . de
Janson est «MMté en chaire. « Avant le baptême, a-t-il dit,
nous n'avi^oeniicim droit à l'héritage des cieux : lorsque TE*
^lise BOUS adiMlé^^Jia^femciit dès notre entrée dans la vie^
ÛOê piftm <ifil étéité jwGeif prefM i^'o^êenthnenè^'ftukfnm'iluif
«qui; Tàge « dév^k»|»(>é tioli-^î «-««son « «ou» dovoiw renouveler'
J«» {N-otiieASffs qiif l«ir€rtL,fditoi» » Dica efi no4re isoi«> et Ir
J«flaercier .<i^ «on Hiéputsabie niifrérkorde. Après -ce dkcour«v
M% le «nrë y ii le» têle de eoo clergé ^ »'ost rendir pk^ocession-
.HeltesBeirt dïins le ck<]eiir« et e f orlé le âai«ii Sacremeni:. ««r
Jteiioti?el«uloL Les fidèles teiioienidies civ^ges «iruaH?6. Al. le
caré a pronetieë l«»coinaiaiict<*men» de Dieu el de l'Eglise,, qiw
ét«ieflt répçt^s à &«ute voiit p*r le» »«&istaii«. M. ral»l>é de Jan-
,4011 M pris la parole è plasieure repriàes pour f>ap]>eler aux
fidèles toute retendue <les engra^ioens Cjulls con tractoicfit par
lettrs neriuens. Celte pieuse cérémonie a cté tieriiMiiée ,• ait peir
avâôt neuf heures, par le CliaiU du Al^tgtttficéi^etidts e»u(ir
4|ues« et par k bénédieirôn. 0« se feroiit •d$fâ<:ileineffit «uie
idée du spectacle în: posant <j;uViffroii cette foole iwtJiettse-
'^céfinîe p^ir refioUTelier des pr^^liaessee sek^niielll^Sy Quiiuée
des tenii<»en» les plus chrétiens, ei encore etcHee p^ir \q aèir
inËiiigable d«5.tfm$ionti»tre«>et por Tappat-^tl d'iine «iiuApo*
«MM céréinoviie.^ . -
-^ Le ^4 de ce fiioi»^ fouf ae»î$né pour l'as9eiHl>](« d'ccbr-
trité en faveur de l« cdtaistiio&tttti descietcsde ^aHit-^^eriiMiir
'deêPi:éss Aï* le curé de Ja jffajrohet u c6Hi4Bencé f^r «x^poseï»
l'état actuel ée rcttiblisscRveid*^ il aresdule GOHiple^ic'fïîas^
^v«litl^e«Ai ^« cèle des Hiakirr» et des borniez dii»pQsrâ#a«r des
^è^es« H «devîeift plus u«gent qtve fiai ruais de sâuleuir >celilie*
«itiie Mistil^lt^k»»; t^ar, pUts«eqfiyi >{t^p«itsse$ xn«u;|{;ufei^t de ^tè^
jtreSi, et tu piirVisfe méiue de iS#HYl«-Gerik*am desr Prés 4MitH>it;
besoin 3e deu% e<5c:réMa$»ti€|-»feti «4e^lu«i« A^k^ Tex^K^ de
.Mk'le eur^^ «en a ch««i4é le. ^'^vni\ iOtctHot , «4. Mi l'-abbé-de*
J^dibourdosnaye a pfX>»H)nt:é uii 4iooour<^v vl a |irf\M>nté le^pré"^
tre eouiiiie rbptiiriie des jpcui{,)l«fi auprès de I>ieHv<^crboiiMi)^
^ Dieu aiifMrès des f^uples. Le i|>iélie est ri4»r<' r^m^e éter
•hôftt'mcS'» soit dans «es |Mtères, »i)tt suii,<wl «laiVs ie haiiH isa^
4H*i4i<:e; il estt revêtu du caractère -de it)é(Hate«^r «t dliiAerQc»^
••eur.* il ^éi»it sur les unallieAirs ij^mIxIics el <|)ûnlicuUer«; il de*
imandc fiour 'le« princes Tes^^Ht. de saj^esee e^ de force f il
«tfrréle les càlamiiëîs c)ue tios crimes a tiireivot€n4>^ur «ou»; il
•désarme lo bras qtii s*«pprét;«»{ à H<m^ |Mii»ir. lirais le iplietiie'
mt «Hssi il'^liiMiifi'be tie Diou «vu près dies peuplus^ . U dissitpe lea
-elteurs ei les «frétièbres aux^oe<rk's nous so»iime& v%\ pixiie f. it
jpréserve l'«n£ittoe de la emifla^iua4M «ièc{%^iil TiMsti^tr 4af>s
( »% >
la ciNiiidffssaace âe 1» Feh'gîon y il bénft h Ta fbiseC la tombe
jet 1« bereeaii-; fl présidea^ux épot^ues les plus importantes
jâe fa v-icr La pauvreté t$X souvent anp)urd'hui le parlage de»
prêtres;, mai» ils aermit assez riches quand it^ pourroiit ins>^
rtruire «I eoASoler. L'orateur a fini ])ar exharteT hs parc^is k
lie -point s%*(»|>()6er à la ^ocatfonr de ceu» de leurs en fans qui'
se <:roifW€nt appelée SiU sanetnafre ^ ou ^ « lï-urs familles n'ôf-
froi^nt pa» de* «emblable vocation ^ à contribiier au mo'ms par
fèors largesses à procurer à TEglfse de dignes ministres; piul-
«Ire, a»t*ii dk, aurea-vousje boahetu* dé donner à l'Église
«n nouveau Vincent de Paal. Cediseours, quia paru pîeia
de ^râce et <^'o»ctitti, m été tcruji^é par le salut. L'église
^étoit anssF remplie que r<enceinle pouivoit le permettre.
— Le nouveau curé de fa |)aroisse âaint-43eHi«, dite dxi*
Saioft-Sacreuifnt, au Marais^ a été ifislallé le lundi. lo; c^
eujré est M. J'abbéTisseâu^ précède tnièent curé d^ Meung ,
^iis le diocèse d'Orléans, et en drriuVr Heu supérieur de la»
ccMnaïunauté des clercs à Saint- Denis. M. l'abbé i^labçrt^
«rchidiacre de Nolre-O^me, a présiJé à. rinsHallation , et 9^
lait relogée cFu nouveau curé, qui étoit défh connu à Paris par
êes aoccès âaMs la ^édkation. Qnàtre ^ours après, il y a eic
dan» )a inéoie église une assemblée de charité pçur les p^ur
Très et les écoles de la paroisse. Le discours a été prononc^^
par M. r^^éFeutriier, gfaod-vicaiK du drocès^e; le jsujet
éloii fa mifiéricorde , dant.i'ofateor a développé ies avantage^
mi le« espérances. Les misère»; de lliumanite sont Immenses f '
la itméricwriie mel son bonàe^lr à ïes soulager, et'^îèl est soït
ftèle et sen cobura^e quVite semble avoir un baume pour cba^
^ue eapbce de plaie, et un genre de consolation et oe secoura-
pour coaque gejire de souttrances. Nous en avons un exem-r
pie daas l'industrieuse et active charité de tant de dames
pieu4ies qui travaillent avec une si admirable ardeur au sou-
hgpfueni des malheureux. La miséricorde trouve sa récura-^
pense da^is le bien qu'elle fait, et dans les récompenses qui
lui sont promises. L'aititeur a uni par intéresser plus spécia-
lement se» aiuiileurs en faveur des oeuvrer foruiécs 6ur la par
raisse.9 ei: q<ui £aisotetU Tobjetde la réunion.' So^n discours ^
plein d^ défaits beu«eux.j0L 4e «éfkKiuns touchantes..» a été
suivi de la quête par TSi^éHa comtesse de Turiu ai M"'-, de
Q^iek».
<^ Vfk eifQUmsliu^ vénéiable par son âg,c et c^tiiual>£ë^
par m services vt^firl j'êlrc cnl«vé Jans la capitale. M. Pîérré
Picbot, chanoine de ^jnt-Denis, est iii<^l le lundi lo, à
Tâge de plus de 84 ans. Me à Parts même sur ^a paroisse SainlV
Paul, en décembre 1738, il fil $es études au* séminaire SainV"
Nicolas du Chardonnet. Admis dans la communatifé de»
prêtres de la paroisse de Saint-Sulpice , îï y resta fusqn'à 1^
révolution ; il refusa même des cures qu'on Tui offrit dair^ l<e
diocèse. Lors du serment , il montra le même attachement
que tous ses collègues aux principes et aux règles db l'Eglise.
Il paroit n'être poinf. sorti de «France, et resta caché, soit
dans la capitale, soit dans les environs. De» que les orages
furent passés, il reprit l'exercice de ses fonctions, et se réunit
à^pJiisieurs de se$ confrères dans l'idglise des Carmes, qu'ils
desservirent quelque temps. Il étoit le doyen des prêtres de-
] 'ancienne communauté. M. le cardinal de Périgord voulut lé
récompenser de ses services en le nommant à un caiTônicat
de Saint- Denis. M. Tabbé Pichot est auteur d*uo Eloge de
M, de Beaumont, dont nous avons rendu compte il y a pca
de temps. Il est tombé malade à Paris^ et est mort sur cette
même paroisse Saint-Sulpice, oii il a voit exercé si long--
temps le ministère. Ses obsèques j ont été célébrées , et ses
confrères lui ont rendu les derniers devoirs avec le plus
Il onorable empressement.
— Le Père Marie- Joseph de Géramb, religieux Trapîste
du Port du Salut, a adressé à M. Tévêaue du Mans une lettre
de remercîment pour les bontés du prélat envers-son monas^
tère et envers lui-même. Le' non religieux a été accueilli à
l'évêché , ainsi que son confrère , Joseph de ChampTois ; il
se loue de Tempressement du clergé de la ville à répondre
aux intentions de M. de La Myre, et du zèle des fidèles en
^veur du couvent. Il célèbre avec effusion les vertus du pré»
loJt, et rappelle, entr'autres, qu'après avoir donne la confir-
mation pendant six heures au Port du Salut, M. l'évêque
voulut bien, étant à jeun et malgré la chaleur, aller visiter
une pauvre femme infirme qui n'avoit pu se rendre à Féglise,
et lui administrer le sacrement chez elle. Le Père de Géramb
Siccompagnoit le prélat dans cette visite si pastorale et si tou-
chante, et nous ne sommes point* surpris qu'il en conserver
un si précieux souvenir. Il a quiu? le Mans , et continue ses
courses dans le diocèse pour recueillir les aumônes des fidèles
— En rendaat compte du jugement ^rononcéy le mois der-
• ( ryi >
mer, ccmfre \é nent Massa pt son^fils ,Tè Jonmal de la Metir-^
thé avait ifMhiit les joumaiiic dans aifeerrear que nous nous
eiDpressons^' rectifier. L>e coav«nt'du grand Saint-Bernard^
si ceJëbre dans toute TËurope par son hospitalité, ne fait plus
a- la vérké de quêtes en France depuis trente ans; mais les gra*
ti^catiotis de quelques souverains ne seroient pas suffisantes
pour. permettre aux religieux d'exercer sur leur montagne cette
ftospitalité toujours assurée pour le voyageur. Le. monastère
continue donc à faire quêter- dans Jea cantons subses , qui lui
Fournissent ses principales ressources. Cet hospice, élevé par
la religion, et oii la charité brave les rigueurs d'un climat
terrible pour porter secours aux malheureux, est bien digne
d'être soutenu par les libéralités des fidèles. Aussf se sont-ils
empressés de tout temps de lui présenter leurs offrandes, et
tout récemment encore un grand nombre de personnes, sans
distinction de religion , ont souscrit poui* subvenir aux frais
de l'agrandissement et des réparations déjà commencées à cet
boj^ice. MM. de Candolle et Turretini, de Genève, sont
caissiers de la souscription. Les. rois de France et de Sardaigne,
ei les cantons suisses ont toujours protégé cet établissements
Toile est la substance d'une réclamation que nous adresse
D. Genoud , prévôt du grand Saint-Bernard , et qui est datée
de Martigny en Valais, le B mars dernier; nous nous cmpces.*
aons d'y foire droit.
NOUVELLES VoLITIQHs. "*"
Paris. Les Princes et Princesses du sang sont venus faire Ipurs aHieux>
le 14, a M«:'. le duc d'Angouléme. Immédiatement après, S. A.. K. a
reçu l'es ministres, qui sont venus en corps lui présenter leurs ',|m)iii^
mages. Le i5 , ce Prince est monté à huit heures du malin chez le Roi
poin- rcceroirses derniers ordres" et prendre congé de S. M. S. A. B.
8 est ensuite rendue auprès de son auguste père; les deux Princes sont
aliés ensemble chez M»®, la duchesse de Berri. S. A. R. a cmbras.<lé son
auguste sœur et les enfans de France: elle a ensuite faif ses-Hri-iéux à
S. A. R. Monsieur, et à neuf heures précises elle est o)on(éc en voi-
ture avec M. le duc de Guiche. MM. Lecoulteux de Cantrleu etMcl-
chiorde Polignac étoient dans une voiture qui suivoit celle du Prince:
Un nombre considérable de personnes, réunirs dans la cour des Tf».i-
lericîi, ont salué S. A. R. par^l^..pl^s vives acclamations. Mg''. le duc
<l*AngouIéme est arrivé le soiripéme à Orléans, et eu est repaKi le
leodemnin , après avoir entendu la messe. ' ' '
— LL. AA. RR. Monsieur et Mg"^. le duc d'AngouIcrae ont arconhS
une ^^ommc de i6de' fr. shx malheureux habitaus dt^ Bréhémout et
Ci?»')
Je Ri^y (Tndre «t Loire), il^i «voient èjftQnyc de grandes peiim^
par suite ûh l'inoDilation de la Loire et d«6 rivières afflucoLes.
— S. A, R. Mg». le (lucicl AjQgouIc'inet informé d*iin iffalheur causé
par une avalanche , qui écrasa dans sa chute cinq ou sî\ maisons de la
paroisse ttc 'F'onl^e îrouse f Pyrénées-Orientales ) , et dans lesquelles
huit personnes perdirent la vie, a envoy-ë une somme dé 5eo fr pour
joindre- ans. «ecours qtt« rantorité locale a obtenus pour ces malheu-
jrcux,
— S. A, S. lVr«>^. le duc de Uoorbon' a fnil remettre uoe somme de
5oo fr. aux malheureux ouvriers de la filature de îfouval-le-Doullens, '
qui a c'té cnlFèrcmcnl dt' truite par rinccndic.
— M* le comte de Béthisy est parti , le 17^ pour l'armée.
■— Le général Brtncart, qui dcvok comhiander une brigade du-
£orps d armée du maréchal Moneey, est mort le i4 de ee mois.
— M. de Martignac , conseiller d'État, doit se rcntlrc auprès de l'ar--
• ïnéé d'Espagne," en qualité de commissaire cfvil du Roi de France.
— La garde nationale de' Tours a déposé aux pieds du Roi une
Adresse où elle exprîni« son dcvoûment pour ^. M. et son auguste fa-
milte, et son indignation cototre les fardes nationaux de Paris qui,
dans une grave circonstance . viennent de méconneitre leur devoir
en refusant d'àrrctcr l'apologi te du régicide.
^ — M. Aubriet, chef des huissiers de la chambre des députés, a été
B3ÎS à la rclraftc , à cause de la négligence qu*îl a mise dans ses fonc- ■
lions en laissant , le 5 de ce moid ^ pénétrer M. Manuel dans Fcnceinte
de la chambre «lés députés.
^ *— La cûur royale, répnfc en audience solennelle ,. a confirmé le
jugement qui condtimue M. Mi^gallon, éditeur de VJ&unij a treize
mois de prison et looo francs d^araende.
— La police a saisi, le 7 de ce ineis, la i3^o.' livraison de VJWum.^
" — M. le nivéchal de camp eomte de Laloyèrc, commandant le
département de la Côte-d'Or, pas.so au commandement du départe-
ment du Bhône. Il sera remplacé il Dijon par M. le maréchal de camp
baron Rouget.
— M. le prince Octave de Broglie, maréchal de catnp, a pris, \t
11 de oe mois, à Lille, le commandement du département du Nord.
— Bordeaux a célébré avec beaucoup de pompe et d'éclat îa fête
du 12 mars. Les autorités civiles et militaires se sont rendues cn< corps
à l'église cathédrale, où Son Exe. M«». le nonce de Sa Sainteté à Ma-
drid a offîcÂé pontiticalement au milieu d'un nombreux concours de
^dèles.
— L'éditeur de VJbeilte de la Moselle, qui avoit été condamné f>ar
le tribunal correctionnel de Metz à im mois de prion et 5oo fr. d'a-
mende pour avoir pubfié deê extraits d'un écrit séditieux , a été con-
damné en app«l à deux mois d'cmpri>niincmen! et lOooTr. d'amende.
— Un constructeur de Dayonnc a été* chargé de iairc un pont de
bateaux sur la Bidassoa pour le passagû des troupes de l'artillerie. Cet
ouvrage sera proiiipterarnt terminé.
— Le «ottimé François Pujol, envoyé par les Espagnols aux avant-
Ipostcs de raruice Irunrolic , pour engager nos sohlats à in désertioot
fit IftiT servir cîe guide, a été anrêtë elccnÔuil claïiS les'pjsotw à^
Îaiift-Gaodens. v
— Le baron d'Eroles a quitté Perpignaii, d| a établrsoil qaurtier-
gémirai dans un -village de la frontière, il pa?oit investi de grands
pouvoirs. Il s'occupe a organiser Tarmée de la fôi qui doit pénéfrer en
Catalogn=e. Un grand, nombre de militaires, suit en retraite , soit li
^emi-solde , ont demandé du service dans Tarmée de la foi.
->- Le fiii sVst manifesté dcms le port de Toulon dans la nuit du
10 au 1 1 de mois; l'incendie a été prora^tement éteint. On évalue le
dommage à 58oo fr. On ne sait si oa doit attnbuer cet iaccDdie aux
forçats ou k la malveillance. . ''
— On a publié a Madrid-, dans les premiers jouts de ce mois, on
écrit danHequel on attaque avec force les ministres et la constitution^
On y fait un apptl aux K<:pagnoIsf pour qu'ils melfent leur roi en.
liberté , et qu'il puisse t'iabl^r un gouvernement conforme aux mceurf
de ses peuples. Le conseil d'Etal. \iei.t de faire un rapport au roi sur
les évenemens du 19 février, tin soulèvement dn peuple ayant forcé
Ferdinand *à reprendre les ministres qu'il avoit destitués, le conseii
d'Etat demande que, conformément à la -con^itution , ils soient des^ •
titués sur-lp-^hamp et privés de icur retrwte. Les militaires qui ont
violé la consigne, «t introduit les révolutionnaires dans la demcurU
royale , doivent être mis en jugement. Un message royal a annoncé
aux cortès-, dans la séance du 7, que le roi éprQuvoit une attaque de
goutte et que la reine étoit al&ée.
— Un bâtin>ent de guerre françois a porté dernièrement a Cadiic
soo,ooo tr. qt»e le cottïmei«e die cette ville avoît payé cômtne droit dt
pavillon pour le transport d'une .grande quantité dVspèces métal-
liques envoyées d'Amt'riqne sur la frégate françoise VJntigone. Ces
aoo,ooo francs ont été remis aux négoeians qui avoient contribué \ cd
paicmcttt', ^voc l'annonce que le Roi de France n'est pas dans Tusagç
de faire p«ayer les services que ses. bâtjmcns peuvent rendre au com-
«ïcrce étranger. . - ' . .^'^
. — Le c-omtô d'Amarante a excité utie m.«îurrection a VIRa-Réal
(Portugal) le 21 février, et a annoncé, à la tète des insurgés-, que son
intention étoit de renverser ie système constitutiontiel. Le 27, leseor-
tès ont suspendu pendant trots mois les foranes légales prescrites par I9
constitution, -et ont -donné un pouvoir sans bornes aux ministres. Le
général Saldana Olivcira Daim, qui avoit été nommé commandant en
chef de -rexpédiSAOti de Babia, a refusé de partir. Le minlitr€ de la
guerre a ordt^n^ {a mi*?e en jugement de ce général.
— La pre«nîère coionne écs dix^sopt mille Autricbiens qui dévoient
quitter le royaume de Naples a passé par Rome le 2^ février.
— La mort vient d'citleverlord Keith et le comte de Saint-Vinccnfj
deux de« plus illustres amiraux d-e l'Angleterre.
— Il par^M. que les différends entre la K^issie et la Porte vont être
arrangés Ji lUiuuable» M, de, Talt^cbelT, conseiller russe, doit partir
pour Con.4aiitinople en qualité. de uiini.strc de Russie.
— Les 2 et 3 novembre, la ville de Cantons été la proie d'un in-
teadieé^ouy^aUei quinze mille maisons, parmi lesquelles se trou*
<i74)
yent tontes les facftorei'ies européennes, ont été detniftés ; ceiif Chiifofs
ont péri. La perte de ta cx»npa{;nic iïes^ Indes est estimée k diK-llàtt
miUions de fr. La perte giWnde est de cent vingt miUions de i'r. ]
CHAMBRE DES PA1R5»
Le i4 mars, la discussion s'est ouverte sur le projet de loi relatif au
crédit éventuel des loo millions. La chambre a entendu contre ce
projet MM. le maréchal Jourdan , le baron de Barentc, le marquis
de Catelan et le duc de Broglie ; et en faveur du projet, MM. le d^ie
de Narbonne, le comte dp Saint-Roman et le comté de Polignac.
Le i5 , la chambre a entendu le rapport de M. le comte de Ma-
rescoty sur le projet de loi relatif aux vétérans. M. le eomte Mollir»
a ensuite fait le rapport annuel sur la situation de la caisse d'amor-
tissement. La chambre a repris la discussion du projet de loi sur le
crédit de lOo millions.^ Elle a entendu eu faveur du projet MM, le duc
de Pifcz-James et le ministre des aflaires étrangères; et contre- le pro-
jet MM. le comte Cornudet et le comte de Ségur. La discussion ayant
^"été close, le projet a été adopté à la majorité de 112 suffrages con-
tre 66. La chambre a ensuite renvoya à une commission le projet de
loi relatif à la ville de Lyon.
CHAMBR1B DES DEPUTES.
^ Le 14 mars, on ne remarque qu'une vingtaine de membres au ces-
ère gauche et à Textréme gbuche. M. le ministre des finances fait La
communication de deuiL projets de loi adoptés par la chambre ' diis
pairs j le premier est relatif k des baux emphytéotiques de plusieurs
Liens, de la couronne; le second concerne des échanges entre le d?>-
maine de TEtat et des établissemens publics ^ ou d'autres particuliers.
La chambre décide qu'elle se réunira le i5 pour entendre le ràppiort
du préskiepf de la eonimis8ion'4*>m]Tveillanee près la caisse d'amottis^
sèment. On refuse d'entendre la lecture d'une lettre de M. Beslày, re-
lative à l'expulsion de M. Manuel.
M. Bazire fait son rapport au nom de la commission des pétitions.
On renvoie au bureau des renseigncmens une plainte du sicûr de
Fontenay, relative au renouvellement des conseils municipaux; Le
sieur Regnault se plaint des retenues qu^on exerce aiir les pensions de
retraite des militan-es au profit de la caisse des Invalillëè^' La chambre,
après avoir entendu MM. Lafont .et Dudod , adopte^ Tô^e de jour.
Au sujet de la pétition du sieur Baudoin, imprimeur à Lorient, ]V|» le
rapporteur se plaint de nombreux abus dans l'imprimerie royale.
M, Je garde des sceaux annonce qu'il a été nommé une commission au
conseil d'Etat pour s'occuper d'un travail qui fera cesses* toutes les
. J^Iaintes. La pétition est n-nvoyée à la commission du budget et au
ministre de la justice. On ado])te sans rccla*ination l'ordiHî chi jour sur
une pétition clu sienr S^^lvain ËymuKt , docteur en ititHlecine, qui
dcmandoit la démolition de Téglise de Saint-(^uentia (Isère), dans
( «75 )
UcpieUe^il assure qq^1B crime horrible a été commis. Le conpable s'est
«Svaclé p^ la frontière de Savoie; mais la justice a fait son devoir en
lé condamnant par contumace.
M. Brennet, second rapporteur, fait connoître plusieurs pétitions
relatives aux chemins vicinaux ^ aux gardes champêtres et à des paie-
mens de fournitures pour rancienne armée; ces pétitions sont ren-
voyées dans divers ministères. On renvoie dans les bureaux les procès-
verbaux relatifs à Télection de M. Blin de Bourdon, Le projet de loi
cfui àllt>ue un crédit supplémentaire de 800,000 fr. a M. le ministre des
agraires étrangères est mis aux voix, et adopté. Le côté gauche ne vote
pais- Nombre des volans, 260 ; boules blanche^, 306; bouges noires; i^^
M, le président donne leclurc du second projet', relatif à un crédit
dé 2,io8,636fr. 87 c. , récîan^é par le minijître de l'intérieur. Dans
cette jfomme sont compris 332,690 fr. d'accroissement au budget du
dîergé et provenant d'extinctions sur les pensions ecclésiastiques.
■' " Il s'engage une longue discussion relativement aux 733,000 fr. de-
mandés pour les travaux de la nouvelle saVe de l'Opéra. M. le minis-
tre de l'intérieur démontre que toutes les précautions ont été prises
pour surveiller les travaux, et ajoute beaucoup d'explications. M. Dil«
don demande une réduction de 200,000 fr. qui ont profité à TadmiK
nistration du théâtre. M. Pardessus propose également un mo^'en de
réduction.
M. de Vaublanc 9r déposé ^ur le bureau de la chambre une proposi-
tion réglementaire k refict de nommer un comité spécial chargé
d'examiner l'état actuel du commerce et de l'industrie.
Le^i5, le centre gauche présente quinze ou vingt membres. L'ex-
trême gauche est déserte. MM. les membres de la commission de su^-
-veîllancc près la caisse d'amortissement et près celle des consignations
Àont introJuits. M. Mollien , président de uf commission, présente le
rapport annuel. Dans le courant de l'année 1822 , la caisse d'amortis-
sement a racheté 496,321 francs de rentes constituées. La commission
f"'çst ensuite retirée. j ui.-
M. le courte de Vaublanc déTelon{|0ia ^proposition qu*il a^^^sentée
la veille : « Un comité spécial ^ créé au sein de la ehainbre pour véri-
fier les douanes, n'a rien qui soit contraire à la Charte efc aux régle-
jnens; ce cpmité rendroit leé plus grands services à nos relations com-^
mercialès, et nous entoureroit de documens propres à éclairer une
matière aussi diffîciiei». M. le ministre des finances s'oppose à la pro-
position, qui |ii\jparoit ou entièrement inutile, ou excessivement dan-
gereuse, ei^ ce q{|.elle cmpièteroit sur les droits du gouvernement et
embarrasseroi^ ll*daànistçâîipn. M. Delalot parle en faveur de la pro-
, position. * , ,
M.^ le garde des scellux examine la question sous le rapport du droit
public; la commission empièt croit sur la prérogative royale. M. de
Vaublanc ce. plaint que le gouvernement, au lieu de donner des do-
cumens utiles , n'a souvent fourni que des détails inintelligibles : la
commission., remédieroit à cet inconvénient. M. Bonoiat combat la
prise en considéra tien. La chambre décide à une forte majortlé que la
proposition ne sera pas prise en considération.
Tlï. ^e Pi'^nîUy a ïa paroie m»t Texcctif ion cïc rarlklc i5 tîe la loi eu
îfS maM 182a. Il i-egïirtU* qii*ît nVxisfe pasipn France, comme en An-
gleterre , ime commission c^^irgt^e i!n maintien cTes privilèges rie la
rhaitifcre/ Ûes to^immius "ont pTofîté de rexpnîjii'on fk M, Dfannef po<hr
«atomnrer la cnartibr^ -et répandre le scamdale. Le Journal du Com-
merce a doÀtit' un atticle ôtifrnge.'Wit contre la chatabfe." L'honorable
ilépnté demande que les éditeurs et'Tédactciifs de «c journal soient
ttadorts deraht les tribunaux poor étw; jugés sur les passages incul-
pés. M. de la Bourdonnnye s'oppose au renvoi devant les tribunaux,
MM. Anché d'Aubières et de Ricard demandent que l'éditf ur soit éité
• h la barre. Bï. le garde des sceaux ne voit ççint^qi^ç la •^*gn|té' d^^la
'cbambl-c 8ai^tîoaiproniiiîe,en renvoyant l'éditeur devant les tribunaux,
• Apfcs une courf'e réplique de M. de Lebourdotinaj^ ; MM. ComW*
d'IiQconri , Brrchel; de Vérigny cl Baiire adoptent les conchisîodis de
M. de Fi*énil!y> L'assemblée décide à uncforlc majorité que réditeur
tlii Journal du Commerce sera poursuivi devant les tribunaux ordi-
iiaitc.«, * *
j On repr«tt<î k< discussion dtl paragraphe concernant la salle de l'O-
ii\péfa- M. Pavy et M.* le ministre de Tintérieur combattent avocibrce
'ramçndrm'erft de la commissirt*!. M. tcclerc de Beanliôu demande im
ïiouv<eair"ra]ipô^É. M>xde Lalionilleric et Syrie is de Marânhîic^ rappoi^
tcur, appiiientVamendffuejit de la comniission , qui est' adoptée Ven-
semble Je la loi est soiimi^ au «rriïtiu : nombre dos votaas, !i'i6i b6ule«
Wanenfes, 21^; boules noires, 12.
Le 17, les députés n'étant pas assez ncmbroux, la séance reste saÈ^
pendue jusqu'à trois b<*ures m^iins un quart. Les bancs du centre gai:-
cbe sont presque déserts. Plusieurs déptités delà droite vofi-t ^çplâ^f
sut- les baiic§ de IVx^rémc gauche. M, tflin t^ Bom^dc;» préj^e s^çmept»
el^prend platçe au col é droit. . ,, . .
LMrdye '4W< jour e/t1âsy/è'4à i<i^glcînehl des ^^^ i$af.
où édifiics!. MM. Syrieis de Marinhac, Piïïctc9»us,Ihidoii t* les C0H»r
iriissaires dû Roi, jKirlent sur ces ^dépenses, dont rutih'lé est re^joti-
tîue. Un amendement ctê la commission, qui consiste clms un trans-
port de chiffres, esl at^opté. On vote sur le projet : nombte d«s vo-
tan"?, 261: boules blanches, a'jo^ bouies noires, II.
On lit le quatric-iiie projet de loi, dans lequel pix demande € mil-
lions 686,343 fr. de supplément, aux ct^éditsilé i8»î; pouf- les minis-
tères dé la jtfstiee et dès fmancés. M. DuvergJer de Haûramie, justifie
les opérations (le Tancieu ministre des finances (M. R©y) relatives
au cadastre. M. Leclerc de Beaulieu demande i\Qs explications, qui lui
sont^ fournies par M. de Villéle. M, le gaixlc des sceaux l'ail connoil-re
les causes qui ont nécessité un supplément de crédit dans, les frais de
îustice criminelle,. Le projet d« loi est mis' aux voix et adopté : nom*
Lre <Ves votans , 246 ; boules blanches, 232 ; boules noires, 13».
Les bureaux ont nommé deux commissions pour l'examen xles pro^
jets de- loi présentés dans la séance du i 4' * '
{Samedi 12a mars f S sâ.y ^^ \ (^"-^99) \
Manuel dn Séminariste , oti Entretiens sur fn rtumiirs a
' de saftctijier ses princîpak's actions; par M * Tvojisélwr_^
avec }>lu6kui3 aùti*es Opuscules (i)»
Cet ouvrage n'est pas tuoin^ solide, et sera peut-èll»e
encore plus utile dans la pratique, que le Traité de
i' Obéissance, ^dn même auteui*, ouc nous avons an-r
nonce U y a p^u de temps. Dans le Traité , AL Ti^nsou
s'appliquoiti inculquer unq veii;a importante, niais
unique \ dans Iç Manuel , il donne des coumls poui?
simctifîer ses principales actions.. Il y a en tout vingt-
sis enti'ctlens, qui traitent de Toraison, de la messe, oie^
la communion, de l'étude, des lectures, des repas,
dès récréations, des visites, en^n de tout pe qui peut
occuper la Journée d'un ecclésiastique et d'un chré-
tien. Tout ce que dit l'auteur sur ces différens sur
jets prouve nDn*:$eulement 3on zélé et sa piété, mais
sa sagesse, la solidité de son esprit, et sa. parfaite
expérience dans la counoissance et dans ta conduite
dlés iipnimes. Quand nous ne saurions pas d'ailleurs
que M. TrOtison étoit do^ d'autant de tap^et ct'liAbi»
le té que de vertu, ces enti^eliens poun oient servir à
i»ous en convaincre 5 tant ils sont remplis d^observa*
tiens judicieuses et de conseils salutaires! Tout y est
pratique, tout y est dirigé vers l'utilité jouraalière,
tout y est propre à conduire à la perfection. On lira
peul-élrc surtout avec intérêt ce que l'habile supérieu|.*
dit sur l'étude et sur sa nécessite^, et le tableau qu'il
(1) a volumes iiï-ia; prix, 6 fr. et 8 fr. franc de porL A Parî?^"
c^ez Miqnignon )unior; et chez Adrien L»e Clerc ^ au bureau de
ce journai.
Toine XXXF;. L\Ami du la Relig. et du Ilot. M,
(»78)
fait Ae rîgAorance des prêtre^, et des maut qui en
«ont la suite, est d'une eiFrayaote énergie, et jn$pire
de rhî}p*eur pour un état de choses qui sei^oit en effet
la plus grande calamité de l'Eglise.
. - Aux Entretiens on a joint plusieurs autres écrits dé-
taciiés qui pni paru se rapporter à des objets à pjeu
près semblables : i**.Ti;ois Méditations sur les exer-
îcices du séminaire, par le même M. Tronson ; 2s*. JPîe-
tas Semirwriij pelii opuscule latin, par M. Olier, qui
offre quelques préceptes sur l'esprit ecclésiastique;
3*. un Extrait dé deux chapitres dn F^orma Cleri^
4*. un Extrait de Maximes et de Pratiques qui con-
Viefnnént à uti jeune séminariste^ 5*". des Méditations
sur les récréafions chrétiennes, par M. Tronson^
6*. des Avis salutaires aux minisires du Seignenr, par
M. Olier 5 7*. Hegtilœ artig artium; ce sont des règles
de condultiî recueillies par M. Tronson sur le^minîs-
tère j>astoral5 8*. Règles de la prudence chrétienne;
xm n'en connoH pas i au leur; g®. Sentepitice coneilio'-^
tunt et Patrum de clericonim ordine; c'est encore un
Irécueil rédigé par M. Tronson pour rappeler aux
{eùîies ecclésiastiques l'esprit et le devoir de leur état,
' Ces OpUfCules complètent le II". volume; leur réu-
nion ren<fra ce recueil ttUle^ non r 5!ÇVslcil)«^l^t aiv(
{eunés séminartstes à tous les ecclésiastiques , mais eir-
W)re aux personnes, qui viyent eu eommuna^té^,*^!
même aussi à celles qui sont au milieu du monde et
qui néanmoins font profession de piété. Elles trouve-
'ront dans \t^ Entretiens des sujets de méditation et des
conseils qui peuvent, avec quelques modifications,
s'appliquer à toutes les situations où Içs fidèles peu-
T«nt se trouver placés.
On se propose de terminer le Manuel par une'5/-
bHoAèque ecclésiastique, qui n'a pas encore paru, mais
que le libraire s'engage à fournir à ceux qui auront
arCheté le ManneL On annonce ^ussi'la publication
' X î 79 )
^ bainë de la Betraitè ecclésiastiiptej d«' M , Tronsah,
â laquelle dn joindra ses Mféditaûons sur l'ftUmiiftê,
<jette iuité d*écvîts d'un si veitueux prêtre poiffra ftire
fort utile au clergé, surtout. si on la couronné ^ coinme
on le fait espérer, par un« Vie d'un homme si estimé
^ans son isiècle par sa piété, ses lumières e| sa sagesse,
«t trop peu conçu dans le nôtre.
Paihs. N<mf avoni annoncé, il y a déjà plusîear» jours, que
via plupart des nouveaux évéqucs avoietit termine l«urs infor-
nialions. Doux des prélats noraijBlb on t obtenu de ne point venir
à Paris pour cette enquête ; ce sont M. Pabbé deSausin, nommé
âiEloit, et M. l'abbé d^Arbont, nommé à Verdun. Ils ont en-
voyé leur procuration à cet effet. Les informations faites otit
1$^ expédiées pour Rome; ceHes des préfats nofnraés en i8t^,
#t dont la destination n*a pas été changée , y étotent déjà reri-
<éhses. pa^ur la plupart. Il reste toujours de 1 incertitude sur un
tm deux prélats récemment nommés, qui avoient 4'abord re«
futé répiscopat, et auxqaels il a été fait dea représentations
«t des instances; tels sont fji-ee qu*on dit , M. Taobé de Mous-
sac, nommé à'Saint-Dié , et M. Fabbé de Poulpiauet,noaimé
à LaMgres. L^un et l'autre ont motive leur refui sur léW âge
el leur santé/ Leurs faleni-et'leor zële sont asSé^ connus dans
4e8 diocèses, oii ils «ont depuis long*temps grands- vicaires ,
']pear4|jae nôna devions désirer qu^ils puissent accepter la mis-
sion honorable qui leur a voit été donnée.
«— L'association de Saint- Joseph a célébré, le 19,, la fête
de son saint patron , dans t'élise de SainteoUcheviève. IVk Tar-
chevéque est arrivé à huit heures ei demie; le prélat étbit as-
sisté de deox grands^vicaires, M. Fabbé Desjardins et M. Tabbé
Oailard. Des missionnaires sont «lllés recevoir Monseigneér à
ti porte de l'église, etêes jeunes gens de ^association portôient
iedaissous lequel le prélat s'est avancé juscp'à rautfl; lia messe
a* commencé immédiatemen t ; après - le -^ixdo , les (idèles 4e
sont rendus à Toffrànde» Environ lfj>îs cents personnes, dont
la pUipart étaient des hommes , se sont approchées de la^ sainte
lahle. Après la messe, M. l'abbé Letourneur est. monté en
M 2
^airej iiprës aVoït -montré Jésus-Christ cf sàînl Joseph, ea^
noblissartt ]iar leurs travaux rbmubie condition de l'arlisaQ^
il a dcvtcfoppé tes moyens par -lesquels nous jiouvons rendre
notre travail agréable à Dieu et ptofi table pour nous-mêuiçs.
iLi'homm^ depuis le pccbé a été condamne à manger son paîii
'àla'sueiir de son front ^ pour roi l-il se plaindre quand Jésus<^
Christ lui-»iinémè 4ui a donné IVxejnple d'une vie humble él
laborieuse? L'orateur a retratré les vt'rCui qu>.coir\iefliiÂil à
l'ouvrier, cl l'esprit qui doit ranimer dans son travail. Ne
'portc^ pas envie, ar»l-il dilj aux bdmmes d'un rang élevé^
^combien de chagrins, de dégoûts , de déchiremens au sein des
-grandeur? et de ropulence! mais saitctifie'z votre travail par
•âes dispositions 'chi'étieanes. L'artisan sans religion se don-
«utoe e« cftbrts <iue rien n'allège, -et se prive lui-mémedés
consolations qui adotfciroient sa peine. M.Letourneùr a excité
'la charité de sou auditoire en faveur de pauvres en fans qu'on
entraîne violemmârvt pour -un modique gain dans des. ateliers
^oii on \fis accable de travailx. Il a tini .par une exhortation nauic
^fiiieinbresde l'association de conserver ^ntr'-eux l'union et la
cbaHté) et ri a^ppelé sureux: la -protection de leur saint «pa-
tron. Apres ce 'djfecours, qui a duré environ trois quarts
d'heure^' et qui c^nvenqit >parfaite0ient à Tauditoire, M/l'aB-
'chevéi|ue «'aonné la bénédiction. La oérémonie n'a fird qu'^à
onze heures; 'le recueillement et la piété des assistans.ont
;|>rouvé que xe n'étoit point en vain qu'ils ont jïris saint-Ja-
^ph pour leur patron. Seulénaent, comwe c'étQJt ua.jbûr
'*ôuvrab!e,,.pf&kieurs u'ontpuraiiMIev à la fêle. ;.
•«. dLa -cérémonie èa renouvellement d/es"v ceux du ' J>ap-
' tême a ^lé célébrée mercredi à Sa?int*Germain*rAuxe»*Fois ,
comme elle Tavoit été à Saint-Roch. Un autel avoit été aussi
'dressé au fond* de l'église, sous l'orgue. Cet autel étoit riche-
ment xlécoré, et entouré de 4a plus brillante iUufùinalioli.
L'église «toit remplie de £dèles9;.parmi lesquels étoit un trèii*
l^frand noinbi^e d'hommes; ils «çcupoient plus de la moitié de
la nef. Ou a commencé par le chant des cantiques, et M. l'abbé
'Cailleau a fait la ginse, oii il a^iarlé «ur l'observation du di«-
inanche, et a réfuté les prétextes dont on se sert ^our s'^n
dispenser. M. l'archev^ue est^arrivé vers sçpt heures-; on
'^:raignoit que ce. prélat, qui, le matin, avoit passé pi uueurs
^iieures à Sainte-Geneviève, ne. put venir; mais son jeèle ne
ini^ijpas. permis de tester étri^i^er à ime xéreatooie si édi-
Jfe'Qt«s ei îfes fidètés ont^vii avec jme à leur- tête^Jëtir pEreiniér
.pàsteur^donl ia>safité paroîi entiër-emenl pclab.He. i^>pro«eft-
«ion n'a- pas é(ë moins nm^bre use cjn'à Sainl-Pioch ^ejt Ips àî'
•vers exercices de la soirée ohI élé à peu près, les mêineSi,
excepte qu'ils se sont prolongés plus la ni , cl c|4t'il« oni reç^
un nouvel intérêt de la présence de M. rorchpvoque.. C'est
•M. l'abbé Gondin qur si prêché .pour le ren.ouvellemeqt des
vœux du b»ptèfxie. Ce zéu^ missionnaire a J^eaucoup contribué
au succos de la visite par» la solidité de ses- instructions, ainsi
que.psix son acti^iiilé et sa charité.
. — ^On assure que le sacre de M. l^véque élu de Rodez suira
Meu dans l'église de Sainto-Gcoeviëve le diraanche du Bon«*>
Pasteur; c'esi M. l'arche vêqjie de Paris qiai fera la céré-
tnonie. ,t
—I FI u sieurs journaux, avoient annonça que la translation
des restes de M. le duc d'Enghien^ dans la sainte chapelle de
Vîncennesauroit lieu le vandrcdi^c , jour d'un tciste anniver-
saire* Nous ne noufr étic^ns point hâté d'ânnoncen celte iipq>r
velle, parce que rous- avions ouï-dire- que la cérénionie de-
yoit être, diôérée.. 11 paroH que toutes les dispositjons pouc
cette translation n'ont pu être terminées. On indiquera uttér
xieureraent l'époque de la ccréuionie. M. l'abbé^ Le tourneur
est chargé de prononcer lô discours.
- -^ M. l'abbé duc de Rohan fljêchera-, lesapiedî^a mars, à^
trois heures ^ darjis une réanioa-de charité qui^^ tiendra rue
de Varennes , »♦. 2a^>e& faurtur d^S; victimes diSvla, révolution^
Nous avons parlé pkfsieurs fois de cette œuvre , qui est due>
comflue plusieurs autres-, au ^c^le et k la cliarité d'un prêtre
.vertueux dont le nom est cher aux amcs sensibles^ c'est feu
M. Legris Duval qui forma l'idée d'une souscription pour
tant de familles ruinées par la révolution. Tous les ans il y a
jin discour$.pour appeler Tint^êt sur elles. La famille royale
protège spécialement cette œuvre, et les Princesses ont as-
sisté plusicur^s^-fois au discours. On cff|Dere qii'au moins l'une
cL'ëlIes fera le même honneur cette ann^e 5 la réunion , et on
Me doute point que le nom, le talent et la, piété de l'orateur
n'excitent la charité des auditeurs c^ fav-eur de tant de familles
dépouillées de leur fortune, et réduites à un état qu'elle*
sembloient n'avoir point à craindre avant nos desastres.
-^ M. raj>bé dc.Janson continue à s'occuper avec actîvilé-
fie son projet pour la constrjuction d'une église sur. le IVloiU:^
Vâlérieo. II a d^|à prësidé à qdefqaes réanions & ^ttffétl
Mardi déi^nfer, îl y a eu une lecoiîde reunion de dames thet
M"*«. la;comtesse de Villëie; on dît que dans celle séance ^ea
souscriptions se sont montées k 20,000 fr. M. Tabbë de Jaiy-
son se fN-opose d'avoir de semblables réunions dans Tes diffe<-
irens arrondisséniens de la capitale ; il y en a eu diemiëremeni
sne/an IVÏarais, cbez M**. Benoit 9 femme du directeur^
général des contributions indirectes, et on eif ilhnonce une
autre pour le faubourg Saint-Germain; elle se tîendroit à
)'andeo.h6teI des Affaires-Etrangères, rue du Bac. M. i^àbhi
de Janson^doit pi'ebdre aussi des moyens pour recueillir des
souscriptions dans les départemens.
j-^ Les Frères de la Charité, dont nous avons annoncé le
rétablissemoiii , continuent leurs travaux, et voient journel-
lement sVugmenter leur nombre. Ils ont deux maisons •d'a)ié-
nés dans !e département de la Lozère, Tune pour les bômmes',
desservie par eux; Tau Ire pour, les femmes , qiii est sofgiiée
5-11* des religieuses du même ordre. I(s ont retiré des prisonà
e plusieurs départemens des aliénés furieux qui languissoient
<îépttîs long-temps dans les cfacbols oh on les avoit enchaînés.
Un bon nombre de ces infortunés, iayant recouvré la raison
par les soins des f'rères , ont été reddus à leurs familles* qurC
ques-un&soDt revenus auprès des religieux poui", se consatrer
avec eux à seçyir tes malais. La natui^e de cètta maladie
exige dans les ^oins tant de dcvoûment, de zèle et dèparientcè^
qtfc la cbarîtSj^ule peut inspircr%t soutenir le C5ôtfi*àge dei
Frères. Làpensioà des malades est de 3oo i^rancsrpar àn^ on
Jieut /adresser au Père Hilarion. directeur des maièoriS'^d'a-
liénésy aui Çhajrla, département de la Lozère* pair Mende: I«es
Trères se proposent d établir d'autres niaisons de ce genre ; ils
^5ont en ce moment .douze à Paris, et apprennent dans lek
Il »pitaox à panser et à rendre aux malades tojus les autres ser^
vices nécessaires
' — Le mercredi m , les paroissiens de la Dalbade , a Ton^
louse, ont célébré un service pour M. Or trie, leur curé,
dont la perte a excité parmi eux les plus vifs regrets. M. Jéàn-
M|irie Ortric est mort le 3o janvier dernier, à l*âge de 55 ans.
Des sa jeunesse il s'étott fait coimoltre par une piété et un
;rèle qui ne se sont point démentis. Pendant la révt>lution , il
ne voulut point quitter ta France ni son diocèse pour se ren-
dre utile à ses couipairiotcs. Il brava toUs les périls dans lei,
( »85 )
temps les \i!\ns fàcbeim , cl la Provideoce paru! le cçmservejj^
pmirle bien des fidèles. Après le Concordai, on lui rendit 1^
place (|u'i! occiipoil dans la métropole, puis on lui 'ifonfia If
cure de La Dalbade, qu'il a dirigée jusqu'à sa mort. Son zèle
pour le service divin « sa cbarité pour les pauvres, ses ma-
nièresaîmables et engageantes, son assiduité dans Texerçioç
dtt ministère., avoient changé la face de celle paroisse. Tout
le peuple 1^1 çtoil dévoué, uii. grand nombre de fa mi H es Tut
dévoient des. secours. Sa fortune et les cba ri les.des personnes
pieuses le mettoienl en étal de faire beaucoup de bien. )1 a
formé.pltisieurs élablissemens^ enir'aulres, un pour les filles-
repenties. Oh peut dire que ses soins, son zèle el son activité^
PHtMté sa mort. A ses obsèques, qui eurent lieu. le 3i jan^
.vier, il y eut un concours de paroissiens, et une unanimité-
d'éJoges. et de regrets, qui formoi^nl le spectacle le pl^us touf
chant. Tout le clergé de la ville y assista, avec les sémv^
naires, les Soeurs de la Cbarité e}, les associations pieuses^
4on y voyoit aussi plusieurs prêtres et religieux espagnols. Le
service du 12 mars n'a|>as été oioins remarquable; on avdà
élevé un catafalque dans l'église, et M. Malbieu, saccesseuÎF
et ami du défpnl, a oiBcié au milieu d'une affluenee de fidèle]»^
qui se sont empressés de donner cette dernière mvq^ue de jrè^
.çoonojssance^et d'intérêt à Içur vénérable paslei/v.'
. «rr- Le dimanche 16 février, , M. l'abbé G* * "•"jaaméhîejr
d^44^ ' '- ^ '^ • ' r*,.. .1,
^.oncé
cne. Av ^
de hussards, commandé par le colonel d'Âstôr^.. L'ofrateùr â
excité. le courage de ces militaires, en leur représentant la
justice d'une guerre entreprise dans les vues les plus pures , et
pour arracher un pays aux désastres d^une révolution qui^dé^i
a'annonce.de la ^manière la plus effrayante. Il leur a parlé of^
la modération du Roi , de l'exemple que leur donne un Prince
iiujguste, qui. veut marcher à leur tête, et du zèle de leurs ço-
loiiels, M. le vi'cfomte d^ArmailIé et M. d'Astorg. Il a surtout
'^horté les militaires à se préparer par une vie ckrétieiMie a
entrer dans la carrière des combats. Nous ne pouvons savoir,
a-t-il dit, qui sont ceux qui succomberont dans cette lutt^
honorable-^ apporlons-y du moins des dispositions dignes de
nolre^ foi , el qui i^0S fassent trouver grâce devant Dieu. Ce
^îscottf;s a été entendu avec inicrét par lés militaires présens,
( »84 )
•t les chef* en ont tAnoi^é leur eatUfaclîod â raatethr.l^. Br
miwiifeôe îa guerre lui a écrfr à ce sujet la htire b pfus bo^
tiorablé^M. Vtk>héG***ù ainsi qttittéTbionvtile pour suivre
son corp» qoF se pend à Sayonne ; iJ va» se fpîndire arnx prefreî^
zèles qui se* cTé vouent à porter Fes secours de* Teur minislèrt
aux troitpesvei^qnî vont partager les fatîg|Lie»de cette cam**
pagne. .-y ^ -i
—^ Une scène afRigeante s'ePoîr passée k M«rnsillè le raer^
credi des- Cendres. Une pronEienade borsdes partes de la vrlléj.
sur la route d^'Aî^L, éloit autrefois ce jbur^lli Te théâtre d'iine-
grande affluence et d^iine joie bruyante. Lors de Ta mission*
e tSizo, il ne aTy trouva personne, et les missionnaires firent?
en ce fonr, dans toutes Ibs^ égirses, liai cérémorTfe du cbemin>
de la croiit (wy'ez notre n^; 602)* M. Pârcbev^4iie d'Aîx éta-
blie pour ce mime four une procession générale à Noire-Dame
de la Garde , et cette procession avoit fWit ttmibcr la promet
nade. Cette année , des jeunes ^ns ont formé le projet d'une
cavatcade masquée pour le mercredi des Cendres; il* se sonir
tentis tranqjjill^s* pendlint tout le carnaval , et n'o-nl manifesté-
leur projet que le mercredi même au matin. Le maire, îns^-
truit de leur d)Bssein , leur fit défense dé trouB^er ha procès—
aion par ttue* mascarade indécente. La plupart renoncèrent à«
leur, projet ; cependant qiiolque^-tuns insultèrent Te ntatre. Uit
cavalier déguisé fnt arrêté au moment oii il aPoit croiser la
procession.; lei antres ne parurent sur la promenade qu'ave4S'>'
ft&n babit^^oaÀSnaires ; mais a^ffi^etërént fie traverser la prè^
cession , après *S'ctte cofflfes dt* Boirnets Blancs. Cinq jeutres*
gens furent cités- devant h |v>Kce correction nèfle , mais leurS
amis excitèrent tant de tumuTte dans raudirnce, qjBe le tri-
bunal fut obligé d'yard Onner que l'iilfaire f\jt jTugéè à buît-clos.
Quatre jeuties gens, MM. Prat, Borai'd ', Poiltksson et Renard^
ont été condamnés lé i3 mars; le premier à qu9tre riiois de
prison et 5oo fr. d'amende;, le sectind a un mors de prison et
3eo fi*, d'amende; lé troisième» à quinze jo»irs' et 4 00 fr. ) |^
||uatriéme à un jour et aS^fr. Un cinquième, nommé Burely,
A été renvoyé faute de 'prou vos. Il est d'ouloureux cPétre obligé
'de dire que cffs fcunes gens apparlirnneiil à des familles rî>-
ches, cil iJs aurdieiit dû puist'r plu» de sagesse et de respect
pour les cérémonies de la religion et pour l'autorité des ma*-
'gistrats. Puisse au moins cette leçon tenbelre utile! Us ont *
pu s'aperc«vx>ie (pm Pimuiense inafprité des habitans avoit^ vu»
( i85 )
avac mclignstlkHi lents efibrts po«r îîisutter k une piensê cér^^
monîe. ^^ '
— La cathécTraJe <îc Nlmc« n*àyoît jamaîs vu un at^fjiif^îre
aossî imposant que ^puis lès prédicàlîons de M'. Kafebé de
Maccarthy; îe sanctuaire, les iribotres, les lieux le» phis ëloî»-
gué* de la cliaire, sont remplis» 5ien avant Thoor^. Chacun
des- discours de Toratear paroU Teinporier sur les précédeas-.
Aiasi le di«cottff« ^r lé fu^eoient avoit e%cUé radmiràXioo
générale, quandeelni sur l-élèrntlé de» peines vint produire -
«ine iinpreasioh plus forte eneorc. Plus- rëceiOBfienl encore,
Torateur a comballu incrédulité avec une supériorité de la«-
fcnl qui a exffté^ans Nîœcs une- sorte dTenlbousîasrae. Lçs
Cfarysostome, dit une lettre, n'étoieht pas plus féconds ea .
belles images et eh grand» motiv^Qiens ; et .les Atnbroise
a*attiroient pas davantage h foule, et ne diarmoienl pat.
mieux feur siècle par leur éloquence.
-T- D^rts un ouvrage, qui a paru eu 1847, e» l'Honneur db»
BienheurjeuxLigporîyéveque èe Sainte- Agatlie des Goths, g|;/,.
fondateur de la congrégation du Sainl-RéderopCrur, il est di*-^
que, per^mt rescrit du 24 janvier 1817, le- soiiverair» Pontife
a ordanné qu^ncan prêtre ne fût approuvé pour les confes^
aîons. s'iJ ne possédoit 1» théologie morale dPu bienheureux^
qui^ disoit-K>n, a été examinée deux fois et approuvée parle^
congrégations^ du; Saint- Office et' dt»s Ril s; on aj-onle qucce
Tesçril est aigné de M- le calcinai délia Som&g4ta , et a^ été ,
vendu puWic'^par probre dn i$kAiVere. Le Diar^dilkïmefs
du 5 mars, annonce .qu^il esta^utorisc a démentir -cette nou-^-
vellcfle resçri|,.la signature et la publication sont également
controuvés. Il estr vrai seulement j'q,u 'après un examen fait
^uala neuvième édition desOËuvces morales du bienheureux
AlpbonseLiguori, là <h>ngrégation desRits déclarfl, te 1 4 ma*
tSnS, n'avoir trouvé dans cette édition rien qui fût digne de
censure; et il fôat remarquer que cette neuvième-, édition
pc^rte une déclaration de Taut^iir, 012 il est dit, qu'après tm
plus mûr examen,. il réfo^l^f expli<fua et ch.'^Rgea la sol 11^
tîon de quelques question*. Ainsi le décret, dn i4iuai 180^^ .
ne por*e que sur celle révision, çi-ôn né doit point en eon<-
dure une approbation de» édtlt^s antérieures. 11 est peut*-
être utile pour .les théologiens de tenir noie, de codésaveik
donn^ oiIiciellemenl»j4aH» le Diario, et de bien distiiigjL^eç
enlffe ie& éditipna des ouvrages dç uiorale du saiot.évi<|tt^
( i86 )
NOUVELLES POLITIQUES*
Paris. tL. A A. Rft. Madame, Mg'. le duc^'Aiigouiéme et M™<. In
cUichcsse (1c Bcrri ont fait parvenir une somme de i5oo fr. aux iocen-
ciiës de la filature ile Bou val (Somme). . •
— Une ordonnance royale vient de retirer Te jbrevét d^impriraovr
à ]fi rëftdence de Paris au sièur Paul-FrançoÎJ Ûupptnl, qui avoît été
cottdamhé , par le tribunal de police 'correct ion ncïl* et par la cour
loyale, pour contravention aux lois sur rimprimerie.
; — M. le marquis de Blangy, lieutenant-gcnéral des armées da Boi«
vient de mourir.
^ — M. le marquis de Marcillac , auteur d*un ouvrage sur l'Espagne,
vient trêfre appelé à Tëtat-major-génëral de M F. le duc d*Angôa-
Icnie.
— Le sieur '!Ninet, qui, se trouvant le mois dernier dans an ëtat
eoronlet d*ivre.<8e, avoit fait entendre des provocations séditieiia^s,
a ëte condamné par le tribunal correctionnel à un mois de prison Cjt
j6 fr. d'amende.
— Le nommé BonniTay, qui avoit proféré des cris séditieux, a ét^
cokidamné à cent jours de prison par le tribunal de police correction-
nelle de Marseille.
^ — Le collège électoral du dépar!emênt de TAisne ( Laon ) a nommp
député M. de Coligî^ ,^ candidat royaliste , en remplacement de M. d'Es-
terno, décédé, et qui siégeoit a gauche. ^
— M. lieutenant-général baron d^Hcnin a été nommé commandant
de la :)Q«. division militaire (Péri^ucux).
— Ms^ le duc d'Angbuléme a dîi arriver le 20*à Toulouse.
-^On volt^ans un ordre dii jour du colonel d'état-major de Tou-
louse, à la A|||e du la de ce moU^rpc onze déserteuts'de la pfiKoisse
<jf7Srcc.( Arr^fl'ë J se sont' présenta' volontarrement l'icuf'éôfpiV cl
que cette détermination a été le friiit des exhortations de leur curé.
-:- Le nombre des troupes qui se réunissent'à Bayonne ou dans les
environs doit être porté , le 24 de ce mois, à 474?^ hommes d'infan'-
terie, 7810 de cavalerie, et environ 4000 de rartilteric ou de J'équ**
page du train. Cette armée sera divisée en trois corps 9 commandés
par M. le maréchal de Beggio \ le général Molitor et le prince de Ho-
nenlohe. L'on évalue à 5o,ooo hommes la force du corps qui se forme
à Perpignan. ^
— On a amené dans les priions de Toidouse, pour être jugé par un
conseil de guerre, le sieur Franç oi s i^ajol , accusé d embauchage pmir
les troupes de Mina.
— Les consuls de France h Saint- Ander et à la Corogne» dont la
vie même n*étoit plus en 8ÛrC(iî^>ont''.qniUé ces deux résidences, et
sont rentrés en France. t .
— Un officier espagnol est arrivé, le 10 mars, à Bayonne poii^
annoncer aii général Quésada que quatreMMlits constitiitionnels onl^
fumé M armée royale à Isaba, avec armes et J»aga|;efli. . t
C»87) .
•— Le gourernement sarde a f<iit défendre dans, les borts de Sar^-
daigne toutes espèces de relations commerciales avec TEspagne; d'un
autre côté, on s'occupe sans relâche de compléter T armée ptémon^-
loisc
' — Dans la séance de la chambre des communes du l8, M. Cannîng
a annoncé tpi'on ne pouvoit présauc plus compter sur rinfluence du
gpiiTemement britanniqiie pour prévenir les hostilités entre la France
et TEspagne. Le mipistre a déclaré qu1| ne voyoit, quant à préseï^,
aucune probahi|it(f que rAngIcterre puisse être imj»liquée dans la dis-
pute entre ces deux royaumes.
— Le grand -duc de Wcimar a fait, le 9 de ce mois , rouyértiire
de fa nouvelle session de i'awcmbléc des Etats.
^ — M. Froment de Champlagarde , consul de France aux île^ Ba-
léares, est némroe consut-général à Naples, en remplacement de M. le
comte de Bourcet , décédé.
. — Le comte d*Amarantc a réuni un très-grand nombre de parti-
sms; ft«s*e8t, dit-on, emparé de Chaves, ville fortifiée. On s^ure
que quelques régimens sont passés de son côté. Le peuple des campar
gnes prend Ics^armes contre la constitution.
— M. le comte de Beaurepaire , nommé secrétaire d'aioabassade , et
3ui;|us<id*àrarrivée de M. Hyde de Neuville, -nouvel ambassadeur
e France en Turcpiie , remplira les fonctions de chargé d'affaires près
la Porte, est arrivé le ? février à Constantin opio. M. de Lalour-
Hfaubonrg retournera a Paris par Bucharcst^t Vienne.
— M: Henri Guys , nommé vice-consul de France a Scip , esl.arrivé
dans celte ilc le 23 janvier.
— Une frégate angloise a débarqué à Smyri^e $ l« 16 janvier, quatre
cent soixante Turcs , bommçs , femmes et enfans, mii avoicnt Survécu
à la prise de Napoli de Romanie. Les assiégés ont epronyé dans cette
ptace une ^mlne si horrible qu jifs ont été réduits à '5C|Jiburrir de la
chair humaine des c^^davres d'hommes morts de ma1ad|I.J L'épidémie
et. la faim en ont fait périr plus de ti'ois mille, et ccu&'icpc la mort
avoit épargnés pouvoient à peine marcher et se soutenir sur Ieur«
pieds. On dit que la citadelle de Corinthe, occupée parles Turcs ^ a
capitulé le 6 février. Lafaim'et les maladies les ont forcés à se rendre.
— Ismaïl Pacha ^ fib du vice-roi d'Egypte, qui commandoil l'armée
de son pçrc dans le Sennàar, a été a.ssa:»iné par un prince nègre. If^
ma3 Paella étoit dî*tingué par ses talëhs,''et avoit conduit les ^rinécs
égyptiennes jusqu'à sept cents lieues des frontière^ méridionales di9
l'Expie.
• yi 'i î i. il M
CnAMBnEDES PAIRS.
Le 18 mars, là chambre s'esta ^xxufu'e du projet de loi relatif aux.
vétérans. M. le comte Mole a parlé contre le projet ; M. le baron de
Montalembert et M. le vicomte de Digeon en faveur du projet. La Toi
a é;^* adoptée à une tNByorité de 107 voix contre ôi. M. le baron
Pusqukt a cBsutte fût une proposition tendant à -supplier le Rei de
jbire présenter xat pK)|ct de loi qui , hors le ra» de ^enre déélaree^
jpenclrojt les tribunanx ortUnaire^ geais coinp<^tPiis pour connoitre du
.critné (tVmbnucbage par dos individus non militaires. Apres une dis-
cussion dans laquelle nhjsicurs pairs ont t' te entendus, la cbnmhrc a
vdécidé, à une majorité do '88 suiFrages contre 6&, qu*«lJe ne s'occupe—
mit pas de cette proposition..
enAMBRE DES députiI».
Le i8 mars, il trois boores , fa chambre se trouve en nombre comr
pètent. On adopte le 'cinquième projet de loi^ qui, pour rexcrcicc
de i8ao, transporte sur le budget (le iSai.ct 1822, un crédit de 14 mil-
lions 8o3,6()() fr. restés sans emploi. Les crédits du budget de i8qi sont
fixés à la. somme de 882 millions 521^54 fr. Les- recetles de tonte-
iiaturc de ce même CKcrcice sont arrêtées ^ au 3 1 décejnbre 1822, à
l!i somme tot,»fc de 916 millions 691,435 fr. La somme de 33 mil-
lions 270,181 fr. , formant: la différence cnjre les recettes- de 1821 et
les crvdits, cstaflccfée au budget des recettes de r.excrcîce de 1828'.
On procède au .«crutih èur Tenserable de la Loi : nombre âes votans,
25oj boules blanches, 233; boules noires» 17. M. Regnouf de."Vains>
nouveau. député siéigeantau côté droit, a prétiS: serment.. .
Bcsajïçon-, 12 janvier 1823..
Monsieur, ayant vu dan* un de vos derniers numéros l'cx^
pose â'ùne méthode pour enseigner le latin aux aspirans au
sacerdoce^ méthode plus courte et plus expédilive que celle
qu'on a cô^tome de suivre , j^ai cru- que j'eriiceroî» d^ns vos
intentions, fet que je rendrais service aux petks séminaires.,
en vous envoyant le résuhat de raes réflexions et le fruit
d'iine expérience très-satisfaisanlc sur les moyens d'abréger
renseignement du latin , sans, nuire d'ailleurs à rinlégrilé de
l'éducation.
La Méthode qu'on vous a indiquée, consistant princi-
>]>a]ement dans l'usage de parler latin^ me semble avoir
de graves inconvéniens, entr'autres, celui, i". de négliger
la langue françoise, cpi cependant est celle qu'il est le
plus important de bien 'parler; il. est même nécessaire de la
parler habituellement dans les petits séminaires, dont la plu*
•part des élèves, sortant de là canwpaghe, n*bntancun usage
du françois; a*, de ne pas assez occuper Tesprit de chûses
importantes et sérieuses, parce que des jeunes gens, sariS ox-
.périeuce et sans connoissajices i ne peuvent pas u'ajroir^ sr
tdireqne des choses de ce genre. Ces deux inconvënicns, Mon^
sieur» sont, je crois, dignes d'une sériense attention, parce
que, si d'une part il est utile d'abréger, de Taulre il est néces-
saire de ne rien onietlre d'importanl, et de donner uti soiii
plus grand encore à former le jugement et la pensée.
>On se fait peut-être géoéraiement une idée fausse de Pédci-
cation de la jeunesse destinée au sacerdoce, en s'imaginant
-que la partie principale de cette éducation consiste à acquént
l'usage 6e 'parler latin, ce qiii ïi^én est qu^un accessoire;
car lessentielrè»t de parvenir à entendre, le latin (ce qnî
est bien différent de le parler)-, k parler f rancis avec cor-^
Tection', à être judicieux , à savoir toutes les choses dont la
çonnoissance est utile ou nécessaire à un prêtre , Vhisioire , la
philosophie, la ihéoloffie. Ce but me<Tparoit rempli par la mé»
thode dont je prends la liberté de vous tracer le plan. Je l'ai
•employée avec succès, pendant plusieurs années, dans un éta«
blissement trës-nooibreux. Fénelonf en fit usage dans Téduca-
don da doc de Bourgogne ; Pluche en donne les principales
idées ^ns sen Mécanisme des Langues» M. Lemare en ap«
proche infiniment dans sa grammaire latine, à laquelle j*a^
Youe que je suis (rës-'redevable.
1^. On ne commence pas par les déclinaisons, les confu*'
faisons et les règles, par la raison qu'on ne peut les faire
comprendre aux jeunes gens q^'en apportant un grand nom«
bre a exemples, c'est-à-dire, en leur montrant de» usagés ds
lia Tangué ;.\a comtoissance de ces exemples, de ces usages ',
«si donc nécéssake pour rintelligence de ces généraktés»
•On ne ine4 ja^grammairé frailçofs^^ entre les moâiia des jeunes
;gens que lorsqu'ils savent à pea près la langue françeise;
pourquoi n'en pas faire de même pour toute autre langtie?
2'. On commence donc par. V explication des auteurs. Le
«naître doit la faire lui-même , en langage correct, sans ^e-
'Construire. le latin, sans faire ce q-u^on appelle le liiiéral o\x
mot à mot*. De là , il résulte que Télëve à la vévilé ne voit
|)a5 d'abord la signification particvilière de chaque mot ; mais
il saitceHe dje chaque phrase ^ et en peu de temps il discerne
ou on lui fait discerner le sens de chaque terme Le prii>-
cipal avaniage de Qeci«,<:W qu'<7 ne se jait point, dans le
<:erveaa xlu jeune homme, d^ impression qu^ il faille ensuite
.^acêr, ielle qu'est l'impressioii du lùtéral, ou du mauvais
mûçw qu'il aurait préparé* L'^périençe prouve qu'on a
( ^9^)
f^nt à M corriger de l'habilude qii^on tontrêctt par (aîné*
thodc ordinaire de traduire en uu/rançois àtournure latine-,
. 3*.,\\ faut que \e$ auleurs aient un fonds irtile, ihtéres-
fiint t isjt même déj connu , s'il est possible , pour les commerv»
çansi'^t qu'ils soient variés par les degrés de force et dé diffi-
culté^ de manière que les premiers aient les pbrases courtes ,
et même distinguées par versatà, afin d'aidei' la mémoire
par riinagÂnatio(.
,4*« I/élève doit ordinairement apprendre <l»ar cœiH* le te
tin« et ie fr.inçois (j^ui en e«t la tradaeiion; ànsax qui ont la
mémoire, ingrate et peu habituée |>euvent èlre dispensée dé
cette tâche, et ils suppléeront à ceh par une lecture souvent
répétée. D'ailleurs on fait beanicoup expliquer, et ceux-'tà
même ne manquent pas de retenir è la ioAgue un^^' grand
nombre de ii|ois.
5*. Après la récitaliou ou la lecture du teite et de sa trâ-^
doction , le maSlre doit proposer des phrases cotnrtes , Cor-
^ctes^ soit françoises , soit latines » composéel des mott qn'oift
.vient de voir ou qu'on sait déjà^ et en demander la tradûc-*
tion sur-le-champ. Cet exercice est fondamentai et sans au-^
cune difficulté ; il n'exige pas qu'on niche de règle , puisqu'il
jne a'agit que d'employer les mêmes mots.
6**. Au l^ut de quelque teraps^ on donne des thèmes dCimîf'
iaUohf courts, mais composé* de j^Anr^e» entières ^ cl for^
If^iil un sens suivi. Us doivent ne renfertner quedes mot^
déjà v As , ou dont le maître indique b traduction : ils ont leurs
règles dans ^es phraseJf-modèl&t, et siirtom la règle ésÉifH.
;4îl)llef ceUtiwde ia.oonslrttetion^' Od È$À^nut'l»t tudtn^Ms né
jpaHentfMa.de cette construetite ovet'pour cette raison, -on
«st tenté de regarder comme une chose arbitratre^etdont op
peut se dispenser, etc.
Dans la suite on donne âes thèmes ordinaiNfs, pourvu que
la matière en soit toujours intéressante; mais on indique
les tournures, les mots inconnus, etc. ; c^ar on ne se sert pas
de Dictionnaire; en outre ce thème dott être la traduction
d^fin auteur, afin que le professeur ait un texte-^modèle qu*il
puisse substituer à celui de l'élevé.
7*. On peut faire exercer les éJèvésâ se proposer enlrVox,
.^r manière "de conférence, des phrases à traduire (exercice
j.lrès^utile) > à se faire diverses qnt'Hions sur les objets dont (n\
jk |i^lé I etc. On pourrott u*j .pârlpr. qu« latin ; ïeB^Diahgvérs
( »9' )
â*ErMixt«^ <{a*OA explique ^ seroiefit ànx élèvM A^ane ffhmàt
ressource, pour cela.
^". Au bottl de i^uinze jours environ, les mêmes nioU* sVlant
plusieurs fois présentes, mais à des cas différens^€^ui^^t leur
laissant la même signification , les ont fait employer dîft«fem-
in«nty le professeur en prendra occasion d'expliquer la na-*
ture, le nombre, l'usage des déclinaisons régulières., sans y
insister trop d'abord, parce qu'on a pour. en pàihif,^^ (oui le
êemps iiç5 e/ii«f^f ^tsans faire (fbciMe mention des exb»ph6tiSt
qui s'apprenndDI suffisamment par l'usage. H. suffit ^e mon-
trer un tableau des désinences, et d'exercer les élèves à \Jéclt-
ner quelques mots, à -mesure qu'ils se présentent. Dans la
suitc^ on en fei!a autant pour les conjugaisons, et plus tard
pour les règles^ par les mêmes raisons.
9*. On ne peut reprocher à cette méthode de ne point
donner de règles, puisque les vraies règles sont les auteurs,
comme la vraie règle d^une langue vivante est l'usage des
per«onnes qui parlent bien. Un él^vequi fait un thème, au
Jieu de se rappeler la règle du rudiment, se rapellè une infi'>
nité de phrases qu'il a vues.
Voilà, Monsieur, une esquisse bien imparfaite de la mé-
thode que je voudrois qu'on employât partout, et surtout
dans les petits séminaires.; un maître zélé et expérimenté y
trouveroit, je crois, le moyen le plus facile de faire asse^z
Irien en peu de temps^ Les raisons sur lesquelles cette méthode
est fondée sont, i*. que la langue maternelle et les langues
.vivantes s'appirennent par V usage; a**, que les enfah^s ont beau-
^c^Qiip plus de^^émoii^ qt|e de^raison , et par co»>sîfqi!kenr^u'#l
faut à abord meubler leur mémoire par desfaiis, tt est<*à*dirlé,
par la connoissance routinière de la langue, afih de se sérs^iir
ensuite de ces faits pour former leur raison; et conrme ce-
.pendant la raison aide la mémoire, et ne peut se former* que
par des choses raisonnables , il s'ensuit qu'on ne doit jamais
parler aux élèves qu'en phrases complètes , suivies et intéres-
santes; S*, qu'il est impossible d'exjiliqucr et de faire co\ii*
S rendre les déclinaisons, les conjugaisons, les règles (qui sont
es abstractions ) , à celui qui a est pas exercé à l'observation
et à la comparaison des faits.
jL.es avantages principaux de cette méthode sont, dé cti^-
,tiver pr.ioci)>aiemf nt U raison et le, jqgemopt, e t d« raeti-
Jltler U mémoire y qui ^ dans > un sens , . est tout le fond .Je
( îg2 )
W 9ci«iice ^è l'înslrQctîoti ; en âerniéîr Keu , 'd'iibréeer âè
beaucoup; car je n'ai aucun cloute (rexpérience me rayatil
^éiitoitlrë) que des jeunes goos, de quinze jrdîx'liuît ans, ne
piris^etit très- convenablement savoir. le latin en deux ans,-
pourVu rqufi^s soient bien diri^s; quant à ceux de douze ans
enviix>n , en trois ans , avec des dispositions ordinaires et du
travail, ils expliqueront couramment, et surtout en faisant
*tine traduction correcte, ioua les auteurs qu'on voit jusqu'aux
lii<inan^eés. -'J '^ ^ . '..^is
Veuiltee a^éer l'assucanoe^e ma(4iesp0ctm«i$e coQsidë«%
ration. . . / .;
J. D. P> V. D. lil P. S. P. A. R
€S!utn^^ compléter de MasÉiUon, épéque de Oermôni^ tûm, W et Y f i ).
'. . • . ■ ^ ' ■ ' ■ .^
Cette (édition, c(»nmencéc il y a deux ans, avoit été quelque temps
interrompue pair différentes cireonstaîiccs; elle a repMs depuis pcia ,'
et on vient de publiefi- les tomes IV et V. Les tomes I , II et III aboient
déjà vu le iour. Cette édition sera oriiée tlu portrait de routeur et
d'un discours sur sa -vie et ses écrits par M.^G. Ofl doit y |oijidr€ le
Discours surledat^er des maui>ai5es lectures, qui fut imprimé il y a
quelques années , et quelques autres pièces.
Cette édition formera i4 volumes in-8®. ; elle paroit faite pour plaii-é
aux amateurs. La beauté du caractère-, le choix du |>apieT, la gràndtBut
du format , la -correction du texte , tout cela est satistaisaut. Ce qui a
Î)a'ru jusqu'ici conliept TAvcntctle Carême. Le discours sur la vie et
es écrits de 3Iassi]loh n'est pas encore publié; ce -morceau ne peut
manquer .d'i||ftéresser, s'il est traité , commue, nous devons le croirse^
avec ùti soin digue de la réputation de l'illustre uraleur. X^dlogfc*à€
Mtxssilkm par d'Âlembert doit être lu avec beaucoup de précantiob*, '
^itout les ifi^s^ où il y aàla fôisKle'I^ mdiioe^ dcs'amxdotes fai|0ses» .
On -trouve dans la Biographie unis^rseUeun article assez soigué sur cet
évêquci mais quelques taits y sont ieucore omis. On ni'y parle point,
par vîxemple, de la part que pritMassillon aux négociations pour la.
paix de l'Eglise, en 1718 et années suivantes; il y a des détails ji cet
regard dans le Jourficd de. l'abbé d'Orsanne.
, Nous rcndrofas compte -du discours sur la vie étales écrits de Mas--
siltfpn quand il aura paru; nous ne faisons. point un reproche .a rédi>
tetir de ne l'avoir point encore donné. Il vaut beaucoup miéi^x que ce
morceau paroisse un peu plus tard, et soit plus complet et plus digue
du mérite de l'orateur et du «oin apporté 2i cette édition.
-(i) In-80. ; prix,'7 fr. le volume et q fr. franc de port.li Pari»,,
^i Méquigaoniih.} est dicz Ad. le Glerç, m l^^u de ce joiirii^.
imr4^^dia$mqrs.iSa3,} . i^li^Wf^
u5^ nn oUi^fagc relatif à t Histoire ecclésiastique des
Pays-Bas.
tin ancien professeur àe fUtiiversîté d^ Loiivam, M. le
docteur Jean -François Van de Velde^ vient de publier ua
ouvrage trcs-imporlant , sous le litre de Synopsis Monunjen*
torum éoUccUoms proximè èdendce concUiôrum omnium ar-
tihiepiscopalus MechUniensîs , Gand, 1821, 3 Vol. in-8^ Cet
ôitvrage , Curieux et plein d€ recherches, ne renferme pas
seu^meal 1 histoire des conciles de la métropole de MaJines^
il offre encore le tableau des évèques et des controverses et
généralement tout ce qui a rapport aux annales ecclésiasti-
ques de celte contrée. Cette histoire a d^dutanl plus de droit dé '
nous intéresser qu'elle a beaucoup de rapport^ avec la nôtre
L^analyse suivante montrera Télendue et riinpor tance deî
recherches de M. Van de Velde. ^
Bans le l^'. volume, Tauteur, apri<5 avoir tracé le plan de
sa lîollecuon , donne Phisloire des conciles de la province de
Mdines, en 1570, en 1574 et en 1607. Celle histoire est ac-
aùiant de critique que de cdnnoissances.
^Leïl*. volume est plus riche encore; il renferme des no^
liées sur les reunions des évêques de la province , sur les sy-
nodes du diocèse de Malines, sur les confiscations d'archî-
prêtres ou de doyens, et sur les Instrucûons et Lettres pas-
torales des. archevêques de Malines. L'auteur y a joint des
Ijotices sur les. archevêques ebx- mêmes, et sur leurs suf-
fragans.
Ces notices continuent dans le IIP. et dernier volame et
sont terminées par une liste des papes pour tous Je temps
qu embrasse cette histoire, et par un tableau des princes et
des gpuvernemens qui se sont succédé dans les Pays-Bas
Ce simple exposé peul faîrè juger de l'étendue du ira-
yait de I auteur. Toutefois M. Van de Velde ne donne au-
jourdiiui quun abrégé, et en quelque sorte le canevas ^^
Tonie XXXF. L'Ami de lalieligvet du Roi. H
( «94^
ton plan, et se propose 4p publier la colleclîon Jcs c6n-
cîleSy quand il aura réuni un nombre suifisanl de souscrip-
tear$. Il nmis sennble que Ton ne sauroit trop encourager
une telle entreprise , surtout quand, elle est confiée à nn sa-
vant aussi laborieux et aussi exercé €^e M. Van de Velde.
On-est étonné de tout ce qu'il a recueilli..Ijes*personnes, les
f|iits., ]es.contrQverses, les écrits , Tes établisseuiens^ tout passe
'sous ses yeux. Se& notices sur les archevêques ei évéques de
la province sont fort dél aillées; on en jugera par Fa Notice
sur feu M. le cardinal de Frankeiuberg, dernier archevêque
de Malines. Elle a 5o pages, sans compter une table chrono-
logique des actes de son cpiscopat, qui^ a 3o pages. La no»
tice et la table renferment une foule de faits peu connus,
tant sur les troubles des Pays-Bas sous Josepl^ Il , que sur tes
derniers malheurs de cette contrée pendant la rév,olu(ion fran*
çpise. On Y voit de combien de traverses fut agitée la vie du
pieux cardinal, et avec quelle sagesse et quelle fermeté il se
conduisit dans des circonstances aussi orageuses, ll^seroit, à
ce qu'il nous semble , fort utile de tirer de la Sjrnopsis une
n.otice sur M. de. Frankemberg, et nous pourrons essayer
quelque jour d'enrichir notre journal d'un extrait qui fer oit
connoitre un prélat dont la mémoire doit être chère à noire
f:lergé,,et dont Tbistoire se lie avec celle de nos malheurs^
On trouve également dans Touvrage de M. Van de Vof Je
dès notices sur les évoques d'Anvers, de Bruges, de Gand ,
d'Ypres et de Ruremonde, depuis la création de ces sièges
?* asqu'à l'époque du Concordat. Parmi ces prélats, il en est
!usieurs qui niérîlent d'être connus, et quelques-uns sont
iD^me François. Le clergé des Pays-Bas a eu dans tous les
temps des membres fort distingués. Lès trois prélats qui ont
oicc'ttpé le siège de Malines dans le dernier siècle ont tous été
4.es hommes très-recominandables. M. de Precipiano, qui
«iourut le 9 juin 171 1, après vingt ans de gouvernement,
étoit fort zélé confre les erreurs répandues de son temps. I^e
cardinal d'Alsace, qui lui succéda, et qui mourut le 5 jan-
vier 1759, éloil aussi un prélat pieux et appliqué à ses de-
voirs , et le cardinal de Frankenaberg est célèbre par ses tra-
verses et par son courage. Anvers eut dans les derniers temps
deux évêques de beaucoup de mérite ; Jacques-,Thoroas-Jo-
seph Wellens, docteur de Louvain , et long- temps Tanie de
1^ Faculté de théologie y fut nosamé a l'évéché d'Anvers en
1776^ e/t mourut le 3o janvier 1784, révéré de tôiis pônr «es
yeitas. I^ avoit prêché avec succès, et il publia dés Instruc-
tions, dejS Ëiihortations, ef d'aatres écrits qui annoncent ad-'
tant de piété que de- talent. Cet évêque s'étoit prpp6sé saint
Cbarles-Borromée pogr i^odèle. Son successeur, Corneîîre-
François de Nélis, éloij, un liltératear distingué, et fut long-
temps piembre ^e la comchission des études formée à Bruxelles;
ob^gé de fuir qp son diocèse j en 1 794 , il se retira eii Italie ,
et n^ourut à Sienne le 21 aoàj 1798. Il âvoil fait beaucoup de
recéierches sur J'hist&irc de son pays. Un des anciens évêqués
de la province de Maltnes vit eiicore; c'est M. Van Velde de
Melroy, évêque de RuremondeJ Ce prélat fut fait évéque eh
17949 et donna sa démission en 1802; mais il a conservé' sSi
juridiction pour la portion de son diorëse qui s'étendoil en
•Hollande, et il continue à gouverner celte portion. Ce prélat
' demeure à Bruxelles , et a été fort utile par son zelc aux ca-
thdioues de Hollande et des Pays-Bas.
• L*evéché de Bois-le-Duc , qui faisoit autrefois partie de l'a
ittëtropole de Maigres, entre aussi dans le plan de Touvrage
de M. Van de Velde. Il cite les évétjiieset les vicaires apos-
toliques de ce diocës^le- plus céfèbrc dé ces derniers est
sans contredit Martin Sfèyae'rt, docteur de Louvafn, sûr Te-
auel la Synopsis donne une fort bonne notice. Elle peu^ être
fantâ^nt plus utile que fcèthéôrogien a été souvent mal Irai lié
par les défenseurs d'un parti contre lequel il s'éloit déclaré.
Martin Steyaert, né dans le diocèse de Gand le ï6 avril r6î|7,
étudia k Louvain, et s'y distingua par ison application et ses
talens. Devenu docteur, en 1675, il fut député, deux ans
après, à Rolnepour y solliciter la condamnation de quelques
propositions de morale relâchée qui circuloient dans la Bel-
gique. I! étoit chanoine d'Ypres lorsque, cette ville étoit au
pouvoir des François, et il refusa de se soumettre aux quatre
articles de 1682. De retour à Louvain, il devint professeur
de théologie, doyen de la Faculté,' puis recteur de l'Univer-
*sîté, et il prit une grande part à tout ce qui se fit alors de
plus important dans son corps. Innocent XII, instruit de son
mérite, le nomma vicaire apostolique de Bois-Ie-Duc, en
1691. Il étoit question de le faire évêque de Ruremondc
quand il mourut, à Louvain , le 17 avril ijoi. La Notice cite
"de lui un grand nombre de thèses, de discours, de traités, <le
lettres et d'opuscules, qui prouvent dans Steyaert beaucoup
< ^96 )
èe ze\e et àe fccondilé. Lçs détails oii elle entre à <:et isgard
seroient précieux poqr l'histoire àes controverses cle ce
léinps-là.
En général, l'ouvrage àc M. Van cle Yelde paroîira sor-
totil curieux par les lumières qu'il fournit sur les affaires les
.plus importantes ie ^Ëg^isft dans ks Pays-Bas. Il est trois
époques, ènlr 'autres, sur hesquelles il s'arrête avec plus de
soin; ce sont l'époque des troubles du ^'ansénisme, celle des
"^innovations de Joseph II , cl celle de la révolution françoise.
Contemporain lui-même des deux dernières époques, il ra-
conte ce qu'il a vu, cl n'a que trop a gémir des mdux'de sa
patrie. Les Pays-Bas t)nl été en effet éprouvés depuis quarante
«ms par des calamités renaissantes. A peine commençoil-ôn à
s^y remettre des secousses causées par lès édils imprudens de
Â)seph'j que les Prançoisentrèrenten Bel^'que, à la fin de 1792^
Ils Poccupèrent jusq!» 'en avril suivant, et révoltèrent les baoi-
'tans par feur impiété et leurs |>rofanations. Ce fut à cette occft>
-non que le cardinal de Frankemberg établit, le 8 avril 1793,
'des ^prières de Quarante-Ueures , en expiation des crimes com«-
Ynis dalts les églises. Mais au mois de juillet 1794^ ^^^ armées
françoises ^firent une nouvelle irruptibn, et, le 3o septembre
1795, la conventien prononça la réunion de la Belgique et da
au fisc; le 1*8 septenibre, un décret suppri^na tous les monas-
tères dans les neuf déparlemens réunis. Le 9 mars de la même
année, un autre décret condamnoit à la déportation tous les
fonctiomiàires publics qui refuseroient serment <le baine à la
Toyaiiié. Les principaux membres du clergé de la Belgique
Vassemblèrenl à ce sujet à Louvain , à Bruxelles et à Anvers^
'et le résultat de la délibération Fut de refuser le serment. Ok
envoya un jurisconsulte à Paris pour plaider la •causé du dér
|)u té belge; mais, le 18 fructidor étant venu, le directoire
^adopta les mesures les plus sévères. Le cardinal de Frankem-
Iberg ayant refusé décréter le serment de haine, Tut enlevé^
le 21 octobre 1797, ®^ conduit au-delà du Rhin. Le clergé de
ia Belgique se vit en butte à une |)ersécution déclarée. Oo
ndéporloit les prêtres sur les moindres , prétextes. Les avis se
;|partagèrent sur le serment; les uns le repoussant avec hor*'
ve«r, îes^ttlres croyant qu'on jtouvoit le prêter en coDScieiiee.
( ^97 ) _ .
Ces clCTnters étment en moindre nomËrC) m«îs ils cwnppi
tioient aussi parmi eux q^iiclquesfcctésiasliqvies distingués, en-
tr^aulres, M. Huleu , archiprêlre de Malines; M. Hovelman y.
chanoine et professeur à Louvain.
. L*Unîversit*ë d'e Leuvain se ressentît surtout du syslëme ri-
goureux adopté par le directoire. Cette école céFëbre, suppri-
mée par Joseph H, avoit été rétablie de fa manière la plus
honorable par un décret de Françdis II, du 24 juin 1793.
Mxii&les François revinrent à Louvain le 28 juillet Faonëe su'*-
vante. D'abord ils ordonnèrent de continuer les éludes, puis ils
recommandèrent qu'on fît fréquenter auf étudians le temple
dfc la Raison^ Les Facultés de théologie et des arts exprimèrent
im refus motivé. En octobre 1796 on ordonna au recteur de se
conformer aux lois françoises sur les décades. La Faculté de
théologie fit des représentations; mais, le 25 octobre 1797, un
arrêté du département de la Dyle supprima i*'Universilé de
Louvain. On renvoya les professeurs cl hcs élèves, et on mit
les propriétés en séquestre. Le dernier recieur, Jean-Joseph
Hayelanjge, fut conauit à Paris» puis déporté à Cayenne, oii
îl* mourut le 6 septembre 1798. Deux licenciés d'e rÎJniversité,
Van Cauwenbergbe , curé de Saint-Jacques à Louvain, etde-
Bruyn, curé de Saint-Quentin, furent aussi déportés à Sina-
n^ari, et moururent, Tufi lé 6 octobre, et l'autre le 21 sep- '
tttubiçe de. là m^ine animée. M, Van de Velde iion^me plu-
sieurs autres ecclésiastiques qui se distinguèrent albrs par leur
courage, M. Samen, curé de Saint-Pierre de Louvaih, qui
déclara courageusemerit devant le tribunal qu'il ne pouvoit-
se soumettre à la loi nouvelle (il est mort à Louvain en 1812);.
M. JosepJi Ghisîen de Volder, te dernier qui ait pris ses de-
grés de licence , qui fut depuis secrélairc de révêehé de Gand,.,
et est mort dans cette ville, le 18 mars 1820; Af. Antoine Van
Gils, professeur de théologie, et dernier président du collège
d^' Malde^% qui est aujourd'hui président du séminaire de
Bois-le-Duc; M. Gaspar Moser, aus^i professeur et chanoine
d^ Louvain. I;l nomme encore avec boTUM?ur M» Cypers, curé
de.BcYeren, mort le 2 r mars 1820; MM. Van Rymenam et
de Lantsheerc, tous deux vicaires-généraux de Maiincs, et
tousdeox atteints par la persécution; M. Van Ilelmont, an-
cien secrétaire du cardinal cîe Frankenbcrg, qui paroît avoir
fait des recherches très-im portail tes sur riiistoirc ecclésiasti-
que de s^on temps, élcUn autre secrétaire du. même prélat,.
( 198. )
M.* 4«r Broux , ayoît qvnXié son ëtat au nâlieu des OFages de k^
]:évo1ution; maïs, touché de la grâce en 18.17, ii reçut le^
sacremens avec piété, et mourut le 9 août, à iiTutellea^ dans^
des sentimens dignes de son caractëre..
. Nous nous sommes laissé entraîner k extraire ces renseigne^
jji^ns du livre de M. Van de Velde, pour donner une idée d'à
son travail , qui a dû être immense. Les faits qu'il à rècueiUijSv
sur l'histoire de son pays, les écrits qu'il cite, les manuscrits
cui'iJ a consultés, le soin et Te'iaclitude avec laquelle il pro-
cède , tout donne à son. ouvrage du prix et de l'autorité. C'e$fc
un recueil très-important pour l'église de^ Pays-Bas, et, nous
pouvons le dire, pour toute l'Eçlise. Nous félicitons Ik). Yjm
de Velde d'avoir su employer amsi ses loisirs; si nous osions
faire quelques observations critiques, nous regretterions sea»
Jenaent que l'auteur eût adopté un plan qui le fait revenir
plusieurs fois sur les mêmes objets. Ce n'est pas chea lui un .
défaut de méthode; ce seroit plutôt un excès de méthode, si
l'on peut parler ainsi. Il seroit à désirer, malgré cela, que
cel ouvrage fû( plus répandu; nous ne serons pas<suspe.c.ts
dans le bien que nous en disons, car l'auteur ne nous l'a point
envoyée, ei ce n'est que par occasion que nous nous en somunèâ"
procuré la lecture; mais c'est un livre dont nous enrichirons
cei?tainement notre bibliothèque. . ' \
.M. Van de Velde est lui-même un des membres les pIiM
di^lipgués dej'ancienne Université de Louv.ain; il^ût le der«
fijer. président du grand collège, membre du collège étroit M «
]^ Faculté, et ensuite doyen.' Il eut sa part des persécutions
pendant le régime révolutionnaire, et ouvrit ime école à £mt
merick, sur les bords du Rhin. Il parpil habiter aujourd'hui
le diocèse dq Gand,
NOUVELLES ECCLESIASTIQUES.
Paius, Nous recevons à l'instant, de Rome, la note sui*
vante :
Le consistoire secret s'est tenu ce ma.tin, lundi 10 mars. Il
y a eu une promotion de douze cardinaux : M^^». Frosini >
majordome de Sa Sainteté; Riarîo, maître de chambre de
S: S. ;• Bertazzoli, aumônier de S. S. ; Pallotta, auditeur de
la chambre; Odescalchi, auditeur de S. S.; Turiozzi, asses*-.
scMir du Saint-Office; Pedicini, secrétaire de la Propagande;
Dandini, commandeur de Thopital du Saint-»Ësprit j Pandolfi^.
( '9gr >
«ftr»céCajre de îa ConsiiTte; Sertupi, doyen de la Rôle; faîza^
Cama, secrétaire de Ja coilgrégalion du Concile; Orfini ,
preet de TAnnona: ,
le saint Père a préconisé ensuite à rarchevccbé de Ferraré
S. Sm. le cardinal Odeiscbaîchi ; aux ëvêchés dîtaHe, d*Aii-
cme, S. Em. le cardinal Falza Cappa; d'ÔMino et Cingolî,
S. Èm. le cardinal Dandîni; de Ferentino, M»'. Joseph*'
Marié Làïs, transféré de Tévêché à*tLyip^^if^ift panîbus.
Aux évêchés de France: du Pûy, M. Louis-Jacques-Mauricé
de Bônald; d*6rléans. M, Jean- Brumaud de Beauregard; d©
BayeVix , M. Charles-F'rànçois Duperrier Dumourier^ de Béfr»
ïey, ÎWf. Aîexandre-Raioiond de Vie; de Tulle, M*. Claodç-
Joseph de Sajjey.
polis, M. Joseph AmorelH ; et de Dionysia, le R. P. Cherubino,
de Komè, profés de l'ordre des Récollets, ou Mineurs-Obser-
vahtins de Saint-François, et confesseur de S. M, la grande;-
duchesse de Lûcques. ATabbaye de Sainl*-Maurice en ValaiSj^
le R. P. françois de Ri'vaz, religieux dudtt monastère. -
Le Pape a donné le paltînm à S. Ëin. le cardinal arche**
Wmie de Ferrare; et M. l'abbé de Sambucy ayant, selon ra-
sage, sollicîfé pour M»'. Tévêque du Puy le pa//ui772j, qui est
une prérogative de son siège, Sa Sainteté a aaîgné le lui C(»n«-]
féi-er ^nssi.
— Lé jour dç Pâques, M. l'archevêque de Paris offi-
ciera pontifîcaleniient dans l'église Notre-Dame , et donnera , à
rissue de la nllessè, la bénédiction papale, à laquelle est atta«
çhée une indulgence plénière pour ceux qui ont rempli \0&
conditions requises en pareil cas.
—.M. Tarchevéque , que son indis|x>sition avoit em|)éché
de paroître pendant quelque temps aux exercices de la visite
pastorale, s est rendu, la semaine dernière , dans Tune et
Tau ire église. Nous avons vu que, le mercredi , le prélat
a voit présidé à une cérémonie à Saint-Germain-rAu^errois.
Le surlendemain, M»', s'est rendu à Saint- Roch, dès six
heures du matin, et, après avoir assisté à Tinstruclion faite
par M. Levasseur, a pris la parole, et a témoigné son regret
de n'avoir pu preiidre part aux cérémonies (|ut ont eu heu;.
Le prélat a félicité les fidèles de leur zèle, et les a exhortés
( 2oa y
k co^ÎQuer d'en donner des mar(|ties. M. FardieTêqte «
enstiike célébré la messe: c'ctoîif le jour de la Compastfon
de la sairite Vierge; il y a en un assez f;;raad nomore de
comnniuiîons. Les jexepcîces continuent à offrir uii^ grand tf)»n-
cours, surtout dc9 hommes^ fa mission, dans lès ailfre»
paroissas, n'en avoit point préisenlé un^ aussi grand nomSre,,
On dit que fa yisite pastorale sera close le dimanche du Bpn^
PïsCeùr. Penditt^f^a semaioe sainte, les missionnaires îemat
les seriuoi/is et iht>\fiictionsà Saint-RocK, concurremment avec
les preJrcatesrs du Carême, Le mercredi et le saraedi-saitil;
«ont réservés pour les confessions. Le vendredi à midi préci»
l'exercice des trois heures de l'agonfc de notre Seigneur^ lea
méditations seront faites par M. TabBé B[auzan. Il y auca ea'
outre une passion le matin et une autre le soir. Le jour dé
Pâque et les fonrs'suivans, Toffice, comme à Tordinaire, el Te»
exercices de ra visite seront continués. Le lundi 7 avril,, jouo
pu on célébrera la fête de TAnnonciatîon,, on fera lacen^sé^
cration à la sainte Vierge devant Tautel de la mijssion , et le
lendemain on fcxa la consécration des enfans. Toutes, les^
quêtes seront pour les établissemens de charité de. la paroi&se j.
la communauté des clercs^ les ecjoles chrétiennes et les be-^
soins des pauvres.
•—Le lundi-saint^ l'assenibrée aimnclle de charité pour le* .
enfans délaissés' de l'œuvre de M"*» de Carcado, a w*4iétt*à
Saiut-Snipice. CommÇ.on n'avoit point :^Btendu M. réi(féq«e
d'Hcrmopolîs cet hiver, rethpressement pour se rendre à ce
discours a été extrême; dès neuf heures du matin on reteuoit
des places dans réglise, et rericeinte s'est trouyée remplie de
très-benne heure. Un grand nombre d'hon)4i)^ et de feurtes.
fens occupoient la nei^ Les personnes^qui sont arrivées une
eure avant le commencement du discours n'ont pu trouver
de place « ou du moins se sont trouvées trop éloignées ppur
entendre. L'orateur a donné une de ses confcrcnces, c'est celle
sur la religion et la société; ce que la religion fait pour la
société, ce que la société doit faire pour la religion, telle a
été la division du discours. Le prélat y ayoit j,(>inl quelques
détails particuliers sur l^uvrè de M™*.. de Carcado, et a fait
sentir combien cette œuvre devoit intéresser. Elle est soute-
nue, depuis plus de vingt ans, par le zèle et b charité de
dames pieuses et connues. L'assemblée de charité de lundi
ëtoitjklus nombreuse que les précédentes. On ne peut doulei^
— - 1
ipie^ secours n'aient été dignes de rauditoîre', de- réouvre
et d^'orateur.
— Le dinoanclie des Rameaax, M. le ànc de Rohan-
a oâpië dans la chapelle de l'Associatian de Saint-Joseph ,<
dans 'à Dcien cloître der Bernardins. La chapelle étoit entië-^
remiit remplie, tant de membres de rAssocialion nue dçs<
persinnes du dehors qu'pn avoit admises par extraordinaire..
AjH'fs vêpres, M. leducdeRàhan,a du pied de Taulel, adressé
une phonation aux assodés; il leur à montré dans saint Jo—
5e]>bâii patron et un modèle, et a rappelé que les soins que.
saintiosephdonnoilànolre Seigneur enfant éioient un exem-^
pie pmr les maîtres, comme. la soumission de notre Seigneur,
pour Joseph et Marie éioit un exemple pour les ouvriers.
J-.'orateur a fini par exhorter les associés à célébrer dignement
la Pâque. Le discoursa été suivi du salut,, et le tout a été ter-*
luiné par fe chant des cantiques. Rien n^est si édifîant.que cette
rétinîon d'hommes de tout âgé ^ des jeunes gens , des gens*
-mariés, de maîtres, d'ouvriers de tous les états qui passent,
ainsi plusieurs heures dans des exercices de piété, et qui sane-,
lîfîent leurs soirées en écoutant la parole de Dieu et eh assis-
tant Mm offices. Au sortir de là ifs se livrent à des recréations
paisibles; car il y a près de la chapelle une grande salle pour
le^ jeuic. -Ce local est vaste et Irès-counn^ode pour Içs réunions
d'ètver^ pour ^es réunions d'été on vient de Jouer un grand.
jarèih dbnt rAssociftiîdn prendra possession proch aï njement, et'
c|^ui offrira à la jeunesse un local ravorable pour la p-omeuadé
et pour les exercices du corps. ' '
~ M. le duc de Rohan a prononcé successivement deux,
discours dans des réunions' de charité; le premier le 22 mars
pour les viclimes de la révolution. Madame, et M"»*, la du-
chesse de Berri s'y sont rendues, et un grand tiOiiibre de per-
sonnesT de distinction remplissotent la salle oii se tenoit la'
réunion, dans un hôtel particulier On dit que le résultat de-
la quête a été considérable. M. le duc de Rohan a encore pro-
noncé un discours, le mardi 25, k Thôtel d'Havî^é , en faveur
de l'association de saint Joseph, l^es billets d'invitation étoiént
•au nom de M"^. la duchesse de Duras, douairicrc, iii-sorière''
de rasso^slution.
-**- Noos avons dit deux mois de la dernière réunion qui a'
eu lieu clicz* M"**, la comtesse de Villèie , pour le ('alvaire.
Cette réaniou a justifié les espérances que M. Tabbé de Jan-
Mm^Toit conçues, et qu'il a développées dans la premîe'e bs^
semblée du 24 janvier. Les dames chargées de scconèr le
projet par leur zète ont mis tous leurs soms h exciter lâcha-
rite et à en r^ueillir les dons. Le résultat de là réaniili du
r8 mars a été on ne peut plus satisfaisant , et a même éé au-
delà de ce que nous avions dit dans notre dernier numén. Le
nombre des souscriptions, pour trois ans, s'est élevé à i8,oc».fr.y
et la recette , pour les antres dons, a été de 20,000 fr. Ms' ^duc
d'Angouléme a voit bien voulu envoyer son offrande linéi-
ques raomens avant son départ. Un si heureux début esl'^'un
ex-cellent augure pour l'avenir. Les réunions d'arrondisse-
ment, dont nous avons .parlé , auront lieu successiveibent.
M. l'abbé de Janson a même cité plusieurs villes oîi l'on se
proposoit de souscrire pour la bonne œuvre', et il a le projet
de nommer âes personnes qui seront chargées de recueillir
les dons de chaque province. Déjà on a commencé les tra-
vaux au Calvaire; il yavoit, la dernière semaine , plus de
soixante ouvriers. On souscrit chez les missionnaires, rue
d'Enfer; à Sainte-^eneviëve , ou chez M. Chapelier, notaire.
NOUVELLES POLITlQtJES.
Paris. S. A. R. Madamb vient d'ajouter un don de 5oo fr. aux bicnfaî!?
3ue les Wnces ont répandus sur les malheureux habifans de»p«ràisscs
B Brechemont et de Rigny, dont les propriétés avoicnt été ravagées
par lc« eaux , lors de la crue extraordinaire de la Le ire.
— S. A. R. Mg^ le duc d*Angoûléme, à son passage à Linioges^ a
laissé une somme de 1000 fr. à M. le préfet de la Haute-Vienncî pour
être distribuée aux pauvres de la ville.
— M. le maréchal duc de Bellune , ministre de la guerre , est kllé
prendre congé du Roi le 23 au soir. S. Exe. est partie le lendemain , à
deux heures du matin, pour l'armée des Pyrénées, ainsi que M. le
comte de Coctlosquet, directcur-géncriil tlu personnel de la guerre,
et M. le marquis de la Maisonfort, sous-lieutenant des gardes du corps
du Roi.
— Une ordonnance royale du 2,3 mars nomme M. le duc de Belluhe
major-général de l'armée des Pyrénées. Par une autre ortionnance du
même jour, M. le vicomte Digeon,pair de France et lioutcnant-géné-
ral , est nommé ministre secrétaire d'Etat , et est chargé en cette qua-
lité du porte-feuille de la guerre pendant rabsencc du duc dcj Prllune.
— M. de Martignac, commissaire extraordinaire près rarmée des
Pyrénées, a obtenu une audience particulière du Roi , le 23 , et est
parti le lendemain pour la frontière.
— Les cours de la Faculté de médecine de Paris (semestre d'été) se-
ront ouverts dans la première quinzaine du mois d'àVril.
— 5«r le p^tpott de Si Exe. Ic.garcte (feR^eennx, fe tloi a daigna
cominiier eit vin^t aiM de travaux forct's la peine de Roger, condamné
à mort par la cour d'assises de Metz.
— Une ordonnance royale, du 19 de ce mois, raie des contrôles
de la gtrcb nationale de Paris le sergent Mercier, en punition de
l'acte ,de< désobéissamce commis en activité de service par ledit Mer*'
cier.
-^ IML Pausillier, sergentHmajor de la compagnie dans laquelle se
tronvoit le sienr Mercier, a reçu ordre de cesser toutes fonctions , et
de remettre à son capitaine les registres et contrôles de sa compagnie.
Le sieor^Pausillier avoit signé une déclaration relative k Tordre du
jour publié par son colonel.
— La 0ourde cassation a confirmé, le ai, le- jugement dn tribunal
correctionnel qui condamne le sieur Piilet à 3ooo francs d*amende ,
pour contravention à la loi de 181 4 * ^u sujet d^une Cantate sur la mort
de BitonàparleiEh outre, le sieur Perrint a été condamné à trois jours
de prison et 100 fr. d amende, cortime coupable de délit de provoca-
tion^^, la révolte, non suivie d-'effeC.
— La cour royale a confirmé, le 21 de ce mois, le jugement rendu'
fMrle tribunal de police correctionnelle contre la loge maçonnique du
rit de Misraïm.
— Le sieur Barthélémy, auteur de la Galerie des Çontemjfprains , a
été cdndamné, lé aa , à trois mois de prison , pour diffamation envera
M. Agar, comte de Mosbpurg, et aux frais de l'impression du ju«
gement.
►—Le nommé André TaîUans, convaincu d'avoir proféré des crîs
séditieux, a été condamné par le tribunal de police correctionnelle à '
six jours de prison et à 16 fr. d*amcnde. Les sieurs Fournaisse et Mi-
chclet, accusés du même délit , ont été condamnés, -le pren^er à. un
mois , et le second à six semaines de prison.
— La police a fait arrêter, le 2 1 au soir, au Bourg-la-Reine, et con-
duire k la préfecture, la diligence de Paris pour Bordeaux. Elle étoît
occupée par six individus qui se rendoient dans le Midi avec de faux
passeports et sous de faux noms. Ce sont le maréchal de camp Piat,
deux autres officiers et trois commerçans, dont un est de Lille (RTord).
Ces individus ont été déposés à la salle Saint-Martin, et interrogés par
un juge d'instruction. On a saisi leurs papiers, et leur contenu a occa-
sionné l'an'estation de trois autres personnes. M. le préfet de police
s'est rendu, le 23, de très-bonne neure chez M. le ministre de la
guerre , et a eu une conférence d'une heure et demie avec S. Exe.
— M. le comte Amédée Pastoret a été nommé , le 22 , par l'Acadé-
mie des Beaux-Arts k la place vacante par la mort de M. Gois ,
sculpteur.
— S. A. R. Ms'. le duc d'Angoulcmé a dû arriver à Perpignan le
22 , et ctrc tl,e retour à Toulouse le 26 , d'où il ne repartira que le 27
pour se rendre à Rayonne.
— A dater du !«'. avril, l'armée d'Espagne sera traitée sur le pied
Hc guerre. Le Roi a fixé l'indemnité d'entrée en campagne pour les of-
Hcjers.
(304)
•--Le générftl Gtiillemiaot, chef d'état-major gënérd de riurnéé, est
arrivé le i5 à Bayenne, aiosi que plasîenrs généraux 4^ brigade et un*
nombre încaleulable d'employés dé» services réunis. Le général d'Am-
brugeac est arrivé le tôk la tête de la première colonne de- la. garde
rjoyale. Le lendemain , le général M olitor est arrrvé. Le maréchal Ou-
dinot étoit afctenda le 18. On- a organisé dans cette ville la garde -
d*honneur a cheval, et Ton s'occupe en ce moment de celle à pied.^
Le total des troupes réunies dans ce département se porte à cinquante*
neuf mille cinq cents vin^-huit hommes. La pont de bateaux sera jeté
sur la Bidassoa le i"^. avriL Les Espagnols des provinces frontières qui
avoient embrassé le parti de la révolution commencent dé)à à quitter
leurs maisons , et partent pour Tintérieur avec èe q» ib ont oc plu»
précieux. Les foets de laSeo, Pampelune et Sainfc-Sélbastien^ ont été
approvisionnés.
— Le comte Bordesoult, lieutenant-général et gentilhomme d'hon-
neur de iHe^. le duc d'Angouléme, est arrivé à Perpignan le r3 mars j
il a eu une longue conférence avec M. le lieutenant-général- Curial^
M. le préfet du département et M. le général baron d'Eroles, et a;
c^ttitté cette ville le lendemain.
•^M. le vicomte de Gas>ille , consul d« France à Barcelonne, est
parti le 10 de cette ville avec toute sa famille, et est. arrivé le iSàr
Perpignan.
— M. le marcpis d^Arbaud-Jouques ^ préfet de la Côte-d!Or, vient
d'adresser une civculuire aux 8ou«-préfet« et maires de ce département,
pour rappeler leur attention sur des voyageurs qui , sous prétexte d'in-
térêts commerciaux , parcourent la France , et recommencent au)ourT'
d'faui avec plus d'activité de coupahUs manœuvres ^aGn d'exeiter la.
sédition dans les villes et les campagnes^
— M. Dijon, recteur de FAciidémie d'Amîfns, vient de mourir.
■ —M. fieutenanl-général marquis de Junoilhae., et M. le comte de
Muyssart , député et maire <jc Lille , sont nommés nrésidcnt et vice-
président du collège déf^artemcntal du Nord , dont la convôciition est
ûxée au 17 avril prochain.
— M. le vicomte Vasserot, appelé à commander une des brigades
de l'armée ^ va être remplacé par M. le maréchal de campr baron
Bruny, dans le commandement du département des Pyrénéens-Orien-
tales.
— Dan« lu séance des certes du i3 mars> une commission a fait un
rapport sur la translation du roi d'Espagne a Séville. Quoique les mé-
decins aient déclaré que la santé du monarque ne lui permettoit pas
de se mettre en route, néaDmoin.<^ les dangers de la patrie Font si im-
mincns que la comuiission est d'avis que le roi doit élre translVré à St'-
vilie. Qn voit dans ce long rapport plusieurs phrases offensantes contre
Ferdinand. L'avis de la co«uiùsU.on a cté adopté par io4 vofeans contre
33. On a envoyé auïsilôl après une députation au roi pour qu'il eût
à fixer le jour de son départ avant Je 18. Ce monarque a répandu q"*il
fixoit fon dtpart au 17 ; mais, sur le désir qu'il a manifesté, le départ
a, été remis au 2c. Il doit arriver le 1 1 avril a Séville, qui est à quatre-
vingt-huit lieues de Madrid. On a des nouvelle^' de cette capitale du 12
(205)
<marst on craignoii des troubles pour le 19. L^escorte â^û roi deyoit étr^
-composéedc deux mille cinq cents hommes et de deux, pièces de cation.
On dit que tout est soulevé sur la route , qu'une insurrection générale
a éclaté dans le royaume de Valence, et que TËstramadure est en
armes. Les certes doivent rester quelques jours à Madrid après le dé-
part ciu roi. ï^e comte de TAbisbal exerce une espèce de dictature
dans cette capitale. La maison de Bertrand de Lys a été fouillée et
désarmée. Les anciens ministres resteront en activité jusqu'à ce qu'ils
•aient lii auxxortès les divers exposés de leur administration.
— Le roi de Portugal a fait, le 4 de ce mois, une proclamation con«>
<tre rinsitrreetion -du comte d^ Amarante. On voit par eette proclama-
tion «que, non-seulement le comte d'Amarante a fait insurger une
ville, mais encore que des troupes se sont rangées de son côté. Le roi
termine en exhortant les habitans de la province de Traos-Montes &
déposer les armes. Un décret royal du 3 mars prive le comte d'Ama-
rrante 'de tous ses honneurs, titres et prérogatives. Les certes se sont
4»ccupés, le 8 , de la formation des milices nationales.
. — Le général Dumouriez est mort, le 14 de ce mois, k Turvil-
Parck (Angleterre). Il étoit âgé de 85 ans. On annonce qu'il laisse des
Jfémdires du plus grand intérêt sur les évènemens de nos jours , dans
lesquels il a joué pendant un momentun si grand rôle.
— Le général grec Colocotroni s*cst emparé, le mois dernier^ du
chÀteau des Petites-Dardanelles de Lépanf^j la navigation de ce golfe
•9e trouve ainsi interrompue pour les Turcs, On prépare à Constantf-
'nople line nouvelle expédièion contre les Grecs. On assure qu'Orner
Brionis, pacha de Janina, a été assassiné par les Toxides en remon<*
laat à Janina* L'Epif'e est en pleine insurrection.
CHAMBRE DES l^Aiil8«
Le 30 mars^ M. le ministre des finances a présenté cinq projets de
loi, relatifs aux comptes de 182 1. M. le comte Dam a prononcé Vé-^
loge funèbre de. feu M. le comte de Montalivet. M. le comte Portalis
a fait un rapport sur la proposîtipn de M. le comte Ferrand, relative
aux com;nunautés religieuses de femmes. M. le comte Ferrand a en-
tité présenté un rapport sur sa proposition relative a la compétence
et au mode de procéder de la cour des pairs«
. Le 22^ M. le marquis d'Herbouvilfe a fait le rapport de la loi
tendant à -restituer à la ville de Lyon la propriété de l'île Perra-r
che. La chambre a' ensuite nommé une commission de cinq, mem-
bres pour l'examen des projets de loi sur les comptes.
, CHAHÉHE DES D£t»UT£S*
Le ai man, MM. Sébastiani, Boyer-Collard et une trentaine de
membres de la gauche, sont k leurs places ordinaires j mab plusieurs
députés de l'extrême gauche ont obtenu des billets pour une des tri-
boacs supérieures réseryée aux stncicns députés. M. Brciiet fait un
en i*cnV*)ic au hiinUtere cîe Tint érîèur une pétition dès maires dû
canlon de Tbouarie ( Maine et Loîrtj ). On passïT à l'ordre dit jétit sur
d'anfres pcfifions , la plupart dt'pourvues d^ntérét.
M* de Ricard, rap|K»rteur, propose Tadoption du projet de loi
relatif à rechange de divers doitaaincs de la couronne : il s'agit, dans
le premier article , de coder aux hospices de Paris un local- rue Jéan-
Lanf îer, pour établir l'école de chanté du quatrième arrondissement.
La discussion du projet est fixée au a(>.
. I/'ordre dit ioiir*csJ: ensuite la discussion du projet de loi relatif à
des baux cmphifhéotiques concernant le domaine de la courpnoe»
.Les articles sont suocesn veinent adoptés sans discussion* Oii procède
sur rcnscmble de la loi « Tépreuve au scrutin : nbmbre des votaiiSf
354; boules blanches^ 244; coules noires, lo.
Traité sur la sanctification des Dimanches et des Fêtes, par
M. Marguét (i). . . ^
Les premières éditions de ce petit ouvrage se sont répan-
dues dans les campagnes, et y ont donné heu à la réforme
de quelques abus. Cette troisième édition n'aura pas, saos
doute, moins de succès, il importe de rappeler aux peuples
un précepte qnr ne lient pas seulement à 1 essence de la relit
gion , mais qui se lie à ce qu'il y a de plus important dans la
morale. M. Marguet expose et explique la loi de l'Eglise; il
s*élève contre les abus en ce genre; il repousse les obicclions
âe l'indifférence et de la Cupidités Pasteur vigilant et zélé, soi
expérience lui a fait connotfre it retendue dfa itfiJ et la né-
cessité du remède. Puisse sa sollicitude à eiet égard extkper
uii abus trop commun!
Nous avons déjà parlé plusieurs foi^ des ouvrages de M. le
curé de Bouillon. On a de lui un Essai sur te blasphème {2),
une Association en Vhqnneur diiBon^Pasieur (3), et un Traité
sur fa nécessité de ia pénitence £t de V Eucharistie, Ces petits
ouvrages éonl tous éferits sans prétention , et dans la Jseule vue
dé l'honneur* et de Futilité de la religion. Un tel but est propre
à attirer les bénédictions de Dieu sur les travaux de l'auteur,
ef on dit qu''en efiet M. Marguet a la consolation de jouir
d'un résultat si désirable.
.■ * . ■ . '> ' . '
(\) I vol. in- 18; prix, 75 c. et 1 fr. i5 c. franc déport.
'hà) I vol. in 18, 60 c. et 75 c. franc de port.
(3) I vbl. in- 18, 5o c< et 7^ c. franc de port. ,
Ces trois ouvrages se trouvent chez Ad. Le CÏere, au bureau ilé
ce journal.
{Samedi a^ mars tSsè^.) (N'*. o6ri)
JPje de Fénétcm, ràdigée^d'e^rèstffiéSioire Jït\iiptmu! ^ - /
> j^r Jf , le cardinal da Bamsetj par F, J, L, ("Kl |v?X^>^
> t^âuteur de cîet aWé^é est le i>remîèr à ' donner deé
^l^g^^ à Fouvragc Ae M/l^icardinal <le'^u«^éf?',<tt à
.ji'ecoAnoli^<i:^« i'JSTjt^Xotri? âe Fénéhm, publiée j^ÂFte '
prélat, est uii monument digoc à la Ibis dtt> |Tanà ;
liomme Auqit(À«iJrf aà-il^r^ » jçt d« Ffflùstre ëcriirtriii ouï
3fa conÇH^ i^4^éipfi tç^ Maî^e^
)à cru f ra YaiUiW: pom\ futilité df ^ . Jccjtjçui's m réduisanè ;
la yîe de Féaélqn à une ajmeii^î^^^^^^ courte et k
irf prix plus ^ccessîble^PeuUêtra quelques pei^dnneâ
rWoi^Vit-ell€s^4î%p5ee&.à accu^^^^ le-
mérité pour avoir osi moïrcelér « ii puvik'age *i parfatie<
mept 4fsça. Les peai de goût îkmt fcrt preveniis cbiàlre
ks abréâés/qui sont souvent secjl et froids. ïHt^ le c&«
«^toel, «1 1 abr^é a'q pas srapprinké d% (tiii»^ ii aura ter»
iamemen^ élagn-é plhsîètirs de ces réflexions si jùilîctcfip
«es y de ces liai^ns 8t bWreusês, de ces eitrait^ si hbsA
.«keisis d^ écrits de Fénélon', tout ce qm asiâï 4^ ;te<
•'|ié4t- ^aa •♦sseiiti«H#mènt •«> récit Inslorlque^^iB^is «é
^^t:y Bjddte taiït: de chatmes lel dinAérét. IL«' &&«
satis doutse cpKîlqiiek sacrifices j»otir réduiro spaère
l^i^umes j«-4*i -à un 4eui iu^ i %i TonteS^it, api:f|ft«vour
parconm k >volua^^ il nous a para que lêfomd db '•
pa^rand^e hJ9toir« i^ii. conservé;^ iquelespril en éioil \
le même ^ et que M; F. J. L. avoit pris à tâche de sikt^
^re le beau, modèle qu'il avoit sotis l^ jeux, àucidbi
fart în^^prtant n'est omis , et l'éditeur a même su adair*
♦ :> ' >!.? ' ..•* '' ■ l ^"V ' t ' •''> ' *!• ■ '• 1 r . yi".\)
( 1) In-i 2 ; prix , a fr. ^o cent et 3 Ir. 26 cent, franc de lyort. A Lille V^
•lie^B tefiort^ et à Pmi, diet* Adrien Le blerè , 'km I^u^eaii d« c#
( aïo )
t€r à ses récits les r^flértons les plus courtes et ee qui
éioit le plus nécessaire pour là lîstsbn et l'euehai^-»
ment du style. Son abrégé ne dimmuert pas sans doute
là réputation de ToiiVrage de M. le cardinal "de Baus-
•et^ tifiè copie réduite d'un grand tableau n'ôte rien
d\i mérite ou premier peintre, et est même un bom-
taage rendu 4 son talent. La nouvelle Vie ^ne dispen-
éerft ;d6nc^ point les amatein^s de lire THistoire^ elle
ii'en tiendra Ueu que pour ceux qu'une longue lettilre
on uilf ^rix élevé effraient : encore même pourra-l-elle
^ar Tintérét des détails exciter le désir Ae lire la grande
Histoire ^ car tout ce qui nous eûtretieht de Fénélon
est sûr de-nôus attacher vivement > et plus on le con-
îioît/plas on désire de le connoltre encore davantage.
• .f _ 'i 1 ' - - - ' " - -1 " . . . —
Çatéchùme dogmatique et moral,- par M« Couturier ( i).
1 Cet ouvrage est le même que nous avons anuopcé
m*^ 76g. On avoit fait dans la première édition qu^l-
^e^'suppreasions au manusèrit^ ou a rétabli dans
cdk'-ci tes prières qui suivent^ chaque leçon, et qui
, sont' assez courtes. Cette addition tait qu au lieu de
, trois vQJj^mes Touvrage en forme, actuellenient quatre.
^ lit sueis^-qu'a. eu la pr«imiére iè^itiotViest /L'im Keii-
iDeui: pti^age pour là. réussite de celle*ci. On se rap-
Ïelle qiie l'ouvrage est jnuni de l'approbation de feu
I. Dubois , évéque de Dijon. M. Jeau Couturier étoit
un a«icitn Jésuite, qui devint cur^ deLérY;.on kii attri-
liue la Famille sainte , ou l'Histoire de. Tobie ^a) $
\êl Bonne Journée, ou Manière de sanctifier la Journée
pour les gens dp la campagne (^)^ et V^brégë pra^
■Pf*»*— <— — ■ * ■ ■*«— — ^»^>— w M II I m m I II i n i^m»»^! ■ ■■ ——m—
-f O 4 ▼olï^me» in-ia^ prix^ lo fr. «t li fr. ftanc de port.
" (a) I vol. in- 18, broché en carton rogné; prix, l'fr. et 1 f^« i5 c
HwÎÉlC dé |K>rt*
t • (^) i vol. in-ciS, i>coché en cartoa rogné r Pf^ix , 4^ jç. et 60 c. franc
lie port. l'oiM ces ouvrages le- frouvent à I>îj[on » .chez Lagier^ et à
Fans, chez Ad. Le Ciere» au buread de ce j 0119^ j ^
Êbp»Jk Ut OGCirùm tèréÊîenm^i); x» &nmitt écrit
tieàkmèAxïf et vient d*éti^ publié à DitQii. H forme un'
vol^in-iS denyirQB loo pages , et renferme en abrégé
tout ce qu'il faut croire éi pratiquer. Il e«t i^vétu de
l'approbation du grand -tkaire de Dijon pendant la
*9aeance dn siège. •
.On noms a fait passer en m^me temps les dei|x petits
.ouvragoa^ la. Sainte JFamiUe- et la JSonns^^ Jourif^éç^^, J^e
. .|«eiaier, «ni eat V Histoire de. T^biè, avoit déjti été pu-
rblié^ Ondit dans TAfis de l'Editeur qu'il futrUiis aV
btupd au îf^upipar tin ami qui avoiteu communication
-du manuscrit^ et qui, après y avoir £aiit des change-
'mens, le livra à l'impression^ sans |e consentement et
i^éme coi^re le gré de l'auteur. Cet ami ^st ^pparei^^--
..mentlabbéXatasse^ qui a un article dans {^ nouyelTe
.éditiQ^ de Feller, à Lyon ,. et qui y est désigné coinntie
auteur ^e la Bonne Journée et de la Famille Sainte;
'fv&yez notre n*. 871. M. Couturier seplàignbit qu'on
èAt cherché à corriger la simplicité de son «tyle, et
'qu'on ertt hatfilté son petit paysan en nuinsiti^r: La pré-
'«ente édition est conformé à son inanuscrit/ Il parolt
'âphc que ce .petit ouvrage doit élrè attribué, noii k
.l^abbé ïiâtasse Jamais à l'aqcien cuire de Léry,. . .
^^^ ■ (^ iU-^ohhe JouiTiéé/yA^ertUseiàèxït pott^
<{ue cet opuscule est tiré en partie de la ^^bmfai^ cArt(«
' tienne, oùvragepubtie par un mi^i<)nnaire-du dio^Aâë
de Vienne j et Oii'on n a pas cru pouvoir lAietlx faîrc
'que d'eiSraîirè de ce livré ce qui a paru]>luâiittle^our
Rapprendre à sanctifier les actions ordinaires dé V^y'ie.
,iudi fiomie Journée Ql \ei Sainte Famille sonl'aussî mu-
nies dé l'approbation du grand- vicaire de Difon pen-
dant Uyacaù ce du siège.
- ( 1 } <i y<A. in -1 8 , hntcbé fin catten ttypié ; prix ■ ;^5 c. et Go C- frêbQ
de f^rt. A Di)oO| chez Làgicr; et à Faric^ chez AU. Le Cler«9'«iu.ha-
, reau de ce jouraaf. ' . ;• - -
i
ftoME. t)an8 le copstsloire du lundi iq, après. «Yoîr prdk
conisé Yeê ési<{VLCs, le saint Père pronon|ça I alloctitioii sa^
vante: ' *
» Vi^érables frères, nous touchons à ta fin At h Vîégt-
troisième ^nnée depuis que la di^ne Providence nous a » nt^s
-tttco^ mérite de* noire part , «ppelé 4iii ^tovernement dte ton
£g)i«e. Ce timi point ici ié. lieu .V vous, rarppeler Mlé.^atls
^HTliges la bairqne de Pferre ful/as^aiitie ,pend«nl tout ce ieiinpibt
à quelles violentes temj)étes nous avons éto exposé nous-métaé^
et comment y après avoir été battu des flots et avoir été criii^«>
lement traîné de côté et d'autre, nous avons été ramené payip
le Père des miséricordes Sur notre' siège , comme dans un pdét
«ssuré; vous avez été, véhérabies^ frères, les témorns et i^
«ompagnoAS de nos iiùLaliieurs,de tios s^odsetde mos ira*-
vaux. Âentiré dans notrie capitale^ et désirant ardemment 4^
médter, avianiiqit'il étoit en tiOus , apx mnox qai.avQÎtiit ai
^ioleimuent décbifé l'Ëgli^ , nous aousv(>r<»sl)^ritÂmef der^ML
le Seif^eiur, et nous le,ptiâmes^de toutes le« poîssaoces â^
notre esprit et de notre cœur^ de nous éclairer de sea luipiëres,
et de flous donner la force nécessaire pour réparer tant de ié*
W^res. Voas savez ce qœ nous avons fait, quelles «coiiveiiU
tions nooi avons conclues avec les sodveriniHi», et/qnekava^
Jta^es en %itt résakë o«i «n vésulleroArit |>oiH* 4^gKse'^ Hoas
«vons étende déns ces circoostances, vénérables .frères, par
VOS c0Bse3s et par vos sqins^ ef, nous veus avons teHJmira ici
même communiqué nos opérations*
9 Netrè sollicitude pour le biea de l'Eglise n'a élé a£[bib](e
ni par l'âge, ni par l-éiat précaire de^ncilre santé, ni par Jç*
dimcùltés et les obstacles qui se sont rencontrés. ÀvecJ'ttîde
dé Oîeti, nous aurons^ le même zèle pour soutenir, fmqu'à
Hotte dernier toupir, les ^devoirs de notre ministère apostoli-
que. Pour arriver mieux à ce but, naus avons résdliir4^ag^
menter votre coliége, diminué par la perte de plusieurs de
ses membres, et de vous adjoindre des bommes distingués 9
dont «OQS avons éprouvé la fidélité , la probité, la doctrine,
'ieeèleet la sagesse, dans les emplois q«ie nous leur avioila
4po|i£éSy des hommes dont noua avons la ferme codianêe ^
< ^^^ )
§Ê epwmn ttons ^iû^riy eomme le vj^iéy Jans^tè gdnrtni^
mBvk 4» I^E^Hse. La eriatiori Jk& nouveaux ci^rdii^x a été-
par tipns différée j^o^qu^à ce {our» afin^ entr'aiilre^ raisons «
f|tte ^a vin0t-^({uatrième annëe de notre |K>Dli&:at, ok noviS^
sommes sur îe point d'entrer, commence d'une mamëre plus
lieorevse pour nous et pour voQS ».
; Après et discours. Sa Sainteté a proclamé ^rdinacix : de
fardre des prêtres, M s^ ftançoîs Bertataoli^né à buga |^
i>^. Sttat 17549 archevêque d'Edesse et aumônier de £a3ainr
letë; Mf. ieaii^FrançoisFalzaçappa., né à Conieto !è 7 ayrt{
1^767, secrétaire de la çongréga^ioi» du Concile ;.M^'r Antoine
Paliotia, ué à Ferrare le aS février 1770, audite|ir-|jénçrrf
40 U. chambre; Mv. François Serlupr, né à Ronnte^ le a6 oc-f
tobre 1755, doyen de la Rôle; M^^. Charles-Marie Ptdicirii,
nàk Benév^nl le !î tio^vemltre 176^^ secrétaire de la Propa-
|j^ndefM^^ Louis FandoUi^fié à'Cartoceto le 6 septembre
i^&i,. secrétaire de h Consulte ^ M»'; Fabrice TurioçKti» ne à
Sescanelhr'le 16 novembre 1 755 , assesseur de rinquisitioci;
M^'. Hercules Dandini,.né à Rome le stS j.aiJlet 17% 9 con**
maiiideur.de Khospiçeclu &aiat-Ëspnt,>et Mb'. Charles Odesr
calçfaî, néà Boime le 5 mars 1785, auçliteur.de Sa Saintetés
. £i de Tordre des di^res. M»'. Antoine Frosiai^né à Mo-«-
&ne h 8 septembre i^Si, ra4^rdâme; M8^ Thoi»n»s Riariof
S&rea, né à Naples le 8 janvier 1782» maître de chambre
Ae Sa Sai«^et«>^ et Ms\ "V ivien. OrBni , né à Foligno le^3.aoM
M^St^ d^jréfi 'derelefc^tderk chambre et préfet ^eii^Annone^.
; ^ SaSaintel^ acréé en .outre: onze .omises cardinacià ^qH'^â) ^^ #
réservés in peUo.
. Le soir, les nouveaux cav^linanx se rendirent, cb^^fii^n danf>
dçs veitures sépQi^s, au palais Qnirinal, ou ils Went firéseu-
lés au cardinal secrétaire d'Etat. Son Ëm.les introduisit che«
t& saint Pare, €{ui leur donna la barrette avec. îes iVM-malitéf
accoutumées.. Ce jour et le suivant, les palais des npuveaui^
cardinaux/et dés anubassadeurs £arent i llij min 4& d'une manière
tues-^iUanle;. les façades de pUisieurs églises et administra-*
fions furent aiiis:<i illuminées, et les nouve«'mJi car4^inaiix re*
Çure^l les féltcitationsdes autres çardinaun ,. du corps dipLo?^
uiatique, de la )>«:éJalure et de la noblesse. Le jeudv i3> dét-
roit «voir lîcu le consistoiire publie. . ^
Le aouveiaiu Pontife a noiamé avx diverses c^aîr^es var
çaotes par la promotioii j^icé^uHte ynoas n'kdiquecons iclqjie
U$ plus'impoHsnies (I« e^s inoniinatfon«. t/aô^il^r^^nifiÉf^
]â chambre. est M. Jean* Baptiste Btisti; le maiord^me, Hk^ffMi^
Son MaraxzaQÎ ; ienialtréde chutiilbre de S.-S.^M. &enô]t 9ilf^
eriar; Paaditeur de S. S., M* Alexandre Butiaoni; t'iiÂ'*
môtiicrds $. S., M. Philippe Filonardi j Tauditeur di$ Rél#^
M. Constantin Patmi-Narp-^ je préfet de TAquoçe , M. |lt<^
€olâs*Mkrie fïicolai } les secré(j\^es des congrégatiotli t ^ià
Sondtle^, M.:<Antpine*Doinini(|ue Gatnberim^.^fi la ProM'*
fande, M*'. Pierre Caprano, archevêque dlconiutn; 4^1ft*
ulgenees, M«'. Antoine Piatti, archevêque de TrihtsùtiiBi
des affaires eccléaiastiqaes , M. Joseph '- Antoine Salà^ été*
Les antres place» sont cellefrde clercs de la chambre, de tûftn^
bres ée$ tribanaux , de vices-Jégffts ^t de délégo^s dans IçM
provinces, / ^
Paris. Ke mercredi-saint , Monsieur^ Madame, ^ucheM
d'Angonîême/et M"'< la duchfisse de Berri se sont rend ai ,
i huit heures du matin, k Sainte Geriqain-l^AuxeiT^^
liL. AA. RR. ont été reçues i |i leur entrée dans l'église^ piar
M. le curé dé la paroisse, k la tête de son clergé, et pér JUs
lîoaire du cfuatrième arrondissement. M. Tévéciue de Çbfl^
très, premier auménîer èe MofvBisun^ a céléhrit la messe, jrC
a donné ia- communion à LL. A A. lift. La nappe de la cofà-
hitinion étoit tenue, pour lM[of;éiEVii , par MiVL le duc ék
- , par
tleggio :'«! la comtesse de No>aîîles4 Lfl piété' des Princes et
Phiicesses est toujours dans^ ces occasions un sujet d'édîfieft^
lion pour fe^ iidëles, qui s'empres«oient pour être témoîint de
<fei atté de reiigioii. La garde nationale et la gajt^e royale
formoient une><hMible haie dans la nef. jLa cérémonie a wpi k
neuf heures^, et LL. AA. RR. sont retournées aux Tuilents
^ans la même voiture.
' — La cérémonie de la Cène a^^ eu heu le jeud{-«afiit aiHE
Tuileries, dans la galerie dite de Diane. Monsieur étoit seul
à ia phtçe ordinaire des Princes | les Princes^fs occupoient uni
estrade Tis«à-vis^ la chaire. Les personnes de la cour et cteUes
admises par billets remplissoient le reste de la salle. M. Par*
chevéque de Besançon a fait 1 -absoute. Monsieur a lavé les
pieds aux pauvres; S. A«. R; étpit assistée elie^iûéme dé p)u-
fieurs seigneurs de la cour. M. l'évéquc de Troyes a prononcé
(ai5)
le 4îteottrs; «on <u|êi ëtoît la charité dirétienne. Le.prilat y
9i joini uae ei.orcle parfaitement adapte à U céténk!»m ,. ^ m
là fia Qiicoinplémaotaai principefel an morceau aitria.giierrt
fl'Eipâgfie. Son texte étoît : Major servîel minori. L/oraleur %
^mmeocé par célébrer la piétine coutume qoc la reHgîoi(.||
iffi|prnié aoxlois. Dana un rôjrfrunie âi[itique de l'Agio v'^'^t^d
dit, îi ett Â'usage c|ue le sonveraÎD mette une fois Tanne^ lu
fiftain k ift'charrue, et trace, le premier siUon» Mainneê n'eal
|ia$ une mventÎQti haiaàainé <pii a^:rëé FliiymiUté et lalrtiht«
rite cïirétiennes , et qiii a appris à nos Rois à conip|>er leuv
diiaâéme ^ non devant celui qui fournit à notre subsittanoej»
mais devànC celui qui lut<»méoie manquede nourriturje. A if
retisîon seule il appartenott d'abaisser le sceptre aant^ 'P^vilii^
de détruire et de conserver à la fois les distinctions éteMiea
entre les grands et les petits, entre le riche et le p^uvt^ , e'est^
à-^dlre, entre Thomme «t l'homme, entre la poossière et U
poussière. C'est elle qui établie cette sage économie de deyom
entre le prince et les sujets. Nous devons au monarque te re%
toect et le tribut, et aux pauvres l'assistance et t'auméne;. If
diadème se foitrespéc ter par sa mafestéf et l'indtgfïBce piir
àètï infortune. Les rois sont l'image de Pieti,:n|ais Jes pÂuit
•vï-es sont les membres de Jésus-Christ. Àujourd'luû que la
religion nous remet sous les jeux nn grand exemple d^humir
lité^ de quoi puis-je mieux ▼dus entretenir que de Ja charité
î;i&reti^nne? _ or> .
7 I;e j)f!^^i Cd^vW son sopt;:^» deux poiolsi eiètt^de plue
beau que ce que Ta charile enseigné , rie)»*dë piliii.*|prènd q^è
xe qn^Rë fait. Dans le {nremier point, i'orateur a i^mmeaçiil
par définir la chanté, et a mopiCré dans l'Ecriiure ainiiLe If
todè de là charité. L'Evangile nous fait voir ^e Dien ^ voulu
jjltre le Dieu des pauvres. Le paganisme avott«réé des dieu^s
^our r^mbitinn , pour l'intérêt, pour le plaisir; il avoitoublif
d'en (jtabltr pour les malheureux. N-étoit*ice pas Ik cependanfl
l'appui le plus nécessaire? U y a dans le snonde tant d'^irey
qui souffrent! Jésu^Christ est venu ^ et a dit : Heureux ^oeu^
ifui pleurent , et il a pleuré lui-n^éme^ hcur^t$x. eeusp.çifi
souffrent^ et il a souffert. An jugement dernier,. le.)Mge sout
yecain.ne semble récompenser que ia charité., et ne punir que
îe défaut de charité. Ici l'orateur a développé dans I^eur ^«*
mirable simplicité ces paroles de l'Evangile '-. J[m eu fçim'p.
j^ycus m'ài^ez ifourrL,»,. , et ces autres paroles adresi^<f%J%^,
VlprMtéi.. ... <^. iKÂi^fe de ce rerrt JAtaa ^foiit jf'eél^MttH
, I^Mff^ <l»nt l%OTtiire^ Qvf at pu promeUre vue réeempêMe
•lerfièlte 91 ;fiti ^ mmcit p^éseint , sinon celu? <|^t petif é^ltr le
denier d<* )a veQve »a trésor des rots , et ^ut laif contribuer k
niftrmottic de l^imhrerfl etrhumble fl^ùr dé la vaffée, elle
teidre de» mônti^ee»? L'oreteur a tîrë aussi un grand, piirtf
4^ ces entres plrole* : Faùes-vaus pm vos trésors dts amis
pmmttew pam'ncâ^ Pauvre» de Jésus-Christ , a-t«ii dit, cou*
.eDlee»TOtts;'«ttjoSfrd'hcH vous iteê k nos pieds, un jour- noo»
Wtùoê prosternerons derUntrotis ; votre Vîe est entre tios teams,
voo» dîtposêres de notre salot. Cotnprenes -vous celte déc*
trinesublime, eel étooneni commercé, cette adinirabfe haiy-
moitte?
' iiaiif lé second pornt , ToraYenr a peint les fçrandis effets de
le charfté; rien de pïo» héroïque que ce «qu'elle hk pour ka
)ptQTres« ponr lés mahides, pour Tes prisonniers, pour le»
pHiiUfés: Comme' Abraham , elle va éu-devant du panvre,
ctle n'attend joti sa prière, elfe a devi)né se» besoins , eHe sné^
Wagè se sensibilité, l^es rois bâtissent des palais, la charité
Mive dès hôpitaux qu'elle appelle la ifiaison de Diett; sublime
nxpaessîon qu'elfe seule a pu trouver. Ces hôpitaux étoient
Cacé» auprès de nos temples, pour montrer qne l'exercice de
ebaritr devoit accompagner celui de lu prière. Les painrre»
y aonfsoignéè pySr ces Irérmirtes éhrclienne^, dont la religion
génie i pàinsj^irer 1^ sacrifice, par ces. fil les généreoses qnt
Kmettlmt de ne|loitit abandonner jé^pàuT/e, et qnf lui rtenn»
I le» iitn^ lès pnis pénibles et h?s plus hninihans. Les mon*
d^s aurMént honte de èe$ soins , qui cèâteni en effet k lu na^
tore; la charité se dévoue a Vecjofe a oe mini5ière. Les jfln^
#onniers^ Ces hommes que la société refetle de son sein, la
tfèHffion les âçtueillè. La justice humaine ne sait que punir^
h cftarité refève et console. L'orateur a )>rînt d^une maniître
ndniîtftble fo charité pénétrant dans les cachots, et y portant
des secoure prébieux et des senlimens inconnns ; la re'igion
j iccom pa griant le Criminel fusqu'àu supplice, et adoupssnni
fhorreôr des derniers motliehs dit coupable par les dernière»
pnroll»s*dte i^aoveur. Le morceau sur les pestiférés a été atissr
i^in d'éloquence, et a rappelé les martjrs de la cliarité, ct-ce»
grend» bomme»* Fbonneur de Féptscopat et du sacerdoce,
2 ni sViposèrenl et se sacrifièrent ponr assister les victime*
b !■* contagion*
^ VùfÛûry m éfUhmnt let iMeofiitti Jt kndiàfM, '«% i^
««bKcr cens d'uii Prince ipî a coâno rinfcniottes «t iqor wm
MS 4^ plus grand bonhean que dé l# jsovihigcr. Ha mfypelr
ks KberaHtés côniînuelles de cette fa<ntlte ^ro gnile y dcint 1»
rèKgtéa à'cnboré fortifié le» kicUoetioii» genireiMCft. Mm le
fBnrtf vf^ paa stuleraent besoin du jpeîti. de I9 vif v^ œett de
cettiî de Ja paroIect.de rîii^rnetm.QiieiiiiJe^viffa&d^amM*
aer la faim ^ «i ikhi esprit irèatse vide dés' cc«Hiotstahctr4fd!!f^
aatrès^et son. cœnr des sentimens honnies? La reli|iDn leitiit
«doncîffa sa misère, et hii fera porter le foiig des lia»; L'e
te«r s'ffsl 4ïéké ici contré iesTlivrcs oormplettrf qoitendeiit
iep^veitir lé paifcvre; il a présenté les^ plaifites dea pasteiN»
affligés de tant de sea&dales^ et le deuil de la relif^m, qui
voit par qtièls efforjLs on tâcbe d^égartr serenIkiisJlEye 'là le
Pfélal a parlé de la guèrvè qni se prépare^ et a (ioi par on
iSH>r€«aii plein de vigueur sjiir celte^ devise d'on a n<^n coi t
pins vif et le^ plus
eontenift.
•^ Noua néns sotomesr expresse de doms^^diiilip^reddip^
vier numéro, en aperça du consistoire ^ lo», quotqite noue.
etossiom. reçu fort tard la liste dés cardinaux et d«|S évAqiieè
préconisée (1). Nous avons cru qu'on nous en si|naoil.<^né^ mvh
to^t dans les diocëses qui attendent de» év4q«e#. Yeilà ^kine
mmf àittébékê qaiV(Jfit 4^(i« pniirvnè. On e été èlf^i de «#
pas* VDÎir préconisés dan» le même consîito|re qae^lM.pt^éla4f
wsmoiés en 1^17, qui avoient f9it alor» leurs in rornuitiensi
•i dpnt la destination n'a pas été changée; tels > sont MM^. d»
Poas ^ nemmé à Moulins; de Nérac, nominé à Tarbes ^ de Ri'>
cbery, nomniê à Fréjns, et Molin , homme à Vivier». Leur»
ittferttuittons furent eàvoyées à Rome en noveifDbre 18179. ^n
ne^sait ce qui a pir empêcher que ces prélats ne fussent insti4
t«és» On éspére qil'ih pourront l'être dans un consistoire qui
le tiatidrar, dit^nm, vers la fin d'avril. . . î ^
— Le jettdi-iMÛnl , M. f Archevêque de Paris à. lavé tes pieda
à ddnze enihn» pauvres daris son palais. Ces pauvres. ont ton»
Tcnrs
Fête
( a,6 )
itè babinêi k neuf^ et wa dia^ches h friUï^ qui leur • fait
«mer en outre ^ à cbacan , une somme. Les circonstances de
cette céréffionte ont été d'ailleurs telles que nous les avions
rap^riëes les années précédent«s.
— M..4*abbé bamieh-Fontanel, doyen de la Faculté de
tliéologie de Earis, vient d'avoir la <u»nsoUtion d'inslmire et
de ranimer à 4a reli^pon nn rabbin )uif, M. Davi^. Drach^
Isccnoé de'ki'Faeallé des lettres, âgé de trenterdeux ans, et
demeuDiot à Paris. Les propres. réfleaicms^dc M. Drach Pont
préparé à. la démurche qu'il a résolu de faire. Il doit être bap-
tisé le saoïedi-saint par Mt*. Tarcbevêque après. la bénédi-*
tîoi>-def fonts;, deun de $es enfans auront le méinê bonhenr.
Il recevra la communion et la cooïîrmalion le jour de Pâque.
Nous reviendrons sur cette conquête, d'autant plus honorai
ble que Jif . .Drach est fort instruit dans- les langues orîentu-^
les , et qu'il renonce anx avantagea dont il jonissoit dans son
ministère, et dans sa nalionw
— : L'assemblée de charité tonné h mardi^rsaint h rfaôte}
d'Havre^ a été nombreuse et brillante; elle a été honoçée ^ç
la présence de .MoMSiKUR, et de ses augustes belies^filtç^
IL le duc de Eohan a prononcé le discours dans lequel il s'est
attaché à faire connoitre l'origine , les progrès , l'esprit et Je
but de l'Association de. Saînt- Joseph. Son discours, écrit avee
one nobUl simplicité. et prononcé avec beaucoup d'ame^a faj(
sentir les avantages d'une institution qui offre un asile e{ M
appui catltre la oorruptifm.de la eapi taie ^ qui S|mv«ra des
jeunes gc^jis des da^gers.dcml ils. sou t entourés , qui tranquilli-
sera les familles, qui répan^^ les idées d'ordre, de morale et
de vertu 9t qui, donnera à la sodété des ouvriers probes^ des
maîtres rangés , des pères de famille livrés à toi;» tes devoirs*
Les hautes, classes ont intérêt à favoriser une tellfr inatitultony
et, si elles ont à se reprocher d'avoir autrefois secondé parlée
gèreté et. par imprévoyance les progrès de l'irréligion , elles
ont one ^^bligation plus éiroûe encore de protéger et d'encour
rager une association qui a un but si sagement politique, si
moral , si rehgieux. L'orateur a fait remarquer que cette As-
aociation étoit un moyen de., pi us de combattre les projets d'un,
parti conjuré contre notre repos; aussi un prince étranger qui
a ouï parler de cette institution, a témoigné le désir d'en faire
jouir ses Etats. Après le discours , M">*. la princf sse de Beaufre-
mont 4 reçu les offrandes;. les p^rsi;mRes qui n^oDi pu se.trda*
f *i9 }
vef % là réniiîôfi péOVéHtlui ênvd]rerIèartdo«ls^fa#'llé ltJ<^
niver^Ué, ri*. 80* ' - . » . '>.
î — Oe Pâque à rAscéAèîdn ^ on friH une mjliV«Hè»^iinart-
taitie pour te snccès de nos âVlne^. Oi> distribue «n Cf mumaat
une demî-feuille înaprimëey qîri porte une pti^W pour l'ar*
tnée fran^ioite et une antre pobr M*', te dii« d'Anjf6nWrtie^;
cetle-^cf est Irrëe des OEiivfes du Daitpbios pké Arlloi. Otf
récîterk chaque jour un Paier et mi Ai^^ent^nhnmvém
tœurs dé Jfëstis et de Marie, et bn fera Un Jeàne et WWb cdi»*
vnûnioR ^pendant la quarantaine. Cette qiraraf^taint pôdrtit
être Commencée :dahfis les province!^ à nsiestfre qu^eifcî y p^ita
tiendi-?, La clôture de la Quarantaine, commencée à'Tbiilous#
pour le roi d'E^pagne^ a etë feité dans (^èHeyiile le 19 roars ;
c'en M. l'archevêque de Valence qui a officié dans l'egUse ^
ja Visitation. Tous les prêtres et les religieux espagnols, qui
te trouvent à Toulouse^ s'y ëloient rendus, ainsi quelescoi^
frères de Noire-Danie de Bonne-Nouvelle et un grand nom*^
Are de personnes pieuses. Le lendemain, une grand- meise des
morts a été celé1>rée, dans la même église, pour lea soldats
éé J'armée de la foi morts dans -les combats , ainsi que pour
lei prêtres et refi^ieut assassinés à LeHda et' à Mauresa, en
haine de la religion et de la légitimité. M. Tdbb^è Jamiiie)
fondateur de la société de Notre-Dame de Bonne-Nouvellc ,
se propose de faire continuer les prières pendant l^stiosti-
"^"'^Vfôtâ'vfû^s rij)pé**(li que^nèfés'àvotft^ o«Di9''ninnolicer
ùh petit étiiit qui ndua avort été ^env^é a» e«ililiien€e«*
ihent dé Tannée; c'est le Calendrier patoi*sial à i^vs<t^
de Paris pour 1823 (1); on y trouve l'indication deé' offices^
êe$ confréries^ dés sermons, et autres cérémbhieffdàns les pa^
roisses et églises de la capitale. Ce Calendrier pourra surtont
être utile eii ce moment , en faisant conUoitre lés dévotions
de ces saints jours; Il contient aussi ce qui est relatif à l'églts^
Sainte*Geneyièv<^ii l'association de saint Joseph et à diSe*^
renféi communàms.
— Un journal a annoncé, le 19 mars, et d'autres ont ré*
pété que dans une rixe survenue à Rome entre un gendaroUl
(1) In-ia'; prix, 5o cent. A Pari*, chez Bcauclft-Rusaiidj et cher
JkÛt, Le Cière, au bureau de ce journal. ^
( >*► )
taJe, «voit été U«Mé à inorl en vourant appaUer cette rise*
ti n'avcM Mirvéc« fae ^elqitet instaïur a sa Measuve. O»
#ia«toit ^u'oD a^t rendu au prélat le« henneors fnn^rea^
Keos foiBmes.atit^së à.dëcHarer qne cette Bearelle et ccs-
çircoMtaiicei aont égalenîent canlroovéef.r On a deanourdle»
4e Roai0>âB<& mars qui ne font aucune meation dp cet évé-
wemt%kitf et^ui j^rknt de M»'. Bevnetti commcr te portant
biei»^ U ki'eat d^aliileurs pai Traîseaiblable qu'un goarerneur
de Rmne aille séparer des geni^qm se battent 1 3 est pvabaUf
qu'il anrott laisse ce aoîn ani soldait du corps de garde placé
pisès «M hôtel.
-^ Ce n'est pas senfement à l^aris que des: vocations ecta«^
tantes consolent TEgliie afflfgée de la perte de taet de minis*
très, et de TimlMerepce d'nn si grand nombre de ses enfiansw
A Bourges, M. Alfred de ta Ferté-^enncteire a reçu le dia^
conat lé samedi v«illé du dimanche de hi Passion. M. lemar»
Sais Alfi^ de la Ferté^enneierre est nn. ancien capitaine
hnsE le eorps rojat <rétatHiiaîor, qui a qaitt^ depnis jplusieiira
Minées cette carrière, et qnî a sefoitnié dans les semînaieea
d'Ais^ de Paris et de Bourges. On croit fa'âl sera ordonné
]»ff<tve k U Trinité prochaine^
pÂWti* Ï4eRoi a 'daigné secorder mie tonime de 6ôO'fn à mt mtà^
^enKQs arti^n dit f«wotirg Sair.t-ADtoine, nsmmé Morpt> qui a M
ruiné 1^^ m^ ijucndie. S* A. R.Madahi; lui a fait parvenir un secours
de.3#o fr. Beaucoup de penwuies charitables oot vaité la bienfaisance
de nos augostes Princes.
— S. A. R. MovsiKiTii vicxit de Faire pa^cr.unc somme de looo ff«
au» ouvriers que Tincendie de la filature de Roiîivat (Somme) avoit
lliînés sans travail et sans aucun moyen de subsistance.
^ L'actémblce générale de H société dé géographie s'erft'tcnwî le
31 de ce nftoù , e1 a cnfcriHu le compte rendu sur le coticouts de cet^
«iivéé. PamMes Mémoire» envoyés, oelurdte M'. Bhogaièrè a seul mé'
ailé liss éloges do» juges du concours f et Feii a dicerpé à rauteur, à
Itire d'encourageaUent y une médaille de 6oo francs. L^asserablcB a èn-
svito- renouvelé «oa bureau, et a iM>nuiié président M. le marquis dta
Fastoret.
-^ Le.fribunaA de première iatTanee de la Seine a prononcé, le 9^
4e ce moisx sur un procès entra Ns'^le due d'Orléans et M. U duc dit
( "« )
BaMano. P«r ovdomniiice ém 9o mai i8f4 , «t pftr «m loi du SjléeêHi»
bre ééH mémç aiuiié«, Mf'. 4e cluc d'OriëaÀs'aToit Weo^ré" la firo^
prîété de quarante actions sur lei 4:anaf«x-d*Orléans et ^e lomg» ^^
avoîeni ét^ coaiisquëev au feu duc d'Origans. Dans leseeut jenrt, et kl
veille même de sa seconde âbdicatioii , Buohapàrte, Toulant t^coH*
noître les services de ses favotis, leur donntt, par on abus ^ la forcer
cent ^oatre- 'Vingts actions > de la videur de 10,000 fr. cfaacuite, sur left
t»Batt» d*Oi{lëâiu et de Loing. Ces actions appartehoient à la liste m
▼île ou an^duc d'Orléans^ eCles formes mêmes du d^cr«tjdWi3o aott
1811 ne forent point observées dans cette étrange iH>éralité« q«if
Boottaporte f^k aux dëpens*d*aatrui , et dans un tnomçnl tmr
pressé. Le tribunal a ofdonné que les quarante actions dont te due et
BaMMo étoit détenteur seroient remises k Mn'. le duc et à M^^*. d'Or<
— Conformément à Tantorisation de la cbambre des députés , fluKI^
proposition 'de M* deFrénlHy, lesieur Cardon, éditeur du JoumaSah
Commerce, a Hé traduit^ le 26, devant le tribunal de police correc--
tionneOe. Le ministère public a démontré que Tarticle inculpé conte^
noit nne ofTensé continuefle et prolongée contre là chambré. Le dé^
fenseur a lui-rméme reconnu queVarlicle n*avoit pas été écrit avec la
ipesure désirable. L^ tribunal M^S^ V^^ ^^ inculpations, faites a la '
chamBre conjstituent le délit d'offenses; en conséquence ie sieur Car^
don a été condamné à trois mois d*emprisonnementy et pa»- c^rpf^
3ooo francs d'amende; eA outre ^ le jugement doit être inséré d^ un^
de» proehains domcroB da jfûurnal. ' j
— » Le tribunal » ensuite appelé les Jeun; causes du Çoarrier Fran"
^Hs et du Journal du Commerce , accusée d*avotr rendu cottpte ; éamii
autorisation, du comité secret de la chambre des députés, du 8 février,
pour la discussion du projet d'adresse , et d'avoir, en outre « excité loi
citoyens à la baine et au mépris du gonvernemeat du Roi , eB avan-
Sant-faossement qUe^^. Je; fvé^^t d«:îBl^liSÊâ 4êa minirtaes aaroft
it que le gouvernement a voit fait, relativement à rÇspaf^e, tout <p
qu'il avi>it pu en favorisant les pogrès de» insurgés. L*éK!îteur. du
Courrier Fraaçoù s'est défendu lui-Bkéme« en l'absence de soi| a^<^
cat. Le tribunal a reconnu les sieurs Cardon et Legraeieux ^ édfteuls
du Journal du Commerce et du Courrier François^ «coupables des délita-
qui leur étoient imputés par le ministère public, et les a condamna
cbacun en trois mois de prison, et par corps à 2000 fr^ d'amende* Los
ej^emplaires -saisis seront lacérés.
— Le sieurs Bloobet, tailleur^ Cbollard, élève en' pbarmacfé ;
Evrard, coutelier; Amollit, commis marohaiid-; Diolot, charron, et
Claitte, chapelier, ont été traduits le 27 devant le tribunal de poiiee
corredlionneHc , pow avoir pris part aux troubles dn 3 mars» lors de
l'excluîiion de M. Manuel. ld«. Boin\iliiers , défenseur de Choffard , a
été in-vité par M. le président à se renfermer dans sa cause, et k ne pas
Srécher la résistance à la force publique, et le dogme deift souveraineté
u peuple. Un commissaire de pc^ice a déposé qu'un particulier dé»
a»i et bien mi» ayoît $a aa .vie en danger poiur ayoir^ié iJ^ve^k
( aaa )
êiuel ! Api^s yjHiditioB àtê térooins^et de« plaidoiries , le tribwsat "a
reodu le jugement suivaat : Bloehet, qui avoit emjpiofye des voiei de
l'ait epy.en un gendai-me , et outrage un coinmistSiire de poli<;<rr * écé
condamné k dcux.mob d'emprisonnement et à 1 5 fr.. d'amende. L«i
autres prévenus , qui avoÂent lait entendre le cri de KiVe Maputu!
dans dçA iieu& , à une époaue et daiis des circonstances-^pii reifdéiftee
cri s(^diliei\x , qot été conciamnés, savoir : ChoflFard, à' fartite »mscd*é»>-
t j>rispnn|;oiént cjt loo fr. d*amende : Araoult et Doliot , enacuB 00 six
moU d'emprÂ^onneinent et 5o fr. a amende^ Evnnr<rà deux meis-d/ç
prison et a5 fr. d'amende ^ Clail(« , i^quioae joinni d^eoiprisQiiAenMstft
jet |6 frr d*amende. . . *
— Le tribunal a ensuite apj>elé la caus^ d« sis. autres individus^. te*
eusés d^avoir fait partie de 1 attroupement qui sesl f#rfnéi iUas la
^oii ée du 6 mars, vers la »orte Saint-Denis f d'avoir exereé des voies
de fait envers les agens Je lautorité , et proféré, des cris «éditieux.
L'affaire a été continuée au !•'. avril. « "" '
— Le nommé Antoine-Picfrre Genevois, convaincu d'avoir tenu des
Sropos séditieux, a été condamné à quinze jours de prison <t 16 fr.
'amende.
-f> L^e^corte des lanciers qui venoit ae reconduire les enHans de
France aux Tuileries, a été insultée , le 34 ». par quatre honlines^et
une femme qui étoicnt dans une voiture de place sur le Pont-Hojal.
iCes inJtvidus ont été conduits a la préfecture de police.
" — ^M*. Hdllln de Bbhchcvalier, référendaire honoraire de la cour.dss
comptes, est mort le 04 de ce mois.
— M8['. le duc d'Angouléme est arrivé le ai a Toulouse. S. A. B.
a été reçue avec tous les honneurs dus à son rang. Les habitaosont
fait écluter le plus vif enthousiasme en Voyant dans leurs murs un ftb
deHetifflV.
' *— If ;1^oullaiEiver, avocat dn barreau dé Péris ^ vient 4^ètrc i^Qmip|é
'Jugé an lAmnàl 9é CompUghè , %Tk retiÏNblàcemeht de M. Ainàblêp$-
prez, nommé président dit tribunal de ChAl eau-Thierry.
— > M.^'Glaniaud, ancien colonel, qtii , pendant la terreur, exposa
Elusieufs fois sa vie pour nos Grinces » vient d*étre nommé maire de
I ville d'Antibes;
— M. le comte de Boisbertrand, chef de U division du secrétarist-
l^énéral au ministère de Tintérieur, est nommé lieutenant de police 'i
Bordeaux. *
— Le tribunal de police correctionnelle de Strasbourg a condamné,
.leaa de Ce mois, à quinze jouH de prison et 3oo fr. d'amende le sieur
Heitz , traduete'ur et imprimeur de l'écrit de M. KtBclilin sur les évè-
nemens de €olmar,
•^^ La noUce de Lyon a arrêté » le iB de ce mois ^ vers minuit , une
réunion ae dix ou douze individus qui , dans un cabaret, chaatoient
. Àe9 ehansons séditieuses et offcnTOutespour la famille royale. ^'* ' '
• -^La mal \-e illance a voit répjiAlfi le bmit dans plusieurs d^aVte-
mens du Midi, cru'iine insurrce^n aVoit éclaté a Grenoble, et qtMi
• la 9»m%- a y oit éta répandu ^f des voy'ogeurs prétendoient même avoir
éU Act^n danûil^^TèiiMMAt. De faimef tcfllflés eùnBrmw^ttieiê hou-
tr«|l€«. Maiff U eft.cerUin que Grenoble et te déparlement de l'Itère
liront )aiiiftl< |oai d*ime plut grande tranquillité.
— Qa(>lqaesîndiri-iitt ont excite dn trouble au théàtre'dc Marseille
le i8 mars; Ils ont répondu par des sifflets et par des signes de ihépris
aiix cri^ de P^à^e le Rot ! et à des airs françois, et ont fatt entandre' les
cris de f^ive Manuel/ vwe l'Espagne! M. la maire; \ la tête de quel*
qiieJ gendat^nes, a fait évacuer la salle à ces perturbateurs, qiii éxci-
foieiit l*ihdîÀnation du public. Quelques-uns de ces fndivîaf{à:i>nt; été
ahrétét. Le lendemain, fli. le préfet a ordonné j par un' arrêté , l^'êtô-
tnNTd'n <8|iei!tâidhB. .
- — Une des roues de la Toiture de M. le mari^chid dlic de'Bellune a
tMsté près' d'Orléans; cet accident a retardé le "voyage dé S. Exe.
4'éirfiron^x'lient>e9.
• — Bordeau)L ^ reçu avec enthousiasme les gardes du corps du ftdi et
de MeltsisvR, q«i sont arrives dans cette ville le ao de ce moi^. La
garde nationale à cheval est allée a leur rencontre , à quatte lieues
hurs^la ville. Ifs ont 'quitté Bordeaux- le iS,
^^ Les» troupes de la foi, commandées par le baron d*Er6le9^ et can-
tonnées dan« le département des Pyrénées-Orientales, se portent à
cinq àltllc huit cent dliquante hommes. Le corps d*armi'e rruni dans
ee département forme un tqtal d'environ trentcrdeux mille ceiit
honinies. Leitaaréchal Monccy a dû arriver le 16 à Pierpignàn.
-7- Ms^. rarchevéaue de Tarragone , le marquis de Mats^flovida , le
baron d'Ortaffa et M. de Gispcrt , sont arrivés de Perpignan À Tou-
louse.
* -^ On a trouvé dans les ruines de Tancien monastère du lif ont-Bo-
landftTura) un manuscrit trèsrcurieux de Hue de Braye Selve^roénestrel
de Tcmpercur Frédéric Biirbcrousse. 11 contient V Histoire q*/seult€le
.Dole , écrite en latin y.Ç|rM% fin du,§% siècle, par Turpin^.fi|rcWïvêque
^é[^';Beii^$j, et^aduitê èii ta^gi^ roj^àççe^^r Hue îfe Bravé^lve» .^
•— Les autorités civiles d<ps provinces do nord de TEspagné «nt reçu
Tordre du gouvernement pour se réfugier a trente lieues dans Tinté-
i*icur. Mais plusieurs de ces autorités ont mieux aiiné éinigi«r en An-
gleterre ou en Portugal. Le Trapistc , à la tétje de deux à trois cents
royalistes', a pstssé la Bidassoa, le i8>Ce mouvement a pour but d*em-
pécher que les jeunes gens de quatorze communes de Guipuscoa ne
joignent l'armée constitutionnelle.
— Le roi 4' Espagne est parti de Madrid le ao, avec une escorte
' de 5 a 6000 hommes, sous les ordres du comte de rÀbisbat. Ce géné-
ral , .qui commande larmée de réserve, a donné sa tU'missîonde ch^
politique de Madrid. Dans l'escorte se trouvent 17 à 1800 Hommes •
de là milice nationale. L\imbassad^r d'Angleterre, les ministres de
IPortugal et des Et^ts-Unis vQntsuiyre le gouvernement à SéviUe. Le
luini^tre dela.guerre a ordonné au géniéral Morillo de prendre le com«
.mandement. de Tarméc de Galice.
•— Le comte d'Amarante. a donné à ses Ciroupjcs le nongi d'aniMre de
pufà TckcMfBt «pt éfcét«tif9jBé j^êm le 'oaniiAtlre, « |NMté fo«r «i|»
Irapeaqx- M- <le Souza, qui éîfiit V^n, deiMiier «mbaMsdem* de Fbr^
1^1 k LonHres, sdTt so^» le« ordres dH o«mée «rAmarante, et à é£é
jçpmmé gouverneur de VUla-ileal. Toii^ les ofBcifrt «upériew» c|lil
^ ironveat à Lisbonne vont reooMjeler à ia barre des cbrtès lenr ser*
qieiit de fidélité k la ^lûtKiitioii. '" ; ' v
^.: — On assure que sir Robert G«rdoi}«. ep^fc^éM^annlq^ei
4é Vienne , a remis entre les liiaKisxlu prince de Metteriùdi «ac note
lipl^niAlque ilé la fduifkittteiBi|>«rtaAce « {KN]ri«vil4rr4lèlAin«Mè«>*>
^: P^^^ ^*9*^^^^^ gDUTeritciaeiit Autrichie» à joiintep^<t«fi»r, 4ie jf^}
ueltes BegQcations, ses efforts à ceûi^ de.rAogletenre poùir le aiaiauett
de U pdi daki le midi 4« TÊuropC. ';.^v;....r • . ^ ..
'^—- M. Barenga, chargé d'affaires de la r^bU||ye^4^HÇpl^^
LondKs;, Tient aétçe arj^été par on négociant àngJois p^ur iMe somme
de 90^000 Uy. •sterli d^aî^par le zgiottTemeMiitii eiloflabîeii k éi '«lé^-
' — La yîlle, de t'alefoie (Sicile) a éprouvé un ères-fort ttemUéto»nit
St ùureiie 5 4€ ce moisv'OA'dU fue^es églises qn^h^mM^êotitBttt
^ la secousse , et «uerle tpit.di:. IVfiMsÇ 4/1 Çain^t-Nicol^s êOfit ^erOMlé
entièrement. Quelques personnes ont péri ^ous' le» dééombrtk <lèc
'i' .* — De £|us$e9.dépéchps., ûgitées da général Hotflt, employé, à ta eer*
iStspoDdamce particulière dû toi de Suéde, cint apporté, «ans le com-
xtfenccment Je re mois, k trois gouverneurs de, provîiieessiiédcMyL
l^rdrfB deMre annoncer soi public la découverte a un complot coolr«
le gouV<imejBènt: Le |ouvemeur de' St'ockb&lm'â^proiftis(iOyeN)0fr.
yeeluidiltieEoitcotikioitreraiilettr de ces lettres. . • ..
r^Lè âS^feMrs, là cbaMibri! alia(ft>té le pl«^irdeloi.teA<Mn|li:^fttiiM»
iim viille 4le Lyon la propriété ûi: Tile Perrache. On a ensuite^ourné
'^u i«r. avril Touverture de la discussion faite par M. le eomte F'èrràiidi
c^ reladve aitt 4Aa«90Qs reSigieusea es IbnnBca.
4
%
Le 26 Àiars, la chambre a adopté le projet de les relatif à -divm
lli^anges de domaine». I^eB deux premiers articles concernent Ifs
hbspices de Paris et la ville de Nantes. Les deux derniers sqiu
relatifs aux forêts royales de fioumare et dé ChampèaOx. M. Dmlôu
at prësfTnté' quelques observations sur le dernier article, et sur le
téroitvquVpt les ducs id!Orléans et de. Bourbon dlntcrvenlr dans cet
échange, M. le ininistre d^s financés et "M. Ricard ont réï>6n«ki4HÙ
iM-éopinarit. Oii'))rbcèdè eùsuitc^ au scrutin 'éiA'rènsemble de laJei. ,
îiombre' des Votans, a36} bbwles blattchesy aaS; bpil{es ' noirc^^ ii^r
jM ctotAre s'aioacJPKf. én^M i^*^ P^ur U .disçustion du ))udget. '
tt
^Mfef^reâî 4 ami tSiiâ. ).
Sur lé €&ncilù nati^fiat Ae ffongi
Nous attendioïis , pour parler ih$ opéra lions de te concile y
l|tie nww èd^sion.^ re^it des' ren$erpf«ie1nens ])réci.* ffù des pîèqei
i|Qtii€)itiqiies ; mais il pat. Il que j^s^^ci fOa n^a rîen publie
^e cuinpiet sar ce point. Les actes on i d4 élire envoyas tti^
saini Siège et à rcmpeieur d'Âu.lrîcUe^ et peui-elie U^ dé-
crets vre seroi^t ils mis éii jour que quand ils nniiont été con-!
firtri^s par lé sôtiVierain J'oniîFe, ei qtic leur exécution aura-
i(é autorisée par le gowvet-n^incn*. On npus |i d»|^iidan^
içoniiBuniquc'quèlqnes preccs^vq»» 'lous donnent quelques lu^
tnières sur le concife, ti nous croyons qu'on no*is «aura gri*
fîe rapporter ici le peu que n^ùs avons [tu recueillir sur urt^
lévèneiûèiit'q^uS dôii lenir une si grande place dans ^histoire
ecctésla*!«t(que de c^5 derniers tçmps. * '^
Lé ^ncile s'ouvrit , Fa 8 séptenibre dernief, à Priibotirg^^
idans réalise ie Saint-Sauveur,. comni« nous Havonf ; dit
n*.'853. il éioit présidé par Alexandre de Rudna> ardicvéquiô^
4e StrigOfiie el primat du royaume^ treize évi^quts de Hoil-|
grie,, huit autres prélats^ suiirngans ou députés du chapitre )y
15 1 soixanl€-deux abbés, prévôts, chanoines, professeurs elÇ
tiépntés fleatha^lres^formoient !e concile. Le primat eii fit
-l*«uv]erlure, Je, preiniçr îoqTvpar un discoari ^ltiil^<{ii^4Miué
«#90s, mats dont les bornes Âe ce journal nohs coihmandeni
ée né tïonner qu*un extrait. Le prélat se félicite d^abord d^
voir une si sainie et si vént^rabk assemblée, et rend compte'
•ides motifs qui la lui ont fait dcsii*er. Le relâchement de 121
discipliner les efforts do fa licence el de nmpiélé pour tfoufi
bler la paix de iVglisé de Hongrie, les abus <et lès désordres
oue le malheur dos temps a pu amener^ la nécessité de prendn^
des mesures sur des objets qui importoient au bien de la reti-t
gion; telles ont été les piincipales raisons qui ont provoque
cette ffsiemblée, à Pimitatiou lie ce qui s'est toujours pratiqué
dans l'Eglise. La Hongrie a suivi, à cet égard ^ Texemple de
la chrétienté dans les plus heureux temps : les archevêque^
ÔlatJis, Forgacz ^ Paj&mann , L02 , Lippay, tirtrenl , à diverse^
époques , des cotioile», et M. dé Rndna s^applDiudit de pou«
Tome XXXr. L'jtmide ta llelis^Hdillùi. Z
( ^26 )
voir marcher $ur leurs traces. Il témoigne ja reconnoîssance
à l'empereur^q'ui a autorisé la tenue de l'assemblée , et il loue
, le zèle avec \eq\ie\ Tes prélats se sonl portés k tout ce qui pou-
voit favoriser et préparer les travaux du concile. EiiBri, après
avoir rappelle sonjmairenuent les principaux objets sur lesquels
dévoient rouler les délibérations du concil^, et qui sont les
mêmes que nous avons indiqués dans le n", cité , iL finit en
ces termes : .
« Gomme ces objets qui doivent nous occuper sont tels que
les uns peuvent à peine, dans la présente discipline^ être dé-
finis en concile sans l'intervention du saint Siège y et que les
autres y touchant à l'administration extérieure, «ont besoin de
la sanction royale, nous apporterons à traiter ces objets une
modération qui conserve r.-tutorité et la dignité de l'une et de
l'autre puissances, comme étant souveraines et indépendantes
l'une de l'autre, et devant donner à nos décrets synodaux plus
de force et d'efficacité ». •
Le concile s'appliqua de suite à la discussion des points
marqués dan&le rescrit impérial. Comme les matières avoient
ëlé' préparées d'avance dans les réunions du clergé et dans
les synodes diocésains, le travail exigea moins de temps; il
s'est tenu plusieurs sessions et congrégations. Quelques-uns
des discours prononcés dans ces occasions ont été publiés. Le
Siremier objet dont on s'occupa fut de donner une nouvelle
dition de la version de la Bible hongroise, publiée autrefois
par Georges KaHi. Ce Jésuite , mort à Presbourg en 1634)73
publia à vicniie en 1622, in-fo|, j et.elleij /"ut approuvée par
l'archevêque de Slrigonie de ce temps-là, Pierre Pazmann,
aussi Jésuite et cardinal, et célèbre, en Hongrie , par son zèle,
sa piété, sa vie austère et ses largesses pour les églises et pour
les pauvres. (Ce prélat, mort en 1637, étoit le successeur du
cardinal Forgacz, et célébra un concile en 1629.) Celte ver-
sion , dont les exemplaires manquoient , a voit besoin d'être re-
vue et corrigée , et le concile a pris âes moyens pour que ce
travail fût fait avec soin.
. Il a pourvu a l'enîrelien de dix élèves hongrois, qui se-
ront envoyés dans l'institut formé pour les prêtres, à Vienne,
et dont on fait l'éloge : il paroît que c'est une école oii on se
livre à des études plus approfondies sur les matières rela-
tives aux sciences ecclésiastiques. Il s'étoit élevé des diffé-
rends entre deux professeurs en théologie de l'Université de -
( 227 )
Test; ces différends ont cessé par la hioH de l'un des detit':
mais le concile a fait un rëglemenf. pour prévenir de sem-
blables discussions. II a pourvn- à l'uniformilé de l'enseigne-
inent, en indiquant les livres classiques dont les professeurs
de théologie doivent se servir pour tous les genres d'études ,
et en même temps il a réprimé l'amour de la nouveauté/ en
prescrivant une profession. de foi catholique que les profes-
seurs feront avant de commencer leurs fonctions, et en leur
traçant des règles qa'ils ne pourront franchir dans les di-
verses parties de renseignement. Il s'est occopéde la ré-^
forme des ordres religieux, et des moyens de les rendre
plus propres à se livrer à l'éducation. îl existoit, en Hongrie,
des embarras relativement aux fondations qui existoîent dans
îescouvens supprimés; le fonds de religion n'en faisoil acquit-
ter qu'une très-pelile partie, et les curés se trouvoient grevés
d'une chai-ge très-pesante : le concile a cherché à concilier,
dans sa détermination , le respect pour les fondations avec l'in*
térêt dû à des pasteurs vénérables. Il a tâché de prévenir les
abus qui pouvoient exister dans les tribu» aux ecclésiastiques,
et il a tracé les formes qu'ils auront à suivre, et qui sont cal-
quées sur les lois du pays.
L'éducation de la jeunesse a fait le principal objet des déli-
bérations de l'assemblée j elles ont porté tour à tour sur les
école»,' sur les séniinaires, snr les mœurs publiques, sur la
discipline du clergé, el siir les devoirs des évêqties eux-mêmes.
On* dit que les évêques ont demandé le rétablissement des Jé-
suites, quitendoient afutrcfcrfs tant de service^^ns le royautii^,
principalement sous le rapport de l'éducation, et qui en plu-
sieurs endroits n'ont pas été sufhsanlment remplacés. Il pa-
xoît que , sur tous ces points, des mesures fort sages ont été
prises, et que les délibérations ont offert un accord de senti-
méns et une unanimité de vues qui ont beaucoup accéléré les
résultats.
La dernière session a eu lieu le 1 6 octobre.* L'arche vêqoe
président a prononcé un discours que nous avons reçu, et oii
il passe en revue les principaux objets traités dans le concile.
Ce discours, qui est aussi en latin , prouve le bon esprit qui a
régné dans le concile; il fait mention^ en passant, de quel-
ques traits offensans semés contre le concile par des homnjes
frivoles, et parle aussi de l'opiïosilion violè'nte des ennemis
de la religion. Ces obstacles n'ont point empoché lé ^n<:ito
P 2
( -aaB )
dèlfêtirfplir ^n ot^et> et de Iravatller avec atiîeur an liien ^
f Eglise et de TElal. L'arcliev^ue croît que le concile e^ re**>
devable de son -heureyse issue à b proteerion de la sainte
Vierge, la gr^mie pcUronnedes floivgrùis, \\ fiéHcite les Itères
du condle de leur zèle, et témeij^ne ansai 3a recofifiaksanca
^ui^ haUlans de la ville dé Pfesbourg ^ i|tii cmt accordé «ne
onéreuse hospitalité atm députés* > ^
Le concile a fiai par le4 acclaniations' i^iiécs. La première
■^st à Pié P'fl, notre hienhcureux Pape et^frgnetir,9am^e^
taùi Poniifi», xhef visible dt V Eglise, athièie de làjbi^
^air\€fueur par s^n courage apostoHifue, Lea aiutres acciacmi-r
^Bssont a<lre^»éeaà Pempercur^ aua,per&OBiies deaa&Kiiliei
a«i président et aux Përet du coficile;
. "Voilà les rcnseigtteiBens que nous avons recueil Ks sur cette
assemblée. Noua espérons pouvoir les izoœplétey qoelc^ue
j^ar, et donner d^une manière plua précise \es délibérations,
isl les^ décrels qui en ont été la snite , et qui peuvent tnâuer A
Sptti^saittttent Sffr Pétat des ^églises dé Hongrie^
^ditflb. Le 1 à Biars ,; Sv S. a lemi ie tîonsisloJre public powr
"doaaer le 'chapeau ai» nouveaux carrlinaux. T^ifr&émtnences
se rendirent au palais Quirinal , ok elles prêtèrent te sé|:ji9en|
jMrfscfit; Lesc^rdinaun diacres Consalvi et Cavalchini aider
^|w«l S, Sv à ae^tevetir de ses «enamensyet ia conduisirefi^^
dans la salle du ctmsistdire, où eMe admit ks cardinaux è
robédfence^ t^» rapporta .«ne cause de béaliikation; ce fut
celle du Père' Paul de f-^a* Croix , fondateur des Passfonistesii
^mi fut rapportée par M. Albergltî ni. Les nouveau» cardinaitit
ittrentinarodaiUet admis au bai^emeiM: èss pieds; le sainl Père
^ôs embrassa ensuite. Leurs éminences prhent possession de
kurj stales^ tt allèrent, l'en après Patitre, se prosterner aux
pieds de S. S. , qui leur donna le chapeau avec les* roriii»lités
prescriies, La cérémonie terminée , et S^ ^. ayant quitté ses
-lornemews pontiHcaux, M. le cardinal Berta«x6li lui* adressa ,
au nom de tous; des remerehnens^ auxquels le saicrt Père rét»
pondit avec bonté. X>a chanta le Te Deum, Le soir, ks nou<^
veaux cardinaux ^e. réunirent à Téglise de Jésus, 'et visitèrent ,
MÎvast kl eout«9ft&, -la basilique da Vatican^ ou ils Uisscrent
Kiiilnéhe dli^àfe^ A U £n du j#nr^ Ms': Giont» lèvtt fmtHk*
is chapeau, avec h certcge acec^utuma.
PAliiâ» M. l^arcliev^q^lie de Part» à adfessé Lses e^iréé, eift*
date du 2S mers 1823, la l<*t(t»e 5umri(è, qui^a éfé fiuUié»'
«u prtoe la diniaiiche daP^ita dans^ toutes iéf^toîtoas'.
« Monsieur le curé, le commencement «le raniui& ccclrsia^tiquc 9,
été marqué par des pertes bien douloureuses' pour le sanctualrL*. Lé
Moifibre i\ei( prêtres décé<!kés a prévue égalé ei» queicpiee mo» cetuiv
^ue nom présentoît ordinatiremeat le cottts^ d*une année entière; eV^
parmi ccas- <|ue In mort nous a anlcTcs.il en^est' beaucoup. dont le-
diocèse pouvoit' &<pérer aaeore d'assez k>ngs scr^jecs. Les Paroisses
«le la capitale se ressentent, vo»s le savez ^.de ce vfele,.ffuj devient^
de jour êD.|ourpIus effrayant; ffuelauos-unes sonten ré. moment dans
an' étsit^'de be»oiii auquel il va me devenir comme knpossiblc de re<-
taédier. Teiitefaii . Â.naus né pouvoRè pas éviter les mallAitireaiies- ftH«-
nées dejàmùie spmtuelie dont nmas sommet meaacos ^.Urect de la. plus
gr«a<te importance d'en« abréger la durée autaot^qail; cstv-co notre
pouvoir^ Cest* sur Le zèlft et Iaw soios, de,MM. Ips.ç.wés qiuî je compte
l^ur m'aidër à préparai* aux fidctc5 les jours de rabomlancc. Vous ne:
négligerez dtonc,.i*en suis pcrsiiadd, aucun moyen pour exciter U
charité de vos paroissiens, et Recueillir leurs e2fr(md<!.««JSn vous rap^.
pi iant aujourd'hui^la-qucte qui doit avoir lieu le diinaiiclie de Quasi^
moeht à tc^iis les offices « en t'uTeu|i>de la«aif$c diocésaine , ctique vous
aAaoQceïcx le jour de Pùquc , a la ^and'messe et a vépreç, je vou|
vecommande encore Vœuune difé des pfilàt sémùiaù'êe,. qua^ je re^i^rde
•tjibme Va première et la plus excellente dt toutes, parcc-q*relûî csé '
fMfia» «opaifla iyasstir^i^m:tihts régnliërs , deviaifus ii^rcssaiiïes à la^
p09il9ons«à se trouve réglâre de Paris. GVsb pottrqiioi>.)e voas prie
— .-. * .1 : '-i:.._. ''aire* prospérer ce ttc.œu-t*e, à.
personnes , soi*l.enae de vof .
' ' lion ». .
••«^M.. t>avtdDrach ,..rabkîa ^ dbnt noua- avens annoncé lé»*
•onvertûm, ett-f «onune nous l^avons marc^uéy une conqueta
impeMan%e ei ^borieuse. lA pos^e les languies onentaéas^,
Fkelireuv Je symqoev le cka)daM|ue, raj^abe^ etc. 11e»l *ir-p
teiir de plusieurs ouvra^çes sur la littérature Itêlyraïque.,- et
d'odea ^ut ont tké fréneiftéts au Roi^ Ildoiè puWier îuces^
saiiHiient^ttn^ ouvrag^sur le tpxte grec des Sept4u>te compare.-
avec !»• leste jua^soréiique faël>reii. Ce sout k^ prepres ré-«
ilrxieN»s.i||te M. Dracb a £iiitrs siir I ancien Tlésiaiaeiit, et par*-,
iiculièreiiienl sur le^ prophéties- dan» )e«rs r«p|>otrls avec FE-i
van^le ci rétalriisscuient du ehiisliairitfme; ce sont, dis-je,.
ces réfienietM qiui'orK 'disposé M. Dracb en faveur de notr et-
iHtl^iea. U lia ccmiioiâsou aucua ecçlésuuU<|ue it.il »'e&tadces6é<
( 23o )
fc M . le doyen de la Faculté de théologie, qui a en pTtisieot^
conférences avec lui, et â éclairci ses diiïicultés. Le zèle et
1^5 talens de M. ral>l>é Burnier-Fontanel ont été secondés y
dans cette occasion ,. par Ja candeur d'un homme qui entre-
voyoit la vérité, et qui étoit disposé à lui rendre hommage
dès qu'il Tàuroit connue. C'est le samedi-saînt que M. Drach
a été baptisé à Notre-Dame, comme nous ravions annoncé.
M. l'abbé Burnier-Fontanel fit la cérémonie du caléchuménat
pendant la bénédiction de [''eau. La bénédiction des fonts ter-
minée , le néophyte marcha en tête de la procession , accom^
pagné de deux de ses enfans. Il fut baptisé à Tentrée du chœur,
par M»', l'archevêque de Paris. Le dimanche de Pâques, 1*
J)rélat lui donna la confirmation avant la messe pontificale , et
ui administra ensuite la communion à la fin de la messe. Tous
les assistant purent être édifiés de la piété de M. Drach. il a
pris au baptême le nom de Paul , en l'honneur du saint apôtre ^
jBt il a montré, en effet, une. résolution et un courage dignes
d'un si graud modèle. Il a eu pour parrain M. Mercian , de
Strasbourg, banquier à Paris, avec lequel il étoit déjà lie-
On ne doute point que M. Drach ne se rende utile à la reli-
gion par son érudition et par ^^% travaux. Nous apprenons
que la synagogue, instruite de sa démarche, l'a exclu de suis
«fin. . ^ ' . ^ ' ' ' .*'
- -^- Nous avtoitUi. témoigné notre etonnein^nt danijîoïre iêtf^
nier numéro que quelques prélats nommés en 1817 n'eussent
pas été préconisés dans le consistoire du 10 mars. Il paroît
3ue cela tient à ce que leurs informations n'avoient pas été
ans le temps envoyées à Kome , le ministère ayant alors
abandonné le Concordat. Aussi on dit que les évéques nom-
més à cette époque ont recommencé leurs informations. Il y
a eu déjà trois départs de paquets d'informations pour Rome ;
le premier, de cinq, ce sont les prélats qui ont été préco^
nisés le 10 ; le second , de cinq également , et le troisième , de
trois. Il y aura probablement très-prochainement un autre
départ pour le reste. Aux prélats nommés en 181 7, et que
nous avons indiqués dans le dernier numéro, il faut ajouter
M. l'abbé de^Saunhac, nommé évêque de Perpignan. M. de
Saunhac , que nous avons qualifie de curé de Saint-Antonin,
avoit quitté cette place, iLy a dix ans, et avoit été îiommé
Îremier grand^vicaire de Cahors et président du chapitre,
'eus les evéques nommés ; tantceux de 18x7 quçceuxnoôi*
( ^5i ).
mes récemment, sont venns à J*aris> à rexcepfîon de ceuit
nommés à Blois et à Verdup. Leurs informations sont sur le
point d'être terminées , et on çspère-qu'il pourra y avoir vers
la fin du mpis un consistoire oh les sièges vaca&s seront rèm-^
plis. Ce sera un beau moment pour les églises de France.
•—M. rarchevêcjbe de Paris a approuvé, ^eI4 de ce mois^
le règlement pour l'Association des hommes, formée par lei
missionnaires à Sainte-Geneviève. Cette Association a poolr
but de s'animer les uns les autres à la pratique de fa religion j
àfi favoriser les bonnes œuvres et spéciafentenl les ti^aVaux
des Frères des écoles chréliefines , de secourir lés p^vres et
les malades, de distribuer de bons livres, et enfin d'Honorer:
dé propager et de servir la religion par tous \e$ moyçns an
al
cip ^ , _ ,
chcvéque île Paris est sup^rieur-né de FAssociation, él tout s'jj'
fait par ses ordres. M. le supérieur des missions la dirige sous
lui ; les associés sont unis de prières et de, bonnes œuvres avec
les missionnaires. Ils ont un conseil qui s^assembfe tbu^ les
quinze jours; tons les quinze jours aussi il y a une assemblée
^néraledans la chapelle basse de Sain te-Gerieviève. Le régie-
hient'entre dans les* détails sur la récèptiofi ^es associés et sur
l'administra tîon de l'Arssoçiation. On ne peut qu'applaudir k
«ne pareille institution, tes friéclians s'unisse^ entré eux pour
le mal; que les gens.de bien s'ahimént et se fortifient àus4
les uns les autres pour le bien de la religion et de la société:
L'Association de sainte Geneviève est purement religieuse «
mais elfe sera utile aussi pour l'Etat, par là même <|u VI le ho-
norera la religion, qu'elle en propagera les principes, qu'elle
répandra le zèle pour les bonnes oeuvres, et q^u*èire fera bénir
Î>ar les malheureux les soins et les travaux dés membres 'j^ui
a composent.
— Le Sacre-Coîl'ége. vient de perdre un de ses membres
les moins êigés. Lbuis^arie de Bourl^on , infant d'Espagne ,
cardinal, archevêque de Tolède, est mort, le mois demie r^
à l*âge de près de 46 ans. Ce prince, né àCadahalso, le 22
imai i777» etoit fils de l'infant don Louis, frère de Charles Ilî,
' le même qui avoit été fait cardinal par Clément Xlf , eh
1735, et remit le chapeau en 1764 , et* se maria. Le fils iRit
imdcs premiers cardinaux, créés par Pie Vil , qui voalat re-^
dii9 à MN» yénérMe ]yféâécçssef!ir. Louis-Mark^ de Baurboi^
fut 4eef«r^ cafdm»^ pp^rç Je iMt octohre 1800 ; î^ eiH\ Sj^î^
gq^a^Mtefie^ f«* titre de SaîHe-lMarie de rE< belle i fi^'avqjl t^
•on jpêre. D* fet fait arehev^tiue d'e Sévilte , pçi$ archQveqiv^'
4e Xol^de le 22F décembre rSoô^, et resta a<n»^^ni^LrMeur de
SevflTf i«5qn*eii 18 r4. I> cardinal de Bourbon fut j\rêsid^pff
âe ta régence pcnda<it PnsHrn^^tîon de Buonapart* en Esp^rr
|fne. fl prît grande part auii délibérations des- corîè* de C«dU ^
fn i8r2 e^ i8i3,. et signa le décret pour rabdîtîon ie V'mx
qqUîtion. JLenonce du Pïipc, pierre Gravino , arcl«»vê<iue d^
rlicèfi ^ éjBni Alt des re|[>resenla.t»ons sur celte, mesure % U xér
gence publiable aS avnf i8t3, i*o décret iHiSrTÎ'f copiée oç-
Sréfat^ jet d'épais 00 le ferfa de qnit^ter IT^spagne. La çoor
iiile qu'avoit tfiHie Te cardkiaï pendant nnterrcgnp .(léphi|
également mi seiiVeratfi Foblîfe et à ForcTtnanc). An r^'lour d^.
ce prince^ îF parut encore vou^Qir senicnif tes epérijiions d^f
cordes de Çam«| et se déclara povr hnw cons(ihitton. H eut
ordre de se retire? dans sen dîocèse^ et on liii èta i^odnaiinis»
trXMM» de SévîHe. £n dernier lieu ^l^ eardmal de &ourl%Qir
^toit deyenn le premier de Toidre des pré^trçs ; conine afehc^
yj^crae de Tolède ^ il avoit deux snifragans, d^nt IVn résjçt'oi#
1 Mii^rid. On sait qpe ce «éce. é.loH te pivs rîçlie. d? h^çkffi^
ilknté y et ^e rarenevé'çpi^ etoit prîtnal d'Espagçei, . .
«» KottS ^<MI4 rtf tt dezHiîs qn^ff tie tcii^ps cliversiss soiunne^
|K>op Ïe9 pr^ire^iespagnofs réfù^'és en Francev Un <90çlé8in&-^
tiqné de ]ban](^P({u,e9 qui n^ veîrt pi^s cire ^owinç-, 9.ovs^ 1^
è»voyé tJSp f'r. §0» ç?iH. i^ W pyrpî^ q«^ ectte. soiojne ?8l. duf-
tp grande pM'tîé »la g^néeoa^é d,'\tp partiei^U^R, qn^a'VQ^ilt^
l^léfr ifieonaa, IJne autrç pçrsoiyie» qui i«pi^t «irder Tano^r
firme ^ mou» » firit p^sef 3o,<s^ fp. ; êitm^ çiirçs di\ diocèse dç
âmes. ^ &. I\l|. ^ Koî,' CQF|de i3nac^içijïo?^t;.M . B^,, prêtre
I dKocëse de Be»uvaisj;M. fe., «oré (par le canal die-^îi lj^i;iQUbçt^|;
r»A ?<\ fpaineçj. M. Vs3^ A.ttdjç,' ciwé d^. Toinjnçn ^ et
Retorse ^ ck9iiotn<ç< de: Mendç^ ^<f f»ra,<?<5s. W^- Tliit^iitj.
curf. de I>^ ^, ^5 i&anes^ un ecelé^a^l^ioLtm,, oui pe s,'çst pa4
BQ^imé, ùlo franq;- un d;e i|0^ al^f\ne« de Ç.çAMa;^wV-«fr-s
dart^r,; iS. fcaÀps.;:^. Coloi»!^ , & francs ■;. Ji. P»-: * çwa d^ JÈ*i '
i^fraiMS.. .-■ "
- ^— Lejf pt> testais t ^n» crient eontre hs pi^osélyltsi^e.deis ca^^
( a55 )
craefqnfi foqrf , nnç damé protestante s'^st insiimée à)*H6t4*
Dieu de Paris, sous le nom d*une dame de charité ^ ^t y à
distribué des Tîvres de la société biblique et de petits traités , .
tels qu*oii eti iniprîme à Genève et à Bâle, qui respiren) la
doctrine protestât] te, et contiennent des traits plus ou.rnohi»
directs contre les dogmes catlioliques. On vient d*élre oblige
de réprimer, dans un département vofsin de la capitale, le»
{ntnVnes d'un émissaire iiommé Porchat, oui se disoit cn-^
ynye^é'un comité anglois. II arriva rannee^cfernière à Hargi*-^
coort (Aisne)} où il y a des protestans, et tint des réqniops-
nombreuses , maleré le pasteur. Il paroit quec*cll un anabap^
tiste. Il attira la foule, et on crut voir cju'il vouloit fonder
une nouvelle é|[(i$e..L*autorité lui ordonna de cesser ses pré-»
dicaiions; il y mit alors plus de mystère, mais il ne cess»
point de parcourir les campagnes dans divers arrofidissemeh»
du département de l'Aisne, et d^ souiller le feu dfr la divi«^
sion. Il a été traduit en police correctionnelle, et, lé ai mari
dernier, le tribunal de Si^t-Qqentin a condamné Mé]anet
«t Porchat h trois mois de prison et 200 fr. <l*a«ûcnd^. Ils ont
été mis en outre k la dîmosîtion du gouvernement.
^— La foi vît encore au fond des Gcrtur$,el la vérité sait tcîon»
pher encore des erreurs et des passions. Il est, remarquable '
5|ue^- partout où la religion est annoncée avec plus d- éclat cl
'assiduité , elle r^nineies am^s, et retrouve uneja«iïlte d:e soi»
arrci^n empire. La YÎïl^ dé TAigle, diocèse de jSeea, vien^ de ^
fournir un exensplè de cette vertu de la parole, évangélînue*
Des préventi()ns extraordinaires a voient donné des cr.iiptes
sur Pissue de cette mission. Le %e\e de M. Tévéque de Sçez^
la charité dVine dame pieuse, qui a voulu faire tous les frais,
de la tnî^on, et qui, parvenue à l'âge de quatre vingt-dsir .
ans, a entrepris de couronner par, celle bonne. couvre im^r^
vie toute pour Dieu et pour le prochain; enfio le. talrnt ef
le courage des missionnaires.,' ont surmonté tous les obsta*--
des. Le dimanche jvt Janvier, M. l'évoque de Séez ouvrit les .
exercices avçc.les missionnaires de Laval. D'abord te froid ^
les neiges, le» mauvais rhemins, parurent ralentir te zèle 6|
Fenipresseinent des fidèles,* mais bientôt on brava, tout. Les.
éjglises sont renaplie^, les divertissrmens publics et ^tarticiw^
Irers cessent, des exhortations réitérées trappenl les ^spiriti
fcs plus indocilt^, et touchent les cœurs qnisombloienl^ fer-
mâtes k U grâce. L^ tribmuuix de la récoocilialion sont esK
( 2S4 ) ^ .
fourës d'une fonle pénilenle; d^imposanles cérémonies foni
ëciater les transports d'une sainte joie. Deux à trois mille per-
isonnes ont approché des sacreroens, et un grand' nombre
ont ëlé confirmées. La plantation do calvaire et Ta procession
du saint Sacrement ont élé surtout très-pompeuses. Les rues
étoient tendues, les maisons décorées; plus de deux cents
liommes, portant sur leur poitrine le signe du salut, se fai'-»
soient un honneur de charger sur leurs épaules la crotx <|ui
alloitêtre élevée, tandis que de nombreux chœurs de dames
chantôîent des' cantiques. Le jeudi 20 février, jour marqué
Ëour les^ adieux, on se réunit dans Téglise pour renrercier
^ieu du bienfait de la mission. Les autorités de la ville ont
secondé ce mouvement de toute leur influence ^ et à la fm de
la mission, le curé et le premier adjoint, en l'absence du
înaire , ont adressé aux missionnaires des remercîmens pu-
blics au nom de tous les habilans.
•— La mission qui a eu lieu à Cuérs cet hiver, et dont nous^
avons rendu compte, a eu des suftes heureuses, entr'autrcs,
l'abjuration d^n protestant, qui a été touché, des instructions
de M. P.araudier, et qui depuis a eu des entretiens fréquens,
iaiil avec M. le curé de Cuers qu'avec des chrétiens fervena
et zélés de cette ville. Ce prolestant est Jean-Louis Pons, cal-
viniste, ne à Genève, et âgé de 46 ans^ son abjuration a etr
lieii le 2 m^,' troisième diiiià'fiche âé Oarênrc-Onfit rtft«
procession solennelle à la croix de la mission , et Pons y parut
dans le maintien le pins recueilli, et se joignit à la prière que
fit tout haut pour lui le vénérable pasteur. L'église étoit dé-
corée avec goût, et tous les habilans ayoient pris part à 1»
joie de ce jour. Le 7 mars, le nouveau converti reçut le bap-
tême sous condition; le parrain étoit M. Aurran de Piérre-
leU) député de 181 5, et la marraine, M*"^. Biaise Aurran.
Un grand nombre de fidèles moikplissoîent l'église, et la céré-
monie fut pompeuse et édilianle. Le néophyte doit faire sa
première comftiunion plus tard.
— Un homme qui avoit joué un rôle dans l'église constitu-
tionnelle vient de mourir subitement à Besançon. M. Jean-»
}3aptistc Demandre , né dans ce diocèse en 1 739, d'abord curé
de Saint- Pierre de celte ville , membre de l'assemblée cons^
tiluante, puis évêque métropolitain du Doubs, sacré en cette
qualité le 17 juin 1798, démissionnaice en 1801, et nommé
par Le Coz à la cure dé Sain le -Madeleine de Besançon^ a élé
( 255 )
trouvé mort âans «oh lit le vendredi 21 mars. Il ëtoît sorlî fa
veille, et ne f»aroîssoit iiullement indisposé. On ravoft cra
plus d'une fois sur le point de se rétracter; mais d'anciens
engagemens s'étoient sans dotale opposés à celte démarche.
Demandre a voit été élu en 17^3 comme évêqoe constitulion*-
nel de Besançon , à la place de Philippe-Cliarles-Françors
Ségm'n , démissionnaire, qui quitta son poste parce qu'il n'^
faisoit rien. Il tint à Besançon , le 3i août 1800, ce qu'on ap-
peloit un concile métropolitain, oii il se trouva quatre évcr
ques et onze prêtres attachés a ce parti; on rend compte dé
cette assemblée dans les Annales, de la Religion, par Des-
bois, tome XII, page i53. Demandre assista au concile dç
Paris en 1601, et sigba plusieurs pièces avec les réunis. 11
donaa sa (iémission la même année , et joignit sa signature à
celles de G. de Moyse, de JDesboB et de Wandelaincourt,
dans un acte du 26 octobre, qui .âf^Mir titre : Âvh des réunîs^
sur leuré démissions , et qui est passablement insolent^ Le
Coz nomma Demandre curé deSainte*MadeIeine à. Besançon;
c'est le dernier des évéques constitutionnels que. Le Coz a voit
réunis autour de lui, et qui sont tous morts. On ne connoit
de Demaqdre que des Mandeméns en faveur de son parti. Ses
amis auroient voulu donner à ses obsèques une pompe ex-
tj::aardinairç , et décorer son cercueil des insignes de l'epi$co-*
patrj mais on a pris def mesures pour faire avorjlçr ce dessein*
Le Çonsiilulionnel de samedi fait un grand éfoge de cet évè»
que constitutionnel, cela, est dans Tordre; mais ce qu'il dit
des sanglots de dix mille citoyens qui encombroient V église,
et (fui demandoient à Dieu, un miracle pour ressusciter.
M. Demandre, est une exagération un peu forte, et même
un peu ridicule. On a tout lieu de croire que l'article d^
Constitutionnel a été rédigé par nn ami et un confrère dq
M. Demandre, qui croyoit avoir intérêt à publier Xïes petit»
mensonges officieux. ^
— L'établissement définitif des nouveaux sièges, la nomi-
nation des évêqueset leur prochain départ pour leurs diocèses
réjouissent tous les amis de la religion, et sont surtout vive-
ment sentis dans les provinces , oii on voit de plus près l'incon-
vénient de la rareté des premiers pasteurs et de l'abandon des
églises. M. l'abbé Aude, grand-vicaire de Mende et curé de
Tournon , vient de publier un petit écrit sur la cessation du
provisoire de l'Eglise de France, et sur ce qui manque encore
ii saphtfiû reêiauruuan. L'aoteur, aprèi «voir fAfeîlë il^tSir
àe France d'une mesure s» long^lemps attendue ^exprûiie s^s-
yœuT pour Favenir^ if réctatne h célébration des conciles^
provincnm si elRcaces pour îe Biaintien de l'a d^ipH^e. ïi'
Ijarcôurt ensuite diifërens objets, la surveiilance de Finstruc-
tion publique » les écoles primaires » rautorisalion desnoitveiles^
communautés» }a formation dès chapitres , le» préséances»
Tœuvre des séminaires, le rélablisiement de quelques féles>
supprtméei. Sur ces divers points » M. Tabbé Aude énonqfi
des vues dignes de son së!e et qui tendent tootes h augmenter
l'influence de la religion. I^es incrédules et les îndifféren^^peu-
ven^ seuls redouter cette infiaenee oui est si 'heureuse pour
l'Etat, pour les familles ^ pour les individuf^ Quoique récrit
4e 9f » )e curé de Tournqn soit assea court , il contient »éan^
ntpins sur cette matière el sur d^autr^s qui s'y rapportent tioe~
variété de réfleiions ou ilny auroit à pro&ter pour bien des.
. gens. Peut-être l'auteur auroit-il pu se resserver un peu en-
qiielques endroits et éviter quelques néjf^ligenees de stylée; it^
laisse courir sa plume à l'abandon ^ mais cette £fteilité n'ôte
rien du mérite au fond, et tout I écrit est animé dés sentît»
inens d^un pasteur dévoué pour rhoimeur di» la xeligMMi , pour
le Uen de l'Eut et pour lesarqt de ses ouailles.
*-^ Un journat a dernièrement anrk>ncé qu'un aAcleh mir:
nistro protestant ^au)ptt.rdliui <;ottverti»M^ Barber, fila, avoifc
^é ordonné prêtre aux Éltats-Utiis par M. l'évâque de jBoslon.
M* Barber est le mén^ dont nous avMis parlé, n^ 845; ^
fut converti à New-York par le f^erc Fenwicb, et a ramené
ensuite sa femme et son père. Celui-ci ^ q.uî a^^oit été d'abor4
irrité du cbangement de son 61s, a fini par l'inrûter, et est ait-
îpurd^ui prelre et ^missionnaire darfs te ii^n»e pays ok il
avoit été ministre. M. Barber, fils, et sa feu»me, se sont sé^
Mrésd'itfi commu» accord;. M"**. Barber a pris le voile cher
les religieuses delà Visitation , el elle denoeure au couvent àf
Georges*Town« M. Tarchevéqiùe de Baltii^ore a engagé M. Bar-
li«r à éprouver sa vocation , et ce ministre est vepu en effet e»
Europe , et ^ passé quelque teui ps à Boune. Il a persévéré danf
sa résohivtion , ei va exercer le minisrlère à Giarmonk, dans te
{iew-Hampsire , où une eougrcgaiioud'anciet^Sr et dé nouveau»,
catboliqiies s'occupe de faire bâlir une église* he prélat qui a
ordonné IM. Barber^ est M. Cbevrus, évê<iHe de Boston, le^
vnêtue qui a été noauné récemment évéque de Moataubauj^
tl que Ton s'attend à voie reveuir bieo.tÂl eu Fraocev
( 557 )
NOUVELLES POLITIQUES*
. Vaios. s. à. R. MKDkn^, Aàchea^ dMngoiiîéme, A)îl parrîr pDaï*
ISordeaux le Q avril. EH© sera accompagnée tle M*»», la diN^faesse dtt
^smk<i\, de M««». la vicomtesse d'AgowU, et de M»», la yicomteâsë d«
Biron ; de "^f . le uiarcruis de Vibraye «t de ?«f . le vicomte d'Al^ooIt. :
■^ M^ le maréchal de caiilp vicomte t\e Caux remplace M* le comtd
de Coël!osc{uet daos la direction générale da personnel au ministète*
. ^e la gaerre;
— M. Percerai, intendant militaire, directear dn matériel afa mi*'
)iistè)*e de la guerre, vient d'être remplac«? par M- Denniée fife.
'^ M. le marquis de BeHune, fils ae M. le minisUe de la. guerre»
«st parti pour se rendre kV armée desr Pyrénée«v
— M. le' maréchal de camp baVon Brincard, qui cloit, destiné 2^ com-''
n^Mider une brigade à Tarmée d'Espagne , est mort h Paris le 1 4 ma; «
— Le» éditeurs responsables du Courrier FrançoM et dlh Piiote ont
H^té cités, pour le 8 avril , devant la- cour royale de Paris, à fa reqilétd
de M. k procureur-général , pour voir prononcer contre eux une sus-*""
pentrcm dim me^fs , attendu q^u^leur esprit' résultant d*ane sûccessibu
'4 Wiaeles^orte atteinte à ha paix publique.
r^ ViDigt'«ciDq peTsonnes d«9 a«Aofité5 ci files et militaires àe!
Toulouse ont eu Thonncur d'être admises, le.^o mai^, à krtablc (kf
Mgi^. le duc d'Angoul^ne. S. Em. M. le canlinal tt^n -pu assister 1r ce
dinef ; lé Prince Itiî en exprima ses regrcfs de la manière lu plus fiatM
ieose. A|«rcs le repas, tofi(«s tes persoUnes dirtinguées par' leur ran|[^
leur nom^ ieurs emplois, se sont empressées de venir présenter leurs
liommages à S. À. R. Plusicw^ Espagnols ont enj^ffalement rhonffeuiç
d'être présentés au Prince , et en ont reçu Taccitefl le {Vlus honoraMi;;
La régence, d'Urgel ^st remplacée par un conseil *cottiposë àà
etoq- personnages e8fag»©is, savoir ^ te baron d'Erolés , Hi. Tarcbevè-
t|ue Àe Tarragonc, l'évéque d'Urgel , Tancicn intendant civil Erro,'
•t lé conseiUer CaHeron. Ce conseil s'occupera à régler radmiflls.'-
triréion civile dans toutes les branches, reAciant.à Ms:^ le duc d'Aii>->
gonbéme un compte détaillé de toutes les opérations. S. A. B. com*^
mander» avec uire pleine iadépendance , et sans Tinter ventiûn da
conseil, les armées. françoise et espagnole*.
— • M«f . le duc d'Angociléme est arrivé le 22 mars a Pé^ignan.
Le. soir, toute la ville a été illuminée. M. le marédh»! Horrcey étoit
arrivé le 20 dans celte ville,' Le 22, S. Exe. a fait paroilre un or-
dre du jour. « L'armée françoise n'a pas seulement à se signaler sur
le champ de bataille 4 elle doit respect aux pfdpriétés, protection
aux faabïtaas^ et justice à. tous. Elle doit en un mot se montrer
<ligne d'avoir à sa tête un descendant du grand Henri ».-M8<'. le duc
d'Angoulême est parti de Perpignati le 24 , après ax'oir passé en- revue,
la veille >, un corps considérable de troupes. Il est arrivé à Toulouse
1« a5.
' ( a38 )
— M. le comfc de Puiscgur, préfet des Lande», a adresîi^ une cir-
culaire aux aatoritës de ce département pour rappeler leur attenlion
sur les tentalives criminelles ac certains indivielu^^crî , pour ébranler
la fidélité des troupes qui stï rendent h l'armée , XiënQcnt ttes propos
incendiaires et distribuent des écrits infâmes.
— Le tribunal de police correcfionnelle de Caen a condamné k un
mois d'einpri«onnement cf a loo fr. d*amende le nommé Louis-Made-
leine dit Bâton, accusé d'avoir insulté M. le préfet et proféré des cris
séditieux. . . ^
— Dans la nuit du i3 au 14 mars, des voleurs se sont introduits,
avec effraction,' datis l'église de la- paroisse d'Hoùeillès, arrondisse-
ment de Nérac, et y ont enlevé des vases sacrés, du linge d'autel,
et de l'argent déposé diins un tronc. La )ustice a atteint les coupa-
liles , qui ont été trouvés nantis des objets volés , -et de beaucoup
d'autres.
— La ville d'Aix , où M. ManuePa exercé la profession d'avocat, a
^té pavoisée et illuminée le jour où la nouvelle de son exclu i-jn de la
chambre a été. connue. Le buste du Roi a été porté en triomphe dans
les rues.
— Mina a paru sur l'extrénfe frontière du côté du Perthuis (Py-
rénées-Orientales). Il s*occupe à organiser sa ligne , et à placer ses
postes. Les forts de la Seo ont été approvisionnés des muâitions de
guerre et de bouche.
— Dans les derniers jours du mois de^février, on a fusillé k Pierà, à
neuf lieues de Barcelonne, trois prêtres, le bailli et le régidor de l'an-
née dernière. On a fait éprouver le même sort aux curés deMonboni,
Valbona, Carmé, Ourpi et Llacouna.
, — Le colonel Fabv^, qui a été impliqué dans plusieurs conspira-
tions , est passé en Espagne pour faire cause commune avec Mina. Le
colonel -a adressé aux ï«'rançois une proclamalion pour les engagera
ien verser lé gouvernement et l'Auguste famille des Bourbons. Plir-
sieurs autres militaires, au nombre' desquels sont le général Xalleniand
et le colonel ï>»ivergier, ont imité le patriotisme de Fabvier et 0^
fert le secours de leurs bras aux Espagnols eontre les François. Cette
conduite est vraiment libérale.
— On a publié à Madrid le décret des cortès qui défend l'introduc-
tion dans les ports de la péninsule et des lies adjacentes des navires
appartenant aux nations qui ont rompu leurs relations avec l'Espagne.
, — On évalue à dpuïe cents hommes les^troupes commandées par le
comte d'Amarante. Le vicomte de Réal-Agrado, plusieurs membres
tVî la fai^iilc des Silveira, et beaucoup de gentilshommes de Traz^s-
Montes, ont pris parti pour les rebelles, et ont concouru à la formation
de la régence, dont M. de Souza est vicc-présîdent. Elle devoit être
présidée par rarchevêque de Braga ; mais on prétend que ce prélat a
ct^ arrêté dans sa résiaente avant d'avoir pu se rendre à Cliaves. Les
prieurs de Guinsaraens et de Thomas ont reçu Tordre de sortir du
royaume dans le délai de huit jours. Les vicomtes de Bclscmao et plu-
sieurs autres personnages ont été exilés dans les provinces. Des attrou-
pcmens populaires ont eu lieu dans plusieurs villes. Le ministère fait
fortifier et approvisionner le château de Lisbonne.
( 259 ) .
— Le prince Jean djç Valguarn.era est du nombre dos. personnes qui
ont p^ri à Pdlcrme sous les ruines des édifices renversés par un trcm-*
biement de terre , le 5 mars.
— Lord Liverrool et M. Cahning ont ailnqncé , le a6, k i a chambre
des lords et à celle des communes d'Angleterre, cju'ils déposeroient,
le 14 avril, sur les bureaux des chambres, les papiers rehtifs aux lîé-
gociations qui ont eu lieu au sujet des différends entre la France et
l'Espagne. Lord Liverpool a de nouveau assuré que le gouvernç-
ment professoit une stricte neutralité. Le 27, il a été question dan»
la chaôibre des communes de traités conclus en i8i5 entre les cinq
grandes puissances.
— Le baptême du prince royal de Wurtemberg a été célébré avec
beaucoup de pompe à Stultgara, le 21 mars. Le roi a envoyé, tanft en
son nom qu au nom du prince royal , 700 florins à la maison des or-
phelins. «, .
— Les fausses lettres qui avoient été en voyées aux autorités de la '
Suéde par des individus qui sont encore inconnus avoient pour but de
répàndre^dans toute la Suède , par le canal des autorités cllcç-mêmes ,
)'<innonc&d'un assassinat prochain d|i roi et de toute la famille royale.
Les quatre ordres ont résolu unanimement d'envoyer au roi et au
prince royal une adresse pour leur exprimer de. nouveau leur .fidélité
et leur dévoûment.
CHAMBRE DES DEPUTES.
o •
* Le 3i mars, la ehambre procède au renouvellement mensuel de»
neuf bureaux. Tous les ministres sont présens. M. le ministre de l'in-
térieur expose les motifs de plusieurs projets de loi. L'un tend à auto-
riser la ville de Marseille à emprunter une so'mnie de 1 5o,ooo franc»
pour subvenir aux frais d'établissement du siège épiscopal. Le second
projet autorise le dépairtemcnt de la Nièvre à s'imposer e^ti-aofdin^-
remcnt 3 centimes par franc à reffét d'obtenir 1 20^00^ francs néc^*-,
saires pour, retirer la préfecture des bâtimens de l'éiifché, et pour-
voir aux frài^ d'établissement du séminaire. Un troisièbie projet auto-
rise le département de'rAveyron à s'imposer extraordioaircment 3'
centimes pour la translation de la préfecture de Rodez , qui se trouve
actueJlement dans le« bâtiment de IVvéché. Ces projets de loi sont
renvoyés à l'éxaraen p/éô^ ioîre des bureaux. M. de Colligis prête
serment. M. DelauroobtiSB an congé.
M. de Labourdonnaye Ipononcc un long discours sur la loi des
finances. Le «ystème de Atiances et le système politique dû niinrstère
paroisscnt à l'orateur également funestes pour la France et j^our 1»
trône. On veut faire illusion sur la situation de nos finances . et dissi-
muler les fautes de l'administration. Ûiic grande partie du discours est
consacrée à censurer la conduite de M. de Villèle , qtie l'orafeur ac-
cuse d'imprévoyance et de foiblesse. Ce discours a plusieurs fois ex-
cité les niurmurcs du côté droit. L'impression est rejetéc à une im-
mense majorité.
M. \ç nu&istrc des finances répond au préopiuant. Le ministère a
C*4o) : -
^fi0ttftn pr 1c bttflget de 1S2Î aux dépeii<ct onfiiiaire*; el 9 â obtemi
«n «r^cht lie 100 milUoRf pswfr le^ ^épen^es exltaonlînaircïi. Aûmî on
H p«urTtt k toii» les liesoiiLi ipi pcOTent nirvenir. II. lir Villèlc pr.'*
tente le Ul leau 4c ta silâ^Uo» gém'-tale iU*û haanccs, et ilétftoentrs
4(ue Vannée âfi Pyréo<^es a (out f aident et tontes les provisioot né>
cewîiirei. La eliambre Aonne àe» marques unamsies «raobéstoo.
M. êc Vaubfanc confidcre TailiD m i«t ration des finaiiees ilans les
V4«tes rapports qui ruui««iit a¥ee4a prospéritc gi-Bcrale^ et q«i ttu"
4c at le commerce, Tagriculffirv et l'iodu-irie dëpeadaes «le Taduiiiii^
tralibn. L'orateur se plaint de )a marctic <ki nînistèrê ; ii excite plu- -
tteurs fois les niurmures de la chambre. .
M. de Saint-Cricq, direct enr général d&s douanes, ré)>ofid au ài'-
eours de M. de Taui>ianc. « Le f^ystérac ilcs douanes est « dit-il, an«i
près qu« possible de la perfectioH. En 1820 , il jr a eu 363 mlJibiM
dJiiDpîiftallons^ et ^5à millions d*ex{Mi<'l^lioBa»
Zjeçon» 4e Morale» par M^ A- Gait^oes j^i% ""
M« Garrvgaei, dont tiotu âvonsidf^à annoncé.!^ TkéoficA,
Bonheur WtX \e Cours de Philosophie {3), a (îonnë depuis vn
ouvrage du même genre; t^ek un recueil de pensées dêt«ché«s
sur dtfférens sujets. Elles roulent sur le bonheur, les pastionSt
les mœurs, la sociale, etc^ L'aulenr est non -i^leinenl moral,
niais TKîlîgîeux ; c*esl à la lumière dû l« reNgîon qii^il juge les '
Eomsiei et t|tt*it ti^ace letir« devoirs. Son ouvrage res|)îre les
sentimens d^une ame honnête ; le vfce, la faussc^lë, la cupi-
dité, 1» déloyauté, fëvoltètii^ M. Garrigues, et \i aa^rinie
fraiichcinent^oii indig^mtîon.^^ç.ne l^r&rdi,|mii);^M >]^P!^*''
^t»è &è ié^hùtnes vertueuse^. cw\re t<j^\l te ^qui 'j^st onposé ^
la religion et à rhohnéur; seulement il m^a paru qu ueloit
enclin à la sévérité. Dans le procès qu^tl l'afl â son siècle , H
semble envelopper tous ses coiitemparahis ûatis des gé»éraii«
tés tt^ peu dures. Il ne voit plus de aortrtt foi dans lés ho.mni«9,
î\ semble moins content encore de^ fapimes , et ne dit poiot
4ssea ^u'il est un grand notnbre d'htfKbrables exceptions aux
portraits peu flatteurs qu'il trace. A té\ù près^ ses pensée» soat
a*un observateur judicieux^ d'un ami de l'humaniié etdHia
homme inspiré par les plus louables sentimetîs»
Ti) 1 vol. in-8". r^'is, t ft. at I ft» î»5 c» frafnc de port.
^2) I vol. in -80. prix, 3 fr. et-5 A*. 5o c. franc de port.
(3) I voL in-8°. prix, 3 ir. et 3 fr. 5o c. franc de port.
'. Ces trob ouvrages se trouvent à Pàiis, chez Le NonnatttV etrfiei'
Ailricu Le Clere , au bureau de ce journal.
.a ;
Pbrtrait pôitti^iie êhs Papex d&ti^tderéjt ctymme'pHrîëi^
r téntpht^h er^cômme cfieff^'^l' Eglise/ ^àrM . Llè<t
' tetUti, liB^*-; a vol. m-8'. ^ • > :^ * '' - . >
- ilabsiiMev Jf saûdit Siège ^ lui Sr^vU' si^ pîD^lMtlè OA
la ^éduis^ à VA vffi» titte d'Maneur^ fliAl^i4r. k ^n^^
moire, def papcl^; mêmes qa« l't^gl^e rmèv^ cemiQf»
leur caractère, exciter enfin parmi les goii)VfimiejDM4f
ei fpayiiu)l«9^^1e$[la bpine etf% ^çifWfskcoitévAii^o^e
«t «optré Bts. poDLtife*^ Ui eet i'%$ffftit .«t U ];^û|; j4e jc^
ouvrage. L'auteur i}€mopteiu9q«t!»saixit Pierv^^ Hf oxi^r
ngi^eiiLi:e:dèihkHK!$ spn ajistème Â'i^tHKjti^on «optek^ isi^tl)^
pro^posSlroft que la ^ès!âmce4u ooUi^g^ atpbfttoliquti|.
iransiaSm à ses succ^e^seiii^s ;^ «Qttè ;|Niopofilb»9 4'^t
£oait4éev>.sel^a lui» sur aiiçuu ^téfn3(>^[n9W^^ .
tiH*e sasHile ou d'autmirs y«spMtaI4<»4 Il^ei^oit ,^^m#
qur^irpeût douier a^eaa^ifz de lQuden»$ntqu?:$^^
Vàesém-.^ii j^maÂs/été à ftome^iVellytait sôuSeHJ^ imivr
lyre., À plus forte lYiisoA qu^il y ait >ftiidi^ «me.iédil^.i
Aiiin.vôila d^uu seul coup. la pi iniàtîà poittiâ£lal<^v4«>riM«r
lée ^^â&âis les maons de M/liarteoUe^soui.au^^
qxie sou isysième est ndieuléiillfâeifodde.'sar 1« flfifeçfcf
xle sBiot Luc dans Jes Act^s:d^>JkfiftV^ihTÇ^mfn^:$fL
soiDt.Liuc Vétodt ptroposl§ de >i^oo«i^r.:iQÀji f)$q5^V>pl
fiîiles Apôtreisj-et comme til^otitci^qvk'iliQ^.sliiilvif
■étoit iivLx . par là inéme ! C-^ïim\pyrrhQi\iJlm^^^
vflgrawt/dit un critique ]udicieux, deoi:>é^qftiai!^^
dottiic le igkM de la Venue de «ainif]PJ«rrp<a»EMmejg |e
fA]îtpsti*aï{>f)orté:paT touis les .aiiircit^wâiimlfnfvt»^ P09)r
, ^ /: . ( a4^ ) ; '
mf^ncQ'pav laint Igtiace, disciple de saint Pierre. Saint
Iséiié^^ saint Epi^a««y .^sébe, samt Jean Cbrysos-
tème^ attestent ou supposent le vojage de saint Pieire
àRoii9f# Aua«ft l<^a àQtwrs protestaus les ])lus insirailtf
^DviemifAl <Iu fait. Bâta lier fit imprimer à.jUtrecht^
en 1740 9 des Recherches chrpnologii/ues sxkvles anciens
évéqucs de Itome, où il montre que saint Pierre est
alié dittii<<3e(te vHlé. L'évéqne angticun Pear^n n sou-
tè»m hi Ofe^me. thèse dans nue dissertation qui m trouve
tL^tt^èQs OËtivtea postliuintis. N'y'04il pas de la folie à
^illiloir vevMvry qQ bout de dix-huit siècles , sur un
tiit «dsnis par totta/ les Pères et tous ks autbîirs ee-^
tfcMastique»?. : -
' La>digii<fté dfaip^re^le choix et 'les éloges ^eNoirè-'
Seigneur^ )a sainlfté' de Pierre , êeê miracles, rien
n*à pu neti^' c« pi«|niei- chef de l'Eglise ' à Fahr»
^ h critique UeM^ Llorento. Il rappoïte avec com-«
pdàiflânoe It^s oibjci^tiofia'de» p|iflo90|mes cotttré h. urort
d^AuflMie 4t defi^phlrév et il finit ^r cette ré|»o»se
ttérison^^qni) a^M fejf >ic/^^ des Àpitret sont des
mf sapes 'sitpim^s à »notre Jbible entendehnem. Mais
tB V^ P^^ ' ^^^^ 1^ ' l'^tci^ ^ottt hien \ «uMÎf ji^usrt
{Tepoiy<'(i^fltt' mort dte saint Pierre, et il insinue
€(ué> â(i cHvl«ct fut: mis à.mori» ce n'était paJs unique^
meÀtparVê tf^iHl^toU chrétien s tnàispbttot parce -^'il
W}uM(>ii l*itrdf0çi^l en excitant les citoyens- à méfrl^
iser tés dieuàff de l'empire. Touchante ati^tîe» de
M. Llorèuttf! il^ atime tuienx iustîfier Néron qu'ap>
i^rOttV^r aaiftt'Pieirey et d^ns le choix entre un saint
feipôtre et làir^mpereur dont le nom est abhorré, c'est
pour celai-^ci !que Ifimpartial docteur fait pencher la
^^ala^cêi Le censeur ieê papes méritoit d'être VapoW-i»
-^i[ist(e''deNéroi»4 ^.^ - ' >
' ''* B^fÈS les ponCiifiiflts suiirans^ l'auteiir suit le uérae
Sslénie de pyrrhonisnie et de dé traction. Parce qu'on
f conmllt pMbiejB. toute l'bistoire des juieiuiArs papps>
îl ed c<inclul qu^îl ne faut rien croire de ce qîi'bn tsk^*
conte deuîi* Il révoque en' douté le martyire de saint
Iiin> de tôint Glet > d« saint Clément» Si énint jdleccan*'
dre était mort du dètniçr supplice j dit-il, ce néseroit
mns doute pas poitt auoir profôssé ta rèligioié ohré^
-tienne j mais bien pour quelque crime contre les lois
de V empiré; c'est du moins ce que tendtoit à faire
t^ire l impartiale justice d'Adrien, Àiusî l'auteur aime
mieuf contester toute la tradition que d^accuser un
empereur païen 4 dont on raconte plusieurs traits peu
honorables; et voyez son incpnséquence; à la page ^uî^
vanté y il ùvoue qu Adrien duoit commencé unepersé^
cation dont AleXajidrè a pu pêfir victime. Après avoir
nié le martyre dès premiers papes » il eu *tire un argu^
.ment contré leur autorité spirituelle î Que/ pôiitrero/e
joiioient donc ces papes pour qU'on les supportât a^/ec
indifférence^? peiM-^n après cela ajouter foi à tous les
màttjrrs quùn hdiê^ ' dépite P Nous ne parlons point de
ce toii si déplacé; mais quelle est la logique de cet
«écrivain qui ^ parce qu'il' refuse de croire au martyre
des premiers papes « ose fonder tine objection' sur une
^\ foibie\^éttegktion? Pour saint TéWpbbve^^^^ma^
gine une autre déSnite \ ce saint pape fixt réeUëhkent
condamné à mort 9 mais il le méritoit pour avoir d^»
c&zme contre les dieux dé Tempirèv . '
A ^article saint Victor I"., l'antèur etpliqtie TotT^
giné^de la primauté romaine; la n/éritable' caiise de
ceùe primaitté es^. l' assentiment de tous les\évéques^ et
les droits qu'elle confère /Se bornent à peu-près à faire
exécuter par des moyens spirituels les lois ëcclésiasti^
qués promulguées par le dorps législatif. On ne s'atten-»
doit guère à trouvcirlé corps législatif ici ; mais.M^ Ll4-
rente étoit trop bon conslitutioùnel poui» ne pas porter
en tout ses idées de gouverncmëtït. S'il consent ►quie
l'on dise. que la primauté romaine est dé. droit divin ^
c'est à condition qu'on y ajouteraJa.cUusc du coas$»n'
Qa
< M4 )
lement généi^al ,à^ isi^ï^iies^ c'est ainsi, û\oake^Uili
que nous disons que ts p^^voir des rots est de. droit et
de consécration divine^ purce tfuon suppùse le corisen*
iameut préliminaire. des peuples. Mbis toute cette lhéû«-
^îe Qât ridicule ; c'est une alisurdité que de prétenâîe
asiroiadre Tt^lise aux formes du gouveraerneot tem^
l'Elglisea dùponv^
Toi,r d'nne manièFfs «tabje à jon gouTernement.
Dans Le même article l'auteur attafjue.lea caiioiiîsar>
4ions en ce que, i ®. elles lue sont pas coiifitantes^ 2^« ifue
jse ne soqt pas des article» de ^oi; 3'. que des «aints
caDDfiisés ont commis de fort snauvaises actioiM. ïhmfi
ce sjst^e il «'attaclie À trouver des. torts àtoiMics
papes canonisés. Ce fut, à son ^ré, Tingi^atitiidc et 1 W
)nstice de saint Z^épiiirin qui jetèrent Tertuliien dans
le pai*ti des montanistes. Bour sa^nt Pontieni M. lÀo^.
rente soupçonne que son bannissemi^Qi fut.jdû 4 <ài.
ma:cèsdezèle religieiix.md l'auru porté à insut^aux
dieux^-^^e remoire. Aiiifsile docteur «e^agool met ses
<HHU«3tvres i la. place 4<us faits; cela esthititàigoie d'un-
seo^Ukirerde l'inquisition.. Quelquefois le ocoiéeair 'milie
la plaisanterie la plus ignoble asix matières les plus, sé-
rieuses. A Tarticle Ae saônt tkisèbe, «xilé en Sicile, oÂ
iliinoiirpt, je laisse aux critiques à décider ^ aiûute
M. Llotente, s'il si0it.d'mM>ir été bemni eu condamné
^ senfir de patfrenier fMxurmériier la palmjs du mar»-
^Y-fie^ Ainsi partout tm entrevoit le dessein id'&Wlir ou
•<le rendre odieux les papee.
Nous saTÎons déjà que M. Llorente était ^artifan.
>4tt mariage des prêtres; il se .déclare A. plusieurs se^
Jiriief contre le célibat ecdémstique, et il eu déplone
esèifets funestes en ikomme que cette loi contrarie. Le
•couciie de Nicée eut tort de condamner les Ariens ; si
«0/1 n'eut pas donné aux opinions d'Arius>plus d'impov-
(90)
Éamo 'if» elles n-'en tnéntoiertt, elles seraient tomBéçp
J^^ei-^mémes avec le temps, A Isi page 0^9 <^n dit qvè
\ts papes ont voukt être des demi-^ieux, et ob se me-i
qpie des princes qui se laissent encoa*e séduire par à^
notes in^rosiais ^ et q&i rendent ntk respect excessif av^
Pitpe. Âoastase P'. a été aussi canonisa sans qu on sa-»-
ehe>irop pmirquoi^ la méfi^« réfléitian est appU(|uée à.
liâi^eât P^ et à Boniiaee P'. La haute réputatioti dt?
saint Léotl I*^. , si justement surnommé le Grand, n'^
pu fléchir lennenii du'saînt Siège 5 on accu-se anssice
sàiiilpotitife A^ esprit de domination «t d'un zèle porté
à la rigueur^ Saint Grégoire le Grand étoit un %yiladi%-
lauUry^0p\ a laissé d'assez fortes preuves de son zêh
ctrdenlt Mmuiaé soùs le nom de ^vérturpou^ l'agrandis^
sementiWéiége p'ont^cal et de son intolérance. Âinsi^v
l0s plus^i^nds holB^mes setil imtkio}cs à la haiue, U
vertu y la setence^ le zèle | des services éclatans, ton-^
cek est nié eu diêsytaulé. (^and on n'a tien, de positif
â ttUégaér^ eu a recours atix soupçcmr. A l'article de
Léon m, OU: dit qp.Hl seroit possible' qu'il eût età\dA
miimUfaùfl^ ^moéù^sj et qu'il :eût ienté d'acquénr i^iit-^
t^eat par des moyens ilMcites. En vérité > est-ce ainsi
quW écrit lliistcfire, et M. Lldrentë n'kùrolt4l pa*
cru' avoir à se plaindre de nous, si nous l'avions traita^
comme il ti*aite un pape> et si nous ayions dit qu'if
seroit pos^smèi^^U eût de mauvaises mœurs?
On saii qaèMR^oire de la papesse Jeanne est au jour-
d'hui abandonnée dcf tous les <:ritiques. Cette absur<^
dite scandaleuse, c(ui a servi locig-temps la haine des
çmieniis du ^aint Siège, ne mérita plus aucune créance^
puisque ksprotesèùtns èuœHnémes ont pris soin de 1$.
àètutéhtiri^t^iï s'exprime la Biographie universelle. Hé
bien! M* Llorente s'efforce de rajeunir f^ette vieille
fable. Il lî'a pas voulu se priver d'une anecdote qui
tendait à jeter du ridicule sur le swnt Siège , et il cou-»
s»ni seuleiBeni à raccourcir k xèg^k de la. préteadue
Îapesse, Maislè^ sftvànss'abeoptlént à jïens^r <jtt*eiilré
*éon IV et Benott III, il n'y a pas eu d'intervalle né-
.cessaîre pour placer le pontificat de Jeanne. M. LU) -^
l'ente rerivoîe à un Ouvrage du protestant Lçnfànt, in-
fifulé : Histoire de là Papesse Jeanne) tiotis le î«tï-
verrons, à notre toiir, à un a'utre prolestant, David
Blondel, <jùi a eu la bonne foi d'examiner ce point
dé critique sans songer aux préjugés de son pttl^tU
D'autres proteslàns, Penzer, Boihorn, Gonrtii^g, Lêtb-
pitz, Bayle, en oiit parlé dans le même sens. On peut
Yolr encore une Dissertation de Joseph Garampi, Rome,
\lA99 {n-4**«/ et une autre de Busenelli, professeur
de droît-rcahori à Padoue. Récemment M. 'Fraliçdîs
Warner, chanoine dé Mayence, a Inséré d^â \èCa^
tholique de cette ville une dissertation oÙ^T^^i'Oti^e
que les auteurs qui okï lés premiers avancé^ ce fait
n'ont aucune autorité, qtt'ils lie s'accordent pas. èntï«
eux, et que leur récit a tout-à-faît t'aîr d'un i?Oftiâii'j
npiis^en avons parlé n». ySi. Les sâvàm atftè(î:i^!> dé
VjéMjde "véri/ièr le^ Dates j disent que cette lâAfee^t
mw^enxent rëhversée>ar li^clSifoûbiô^WT^^
«taire de Morérî s'exprime plus forténîént ehcùiçë, Uit
trèshgrand nombre aàrgumens itn^incibles rerà^erseru
entièrement cette imposture^ et il ny a:quimë jktssion
i^ùste ou une extrehte ignçi^ance qui puissent p^sBrt^
tentent engager à soutenir cette ^ieiflé"^i^ri&'f U'èst
vrai que de nos jours elle est hors de ^Sit;t éi que tés
^ai^ans, même ceux qui se sont séparés dé t Eglise^ ont
traité cette éîêi^^tion prétendue de Jeanne au pôntifiàat
de fable ridicule (Morèri de 1759, tome VI, p\ M4)'
Tout se réunit donc pour convaincre |(j{; Llorènte
d'une passion i^évoftante i et cet homme*, <Jtfî s'éféve
A tout propos contre Jes fausses décré taies, et conti-e
ceux qui tes ont accréditées, quoiqu'ils fussent dQ
}K)nne foî;^ va renouveler sciemment et prôner seul
U^e fable que les protestaçis même ont àbat^domié^^
C €9i iw^ Ip mhaê «etprii que ^ dans, «i» laistiVii^sdi^it ,
j| sèmUe dire .que ka protestons ^tojeattaMoriaésà
lr4iil«r le Pap^ d^aolechrbi. .. «. ^^
Et que ToQ «e croie^pas <{ue.uo.ii» avon^jépUisé la
liâte ^s.calam&îes:,. de$ oaU'age$,^ |e du10i»\pi«sque,
des impiétéa de Teniieml des p&peswINrfHlff ti avon» par*
couru eueoreque le P'< volame/el datoffoe volume
jvâiiie .U;nau$- s^ fallu, omettre beaucoup < d'àssertiCHis
que oausaYtoua notées eu passant ,- et quinine s«nt
guère moins téméraires et guère moios mé<^autea
que celles que ViPtÉi lôeut de lire^Nou^'isatts borne-
rons pour cette 4fi^ relever >qudtque«ii tnaits d'iguô*-
rance bien étrali|n|^ir^n6 un nomme qui écrit sur
rhistq^jre. II. dît oans sa PréfecèV Jfii lo'l sièck^ les
luihémpnt tk i^ tohnmsU^s^i im.9^^:r^9iej tous tes
çlimtimfiçoifipris S0u^ là dénprpkinaiifinpflefpf^tçfjff^s ,
;Fe som, siépar4s dff l'^UsCi romaine. Q^ figf^ifi^ oei^
diMiWlion? eAtr^e que les lutjbériena ^t les càUiniste^
œ iSODt^s \^s méàies que Ten ccM|ifi»id>«ous-^a ^è-*
tK^minattOu de protestans, et es^ce^^^ît y ët<<>^a jy*;
«iècle une nouvelle scission ? A lii \^^ Si /V^vMiJkt
parle à\0^àmeajf mère d'AIexànAr^ Slév.èftef^ touVIe
mpnide/^aît qii^elle 's*appeIoU MajijiîEp'^ il. .la page; i5i,
ii x;U^ le cardinal de Ple^rj çomm^ ri^ppoifi^nt ua
iait .d« l'Histoire; Ecclésiastique 5 le p^wre boipeiuie %
confondu le cArâinal de Fleury avee raËbépi'ièUEy>
et le miuislji^ avec l-historieD» C'eit uii<( ivérpinse as^es
grossière pmlrtin docteur quî'*écm0ittfei;¥rtrn'ciB, et
qoi cite souvent nos écni^ains^L^àutenrécr^t â^ec^ànt
Léon Hlf son successeur» et.pijûf U amiomà}^ nom4>
cntremâe l'bi^toire des deux pouiilea, ct/aitaRibue <à
Adrien ce qui appartient à Léon* jédrimiçi^ti\\ mt
canonisé: ç.t qui n'est pas ; ç'eit VêoWViiWtAI^ été*.
( 548 )
]Srôto2Mipi«(l%k«teiir inirt de làl potirVélrve^ emt^ teê
cniiMiitttM^ni' qvL*û » jj^ATlieuiMi^emqiit: enr tv^^èii.
Peu de papes ^ drt-il, se sofnt' sdaiillps é^Mtant êt^-^
tloÀi dé^nùi^éMms et d» eriines w^ormist ekp^l^tkf&es
^ù'^drif^n^, Ihdit bon de l'^tnarquer ett '|ùM^$â«l ^ué^ Icià
auteHW im A' Art de'^iÊ^ri^er les Doêes Mx^^tàrà^^AA^
un jii(geittentrj»bil difliéiieil«^ queiqu^il^n^dmit pttif élé
MmayM mié' mân ééjfiâi»$t0 tué fcfn^fitut '4b9ê piié^
kyàg»^ dfes^pïWf'giorimix,- - j .
Portràit^peiitii(m\Ae$Pa^. y ^,jr:
<àvr21', ait; j^tit Ltî^mbotlrç, cliHi M«< Rl'tRîih^ft^^ mid-^
brày;<>à s^ésC f^île titfe vm&é de divëfl ôtr^n^e^'âi/rA^é^
. et aïK ptnpetuv ^ntf pac dft» dâine» d« ki plus»hatfîfo>Siibttn<«
tîof>,, pl.dont le l^tvaâuit esX<:t^hZ£fé au soiUagemenî délrpaêt*-
vre») ^. A^. B^a.>fiatt griisiears empIeU0s/dp^ Ijç tnQn(at>fc
*— lu. Tevique de Rode^ doit entrer eh* retraite au. sèrrii*
M. irëtéqCM â« Bayvcn , ëiu «ithevêètue d'AH>r ^eïèm U: ¥é^.
yéqiic d'H^rfimpalU.'.On iii^.sQÎi j^é «ui^ore> (|lfcÉl ^6ar aur«
)i«q ]aijiGî|i04e,4^8i^>^4^VêttMes preçon^ë^. dans; le cpiuifitotre
414 »o; 9g c^|jpi|l;exne;nt^ué M. révéttuç dii Pui se^^a sacré
à Sai^t-Sulj)i(:9 ,^ par M. revenue de Chartres^, aônl il éioit
grand-yvcaire. ■ . ' • ' . ' '/
— Cik téiti ^Hé tiojh yétions de <fefébrf»r éhrtfiVrtleTjt; \à ^ -
nïàr^tic 4uè hmis ivBus àéjà ftWp1\irfears IotS^ itiV» 'rtrrtufc**
•attoe deil i^^t èé\^ isSùHkXe. Létir pètil it^n^ln^ at d^aUttthi
l^lutidfindèttvéïiieBaiqte la p(apér( ne sontifiak gyiraficr^ e%
5tue pIiKitfvr^f^MfliéaiA fbrt étroius. Si danac«Iîe$-oi ôxt'ntt
p^a^ )|^^{rapi|iTSf^;|^.'fcar 1^5 diinaiic^i méf ne, ordinaires ,.
ei si bien dbs personnes qui craignent la ^oïde soii^t pi'ivees^
( «49 )
ibrr« rAfioA éttrts iM jours de jurande fee«v Lé joitr â* Piqo«
VB^titfnt^ éi<iH telle dan» les ëgtfse» qtie bèaUcbufr «fce gêrillB
/e<stéiéttf att ééhot$, et qùie ilsiris rintéHeuf cm étoil («resw à
fié )$biivb{f l*»>mwef . Leb Jilè« gl^tfndes égtkés éioi'er^ cé^roaé*»
% ëmVëf^mim t4hnf\)i^r'i tueist éim tmi k la i«ure àSvmt'^^
tidljl^é^; <fÛdf<]Ue -eê ^ài^«iau M>it vdn àis^ plVli v^isiss^' 1er c*>'
fkah, A Itf ^rtwl^ffr gna^vdf^iifésA êl Iru Miftt 4a '£aide- éUfit
Pttirènie. à 'S^m&^Ùmiè^hkffe il j areit ^gtfleitttitit bMvcoup
éë fk^ffcTé'; roftce>'e«f &vt ai^eb sé^miké) et le soir il ^ a efu
ni! battit ert in«)^^tid. L'^mte) émit iihittiiiié de \m maifftre la
SliiibtîikMt^ et l'iM tl'tfst fiof 11 de Té^se <f*lf ^ifs de «etf
eirres"; -.*..••••.-•• • . . .
•^ Le^ aisariattoni» ^tfWÊês Vsoi#fiiMt«nl i«f bôiirn» c0m:raj
qwVMé* ont ertire^fiwili Le bfén q4)i ff'est foît aut MogdeivMr-*
iietf^s dàtt9 la Miskfoi^dê eèt hi^ei*, ^ sôutitfnt^ beaucoup d«
|)tî^iVAiefte§ éDl )^Hy¥9ir«ïii^ sfncè^eifltfnrt » Dieu, et la cbn^
X'^hiôti dé ^inéicfùtP^vie^ a tkèhe été étàcwnf^pvm iè ntstf*
{|u^s ét}aTàmeê^ du )MMiV6ir«de la' grà(C«. M. TalbW Gouditt^
ijtd àv6il donné eéné rmsfîotv, en commence une^ iè diiiiao-»
C^^,^iJft:<)^^*im^do\ êskfi^ \$t m^Mti àê 'SaWft-*|.»zalie< H
irerâ. secétitlé për -M. Tabié <ls ViijeH, efunvônfrr â^ la'n»aî«.
ioHf.çt dpftt 1ift2ë1«y a ebrèH^ ^\iL$ d^vitie fôu d'abmfdarrMv
èonsoïatiôns. I>eir<ianto»'ebfari(abi^s doivent aDer e«hWrt»^»t
«catéchiser les pn>onnières, et ot^ ne ddute jAi^t qAé*te«»f$
itahis n^éhfâ^^ffevn de» résurtaW à^di^s^ hèur^ui l(u'a«ii( Akq^dft»-
lojnnettes. Dans d'autres prisbhii et hèj^hauk /d^ flieu^t fid^eâ
vbV^t'iistl^r lés i^))llÉdeis; ti(iUs at0f«4 poirlé quelc|Qe4VMS' da
' ibci^ de* le^'i efforts à la €hàrit^. Ils: vr^nC^àosid à StiîiMi^w
Pélagie. l^Jeildi-saînt/ M.'le duc MfftdhiiëÙ d« IVfontfttfo^
rency, qui a,yris kii-méme plus d'une î<Ài qne part aeKve à-
écs botiYies œnV'fie^s, a kv^ les pieds dahs cette prison à douaé
pauvres; Le ntHStrytfh étoit ^s^iisté de MVfieJtnïeâd , fnspt'c-*
teur-^6nérai4es|n5ons, et d'autres pieux nîelès. ' / . ' .
•— *S. A. fiU Jl.^xleduc d'ABgo«tl6(nea donné a ta ville de
^ftkfuéé0» ém m ii pitfs de piélé <fai ont fai4 une iilipré^sioR»
l^bfoiiVW. Le mi^^redi-saiiit, ^ lilîars, tandis que la (iinviïh&
rûyalé rèCéVdil a'Saijht-Cièrnaain-rAuxérroîi; lé [Sain euclia-
ristique.t et étoit pour tous Tes (idoles un sujet dVdiTication ;
d'un autre coté, un prince que de Hautes fon(^lions appellent
itir not'frèiHYères ; é^^jirédiéit de la^ iMè iÀ\tUi foùfr f^e-
( (s5o )
eeypW te putii des-forls» Avant Mpl b««rei« h gen^meÎFÎe
occupott les différent pofle» du tho^r àe Saitit-Ëûenrie de
ToaloMe , el la troupe de Kgne , à Teotrée prinapaje 4e Té-
gliie, étoit occupée à écarter la foule. Depuis l^g-lem^ oi%
n'avoit va dansi le chœur deSaial-EtteUne une rëuDion. acisfii
nombreuse, composée de tout ce que la ville et le départemeal
offi-ent de plus distingué. S. Em. M«'. le cardioa) est arrivé à
sept heures et demie, et s'est rendue à son prie^iau- S. A.. &.
qui avoit refusé tout espèce dliomievr smlilaîre, eat sortie de
•on palais à huit heures, et est allée k pied k la mélsopole. Le
chapitre a reçu le Prince k la porte de Téelise. M^'. le car-*
dinal a céléhrë le saint sacrifice* assisté de'M. Savr, yicaire^
général, et de M, Pons, dignitaire du chapitre. M^ Tévéqué
nommé de Verdjin rempîiasoii aupr^ Ai'è. A. R. Uhîqhc^
tioDs de premier aumônier. M*', le careiitial a donné U«ou&t
mnnioa au Prince; M. Le duc de Guiche et M* Malchior d^
Folignac tenoietit la nappe de la commimion.'Xia piéieeti^
recueillement picofond de S* A. &.;im^ produit une vive tn^
pression sur tous les .assistant. M. 4e ouré de Saini-Etienoe^fi
célébré la m^ne d'actions. de gracies^' pendant ]acntel|i^ on %
chanté à grand chœur VEx^udiaL Le Prince a été lÉrtJlpnfji i
^é jusqu'à la i»orte de Péglise. fairM^'. l'archeviq^MI te
chapitre. Les prineipates autorités étoient venues «ssitfef,. 4
cette cérémonie. Toulouse , cette ville si pleine de déi»ailÛlxtieo|
|MMi^!auguste famille ctes Bourbons, se rappellera ]ong*lempa
ies exemples d'édifioatioit q^ae lui a donnes celiii^iqMe aotve
monarque se plaît a appeler son fils.. | .
. A oase heures^ Ms^ le cardinal a présenté a l'audiepce de
SJ^Li R. les principaux membres de son clergé et de soncha-
|M4rè« S. Em. lui a adressé ie discours suivant ;
' «r Monseigneur, j^ai i'IlronBcur de présenter h V. A. R« les «lembrc*
4u chapitre i)« mx>n église roétropolitauve, les vénérables curés de
' la «me de TouLoum^Ics dignes supérieurs de mes sémip^aires.
• î^s partagent tpÉKTallégresse et le bonheur des boqs habitans de
Toulouse : leurs vtxstix pour V. A. R. et son auguste race , ont la même
ardeur; letirs cceurs sont pénétrés du même amour.
» Mais ils ont un tkr£ de plus pour mériter que V. A. B« veuille
bien accueillir leurs voenix : c est (fusils les offrent tous .les jours dans,
le saint sacrifice au Dieu des miséricordes, et qu^iis yont tous avec
nous invoquer le Dieu des armées pour Theureux Mccès de I» sainte
et glorieuse entreprise de V. A. B. ».
- Le Prince. a répoodu k 3- Em. qu'il étoit «emSMe aio. «ea«
Jtimmis 4|a'éUe veooil dt lui manifester ) 'Hjo'il m voit crnnbien
le clergé de Toulouse devoît être distingué, puisqu'il a<roife
a 9» léte un chef si distingué lui-même,, et qu'il appai'tenoit
à une si bonne ville. S. À. R. a accueilli avec. une bonté toute
bienveillante ies ecclésiastiques qui lui ont été présentés. Dans
Je nombre, elle a remarqué M. Darbou et M« le curé de la
-Daurade» Ce Prince charitable, qui esl comme Une seconde
Providence pour' ies malheureux^ a remis à (ift^'.^le cardinal
linè somme de i,ooo fr. pour les pauvres.
Le 27, S. A. R^ a assisté à l'office du matin dans l'église
de la Daurade.; La présence du Prince avoit attiré un con««
coeurs prodigieux de fidèles de toutes les paroisses de la vitle.
Bevenne au palais ^.& A. R. a rtça les Frères de la doctrine
chrétienne, et,a i>ieh irbulu les accueillir avec sa bonté ordi*-
uaire. Le ^5, le Pifince admit à sa tahie les archevêques de
Valance et de Tarragonne* Le 27^ le même honneur a été ac-
mwié^k M. révêque <le Verdun , à qui S. A. R. aadre^ié plu-
sieurs ibis la parole.
Les religieuses Carméli^jes^de Toulouse ont prié M. le car-*
idinal de faire agréer, à M^'* le duc d'AngouIême , un cadeau
précieux^ qui consiste en une trè«-belle boîte en or, reiiferT.
mant, d^un c6té, des reliques de sainte Thérèse, etde l'auicef
nn portrait de M*** Louise, religieuse Cahuélite, tante de
3* A/ &,-?■• . ■.; i^,.
Le 27, â midi, lé Prince a quitté Toulouse ^^ emportatit le^ /
regrets , Iqs vœux et les espérances de cette ville fidèle, , , .
-T^ M.' l'abbé Duclos , qui étoit depuis plus de deux mois à
Paris, est pard, iljr a près de quinze jours, avec deux^t^s^
sîofinaîres , que M»', le grand-auiriènier 9 envoyés ponrj^is:^
tribuer les secqurs donnés auiç réfugiés espagnols. M. l'abb^
Duclos a passé une çrai^de partie de sa vie en Espagne, et;
peut aîusi reaiplir digneiMeot l'honorable mission que lui a
confiée an prélat qui porte tous ses soins à soulager la fidé*^
lîté malheûreMàe»;
ôî; ^ ^'^ HOUVEtti^ POCITÏQVM.
' Paris, S. A. R. Madami ^t a}Iée, le » avril, à. huit heures dû mafio,
prendre cougé de tL>.AA. Bft. Monsikhii ei M?"», la duchesse <Iq
Berri , qui ont reconduit Tauguste voyageuse dans ses appartemenst
Madame s*est fs^it amener les onfans de France,, et les a beaucoup cht
féss^s, A neuf h<9Vve8, S. A, R. est lao^tée ckea H ^w pour en'prçiiiit
. -^ Oh 4 eflfpntié de Bayonne tau$ let E»6a^of» ^évolnf Ipffnâire^
qui chcrchoicilt k déiunfr les ^oup^s du.général'QtîëMA.
— MM. le» fçc^néraui de Larôt'hejacquelèin , de Saint-Pirieét et
Bruny, août wrivéa le a6 infir«> Perpignan.
— M. Vialas^ sobalkut dii pr^cur^if-généfal tuf^slà toât royale
de Toalduie, a été nommé cojiseilter en ladite co«r; M. Caubet,
nibstitai prés le tribunal de première Ins^ce , l'enlace M. yiala^,^
M: de €a«telbaiac, netru dn député de ce itom , a^é nomn^sd)^'
•Mitul'du tribunal de première instance, eli remplacement de M. Çaii-
bet. Ces trois indgistrals ne s<nit pas inoliis connus par leurs opinid^si
inoparcfaiques crue par leurs fatens.
-^ Un- fort détocberoent de Taftpée d« général ODonitcl, qm a voit
été armé et équipé h Siiiht-Jeafi-Pied'de-Porl, 8*ert avancé , sbos le
«omaniBdement de Sanfos^Ladrèh ^ sur la route de Pampetune, et a
attaqué , le 27 mars, une colonne de quatorze cents hommes sortis de
cette TÎOe. Les cons(itiitioDn€ls'oBt été battus , et ont perdu près de
nx cents hommes^ presque tous prisonniers. Cet engagement fait le
plus grand ho:iticur li Santos-L'adron* t "^ <
— Des nouvelles de Madrid , dif a5 mâts, portent que le foi conti-
nue sa route pour Se ville, tantôt à pied, tantôt à çbèval* S. M. trouve
cette manière de yoyaf er plus ntde à sa tant^ ^.-un long séjour en
voiture. Les corlés sont parties le a3 avec le^ nnnistres Egea ct.San^
Miguel ; mi grand nombre de famlNes Miveort le coftègé, ou foo&t leurs
ipireparatifs de départ. La eapitaie est tranquille. Les nouveaux, minis-
tres entre roiit en fonctions à Séville. Les chargés .d'aOaiiiea d'Andes
terre , de Suède et des £tats>tJiii« opt dû partir le ai uàrs de Madrid
pour suivre le. {^ouvernemetit à Se ville.
. — Dans la nuit du>y au lo inars , soixante personnes^, de tous ètûts^
ïéputées/iriti-constitnfionncllés, ont été enlevées dé leû|^^ô|]iécilek
^Valence (Espi^ne), et embaïquéespouï Tile dlvîca. Cette expédition
«v6it été préparée à\ec beaucoup de secret Une coloime de batailr
Ions provinciaux > forte- de six. à sept cents bomtnes^ a été complète^
ment battue par un corps d'insurgés , à deux lieues de Ségorbe. Le
.4X>nunandant;dAJa colonne a été fait prilonnier. J^es insurgea sont en-
MMÎte outrés dans Ségorbe. .
T ^ûitditcine le. conte Brunétèi^ qui étoit ambassadeur d'Autriche
Met. la cour de Madrid , doit se rendre au quartier-gcç^éral de Ms^-ie
duc d*Angoulcme, et s'y faire reconnoitrc comme accrédité de ipin-
peretir d'Autriche aupfês de la régence d'Espagne pendant la'captâ\ité
^iu roi Ferdinand.
— M. le marquis de Latour-Maubourg, ambass^idcur ^e France, est
parti de Constt^tinoplc peur Paris le'20 février. , * , ,
— * Les tremblenieus de terre ont recommencé d^uf^: manière terri-
ble à Alep dans les commencemeirs de janvier.
CHAMBRE DES PAIRS.
Le I". «vrti , M. le côuitje Moîlien s fait le rapport de divers pro-
jets de loi relatifs eux ccmptes de 18^1. La cbainore a'est occupée en-
( iS5 )
suHe et la proposition faite par M. le comte B'errand , relativement
aux communautés religieuses ue fenopies. Elle a entendu contre le pro^
jet, M. le marquis de Castellan et le' comte de .Comudet; pour Iç pro^
jet , M. Farchevéque de Sens; sur le pfojet^M. le marquis de Roi^é.
Le 2 , on a repris la discussion relative aux communautés religieuses
de femmes^ MM. le comte Lanjuinais et le baron Mounier ont parlé ,
le premier sur le pojet, le second contre le projet. M. le ministre de
la marine a soutois k la chambre quelques renseignemens qui a voient
«ttè rédamés d&ns le coui? de la di$ciission. M. rarchcTÔque de Paris
a ensuite prm^osd rajoornement à la prochaine session, a8n que»-
daiw ïia%$^me^ la chambre et le gouvernement puissent recueillir
les do<'Wiwiiiw>#<f «essai res pour statuer sur les diverses questions que
présente «riÉte'bfancfae de ia législation. L'ajournement, appuyé par
if M. le baron Pasquicr et le comte Boy, a été misi ailx voi^ et
adbpté^
CRAMBHÉ DSS .DiPVTis.
Le i«'. arril, M. Lcroux-Duchâtelet a la parole con.tre la loi des'
finances. M. de Bourrienne demande qu*on exécute Fartide ad du
tf^Xémenti-ti qu'on eÀfende un de» orateurs inscrits en favour du
projet. Mtf< de liabou^onaM^'ilK^ialot et Dudoo , piirlent dans lé
métueseiia. jf. le président ^^HvÉlla parole à M. Leroiix-Dnchâte<
lef. VclTaÙfatmmm9ik^ue\ïSjÊf^^ fait d'amélioration dans nos
însittHtibDs, jé^'ééiHM^îe -ÊÊS/Sm dépenses^, il s^'oppoSe à la réduc-
tion proyséi^ ^p ii pi ^ministères de la gueirreet de la marine, et pro-
pose des moyens de subvenir aux dépendes d^ ces ministères. Il de-
inandiB' pour la session prochaine des institations religieuses » judi-
craires éi administratives. .,.. r, -r ; - j <
M. tle Strafbrello parle de l'état actuel de notre commerce et Àe-
notre navigation extérieure. Il vote en faveur du proj^ de loi./ M. de
B ou viile prononce un long discours , sans sortir de la discussion an.
prc^et. Il àèitjg^ÊmB les causes des embarras qu'éprouve le trésor.
« ^iotre sysièiMlHatcier, dit-il, n'est point complet ; il y existe de
grandes lacniteMiales à remplir ». L'orateur termine une discussion
jfuiniheusé eti déTéloppant un amcndenieot.
M. le mniistre^ des finances combat le système de M. de Boa^
"viDe , dtonè des dévelonperaens snr la situation du trésor» et attri-
bue la situation actuollc a une crise passagère. M. Hyde de Neuville
répond à qu^ques accusatiaM dirigées contre le cd^é droit; il entre
ensuite dans l'exameii ,4a» vdiépenses de tous les ministères, propose
qnelques'cé/ormesy/^liflsiclfcte toiite réduction sur les ministères de la
guerre et ^le la mariaic.
Le 3 , «ne réunion préalable a eu tien dans les bureaux pour Tex»-
men des projets de loi relatifs à l'établissement des ^égcs épiscopaux
de MirsQille , Rodez isiijffe.ver?,
M. de Berbi^ »ia|i«MNi.lAir la loi des finances. L'cr.iteur fait de^
Y«eux pour la dimimiÊiRi idlps^^pots^ il attribue. les fr;»is éooruiL^s de
{ô86)
f a<loiifiklraHori • k bureitaoratic. H mi i^Mktùè'éR crii]jràliraf'r«fn ;
une bèiMile orgaiiiwttoadiparteineiitalijci.tnuoidfiaie c.^t néce84.iirp.
M.. Ltfclerc de Beiittlteo «« plaint ilcrJrxAg^ratioD de$ irMiefatsm fi
clâ nombre exremif de« prefeeUircs. Il, a{(A|>tô le* aiUieiMlcnehs. de
Ms Lero«x.-î)ucliâÉeli^. ^
. Mv.dc Fréuilly fit «ke.^ réftexioi» générales mr la forme rt }:é>
fbtid du bvdf^t. Il se plaint du- mauvais «:tat de» routes , et mdttjiic. <
^i%*<JV9 amcndrmcfi» iur hx guerre et «iir la marine.
i M. Pavy f»it rriuarcfucr qua la di^sjsi^ion inrconceTable du.càb»
||.Ttidke nVuKpéche pas Ja obaiiihrie- de «c livrer avec malurHéàsct
âtitcs travaux^ Il dtmande qu'on prépave pour la procbaine scsiaà
4^9 h>i^ cfoi soient es karmoiiie -air ec notre, constitinioéh^»
■' ftï. ^ifieys^ de Mayiriiï)iao fût IVlugc des trairau» dft-jU Cambre
4« i-^iÔ. ft Lfi e6t4^ droit, dit*iJ , a toujuiirs veilië ^ux infténèts das'cbn-
frihuahies ». L'orateur parcourt ensuifc les travaux financieri des
sesMons qui suivirent cellQjdb. ^3L^^ .11 tfxwine par un examen spé-
cial 5u budget de 1824,
Le 3, M. DeH^^ip^^«i'9€|:«lp« du pi^^jetdir Joiicn ff qiu concerne les
€ogageniens contractés sous tii^'^rse8 formes pûiir satisfaire aux besoins
dii tril«or.'ltf'» pelalol dit que son vole pour la loi dçsiinaores o*est
jpoint iVxpresaion .d'une (mfièrc eonlîanoc , naiin xm acte de^éyoumenl
A^$ les circonstanetft diflieiles où se trotMr« l'Ëftai: K/-or«te«p'at|M]ttf
kl marche.-du ministère; ><<|n 'il tipui^f^^jpceriaine et vAcittaHie* U h
fidaint qu'en n-ait poiiifc présente dd! ipîraAUtioBs monfitr(Mqitts-, coo£f
AitiitîcnneUes^t religieuses '| et ql#iilr lois anoM^NiCfites Je la fève*
luti/om soient cfucùre ^pUiinet de nê^gm». - Le . «içiisteiiif ^ •4ttril «. Sut
4^vivre.ie 9ystcme.de celui qu'il a remplacé, et pçrpéfyic ka mêmes
«bus. ■ ^ ' ••■ ••
-. 1|. la mkinistrA de U'inX&tvaur nûjsand aux . attenifts iluTméppmAnl*
^t pa>Ic d^ i!^c<tf|(#«f-w<>jflf!ibu qni cxi«loit dana if^tié^ Aoit , rnéma
«Uraiit le mmistcré acfiiei. ÏR. de Lnbourdènuayc entré aanr'ies dîâïaiis
4e cîexiui'se .passa dan^imc des réuniMis nuiavoietti4icniéi«ftrclssT4y»
Akiles desdeiix ebambrjes soits les préréaens ministères; il raconte la
scission ^ui eut lieu.^ntrc lui et MM. de Villèle et de Coébiête^ àprcp
!Hne entre^'ue qu'eurent ces derniers avec M,'ÙéiH)tmf'(L'otaifSar est
^diisiciira foiaitttenYimtpttparleslnwtinnrca.de la cImb^^ ^ ^ i
M. de Bonald donne quelgnos explications a ce siijetj il oroit que
4''enlr»nie en mie^tion a eu li^u dUea M. de Richêlio»! M..TJe"VBK;l<
déclare qn'il n a des eii|a^emen9 a rem||dir ni vis*tt<^ii de M. v de La-
iMurdoxinaye, ni vis-û-via d'aucun membve ; quHl n'en a coniractiis que
•vis-à-vis du Bot,, des ehamiires et de la France : il n -est t»a impeisiDie
^e les paroles que lui attribue 1^, de LabduràaMisyé loient ^aies*:
im. de Villèle termin'e en expliquant les pitû><^?^ "V^ ^"^^ ^^ ^*'
lorsqu'il^ étoit sur les bancs de l'opposition et depuis qu'il eatiirrrvéay
-ministère. S. £xc. retourne à sa plaee au nnlitea'dc.ifianiQes.iini-tcr-
^selles d'approbation, ^ ! _ '
M. Delulot fait une courte réplique. La cltîimbre demande la clô^
«ture ôt la discusâidn. M. Hyde de IN eut itte' ^oppose à la clottire, qui
'ji$t|>r<iii<oiicé«à une imm<;A9e.m^iotil4< ' y.
{Herc^^dl^ awil t»aâ. ) ^ lfi''\ 904,
Ce prétendu mfsûre de V Usure d€SH)ilé, ou le Plam_
cernent d'argent connu sous le nom dfe prêt à intérêt
démontré légitime pur V autorité ciçile et par tauto^,
rite ecclésiastiifuef fiar M, TaLbèiBarôtmat^ 2822^
^!à vol. in-8\
SSGOND AfttîCLK,
Ctet ouvrage présente plusieurs défiiiits dont il est
étonnant que Tanteur ne se soit pas aperr'u. D'abord il
est un peu long, et je crois qu'il eût été très-aisé de le
réduire de moitié. On pou v oit , sans aucun inconvé-
meut, supprimer des i'ragmens tirés dts Bossuet, de
M* de Pompignan, de Fanbé Pey. Il y a des choses
qui ne vont nullement au sufetf il y en a qui n'y tien«
nent que d'assez loin ; il en est enfin qui y tiennent de
£ lus près, mais qm sont trop longuement présentées,
.a note de la page 432 dans le P'. volume est tirée
de VHistoire des Fariatûyns j, de Bossuet^ et n'a pas
le moindre trait à la question. Celle extraite des NoU"
if elles Ecclésiastiques, quelques pages plus haut, est en»
core plus hon a'œuvirc* Les xitatiôHs de 'pi^ de Pofli-»
pîgnan et de l'abbé Pey^ouvoient être fort réduites^
si même elles n'eussent pas dû être entièrement omises.
Il y avoit surtout une ijaanière fort simple d'abré-
ger l'ouvrage; c'é toit d'ôter les digressions, les plai-'
sauteries, et t mit ce qui est étranger à la discussion.
M. l'abbé Barouuat a cru évitçr la monotonie, et
égayer son sujet par ^e^ apostrophes à sqs adversaires,,
par ses railleries , par son ton léger 5 mais ces moyens
ont produit un effet contraire à son attente. Dans une
inatî're si grï^ve, on ne voudroit rien yoir que de
grave; une dissertation toute théologique ne doit p: •
Tmie XXX r^ VAmi de la Relig..ei du Roi. R
(258)
être rédigée comme nn mémoire (JL^ayoçsit qui veut
feîre rire. Quel peut être le but, par exemple, crunc
conversation que M. Baronujit suppose entre feu
M. Fenaîa^ vice-gérent de Rome, et lui; conversa-
tion où le prélat lui reproche d^étre un ignorant^ et
d^avoir pcmii l'esprit? M. Fenaîa, que nous avons vu
«n France il y à douze ans, étoit incapable de s'ex-
primer de la sorte dans une discussion sérieuse, et
je ne vois pas quel sel U peut y. avoir à se faire dire
soi-mém^ des cni oses aussi peu flatteuses. Si la con-
TersAtit>n eût été vraie, M. Barounat auroit bien Éait
de. la supprimei:; inais imaginer et rapporter uu tel
entretien, n'est ni ingénieux ni adroit.
On pi)uxi*oît reprocher aussi à cet auteur la manière
IfistQ et âimilière dont il s'exprime isur le compte des
personnages, (es plus recomniandables et les plus res-
Eectés. Le cardinal Gerdil, mort il y a. vingt ans, a
iissé une juste réputation de doctrine, dé zèle et de
Siété; M. 6. le traite sans façon, et Taccuse d'avancer'
es réueries. Il ne ménage pas davantage M. Asseline,
évéqùe de Boulogne ^ théologien insti^uit, long-temps
professeur de.Sorbbnne, el qui à son savoir joignoit
la piété , la. sagesse , l'expérience , et tgutes les qua-
lités d'un^bon. évâque ; il l'iippelle nn' g^lde ayeugle
ftnn marnais conseiller. Ce n'est pas tout; il préiénd
que, comme la plupart des professeurs de Sorbonné,
m. Asseline- ne regardoit la question que comme une
piir€| opinion y et qu'il en étoit sur le placement d'argent
comme siir tel autre point dont le plus grar^l nombre
anHÙt fini par rire^ C'est sur le témoignage d'un ecclé-
siastique K^e M. B. avance ce fait;, mais, en vérité,
quelle idée nons donwe-t-on là de M. Asseline, et des
professeurs de Sorbonne qui rioient des cas de con-
science qu'on leur proposoit? Pour quiconque a connu
M, Asseline, une telle allégation est elle-même fort ri-
dicule; elle.est de plus extrêmement J<^placée.
■ (259)
M, BiffOnnat* àyott à réponcFré â ut> pfeiît' ecrîf de
M'. Parchwêquè de Bordeaux sur le jprét, écrit où lé
prélat s'est déclaré fortement contre le sentiment que
ràuteur soutient. TcTut faîsoit line Icfî à M; Barônnat de
lie parler d'un tel adversaire qu'avec l^^s^lus grands
égards. L'âge, le caractère, lès vrr&is, Tinstrûction.,
toute la conduite de M. d'Avîau, son^courage pendant
la révolution, son attachement à ses devoirs, luî dôn«
Dent dans Téglîse de France une autorité qu^il n'est
perinis ni d'ignorer, ni de contester. M. Tff. accordé
pieu au prélat de justes éloges) mais ensuite il les
oliblie^ CFU du moins il les affbiblit beaucoup par les
reproches qu'il, lui faif . Je ne citerai point quelques
expressions peu convenables sous la: plume d*un prêtre
vis-à-vis d'un dès vétérans de l'épiscopat; mais ce que
je lis, tome P'., page io6, passe toute mesure. L'au-
teur y applique au prélat ce que Notre-Seigneur dî^-
soit de Natiianaèl : t^oilà vraiment un Israélite dans
lequel il n'y a point de ruse. On sait assez quelle esft
l'acception ordinaire de cette phrase, que-, pair un
abus trop commun de l* Ecriture, l'on aj^lique ordr*
nairement au^ ignorans et aux simples. Ot/rappliqnét
à «Ti prélat aussi éclairé que M. Pa'rçhevêque de Boi^
dèatix>, n'est pas seufé'iii'éftt fin oùWî de toutèy les coÀ*-
"venanees, c'est encore une injustice criante, et un ou-
trage gratuit; car assurément cette comparaison n'étoît
. nullement nécessaii^ à la cause de M. B.
Mais cet écrivain a le malheur^ et il lui arrive de
gâter de la manière la plus fâcheuse leis éloges qu'il pa-
roît donner dtf meilleur de son cœur. Il parle avec vé-
nération et iiltérét dé là congrégation de âàiht-Sulpicé;
il fiit^ dît-il, pénétré dé douleur quand elle fut expul-
sée de ses séminaires, en i8i i, et il l'a viie av^c satisfac-
tion survivre à sa dîsgi^âcé. ie suis persuadé que c*e*t
de bien bonne' fbî que M. B.' parle ainsi; foutefb^Sr
tourner !c feuillet, et vous lirez, tômc Iï,"p»ge 19^,-'
R 3 '
( a6o )
4i|iif , ^1 MM. de SaUitrSuIpice sont éels ^futrJM. Pages
:lès dépeint, c'esi>-à-*di{^^ opposés au prêt, un doit rér
" ^mereier la Pros4dence de leur éloignçment, et la prier
•de nous présen^r de leur retour comme d'une cala--
^té puhlique,[Ov M» B. sait bien (ja€ MM. de Saint-
Sulpiee sont gé^érajetnent opposés s^u prêt ; c'est donc
'comoïc s'il disoH absolument et sans coudilion, que
ieur éloighement éioit Jxeuiîèux, et que leur retour était
une. calamité; VéritaUemeat \h ne crois pas que M. B»
eût Tintentioii (Ip manquer ainsi à un corps respecr
table, et j'ainiisi àjj^enser qu'il voudroît ne pas avoir
écrit ces lignes si i»ffensantes e( si peu mesurées^ La
chaleur de la discussion lui est funeste, et il se laisse
aller, apparemment sans s'en apercevoir, à des expres-
sions amères que l«s plus, belles protestations ne aau-
toient efiacer. .,. . '
Ici il trouve dans Tliomassîn un excès dé déraison^
quoiqu'il saçbe bien san^ doute que ce savant et pieux
Oratorien étoit aussi modéré dans ses opinions que )lW
dJcieux daqs tous s^s écrits. Là il ditque^ si Louis XIV
.a consulté les théologiens wv le prêt, c'est qu'il ne
connoissoit pas les droits de sa couronne^ comme si ce
\:ii'étoit pas dans un souveraiçk une louable, i^éserve et
nue déti«pttesto idetonscien^ct «diguîe .d<'estim<^iqi|^.4^
consulter sur une matière controversée les hommes
qui l'ont étudiée. M. B. traite fort mal les théologiens
et les casuistes ; ces généralités4à> sont toujours dé][dâ-
cées , ' à plus forte raison de la part d'un prêtre qui
écrit sur des matières de théologie. Gomment n'être
pas étonné aussi de le voir, tom. I". , p. 3o6 , dénoncer
en quelque sorte des confrères, et rappeler des temps
. d'égarement pour exciter apparenunent l'autorité à sé-
vir contre ceux qui ont une au^e doctrine que M. B-?
Le langage que lient en cet endroit l'auteur ne nous
4ti)nneroit pas dans un ennemi du clergé, dans ces
^l^«mateur$^ont notre siècle abonde. Comment un
"ptéité va*l-îl st faire leur échéi nW-ce pas de sa part
Hh -procédé peu délicat que de sembler chercher à
comnieUre ses confrères avec les m^istrats, et de les
Erés^ûter domme dés séditieux qui prêchent la désot-
éissance aux lois, et dont il faut réprimer les écarts
éi surveiller renseignement? U y a.atfséi dans l'ouvrage
des traits bien durs' et bien hors de -propos contre
M* Pages; qu'on l'appelle M4 ràuocat Patelin^ et qvLtyn
se permette à sou égard d'àtittiesplaisalitei'ies de. cette
Ibrçê', c'étoît déjà trop 5 iHaisqu^On rappelle' des auéo-
. dotes des cent jours 5 qu'on ait l'air dm lui reprocher
le traitement qu'ail a et la chaire qtf il occupe*, c est un«
malice d'autant moins amusante que M. B. revient sou*
vent surl« compte de cet adversaire , et ne lui épargna-
pas les objurgations et les sarcasmes.
Il faut convenir aussi que dans le nombre des rai^
sons qu'il donne -pour appuyer son sentiment sur le
EréXy il y en a de i)ien foibles. Il insiste beaucoup sur
i sanction donnée par Louis XVI au décret du 3 t)c-
tobre 1789; mais Tautorité de cette sanction est fort
affoiblie par la déclaration que fit ce prince dans son
Testament qu'il regrettait beaueoi^ aa\foir mis son
nom à des actes {jUi panaient être contraires à la doc-
'iriWoÛàÛdâ th^M'Oè f^/li^e. QuiSbtms l'I^ondrarq^e
dans l'intention du Roi , le décret du 3 octobre ne fut
pas compris dans le nombre des actes auxquels il étpit
lâché d^avoir coopéré? L*auteiir tire un autre ai'gu-
ment de ce que Pie VI a élevé au cardinalat l'abbé
Maui'j, quoique celui-ci eût parlé dans rassemblée
constituante «n faveur du prêt à intérêt; c'est un bien
foible raisonnement. Pie VI auroit pu ne pas approu-
ver la conduite de Tabbé Maury en cette occasion;,
mais cette conduite ne pouvoit en tout cas être regar-
dée comme une lâche apostasie, ei les adversaires du
prêt n'ont jainais traité ceUx quide soutiennent d'opojr^
tats. M. B^aronùàt dit encore que. le Pape régnant a^
(^63 )•
formetiemeot approuvé ks décisions àa eardiiiàl légi4j
Stii;le prél, telle* que nous les avons rapportées dans-
natre n*. 886; mi^is il n'y a aucune preuve de cette
approbation du Pape^ et même on a dit dans le temps
qtwAe saint ¥èxe a voit blâmé la décision du légat.
Énfîti M, B.« prétàid tirer avantaâ^e de ce ^ue M. levé*
que d'Hermopolis n^a }amais parié contre le prêt dans
ses conférences, ce que le prélat eût dû la ire ^ s'il
eût partagé le sentiment que M. B. combat; mfirs il
est clair que cette question n'avoit aucun rapport 'lavec
les matières qiJMpi^ traitoît Tillusti^e orateur, et une dis-
cussion sur le prêt auroît paru fort déplacée à ses
auditeurs au- milieu des preuves fondamentales de la^
religion. Le sav-ant prélat avoit trop de go^t et de
tact pour mêler ainsi des eboses disparates.
"Os observations sur l'ouvrage de M. l'abbé B; mon-
trent, ce semble^^ que Tauteur n^a pas assez mûri son
plat] , ni bien pesé ses paroles ; il auroit donné bien
moins d'armes contre lui, s'il eût -été beaucoup plus
court, plus grave^ plus mesuré, plus sobre de di-»
gression«. Nous serions fâché que nos reui^ques le
blessassent; nous les avons faites en conscience* -Nous
devons avant tout la vérité à nos l^teui^ t ^Jbnieuis
Bâta, ma^afnMA)èrStas:^^'''^ / >wi i::,;^ >i>
frOUYEnL«8 * ECCLZSlASTlQtfBS .
Rome. Le son des cloches et le bruit des canon^ du chit'eaa
Saint-Anjge ont annoncé , le 21 lûars , que le saint Père ve-
iioit d'entrer dans la vingt-qiiatriëme année de son pontificat.
] /anniversaire du couronnement de notre auguste Pûnûfe a
éjlë dflëbré dans la chapelle du pftlaîs Quirinal. Tout le Sacré
CoUége et U prélature aissîsloient à la grand'messe ponfifi-*»
cale y çétébrée.par S. Exe. le cardinal detla Somaglii, étéq[tte
fie Porto et camerlingue, de la sainte église romaine. Sa Sain-
teté, a reçu , les félicitations des ministres étrangers, et là joie
publique s'est madfestëe parmi toutes les Clâissei de la pdpn»
( 265 )
lotion, he j&ob-y Jes palais ^es cardînau^r» cçux de la ooblei^
«t des personnes de distinction , et les édifices publics , ont é^
îllunaînés. M« Filonardi^ nouvel aumônier de Sa ISaintetë, a
fait , à cette jiccasion , une abondante distribution d'auraônel
aux pauvres.
Paiiis. LL. AA. RR. MoNsiEuii et M"*^ la ducbesse de Ber^
vnt assisté à l'ofice qui a eu iieu le 7 ^xe mois^ mafin et
soif, h la chapelle du château, à l'oçcalion delà fétede
l'Annonciation* ,,■ .
•r-On a célébré avec beaucoup^ de pompe , à ÎSaiiit-Roch,,
le 7 de ce mois , la fête de rAnnoncia.tion et la côoséçratiop à
la sainte Vierge. Avant six heures,. la nef et les bas côt^s
étoient remplis d^ine foule immense'. L'iititel (jlè la mission
étoit richement décoré. Les fidèles t>nt chanté des cafvtf^es
}u$(|u'à sept heures. Un missionnaire est ensuite xnonte <efi
chaire et a fait la glose, qui a duré peu de tenip^. Qi^and la
nuit a commencé à descendre, on a^ ail uqié tous les lustre^
qui sont placés dans la nef et dans le cliœur. Vers se^it heures
etdemte, M. le curé s'est rendu processionnel lement a l'autel
de la mission avec tout le cierge de la paroisse et plusieurs
missionnaires. M« de Rauzan est ensuite monté en chaire :
Nous devons, a-t-il dit, dêmandtr à Marie les grâces et les
bénédictions de Dieu pour nous , pour nos parens , pour l!au-
gusté famille qui nous gouverne, et pour la France efiliërç.
La mère de Dieu a la puissance d'opërti^r .le biqn , :et la vo-
lonté de n6us accorder. C€f que nous sollicitons.. Çoiti nie mère
de Dieu , Marie est tonte-puissàniej.qoinrne i^pre des hôçn-
mes, peut*elle leur refuser ce qu'ils lui demameDt? L'ora^
teur a développé avec talent ces. deux caractères, et a nourri
son discours de plusieurs passages tiré;» des Pères de TËiglise. tl
a terminé en paraphrasant ^. Saline , Regina, etc. On avoit al-
lumé, pendant le sermon, un nombre infini de bougies placées
45ur les gradins de Tautel, qui étoit surmonté d^une statue de U
sainleVierge représentant l'imuEiaculée conception. Cette statue
se détachoit sur un tableau transparent place derrière , et sur
lequel oii voyottdes anges jprosternés devant la Yierge imma-
culée^ La beauté de l'illumination et des ornemetis , et reffet
que produisoit le tableau, ont fait une vive impression sur
tous les fidèles, et faisoient entrer dans Tame des sentîmens
}.endre& et religieux. Les.assîstans ont allumé leurs cierges et
chauté des cantiques. Après quelques rçflei^qns pieuses, M'« de
(>64)
.Raiisân a j^ronoace^Ift €o«sicration k la lainfe Vierge, cfttele»
fidèles rëpëtoient à voix basse. On a ensuite chanté le Magnî"
jficat et exécuté des-molets. I^a cérémome «Vsl terminée k
ireuf heures, jmr la bénédiction. Le plus grand ordre a régné
])eDdant toute la d|irée de l'exercice., et le nouibre des fidèles
B*a point Dui au recueillement. Le lçnden»ain, on a célébré,
à dix heures et déiîiie , une messe basse, et on a fait, k Faute!
de la mission , la consécration des enfans à la sainte Vierge.
— Le service qui se CfjJëbre annueliement pour le reposée»
âmes des victimes inhumiées k Picpus aura lieu, l^e mercrecTi
p avril, à onze heures du matin, dans la cbapeHe de iVla^»
bljssement, rue as Picpus, n*. i5.
«-Jeudi lo avril, ài^ne.heure, une cérémonie pour l'a fjte
de PAnoonciation aura lien à l'Infirmerie de Man&>Thérëse y
^ rue d'Enfer, n^. 86. Cette fête a été remise k ce jour pour cette
Sbaison, par M. l'archevêque. Il y a indulj^ce plénière , ac»
cordée par N. S. P. le Pape aux édëles qui , après avoir com^
munie, visiteront;, dans le cours de cette journée, ta <ihapelle
de rinfirmerie. M. l'archevêque de Sens , premier anmènier
de S. A. R. Madame, donnera la bénédiction. Il y aura ser»
mon par M. l'abbé Fajet. La quête sera bile par M"*. la
duçnesse de Rauzan et M**, la comtesse de Lorges,
— S. A. R. M»*, le duc d'Angoulême a assisté aux offices de
Jeudi-saint dansTéglise de la Daurade , à Toutouse^ On avait
pi'éparéun riche prie-Dieu dans le sanctuaire; S. A. R. a été
reçue et haranguée à la porte de J'éc^ise, par M. JKacisefH^
dire de la o^roisso, àk tête de ses tabrieiens. Peaddn^-t'o^
fice , M. Pevêque nommé de Verdun a rempK auprès d«t
prince les fonctions d'aumènier^ et en celte qoalhé il Ini a
pfiert reneens. S. A. R. a suivi , avec lé maintien modeste ék.
religieux du plus simple 6dèle, et en s'unissantaux prières de
l'Eglise, le saint Sacrement au monument oii il de voit recevoir,
dans ce Jour, les adorations du peuple. Le clergé a accom*
pagné ce prince jusqu'à la portière de sa voiture. Plus de deux
mille personnes 8*étoient rendues dans l'église de la Daurade,
et tous les assistans ont été frappés d'admiration et de respect
pour un prince qui a donné des exemples si toucbans de re*
cueillement et de ferveur.
^ • — Après la fameuse peste de Marseille, le pope Clé*
ment A^II , voulant honorer le dévoAmént de M. de Belsunce^
évêque de éette YÎÛe^ envoya à ce prélat una.eroix pectorale^
Dmée de ^ierren^ , et reifflt rûaani du hois de h rraie croix^
, ^ÎDSt que le constate une bulle du souvérdîn Ponlife. CeU#
croix a clé jusqu'à présent un monument de famille qui ft
passé à M. le comte de Beisunce, aujourclliui officier au
6*^ régiment de la garde rovàfe, et_ dernier rejeton de cett^
famille. M. de Beisunce n'étant pa^ marié, et étant prêta
partir pour l'Espagne, a légué dans sdiPle^Umeiit la crois
de l'illustre prélat dont il porte le no;m, à la ville de Mar-
^ aeilie> L'ombre, do pieux evéqne a applaudi sans doute au
cboiz do testateur r Marseille a des droits s^ tçnt ce qi|î
lient, à la gloire et an dévoùment de Belsuncé.
^ • — Des troubles graves ont éclaté a Fribourg le mois der-
nier, et ont plongé cette ville âavfi le deuil. Depuis que le
conseil du canton a confié aux Jésuites l'éducation cle la jeu^-
nesse, le parti qui protesta en 1818 contre la réccpption <Je
périence de quelques années a démontré la funeste tendance
de cette méthode pour laquelle on n'observoit même plus les
conditions mises à son admission. M. l'évéque a signalé di-
vers abus au conseil d'Etat, et sa lettre a*été prise en considé-
tîon. Lé parti libéral se voyant forcé dans ses derniers re-
. trancbemeus , a employé les moyens doux et légaux dont 1!
cbérit l'usage, et s'est mis ep révolte ouverte contre les au:^
.tiMrifésv Ihtni la nuit à\i 8 du 9 mars , des groupes ont pu*-
étià^tt'làviAle , etse' 'êbht^ottés devant *lk màm>n "d'un dep
principaux magistrats et devant le palais épiscopal, oii ils oiit
rail entendre des cris scandaleux , dont nous ne souillerons
poinjt notre plume. De là cette bande s'est rendue devant le
collège des Jésuites, ou elle a répété les mêmes cris. On a
tenté à plusieurs reprises d'enfoncer les portés du collège^
des vitres ont été cassées ^ etc. et le tumulte a été porté à un
tel degré , qu^on a été sur le point de faire battre la géné^
raie. Cinq de ces perturbateurs , qui appartiennent, dil-on, à
des familles dilstinguées, ont été arrêtes et traduits devant le
conseil criminel , par sentence du conseil d'Etat. Depuis cet
essai infructueux que it parti libéral a fait de ses forces,,
l'abbé Girard fait àes examens publics et extraordinaires de-
toutes ses classes^ et le parti vante Beauco|ip les pogrës de&
élèves. Mais l'ofùnioa publique est fixée ^tt cette deruiecei
( 2«6V
tenUtÎTe ne Mrv^ ^u'à «ffermir le clergé^t 1«» ihiWriles et
Fribourg dans les principes qu'ils ont adoptés.
IfOUVELLSS POLITK2UES.
Parw. Le Roi a apnrou-vr îe projet d'élever à Nanci un nionumen*
à la mémoire du roi «f inîilaB , duc dé Lorraine et <^e Bar. Ce mo-
tiunu'tit consistera en une statue érigée sur une des place» de Nanci.
~ A son passage à Orléans, S* A. R. Madame a donné une somme
de looofraiK» «pupur é*re <U<*iiJ3wéc aux pauvre*. S. A. tt., on passiint
a Tours, a remis à M. le vicomte de NonneviUc, préfet d'Indre et
Lujre, une somme de looo fr. pour le même objet.
— M. le vicomte Tabarié et M. le baron Thirat de Saint-Aîgnan
5^)nr nommés sou.<»-<Hrectt'ur* au ministère de la guerre pour la partie
<tc radminisfratir)n du matériel.
• — On a fait disparoftre du beau itaéridien du paUûs de la chambre
des pairs les mots vendémiaire, nivfhe, etc. , qui etoieiit resté» jusqil k
ec jour sur ce méridien.
— M«'. le duc d'AngouIéme est arrivé à Rayonne le 3o mars, a sept
heures du soir.. Toutes les troiipes étoicnt sous les armes : toufes le*
avenues par où a pa<:sé le Prince étoient inondées d'une foule im*
men-e , qui faisoit retentir l'air de cris cheil*» aux François, l^a ville a
été Hluminée spontanéme^it et aoiis ordre ^ les drapeaux tâottoicnt
a toutes le? crom'es. le lendemain, les autorités e4;clésiasfTque.s»
eiviles et militaires , parmi le«quelles se trouvoit l'état-major des ar-
mées de la foi ♦ ont été présenler leurs hommages an Prince, S. A. R.
passa la revue générale des troupes sur les glacis. Le 3o mars et le 3
avril , le Prince a donné deux ordres du jour. Dan» le^ premier,
S. A. R. exprinHi sa satiifaction smx tt o«|îet;f>aur leur âdélitéot ^i|f
cdfistaiice a «ll]^ôrter' Id fôligues d«M longue marchei D«n«;i9.«erf
coltrd, elle leur annonce qu'ils vont repkcer le roi d'Espagne sur son
tl-ône. «Vous respecterez," dit-il, et vous ferez respecter la religion, le»
lois et les propriétés». Le a avril, S. A. R. a adressé au peuple espa-
gnol une proclamation gui est tin modèle de sagesse , de mudération
et de loyauté. « Je vais ^anchir les Pyrénées , dit ce Prince , pour rcf
lever l'autel et le trône, et pour arracher 1<i8 prctr.es à la proscrip-
tion». Il termine ainsi : ^c Espagnols t tout se fera pour vous et avec
"VOUS : les François ne sont et ne veulent être que vos auxiliaires; vo-
tre drapeau flottera seul sur vos cités ; le» provinces traversées par noa
soldats seront administrées au nom de Ferdinand par des autorités es*
pagnoles. La discipliné la plus sévère sera o^ervée. Tout ce qui sera
nécessaire au service de l'armée sera payé avec une religieuse exacti-
tude. Nous ne prétendons ni vous imposjçr des lois, ni occuper votre
pays; nous ne voulons que votre délivrance. Des quj nous l'auruns
obtenue,' nous rentrerons dans notre patrie». La proclamation est con*
tresîgnée par M. de Martiçnac , commissaire civil àe S. M. T. C Les
ordres du jottr sont ei^titi^'sjgaé^ par M. le majoc^énéRal Guiâewiuot.
ÎX2 ««vtil ,: la mesac a Mé cèWhr^ée , ù cinq h<^pc* fl»i in»4M , »«r iout<
la ligne, et, après cette ctiréniooie reli^ieus^* !« mouvemc^nt tici
troupes acomniciiçu^, rt le passage de la BidaAsoa a été effectué. L'ar-
mée françcttse est en pleine marche sur l'El>re.
— Par ordre ileM?'. le Prince généralissime, défense a été faite
aux courriirrs de commerce de dépasser les frontières de France et
. «~ l)c« v.olontaires royaux de Toulouse >ont>^é^enté , an nom de
tojK leurs frères d'armes, un placet au Prince gi'nrrali^.'^ime pour lui
demander coonne une faveur d*«}tre employés dans laMBoie des Pyré-
AÔes dans le grade qu'il plaira h S A. B, de leur assigner,
i — J/e quartier-génçral de la lo^^diVisjôn tniiit^re, étebU'ù T^tf*
îoiise , est transféré , par ordre du ministre de la guerre , à P-erpif^haii.'
Tout rétat-mafor a du partir, le ier..a^|.j{^^(j«Y0ulQi]9e pour ^re
rendu 11 Perpignan le 3.
-^^ Uq ordre «du jeur publié à Toulouse, lé 3i mars, porte que le
Hoi a ordonné qu*en outre du titre et des pouvoirs de général en chef
(le Tarmée des Pyrénées , S. A. R. Më'. le duc d Angouléme sera in-'
. X 9 :'i du titre et dès-pouvoirs de commandant supérieur des ie«. et4 4S
di^ irions militaires, et de la division des Pyréneen-Orientalet.
— M. de Romilly vient d'élre nommé vaguemestre- général du corpt
4 aruTée commandé par M. le maréchal Moneey.
— Les sept cents prisonniers espagnols, parmi lequel s oo compté
. soixante oftcier«, faiU par Santos-Ladron, dans la vtetoire obtenue *
sur les constitutionnels aux environs de Pampehine, ont été envoyés
«n France, et dirigés sur Toulouse* par ordre du général Guilleminot^
— On a arrêté h Saint-Jean-de-Luz un habitant de Rayonne qui étcùt*
fli'l^oh, en correspondance avec laide d& oiui^p du général GuiUe-
luinot.
— M. le comte de Breteuil, préfet de la Gironde, a>adresséy le :i^«$
deeemeis, une i^roolumatioii^ aux Bordelais fonir ienauHinoncer Tar-
ri\^e dans leur ville., le^4é o^^mois, de & A. K«Mà»4«i. H. le pic«*
U t Tappelle le courage héroïqne que déploya cette au^vstè Prinoeise
«fn i&i5, et la Gdélité «t lamonr que montra la ville du.is mars, il
cette déplorable époque. ^ - •
-— Le télégraphe établi depuis peu à Bordeaux sur le olocber de
Saii)t"Mich.e1 est presque toujours en mouvement. La ligne télégra-
piiique de Bayonne à Paris aéra en pleine activité du i5 au ao avril«
— M. le procureur du Roi à Marseille a interjeté appel, à mi^
HÙnâ, du jugement rendu par le tribunal de police correctionnelle
de cette ville contre les jeunes geni. ^uiavoient outragé M. le maire
de Marseille» et troublé une procession.
. — L'autorité a fait saisir dix-hi^t numéros de la Nacelle , journal
libéral qui se publie à Itouen.
— Le tribunal correctionnel de Mont-de-Marsan a condamné, 1»
•À'J du mois dernier, à six mois d'.emprisonnement et aoo fr. d'amende,
le nommé Lamarque» qui , le ii du méme^mois , a voit tenu les propos
lc<< p)u5 outrageans contre S. A.. R. M""«. la duchiKsse de Berri.
^ — M. b coBtrcramirdlJacob est nommé gouverneur de la Guade-
toupe, en HUkfUeemâni de M. îe comte de Lardeaoy, qui tvoit ma^
oifestë le besoin de rentrer en Praace.
•— De grands changemens viennent de s*opérer dans la police de
Strasbourg. Des qaatre commissaires de quartier, trois ont été réyo-
craés. On dit qu*u sera créé un inspecteui^ de police qui travailleroit
directement ayee le préfièt. Les commissaires de police nommés en
emplacement des r^pqués sont, dit-on, les sieurs Letss, ancieit
employé à la préfectiav, percepteur à Wîttenheim^ Heisch, cotti«-
missaire de^ police à Mulhansen , et Botia , ancien négociant à Stra^'
bourg : le sieur Leiss rempliroit les fonctions de commissaire central.
— M. Frappier de Jërusaleili, père du procureur-général à Vile
Bourbon , a été iwmé ,- le-ai^ du mois deiiiier^ procureur du Roi
k Péronne.
— M. Massey de '^rohe , avocat» a été nommé substitut du procu*
reur-génëral k Bastia.
— On annonce que Técole dVquitatîon qui étoît k Saumur va être
transférée à LnneviUe , et que Ton est sur le point de commencer lea
travaux que nécessitera ce nouvel établissement.
•^ On reconstruit dans Tarrondissement de Bar-le-Duc Téglise de
Montplone. En creusant dans l'ancien édifice les fondations du non-
Teau, on a trouvé, i^. un coffret en plomb qui renfermoit un coeur hu-
fiain bien conservé ,' a<>^ plusieurs tombeaux , dont un a surtout ûxé
attention ; il contenoit le corps bien conservé d'an ecclésiastique en
habits sacerdotaux : des cbeveux blancs gamissoient la tête d un vieil-
lard vénérable. Ainsi des vêtemens et des chairs avoient résisté à la
destruction^ tandis que les planches de ce cercueil et de tous les au-
tres étoient entièrement pourries.
-^ Sur la demande du baron d*Erole», M. le baron de Lès^ garde du
corps du Roi , vient de lui être accordé pour aide de camp , avec le
grade de capitame.
-^ Le généMi royiAUteUlmann a ob|«|i»4esr succès dans lej^»ira|ime
été Valence, cCest entae à Téruel et à Marvierdo (raneienpeSagooie)»
position tr^-forte, à quatre lieues de Valence. Les autorités de cette
ville, irritées des progrès des roya]t5tes, onl déclaré que Valence étoit
en état de siège , et ont avouvi leur fure*ir sur deux cents religieux
ou prêtres qui ont été embarqués pour Majorque.
— Le comte d*Amarante a remporté , le i3 mars, une victoire com-
plète sur le général constitutionnel Luis de Regoj trois régimens ont
passé sous les drapeaux du comte.
-— Les dix-sept mille hommes de troupes autrichiennes qui dé-
voient quitter le royaume de mpies ont terminé leur passage par
Rome.
— M. le duc de San-Loreozo a^ échoué complètement à Londrc»
dans le projet du nouvel emprunt qu*il s'étoit chargé dé négocier dana
c *tte capitale au liom des cortès.
— Le sénat de TUnivér^té de Bonn (Allemagne) a fait publier in»
décret, à Toccasion de quelques troubles aux«|uels une mesure de>sim-
ple police avoit donsé lieu parmi le» ^tudians.
«— Le Chili aépvoiuvé>.lc 1.4 novembre dei^ec, un tfemblemeat de
lerre terrible, les égliseft de Saint-Jagfo ^ la capitale , ont beancoup
souffert. La ville de Valparaiso , dont la pof^ulation s*éIfeyoit à di&-^
sept mille araes, a été entièrement détruite, à l'exception de quel-
ques maisons. Environ deux cents personnes ont perdu la vie. Lea
habitans de Saint- Jago logent sous des tentes hors de la viUe, dans
la crainte d'un nouveau tremblement de terre^
— L'empereur du Brésil a adressé , le 8 janvier dernier, une procla**
mations aux Brésiliens qui. résident dans les pays soumis au Portugal.
Leê Brésiliens perdront leurs droits de citoyens»^ et leurs biens seront
confisqués, s*iU ne rentrent d&ns lenrs foyers dans le terme de siis
mois. •
CHAMBRE tVSS 'PAIK9.
Le i avril, la chambre a entendu M. le comte Roy et M. le comte
de Tillemanzy sur les ciri^ projets de loi relaws au budget de i8ai«
Plusieurs pairs ont parlé sur un incident qui s'est élevé relativement
à la caisse des invalides dé la marine et a celle des invalides de la
giierre. Il a été ensuite voté au scrutin sur l'ensemble des projets i qixï
ont été adoptés à la majorité dé 98 voix contre 6..
CnAMBRE D£8 DEPUTES*
Le 4 fl'^il > M. de Bourrienne , rapporteur, présente le résumé de I#
loi 4és finances. «La commission toute entière repousse, dît-il, les
injustes attaques de M. de Labourdonnayer La commission, après
avoir mûrement discoté les divers moyens d'accorder aux deux mmi»-
lères de la guerre et de la marine' le supplément de crédit de 7 mil»
lions 5oo,ooo fr., s'est vue d^s la nécessité de rejeter cette demande.
Iff. le rapporteur combat diverses propositions qui ont été faites. Il
annonce nue M. Planelli dé Lavallette fera un résumé sur certainf
objets de aétail. ''' *•
"'M. tâ'pi^d^nt donne tçefofetles amendeniens'de If. de Bonvillç.
C^boDOeable -membre déclare ^'il retire ses afnendem^ns , et eiï dé^
ireloppe les motifs. « La connoissance qu'a donnée M. de ViHèle dé la
situation du trésor, et les talensdece ministre, dissipent, dit-il, lés
inquiétudes que j'avois conçues ». L'orateur termine son discours en
conjurant ses collègues de s'unir sans réserte au ministère dans lès
.circonstances difficiles où nous sommes placés. L'intérêt de la France
et de la monarchie demande qu'on abjnre de funestes divisions. Ce
discours est couvert d'applaudissemens , et l'impression en est ordon-
née par acclamation. L'article de la dotation de la chainbre des pairs
est retranché , et reporté au budget du ministère des finances.
M._ Bazire parle contre les agens de change, auxquels profite d'une
manière si scandaleuse la dette de l'Etat. Il émet le vœu que leur
nombre soit doublé , et qu'on apporte une grande attention dans le
choix des candidats^ l'honorable membre a été profondément affligé
de la scène et de la scisi'ion violente de quelques membres. Toutes les
passions personnelles doivent être sacrifiées , et il est urgent dé $e
réunir. MM. Delalot et dç Labonrdoniiaye tnterpeHent virement
. < ^70 )
forafetTr,' qn\x\f^nù dc'blHbone. La cAambrc adopte le ï •'*'., arlicîé
(lu projet t\e Uii , les ^5 millions de la liste civile^ et les 9 Diîlliors
pour U fami le royale.
On pas.«e au hnrfget de la jas^ice, porte h la «om me. de i^ millions
AJ^,5ogfr. M. le garde de» *cenux répond aux divers disetftir^ oui ont
elé prononcés dans la discnsfion générale , contre son minWere. 11
combat la proposition de M. Hyde de Nenville^ tendante à nç. pas
accorder la somme tVi^àndée pour raugraentatipn des traiteméns (\'m
magistrats de^iekpTei*'iribtinatix de première instance, et à réduire
le nonibre deSiitrilmnaax, <t la résolution à loiSïsé^ dit-il, des tVa(%s
trop profondes dans le cœur des individus, dans les habitu4les et dans
les facultés des familles , polir qu*iï soit possible de ressusciter îa ma<^
gistraturc ancieiiné^ Psrrmf iél'âîtrcr^éslnstiëufioiis, il u*en est point qui
rende tan^ett]e slbriportans services que le conseil dTEiàt.* dam rannée
1823, il a terminé dix-sept mille cinq cent quatre-vÎBat-nenfafiaires.
Ses dilTéreiites fonctions sont déterminée» avec clarté. L'inanrovîbilitë
des membres du conseil d*Elat portcroit l'atteitate la plus funeste à la
couronne. 'Le traitement du ministre de lajustice, qui «toit ni 1814
de 3oo,ooo (t., est réduit aujourd'hui à i5o,opo fr..LeB coupables ont
été punis partout où ils ont osé se ipontrrr^ et je proclame en ce mo-
ment qne les complots ne resteront jamais imputiis ». .
M. Mcfladier prononce un discours à Pappui du budget de la jus-
riee. Il désire uve laeilieure organisation de$ institutions oonstitutiçn-
iaelle^.* Il voudroit que Ton mit un terme aux prétentions de qnolqnns
niembriss ' de Tancicnne noblesse. M. Duver^ier de Haui;anne de-
mande «ire rédnetîoii de 5o,ooo fr. snr le traitement du ministre.
Le 5*, M0f. de Puyvàlléc et de ttci^rfay font leur rapport .«ur
de» petit iofts mii ne présentent que peu d'intérêt. H. de Laboui>
dovnoye Montltfc j>réte serment, et prend pKtcS^au côté droit.
Mb le vicQiv^e Dtgeon-, minlcfre de la guerre , a la parole- H donne
eonnoissanre d^un projet de loi contenu dans un article unique, et
cl'uprés Icquei^îes jeunc^i^ens qui par leo)- âge appartiennent a }a
classe de i8it3, et qui ne devroiént 'être appeb^ qu*en i8a4« pour-
ront, s'il est jugé nécessaire, l'être dans le cour de la présente an-
née. Sw £xc. développe les mot fs de ce projet, dont la diM^ussion
préparatoire est renvoyée dans les bureaux.-
L ordre dn jour est la reprise de la discussion sur le budget delà
justice. M. Eibard combat 1 amendement de M. Dnvergier de Uaw
ranne; ce dernier persiste dans sa proposition. L'amendement est
écarté à une immense majorité. Le côté gauche continue à ne point
prendre part aux délibératidrs.
M. Deialoi a la parole sur Tensemble <]u chapitre des con<:eiIs i^n
Roi. Il déclare qu'il ne veut point attaquer les personnes , mais seu-
lement l'admiiiist^alion. L'orateur rapporte ensuite des extraits d*iin
discours, pronc^ncé en 1817 par M. de Villèle pour prouver l'in^iti-
lité et Tillégalité du conseil d'Etat. « Dois-je,> dit-il, embrasser l'o-
pinion du député de 1817, ou celle du président des ministres do
i8a3? je ne vois que M. de VillMc qui puisse mcj sortir d'enibarr.îF.
Une vive agitatitn sticcùde à ce iU-»cour>\
( '7» )
MM. âe Villèlc , Bénoîtt et Diidon rvdaràent presque en Miém«
tirmps la parohe. M. Benoist dit que la légalité du conseil d*Btat a
éjté d«'iïiontri^e dans le temps par des argumcns irrésislibîes: c'est
une des branches les plus essentielles de radministraiion publique.
M. de Villèle : « En 1817, oa deniandoit là création de rentes
n^goi'iées au taux de 5o pour 100, k l'effet de pourvoir aux dt'peme s
de roerupation. Dansjun état de choses n malheureux, je si^nalpis à
r administration touterles économies qu'il é toit possible de faire j mais
aujourd'hui les circonstances sont changées. D'ailleurs, après de mûres
réflexions, j'ai partagé l'opinion éclairée du ^ouvérnemenL Dans Taf-
faire Mathéo, la marche constitutionnelle a été suivie».
MJ Delalot réplique : « Il insiste nnr la nécessité des Lois 9ur la res^
. ponsabilitë des ministres» et sur l'organisation muni(;ipale> M--le gaJrde
des séëaux a)oute de nouveaux déycloppemens sur la nécessité du coi%*
seil d'Etat. M. Leclerc de Beaulieu ne vote le^jdé penses du conseil
que dans l'espérance d'un meilleur avenir. La dépense de 1 million
33,5oo fr. pour les ministres d'Etat et le conseil d'Etat est votée k une,
iminense majorité.
M. Hyde de Neuville , qui avoît proposé une réduction sur le trâi-.
t«ment des cours et des triounaux , répond à deux objections qui lui
avoient été faites la vtjlle par M. le garde des sceaux et M. Mes<)
tadier. L'honorable membre retire son amendement. M. Leclerc de
B<^aulicu le reprend en son nom : il est n jeté à une majorité considé-
rable.
La commission propose d^'ajoutcr k ce chapitre une somme de
1 5, 000 francs poiu* fa création d'une seconde chambre a la cour royale ,
de Corse. M. Sébasliani va prendre son coutume, et se lève pour Ta*
niendement, qui est rejeté à une trçs-foible majorité. M, de Pi|y-
matirin propose une autre âirgmentation de j5,ooo francs qui «croît
destinée à établir une seccnde chambre dans le tribunal civil de Saiut-
Gaudcus. M. le garde des .sceaux combat cette proposition , qui e^t
écartée à une immense majorité. Tous les. aujtr^S/ chapitfes du budge|
de la justice sont votés sans cobtradiction* : ' , . ^ • . ' î
Le 7, M. de Saint-Gery fait, au 00m dé la commissÎQn du budget,
jin rapport sur diverses pétitions relatives au mode de perception des
contributions indirectes. Les unes sont renvoyées. au. ministre des
nuances, les autres écartées par l'ordre du jour..
Ik^. de Sainte-Marie conclut, an nom d'une autre commission, à
l'adoption du projet -tend an ta autoriser le département de la JNièvrè
a s'imposer extraordinaircment 3 centimes par franc pour letablisser-
nent de l'évéché de Nevers.
M. le comte de Marcellus conclut^égalcment a Tailoption du second
projet qui autorise la ville de Marseille k einpruntcr une somm^ de
iSo^ooo fr. pour les frais d'établissement du siège épiscopal. La com-
mission propose en outre d'e.\empter du' drçit d'ejircgv: tremcnt les
, actesrelatifs k cet emprunt.
L'ordre du jour est la discussion sbr le budget des off^tires étr.in.-
gères, montant k 7 miHions 8^ 1,000 fr. M. le ministre des affaires
étrangères monte k la tribune. L'orateur entre d^ns le .(1é,Yplopj.e|u#nt
4e9 divenes dëpe&aM iU MOx ninittère. Son discours ^ plein des coq-
Tcnances parlementairit'» nourri des souvenirs de Thistoire, et oà
respire l'honneur françois, est accueilli par les murmures les pkit
Batreura.
M. Duvergicr de Hauranne appelle Tattention de rassemblée sur
nos rapports avec les Amériques espagnoles et avec le Bri'sil. % le
ykiinistrc des aifaires étrangères répond que les relations politiques de
TEurope lui idterdiseM toute eifbpiicalion relative aux colonies espa*
Knoles. S. de, donnv^çs rensciguemens -sur nos rapports cc.mmer'-
liiaux avec le Brésil. Tous les chapitres du budget des affaires étran-
gères sont adoptés sans amendement. ' \ ,
- Le budget de Tinférieur est porté à 1 1 5 millioifs.-'M.' Hydé de Neu*
• tille-demandtf «|^ Jarsomme-^c^ i^^ooO'&^.ppiir les «oards^uiuè^ d«
naissance soit doublée. L'orateur donne des dévdoppemens inspirés
par la religion et la ebarité , et qui sont soutenus par M. de Marcellus.
Quelques députés et M. le ministre de riotéri'cur combattent Tamen-
ment , qui est rejeté à une immense majorité.
MM. de Sesmaisons 6t Duhamel demandent sur les coioiis de Saint-
Domingue une explication , qui leur eit fournie par M. de Bourrienne
et M. le ministre de Tintérieur, MM. Sirieys de^Mayrinhac et de Cas-
telbajac orononcent des discours sur les haras. MM. Leroux Duchâ*
telet et Hyde^ de Neuville retirent des amendemens qu'ils avoient
.proposés sur (industrie.
M. Terrier de Santans demande une réduction de aoo,ooo fr. sur
les bourses des collèges royaux, et se plaint delà distribotion de cçs
}}ottr«es. M. Cuyier s'appose à Ta^ieiidemeAt , qui est appuyé par
>[. Pavy. .
AU RlÉDACTSURà
Monsieur^ î| jr a erreur, bten involontaire de votre part sans doute»
dans renoncé aun articJe inséré dans votre n^. 90a, relatif à quelques
brélats nommés en 1817, qui n'ont p^tiU été préconisés dans le comis-
fobé du 10 nnffs. Cette erreur ph>vient,'aaiis aitcun doute ^ de renset*
frnement qui vous aura été transmis avec inexactitude, et vous aviez ,
dans le numéro précédent , témoigné avec raison votre étonncment
que leur préeonisation n'ait pas eu lieu. Mais cela ne tient p%is, ainsi
qu'on a pu le croire, à ce que leurs informations n 'avoient pas été
. dans le temps envoyées à Rome; car il est positif 4^ii*elles y furent
, transmises de suite. Ces mêmes prélats n'ont donc point recommencé
4eurs informations \ mais ils ont pris de nouvelles précautions pour
que les omissions qui les concernent soient réparées le plus tôt pos-
sible, et ils se reposent sur l'assurance qui leur est omcieltement
■ donnée, que rien ne sera négligé à l'effet d'accélérer le moment de
leur institution.
Veuillez, Monsieur, faire usage de celte* explication , dont Tau-
thenticité est irrécusable» et recevoir l'assurance de ma considéra-
tion très-distinguée.
Un de vo^ abonnés*
Paris» 5 avril i8a5.
(Ssmréii 12 avril tSatl^ (N**. goS.)
iK
fiistoire des troubles surifenus en Bcaicn J^jj /e 16'. êî ^,
la moitié du j j", siècle ^ par iea M. l'al|qé Poyeda- T/
Yaiil, curé de Saint-Muilin de Salics/Pau, rS^a* ^'
Si les hîitoires parliculiëres de» provinces ménlent d'ex cirer
rintërét, c'est surtowt lorsffv'elles se ratlaeheni f«r quelqdec
^iois à rhistoire générale, et qa'eHes offrent un caracteirè^
plus marqoé ou quelqu'une de ces graueles seënèf , de ces vi^^
vas 4eç^usses , de ces révolntions inattendues qui sortent de
Itordre ordinaire, et qui exercent ohe puissante in flueoce sur
l'avenir, l'histoire du Béam peut ètr& rat£^e dans cette calé»
gôriej elle offre un grand changement en fait -de reh'gion etds-
UQigues agitations politiques ; elle en expose lès causes, les ctr*'
constances et les résultats, et elle fait sortir la vérité du milieu
des nuages dont on l'avoit enveloppée^Mr-l'ahbé PoyedaYaiii
n'a rien négligé pour s'assurer 4iet rai ts. Il vivoit surles Jieaiii |
mimes ; il avoit compulse les archives des Etats da Béaipn , «t
celtes des prinoipalea vtUes du fMrys, du l&ésor royal de Pai*^
dtê chapitres de Lescar et d'Oleron , ées mopasteres /des cliib-
teanx. Outre les histoires puhttqptes, il avtnt fait ussge dedhi
v«rft manuscrits des derniers siècles. C'est sur tous; ces docmir
fl»eiis qisere|i0se son récit , qui porte, un caractère inconteMc^>
Me d'exactitude, de candeur et de honn^ foi. L'auteur parott;
sans passion, et, quand il accuse, c'est parce que les CBatar.j^'
contraignent, et sans y mêler aucune anMrtuiaè ni. aucune^ .
exagération. Anssi son Histoire est^ on peut le dire , un fnomk»'
ment précieux cour FEglise de France , et <:e service qu'île'
rçndu à sa province est aussi uri service rendu à la retigiiQ«l|;.
en montrant rojfpression exercée contit lefs. catholiques^ et
l'intolérance pratiquée constamment par leurs adversaires^
Le Béam étoit gouverné :ia. commencement du seiaièmei
siècle par Jean d'AIbret, roi de Navarre, qni fut dépouill^
de la plus grande partie de ce royanme par Ferdinatidy rei
4' Aragon. Jean s'enfuit de Pampelttne» et le retira en
France; il mourut en iSf^j k Monein dims le Béari^, aprèi^
TQmêXXXr.V4^êclan€lif.e%duhs,i. &,
( »74)
Woîr tkh de vains efibrU pour recouvrer ses ÉM»* Bttfiiri
d'Albret, ton fils, ne fui pas plus heureux; toutefois Im
Bëam e'toit tranquille sous sa domnaation, c|ûand les pre?*
œière^ çjB^ences do protastanlîsme y furent fetëe» par det.
Ibj^ufs qo'aceu^lfoît Marg^^itè, sœur de François I^. et-
feittniè de Henn d*Albret. Cette renie ^inroic lea beaini; es-
prits ^ el)r reçut ches elle Calirin, Rçinssel, Le Fèbre. Aiar
eoor on tournoit en dérision les prêtres et les religiepx. fie
ressentiment qu'oh a voit contré l'Espagne amenoit de l'étm*»
gn^meiit pour beffetfgion cathoK^iie et pour le Pape ^({tta V^n
pretendott avoie fiivorîsé FinTatian de la Navarre. Le pefit^
ehani que la reine montroit pouf: les plaidrs contribuok en-
core k accréditer une religion i^ommode et débarrassée dea;
pratiques gênantes du catholicisme. Le Béarn se peupla der
MMine» échappés de leurs cloHres. Solon, Garmle deTadM,
ae tkiarie cinq ébis , et devint ministre d'Orthès ; Roussel , I>»-.
minâcain , trouva le moyen de se faire nommer évéqoe d^- .
leron^ et se servit de son crédit pour propager la réfioarmç».
Cependant, Matguerite parut revenir à la aefi^îon- dam soBa»
demièrefl awiées ^ et éite mourot , ainsi que s«» épom , daoaR >
ka praUqoet' de l'église eallioltqae. n
■ Jeanne d^Albret , lebr fille «mariée d^ebord am 4luc de €3k^.
«et 4 puis k Antimie^de Bottibon , devint reine de Na varie eir»
i4SHS^|ee*fiitelt»q«icfiiMom^pil l'ouvrage comimicé Mf jih
ÊtÊré. Cependant, èHéiH d ^uh i it ^nferirdn -émtérBitfe du ea^ .
tlélkisme;^ mai» eniméma lettips ^elle attirait Ab^ aàm^P^-
dé Genève, et Isvorisoît levra prwKcattons dana ses EM^;
tieu k peu elle se déclara tant^^faît pour euiu Après l'afiiiae;
^KmAoi^B f , elle reprit l'exereke de la religioii eadioilqne ,
et aaaîirta imUiqaenBeiit à la messe à.Nérac fvec. son -mari et.
aoirfib^ elle -envoya mèrar Hévéqnede Gomingeaà Bèaie pcpr.
y faire Jnt Pape àe$ protéstatiottf ^ reapect et êa Sdâïië.r
Apres le cc^Ieqne de Poisi^, Antoine de Be^n rbon panH reve^
lâr aittcërénnent à Ta religion t il renvoya $ê femme^dana b
i^éam, lut défiradk de se mêler de réc^ocatieit de-smi Oirêf.
im>nnit catboltqiieaux Andeliaen i563.
• Cet évënemeni laissa Jeanne plus libre de-ai^vre son pen»
eliant pour le éatvinitme. Elle ibrorisoit bi spoliation vdea
^iises et le^mariége des prêtrea^>^et âiîseit aUîanca..aveç k»
paotestansde Franoa^.En i5Sd elle reçut pobtiqnementlacèèe'.
f uiyaot le él calviniste. Le clergé éatholique éloii )0O9peI|er
- • (275)
ment prfvé de ses églises #t dé sejf /evenus, qui étoient attri^
btrés aux prôtestans. De nouveaux mir^istres e'toient appelés
dans le pays. Les processions de 1â fé(e Dîèti furent défend^^es^
tt les ma gis t fa t& ne pouvotentiles autoeiser, sous peine .de
mort , dit l'historten v p^ i6i^TLeS'£lats du pays fîreitt âei
rqM^ëiinitatiiQnr t<m4ii«r;: |j(i> pi'ciliitang ajmA piHé lacati^é-f
àmé é^'hescvr^ b iva»', p<«CT^ai»j«iii»i €H.yetytftstMd ce^
esênr^ vvH te kfndeitt*itt avec pofD^ ctee danft!i#
mffae i^Htr^ !0te jr inlerdit torit exercice de^ la reHgîon c»*^
^KMe, «t|Âritla tnéme imsiire pour l^^be^e Satnt-^J^'*
K^irdaD» la même viHe; dei^iorte cfue dès.ee moment le ser«
rîce divin cessa dans Lescar^'eù ^ ne, resta pas^ de tii^ces dtf
cnhe public. A Oleron , les chanoines ayant refusé de .se sou-
mettre èrde parèilr ordres de ïa reine, furent arrêtés. errow
eii prison. Le cardinal d'Armagnac adr(;$sa sur tous ces fv^,
cédés à Jeanne des représentations fort bien '^ faites, et da^es
da i8 août id63,' m^îs IrUes n'«prétërent. point r^xécutioçl
des vues de la' princesse. .*./
Par ses «rdreson fît une saisie générale. des rneubU^ et pr^
iieihens de^ églises. Les commissaires de la reine cbassoiiîdt
les prêtres Ses églises , et y iftscàUofent de force lesininistres^
Je fàderétneutér, les tin? parmi le peuple tenaTit pour l*hr*
CÎehne Teifgion, les autres se dë^îUraiit pûur La nouvelle. Ctl
. âiBrttîiMi étôfiprït toujours protégés. On n no» ôrdonnatice <|tl
3'îtiin^i563'^,-^ui>enjrîtgnoi(. Ilfe*é les habitant de Snuvçterill ^
BÉÎsie a tfx prêtres et aux religieux^ d^^smt^r aux prédrcntio^s
chSl'liiîmttres, 50U5 peine de rébellion^ on devoit inforfiirir
contVe let coi^ trêve n ans t« et procéder à ïeur égard suivaTit
Fexigenee des' cas. Les Etats pré^entërent de noàTelles ré^
kionCrances, les catboK€|ues dressëlrent des requêtes; ils âe^
fiaandoîent au moins la ld>erté de conscience. LeorS réclama^
liions iréitmes arrachèrent à la mne un édît qui sembloit àc«
corder cette liberté ; concession qu'eUerendit bientôt illusoire
mi'de nouveaux enconragemêus donj^és à la réforme. Les
bomiriicaiiis d'Ortbcrs eurent ordre xl'évacncr le^r çouVent^
dont on vouloit faire nn collège. pour élever la jeunesse du n3
le protesfantistne. D'autres 'Communautés forent aussi expuir
séej^ de leurs asiles. CharM IX, {)assani po^ |i(érac^ vit partait
dans les campagnes lés a«te(s^^i les i^toix. brisés, les rapnas-^
tërës'dépomifés et les é^ses profanées ;.»!, fit à çp sgjrt 4es
r^m-éseirta^ions si sa cousine^ Mais le caract^cre de Jeanne iïAt.
«DC persévérance epiuiàtre çl«nf $e% résolutions; ellv eenftniia
le même système , écartant les catholiques de toutes té» pla*
«M, ^t réservant ses If vtuctfOMf les protesiaiis^
.La« iniiistices et les violfsices dca>t.Qn.étoitàéoicân.«id«
iQieot cependant une ftrpKiyita^îon dai^s ies esprits., JLa%^irék
dicalions des.mioisires, leuns^rasulleset lettre détïsrona ièmlH
lee catholiques » produistreiii de» tyoubfeâ e^ des-voke de^ftjlj
Les çatha]ic|ue^9,|^rfl^Qiqw» l'écanèrent quel^uefob.deg'i^
gles d«bi somsiipiMNi 2 c'est ce ^ut servit de oçetexie fût'wê^^
niatrei poof devueinler rabolîlioa enlière de l'ancien eollt/
ÀinM dans Ie.4eftips oien^e «ik lia aotlkitoient aveé tpnt éhr
force> e^ FraiiÇ^, uqe libecté eMère de.a>oscience9 ils V4>a^r
loient l'iaterdire «DiY autres dans un pays oh ils se sent^ient^
•ppnyés. Le ministre Vigneau fut chargé d'aller en feiré la
froposUîon à jeaiine» .<)ni se trouvait al»r$ à la cour 4e.
rançO'^ la reine raecuéillît» et rendit ^ en juillet i566, nti4
ordonnance fameuse i qni établUsoit dans le Béarn^ l'exercice
de la réforme, défendoit les processions , iolerdisoit aux ec**
ciéaîastictues la collation des bénéfices;, ne permettojt aux eol*
Jeteurs laïcs que de présenter des prptestans , etc* Les ca^
thotiques s'étaut assea9blés pour, présenter des remgintrané«tv
la reiue revient en t^Mte Mie daafs ses Etats, fait «nveraer
iee Jiuteli^ et proscrit en^ièi^evient la religion cMboHque. Oti
SI piDéifEinda qu'elle ê*j. étoii décidée par ressentiment d'i^^
PÊÊmmém Jm mi 9 diip»4e W <i t ai BmH i i m fiMÉêiiiâaf T^mr
W&p utstorien regarde m fait comme cbimériqiu», et il arp'^' .
f^ip son sentiment sur ptussenirs preuves. Il est «f«i ^u'fry/
eut dans plusieurs li^ux des émeutes et des .séditions | mtm
jia fond quel étoît le plus ooupablefd'uike reine, oui mettent
lont^^en muvre poiir extirper le foi ancienne , ou d un peuple
lii|^i|^r des profuialionSt d!t# violences, et par une partta«
Hte révoltant?. caTf melgré toutes, les mesures prises. pa«
Jeanne, les protestans étoient encore en minorité dans te»
Etfia, et elle s'obstieiott dam son svstéine , malgré le voeu ii
la xpMorité de ses sujel»^ et maigre les représentations retté*
iries. des ordres ràmis. . - . --
Le résultat 4» cette eonduke fiU la guerre civile; le feo qui
delatottde tQBilea:partseiiFrsncé>sfi çommuoiqua. L'étr<»ie
•llianee qi» eximmt entre Jeanne jÉles^ehe£i du parti protee-
Iftiad^s ce dernier jrojanuM^entralu Je Bé^ti danstoMtes les
.^imûtés doot reAtFpréservd une coiidutte.|4fis sage. JeffMié
(hfJ
9è Mrrk téUlemenl k <t pàrii; riiir * rtulll f¥«tMi ilit'll
La .-Rocbelk ; elle envoya le jeiiMft nriwt# éo €àéip ée$prù*
Utâians; dk^ implora te seeiaiif* 4'Eii8atiefli , reine d^Atigle*
tarre^ Cet proomfa engagèreiil Ve^oi de Fi«^<^ & ôècoper 1«*
Bi^i^; U y eii«6ya des.troiqpes «ti tS6$ f elfèj a'empkrèt^ilt
dtt^pa^rft^, et y trommirent de»^xcè« «t ciéit^n^eaneer, sailen»
Ofi^aimde \à guette^ quatre cbttfe des proMUUlns'ratent ni(9>
goi|iiiiery> envoyé par la rati^}K>ùr repoulser les Ff ariçeis ;*
r^prU le Bëam, el s^y signala jMr des atrocités: Il s'emparft^
d'Orliiës par assaut, et y fit^n «arnage liorrible ^ toits les ea^
tholiqii^S', dit l'historien ^ les enfairs, les femmes^ les Viëit^'
larda, fnrent égorgés an nombre de prës de trots tnillè; lé»'
prêtres et llirs religieux furenttes premiers sacrifiés; les ëgKséi;
ptlfeées^ les monastères réduits en eendres. Des nobles , q«lf '
c'étoîent rendus par capitulation, furfnL iiiassa<erés de saog-^'*
froid pendant nn repas , le 24 «oàt- 1669 y triste présagé de'
la^ Saînt-'BatihélemEi.; €es cruautés a'éiemli^étit dans tOiit le-^
Boarn; la penëcution devint géi^ale contre - les {^rèlM ef^*
lea relkieux y et tlt n'écbappoîetit k la mort ^ep»r')*â^o#r'
tasi%<^Qa9l«itts^iHi twkmttenuA sne«|M» une bonteusa iât^^
jaratioo; d^tttres sonfÊrireAt ie isnpphee aveo eonrai^ Oi^
motfLtfs enc^e k Batf , à OI«rot^t dans d'ati4m'ifeei|'lè^i
tKéilre doees ecéccttiens, el M y a- «ipuèi; de Saiiit-4^yeriBiB '
préeîptce qui servît de tombeaa k ^pl»s de deni Cf f<t»,pnlli^^'
M. Poyedavani nornme qoelque^tfnes^de ces honorables vîc>
limes, entr'aptres, un Père S J mort, prie^trdM Auguitioi d'Ar*^'
tbea, dont la lAort est digne d'être racontée à eolé deoélle*
des anciens martyrs. - • ' '^
On ne ae coulante point d'exterminer les prêtres ; oii< pilte
et profani» 4cs églises ^ on vida lea lombeatix , o«v rssa ies^me» .
nastëréa. Un synode dé ministres, convoqué à Lescar le 10 oe^ .
tobre^ Adécernâ des |^«mitîons «entre eeuft •qcK «^étMSflt knon«>
tri^ atlacbés ai» papisme^ eledeittinyda ^n*on tnr^t d-fissist^i^'
au priêûbo; Dana ttoeéxpédi Ado dia«6lé de'tKilm, la cttbé-
draledeeeiie villeAibcaMaoolip^jlVgifaeS evifirt^
bH^léetfarMongommery; 4' Ck>itdomv4«^ 4^tbtM«^4^v ifw-
églises paroissiale^ fl cinq couvens forent également déirtnta.
Le même général^ s'étant emparé par capitulation de Geaume
' violencesi et quatre Teligicaji Augusliiis, SjrlveMre Mîreiiaii&iiff
Baymotid Ciaret^ Nicobi;K4a ClefC({ et Jean Kocb , périreiit
«14114 les tourmenr^^ptès avoif ré$isté coarageusemeot jaiK
promeMeâ et auK menaces employées pour l^ur arracher g|i^
que st^;fiade foîblfiaa./tJa« ordpnhancedu z^^oyçmhre,}3è^
consolida r^tabKisement du prote«tatitisaiei elle it^ifio^îj^it
tout^exercice^f Mancîeniie Feli^oo,. ordonnait la deitcuctioD
4es autels^ dans^Jeiv^ffUses>eiEL).ofgiu>itjà tous les habiUns d'âs-'
' a^ter au préciia ^ 4eteridoû j^u,\ prêtres catholiques d*admî*
DÎstrer le baptême, même de fi^q^etuer le f^of ^^ st^iuoit que
less seuls pmt^stans p<><u*roienl être reçus maitres d'écoles, etic.
Ainsi, par une contradiction singulière, la reine refusoit.à^^
io jets 'la liberté de conscience , tandis qu'elle s'armoit pour la
Srocurer, disoit*^le » auji pr^teslans^de France. Elle ordonna
ans 9ie% États des informations, sévères çcnitre ceux qui avoieut
pris T>art aux derniers troubles. La terreur fut générale dans
le Beara; on y faisait U chasse aux pr4(r<e« comme à des ani«*
maux sauvages ; ils étoieiit obligés de se cacher dans les inion«
tàgnes. Plusieurs passèrent ks Pyréoéfs^ et furent accueillis
ea Espagne. L'hisl^ieu qiie. nous^^uivoné calcule que, jtir
anvirè» deux mille ê«ctési^^ue« qui se t(rouvQiçn|.daiij ]o
^ys,^ y an eut .caife c nnNWtfl ivmmmmih^^i^^^
«ouscpîre à la condîlion imposée {mmt U-reioe , et a^fin^brasMBr
'fef'réforna*. - .• .-, ,^^^,: ,•,•-.- ^. ,.,..; t/ ..\,^/"*up
; £a 1571^ Jeanne rêtoarea dans le 3éaicn, dont elle étQitjab**
siante depuis plusieurs améasi Les jknalheurs dont ]Lepay5i^ voit
été accablé, fe massacre de. tant de catholiques, le ravage des
campagnes ,1a fiii te dea prêtres et<4es. nobles ^ ne parurent pas
exciter son aliantion; elle ne Toyoit que le triomphe .d'une
causé à laquelle elle s'étoît v^uée. Dès isQu arriyée^ elle tint
on synode et c6nvt»quadaa'£tatS'-généi?aux, ou, pour s'a$su«
rer la majorité des suHvages^ elle défendit d'adme|tre les.dé^
patéà ecchyastiques et [^usie^rs «les membres de ki nobléisse^
' Ayant aimi obtenu une asseubl^a dans ses intérêts ^ellé ne
garda plus auei^ méuagemait^^fl rendit une ordonnance de-
venue fameuseiiaM les annaleiNHie^l'iutpl^rance, €ette pèce
renferti^t une aeofession de loi pr^tjÇf tacite qf»e J^ re^^^
noit de recevoir^ Tous les habitaos dévoient assi^er au prçjctbe,
souspeiàe, k prasx^relàia^^'un^ami^ndf j^eSsou^sp^^
pauvres et de 10 sous pour les riches^ la seconde fois entra w
^cM iine aÉnecAe d€ S ]ivrte$ p^t ifii pai^t , «t A\ô t^^tt
fiont lès riches ; là' tsftA^bme dwoît être ^nnie , 4îiTor4èli«-
Hiattee, d'une prison arbitruirc, ttttuH châtiment ptu9 rigou^
. rèux en cas de rébellion. Les magistrats étoiênt tentis de wâSt^
Ter à rejt^utîon de ces ordres', sôus peine de privation âè
letm charges. Cétix (\m s*ëiotgneroient de la cèoe ëtmnt
iMninis pour deux ans, et ceux qnii résiétvrdient aux corr^
Hatit éeê ministres ëtoient excommuniés, el<^ 'comme tek, in»
capables d*éxercer aucune charge. Telle est cèile ordonnance,
qui entroit en outre dans iM^ancoup da dëtaîls| elle fut nr^
aentée,, le 9 janvier 1572, ait conseil, et enregistrée « maigre
i^jM^itton tla^^ndic de la ~ — ' -- * '-^^
province , et son exécuGon
rtftàa encore des suites fâcheuses pour la tranqoilKté pn-
bKque.
* Ce fut presque là lé dernier acte mémorable de- iJeaniie d'Aï*
bret< Avant quitté le Béam à Toccasion du prochain mariage
de son nts avec Marguerite de Yaiois, elle tomba inalade à
Chartres, et y mourut le 9 juin 157a, se félicitant d'avoir
Ubattii ta religion catholique dans ses Etats. Ce fut une femme
pleine de courage et ^e talens: mais en même temps hau"*
lame, opini&tire, vindicative, fille aVoit trouvé son pays trait-.
JBuitte; elle le laissa en proie a ia discorde : elle fiit obfigéade
faire la guerre h tes sn]èts, qnVHeavoit contrariés daits fetra
iQtérJts Tes pllis sabréatt ^aHf4|Mlri aAscttoos les jploè ehèfeaf ,
•t, si elle put rentrer avant sa mori dans ses Etàiif, ce>ie
Ali 4}u'à la faveur des ràragaa, des massacres et^es piHs*-
criptK^lls dent ses liéntenatis se rendirent coupables ; sans
qu elle paroisse avoir rien fait pour arrêter ces ex£es. Ms
protèstans ont beaucoup loué cette reine 9' et elle avôit asses
dît poar mériter leui^reeôi^nôissattéc; mais ^ si' on :1a juge
d'après Thistoire plus que d'iaprès leurs éloges, on tronVera'
sans dônte que sa ooKtique fut bien funeste à son paj^.) et,
Sue saliaine pour le nom eatholioue rentrâlna'daàs vne suite
s démarches dont t^uelques qualités éctatantes ne saaroiest
toiièr rinjustice, l'imprudence et lé danger^ La traitement
^énrouvèrent sons son rëffUe les cathohquea parott avojr
lervi de prétexte aux ^Mutesebmmisea après sa mari contre
le parti protestant I erphisieufs atiteura^ trotevMt dans les
massacres d'Ordies le: p#4lfide et W eàtm ée ]i Saint-Bàr^
«liiélemi. • "■ ' - *
Cette bisioîfa doir^voir- trais' Volûmeii mslis il n'en a en-'
•or» purw fpu deu, oq eu moias ii<Kfi 6*€n «tms ▼» ^^«ir
drat» mi'oB a tnea.VQola nous préler;* on dit q^e le irwi^
fifmt fftfsprîaie en ce ifioipent k Peu.- LVxtraîi ^ne mnie
avMM' donna forme dAOf Toi^Trage on p^o pt.asd'iiB.Toiofii*!
qoni pourrons andjrser unejiutre (cns le reft^ , «i IV<Mtei¥f
iioat «dresse les den« esemplàîres d'usaee. Il esUbov de ■K»n^
trer coaunent le ^rotestaultsine s'est établi,, et qnel éi^i^iH^.
r<^rigîiie.SQoesprH:et«es inQjeDf» t ) 1/ i
KOUTBlt^^S T!CClSf«lA$TtQUM. . , : ,
JBloiis, liÇ* cérétRoniès je la semaine* sainte ont été câé-»
brées dans ceMo capitale avec la pompe et la ^eté acQ^«t
nées. Le sacré Collégejet la prclatare ont assisté vi%' %w^- .
bres les trois "jours , et anit offices dn matin le jeodi et le
vepdredi- saint dans la ctiapelle Siiline^ Le fèudirs^întt 1^
cerdinel délia Soxnaglia, evêxfve d'ÔsU>, doven du sacré
Collège , apr^s avoir officié à ta inesse solennelle^ ,pprt|| pfo^
cessionneHeiqcent le saint Sacreomailau tDiii|>fau préperé^aoe
la clfapelle Pauline. Seul Eniinencè, ajant-^^îdé et» orner
mens pontificaux 9 B^eH rendue à la salle due Cléfleentinev
o^ elle lava les pieds k treifte prêtres ëtrangeri de diverse!
|M^<f ns. Ensuite M*'- Marassàni , majordome dc^ sacré Paleî% .*.
le%eervtt il table, danaupe ;tM3ttô|'s«Ale oli^leur <i^-^oil^^
^aa^ Le cardfael Gast%li6nî^^grend-*pen^^nciçrv sW reiçlu ^
auneessivament dans les troip églises pairî^rdiîes pour ftm
UpAte les «onfesnons des ^deléa; le dimanche des Kamnam^ .
k SainMean de Latran; le mercred^-seint* àSaînte-tMaden
Majeure i le jeudi et le vendredi*saint^ dans Ja- besilique- dt»
Vatican. Cest aussi lui qui a célébré l'offiee 4u n^tîa , ce
4ernier jour, dans h cbapeUe Sfitine* . *t
•-> Nous ayons k regretter la perte de U^, Jk^pii-BariW?
lemî Ménocbiq, ^acrîste et con&sfeiir de Sa ^Mileié« Né4
Carmagnole,
ata jeunesse 'i^
élu é,véqi^ d'i
PDrpbire.Âii;>ar/.'sn^ Après une longue maladie y.îl^lermînft
4afis la paîî 4u Se^neur» le $5 wmfjfk^ ^qir, use ,vie pessé^
tout* entière dans m exercices de lajpiélé. .^
Pakis. Le^acre Aelfe Tévéoue 4e Sôdez aura tien^ êomlM.
nmis Tavans «ttaoncéi diiftanebf pr^baiu.iS avnl^.dans.r»*
( 38l )
fàùe- de Sâîole^GieDêvIëve» ^ djx beure«:]pi!ëcâeA:dn m^àn.
M: Van heyéqae ie Paris cloii elfe 1^ con^écr^teiur^et i«t m*
•tfltni wroot MM. les évéqiicia^4e.Sofsséns eit d'Aermopelii.
•-»-Un nombre Assez «considérable d< fidèles a Viâtié, le lè
de cr mots, la içhaoelle de l'Infirmerie de^ Marie-TbérèM^
S; A. R. M^. la dacbes^ede Bjerri a'^tjrfiidfieà>deuxb6wrte»
et demfe à ce preux établiséement t ehj^ tnff»èM ie> disoauit
de M. l'abbé Favet. La terre de France^ »:dit Torateiir» fut
toujours féconde en bonti^ œuvres, tl étoit réservé à ce
rojatimn de faire des élablî^iiameiis de çhaxîté^Ae instilutioa
nationale. Depuis fa violente spoliation des biens dejS paavrea^
]p9r familles ont partagé avec Je ooialheur les* débris de Vesi^
rrcbesses , et les réunions forqaées pour tromper lés ennuis 4k
la Vie. h*bnt plus po^ur objet qv^e de soulager rinfoi^lone. L^6^
ratptir a ensuite examine quelles sont les causes des malheori
erde la prospérité des empires. Les grands .crimes des nalioliS
exigent de grandes expiations et de grands sacrifices. Un petipW
ne peut refleui^îr que lorsqu'il rachfete ses égajnemen^ par séi
Jémtpntes. Api*ës avoir donné à ces deux propositions. de$c
ëveloppemfns pleins d^une éloquence à la fofs brillatite et'
iQ4te, i orateur |i parle d'une tej^datice générale vers le bie6
que Ton reraaruue dans la société^... Depuis que Je0 bonliefis -
œstres se mu]iiplUnt»A-t*ii.4i^gu«()qtte chose de religieux -
se'iK^fâùe lrîu%fiw dés cœurs eirnuble I«î$ çonsoiei^ces pour T^ .
purîfi^r; Parmi les ministres du^elgpeur/le^^èle remplace li(
noibhré, «^ te'sàcerdoce n'a plus 'oinfirmitéÀ ni de vieiHesse»
Le ^tite dey révolutions s'aeit^ sur son Irône, comme à -om .
main invisible l'avoit déf à saisi pour reo précipiter. Le prédyi
cateur a terminé en excitant la charUé en faveur de 1 Infif-
merie de Marie-Ttiérëse , qui est uii, des p];emiers monumena
expiatoires élevés pour recevoir les victimes de. nos désastres.
Après ce discours, qui a dnré environ trois quarts d'benre.^
M. rarchcvécitie dé Sens a donné la bénédiction, La réunioil
étoit composée de personne$ non mmns distinguées paf leur
rang que par leurs Terlns. M. |js. nonce et plusieurs ecclésias-
tiques s'étoieht rendus à cette assemblée. Tont ^aît présilnien
que fa quête a répondu aul^. voeux du prédi^aienn
— :Nôus venoos.de recevoâr d'Anjou léme.fes. nouvelles sui-
vantes : S. A. R. MAl»ÀlfE est arHvé^ s||n<di soir, $ avrils
dans cette ville» et M couçbii \ l'hôtel de la Préfecture. Elle
a re^à avec bienveillance les eurés de la ville. Le dimauchî^
/wêlle 8 «tiiendu'l/i ineMe, qui a é(ë célébrée par te iopérîeitV
4u fëminairc. M. Lacombe, évéque d*Ango'c^émé , est mort
le lundi 7. Le xitBfitre à tipntmé pour grands* vicaires ,
MM. Lemattre , Sibillotte et Legrand. On sait que M. i>o*-
Jiitoic[iie I^icombe avoit été sacré, en 1798, évéqae cofîs-
titatioDiiei^ de la Gironde : sa santé étott fort cbauceUnte
depuis long»ten»ps. On ne uons donne point de détails sur ^
fin; mais nous neuf' proposons de parler, pi us àii lo^ng de ce
prélat. I ,
• - — ^ I ..itii •
^ 1 flOUVELLES PÔUTIQtnes,
Pari*. Le çoaaul de Friioce à Madrid est arrivé le ^ k Paris; il a a
rencontré aucune troupe diçpuis Paris jusqu^à Burgos : entre cette dcr*
nière YÎUe et Bayonne, il a vu quelques corps s^arés, pouvAoi f<>r*
mer en tout deux a. trois mille hommes , mal armés et mal^ équipés*
— La cour royale a été appelée pour la première fois depuis la
loi du 17 mars 1833., à prononcer^ le 8 de oe mois, sur lé réquisi-
toire de M. le procureur^général, k Teffet de suspendre pendant uo
mois le Courrier François çt\e PUote, accusés d'avoir manifesté par
une succession d'articles un esprit de nature à porter atteinte à lapati^
publique. La cour s'est réunie eu robes rouges-, ayant a sa tête M. le
naron Séguier, premier présidenl, et MM. Agicr et Amy, préstdeni
de chambre. Les sieurs Cassano et Orsa , éditeur» dû Pilote , et le sieur'
J^egracieux, éditeur du Coiiaier François, ont compAni. MAL Jer
avocats* généraux Quequet et d^Broë repr^sç^ntoient le ministère j
5|ic.. M. Quequet a donné î««tMmiu réqui5Îtoiro*^aMi t jtiMHg^
eux heures, « L*aete que vous «lez exercer, a-t-il cUt «ns. magls^ts^
est de là nature dé ceux quc;i^«i^fiient autrefois les parlcraens , douft
. aujoard'hui seulement vous êtes les suocesseurs. Le mitiisfèro pubHç'u
; ensuite eité les nombreux pacages, des deux journaux qui sont de |ia^
ture à porter atteinte à la paix publique ,, et a requis qu'ils fus^eut^lMa-
pendus chacun pendant un mo|s- M^ Mérilhou a demaudé.ane (ex
deux causés fussent disjointes. M. le premier président a répondu que
b cour prononceroitjuccessivement sur chacun dçs deux journaux, et
aéndroil deux.arréts distincts. La cause a été continuée à huitaine.
, «r^MM, Jay et J[ouy ont été cités, le. 10, à raudicnce solesueli»
de la cour royale. La cour a maintenci le jugement qui côndamae
Id. Jouy à un mois de prison et i.âo fir. d'amenae «poiir vartide îoaéFé
dans^ la Biographie des Contempwains, et. relatif à l'exécution des
frères Faucher^ en iSi5^ M. Jay, auteur de Particle Boyer^Fonfi'ècle^
et qui avoit été acquitté par Ja polices correotionnellé, a été condamne
)i un -mpis dp'^jmvL et 16 fr« cTiHueudeA comme co«p«Ue d'outrages
envers ta m^MUMiblique, *
-•-- L^éditeuF w Âév^, journal littéraire 9. a été condamné à. un
mois de prko'ù 4^ ''Sjià 1^. d'amende , pour avoir traité de la politique.,
%:-M4 DussuBË^-fFoubrune ,' membre de la chambre, des députés»
vieUi d'être nommé receveui^-(^éral dés finances^
TJPw
, : -* M* Celotna, ewjseîttcp dËiat et.prësiiknttlu comité <iej 5naiii««f«
€8t mort le 7 à Paris, à rage de 79 an». ■ "•
, .< t^ S, A. R. - Madame ^ ducbe^e ^d'^of^nl^nw^ * «st arriy ëe \ Bur-
çleaiix« le 6 de ce jnois» à trois. Lçnrcs de Taprès-niidi. Le matin*
'iiQ-détachemeiit de la cavalerie IbfM^ëlaisc étnit all^, à sarenoonltc
|your lui servir de f[arde d*honneiir. LeI autorité» civiles et militaires
attendoîent S^ A. R. aux limites du départemeôt. Dès le milien- du
4ows one iinmetise pofMiKtion s'étuît portée vf^ la rive droite ile
la Gieonde pour aller, au - devapt de la Vxm&Ê^%,. La route était
couverte de voitures et de cavaliers. S* A^ R> > parvenue au Iniliçu
an pont, a été reçue par Ig.. .cj^rps.. municipal, et haranguée par
M. le maire dé Bordeaux. Le&^ames du marché, réunies som un dra^»
peau blanc, ont offert à 1» Prmcçsse*une corbeille remplie des plus
oelles fleurs. Pendant tout le trajet, la rade a retenti de salves a'ar^
tiilerie, et chacun des quartiers, témoins du passage de MxDAiiBf-^a
semblé rivaliser d'enthousiasme et d'ivresse; De brillantes illumina-
tions ont prolongé jusqa*au milieu de la nuit les signes de rallégretMO
.publique. •-.>••'.•.
— Ms»". le duc d'Angoulème, à la' tét« du premier corps d*arm^e %
commandé par M. le maréchal duc de Beggio , est entré en Espagne
le 7, à quatre heures dû matin. Les troupes ont passé la Bidassoti tMix
cris mille fois répétés de Viv^ le Rot! Les deuxième et troisième
corps, commandés parle général Molitof et le. prince de Hohenlohe»
jsuîvcni à vinçt-quatre heures de distiïnce. L'anîrée est en pleine mar^
pbe dans les directions de Pampehme , tle Tojosa et de Saint -Sé-
bastieii. Les Espagnols sont dispèsCà à raecueiUîr, et lattendoi^fit
j^wéc impétionce. Le premi^ en'gàkement ft eu lieu le G. (! Voye^l^
ciianibré'de» d^J3uiéî<. y heà' tran iJiiij f ^m s« èobt? préiâpntés éfoieotim
nombre de icfutttre- vingts 00 èew, '"^ '*.■.-, ^
• , ^-- Une ordpuT^ai&ce duRoï, em^ot^ du 5 mats, aule^isâ Mg^le 4uc
d*Angoulême, tant que durera T exercice de son. commandement y k
nommer h tous les emplois qui viendrottt à taquer dans rarmée d*Ës»
agne, et à conférer et décerner If s ^dres royaux 4e Saint-^Louis et
e'ia Légiound^Hooncur. '
-^ Tous les travaux de la lipe iélégfaphi^ue de Paris à Ba^yonne
sont terminés. On assuré que déjà le gouvernement a reçu p^r cette
Toie des nouvelles de la frontière. Cette ligp4 tétégraphiquf , qui «st.
de deux cent» lieues, transmet les nduvelles de Paris à Baj[onne ea
deqx heures et u{i quart;
^— Une scène tumultueuse a eu lieu à firesl à rt)èeasio]) d une arres^
fatjon faite par les troupes suisses^ La m:alvei|lance'a cherché àrépan^
dre d« Todieux sur cette troupe fidèle, et a^ faire croire que les trou-
bles aboient été ^ès^graves:: M\-le marquis d». Foresta ,jïréfet di4
Finistère , est arrivé à^ Brest ^^t**", de ce mois, ^ a^Êût afficher ub&
proclamation pleine d'énergie, et dans laquelkf il doniie de juste»
éic^ges aux soldats suisses; Le 6^. une drdoniMHiée rbyale a révo<{ué d&
ses fonctions M. Kerbos, maire de la ville de Brest. Cette destitutioi^
-a ^ encourue par la proclamation que ce fonctionnaire aiolt f}\^
bjiée I le 3 1 du mois d^emicr^ à Toceasion des irouji^leit : -v j
l
<sft4)
— • M. Cootii-MoiiNait , ancien députa « e«l mort à Toun le 5 de ce
•toit.
-*~'M. le pnéfet de b Haute -Satoe yt^nt de «uspendre de reàrt '
finsctioiu le« tnaire et ad)oÎQt de |a yîUe de ToumiM, pour leur coâf^'
dttfle mViiM:iante rt condaronable dans la journée du lo man demienl
Ikox'elBeîen dn 8«. régiment, oui panoit dans cette nille ponr ae^
t^endre à^rarmëe. lurent insulté» oans nn café on Ton fenoît aes pvo«
pof aéditieuv. Il* furc|it ensuite a^saOUs k coups de pierres dâny In «w*.*
var la populace , et les piqs ^ands .maljiears auroîent pu antrert ai
lea «fliciers et les soldats dn S: régt^ieiit n'aToîent montré le plut ^
grand sang-Iroid. Le sieur Auconrt, officier retraité, et deun antrei
perturhaleurs, ont été arrêtés. —
-— Trois monlins à poudre, situés dans % tettoit As Saînt-Chamaa
(Bouches dn Rhône), ont sauté par explosions, le i«». de ce mois. '
L^s troi* explorons ont eu Ifeu à vingt secondes dlnlerralle. Pejpsoçpt-
n a péri. Le perte occasionnée par cette explosion s'élèye à pkw de ^
âoo^,oooir. . * .
"- Huit cents hommes de l'arm/e, de la foi, ayant en tête te Ti*-»
pirtff , ont passé la Bidassoa, le 5 avril , et pris position près d'Irun.
•*- Les troupes du général royaliste Ulmann, qui ont pris le 19 mari
le château de Murviedro , y ont trouvé trcnté-trols pièces de canojr, *
et une garnison d*et»vîrbn mille lïbmmés, composée de milice et de
djffërcns corps, qui ont étiVfaits pirisonÉriers. On croit que c*eal par «
•oite des facilités ôni loi ont été fournies par un détachement d*înw^ •
lides qui ëtoient clans ce fort, qu'lllmann s'en esjl emparé aii»i promp* '
fj"»**t« Ce géni'ral a placé ses ^t'^Q^-posies à utac demi-lieue de V»» *
Î^*_^À^^^"^^*»^» cette tiTIj^lâtrc a^Aqu^ d'im i^sta^rtAW»*
^wflK^^iF^ donne nn ajirî||jRjqii£ porte qne tonte réoniuttdar*'^
plus de trois personnes «oir les j^laces^publiqnes est défendue «ous peiaw
3 élre fusillé : tout religieux ^î sQrt^ira de son couvent sera fusillé , éta.
Les forces d*U)|nann sont de sept mille hommes. On a détaché presque
toute Feseorte dn roi pour marcbev^ an secours de Valence.
— ^J^ frégates franço»es sont dans les environs de rembonchure-
du Guadalq^iv1r(K5pagne). La flotte fr^nçoise partie de Brest a été-
a|>erçue de Cadix, atlàrit se réunir a la flotte sarde , qui est du c6té de
Gibraltar. Ces itaesnrès protégeront le commerce froncois, et empê-
cheront les' révolutionnaires espagnols d'embarquer te roi pour le«
protnicesd outre-mer.
--^ Le marquis «le Ifondonderry» ancien ambassadeur k Vienne , qur -■
n étort que pair d'ÎHande, vient d>trc crcé pan* d^AtogTelerrc , aou§ le
nom de comte de Vàne et vicomte dp Senham. ■ - '
"""J-* *^* ^^ Naptes a donné un décret qui. établît et or^anlw
dàn« les Etals napol^J'îi» «ne e^^pèce ^e gendarmerie appelée y^ior
^/edebtm^ieferâtinîtc ioUl s'élèv^ i dix-huit cents iiommCf/
01 visés en |Hnsieuri Srigaile».
— Plusieurs places et ^Husicuw f^néwMix dn Mexique se sont déda^
ré9 contre 1 empereur liurbide. Une nouvelle régence , établie à J**
lapa , a été reconnue par le parti républicain iusqu à ce que le congrèa
•oit rétabli a Mc\?co. * i t ©
( âW )
■ f Wi.i^-
. CHAMBKB 0CS l»A11iâ.
]^ he'B a\rit , l^ordre du joqr ^toit 1^ dûca<jio4 du pro)çt de résolu*
fion tttr la coinpi^tence et le mode 'de procéder de la cour des piûrs««
MlÉ. le marquis d^Orvilliers ^le comte Desèze et le comte Corset, ont
parlé snr le projet : le dernier de ces orateurs a proposé rajourn^nveai-.
a la prociiaitie session. '
Le io,-M^ le président du conseil des ministre^ ^a. donné commnni<« '
calWA dta pièces officielles parvenues au gouverii^ment snr Tentrée
dei^armée-fraBcoise en Espagne. On a prononcé l'ajour4ieJnent lur la
proposition de M* le comte ^crf and.
CHAITBKB DES DEPUTES, ;
.. Le 8 avril, M. Delhorme conclut, au noni d« la cummisnott', à
Tadoption du projet de loi tendant à rendre à la ville de Lyon 1a
propriété ,de l ile Perracfae. M. de Bonald , rapporteur d une autre
commission, propose également d^adopte? le projet de Ipi relatif ait
rétaMissement du siège épiscopal de Rodez.
. On reprend la discussion sur le budget de rintérîeur. M. de Puy*
Msnrin s'oppose à Tamendément proposé ta veille par M. T«nciar
de Septans. Af . vde Berbis regarde la multiplicité des bourses comme
impolitique et funeste. M. le ministre l'intérieur dit, qu'après un*
rérelntion qui a ruiné tant de familleà, on doit leur fournir les
«lojteBS de donner de rinstniction k leurs enfans. Il faut d'ailleurs
former des professeurs qui rempLicent ceux de TEcole normale. Let
hmuêta "ae sont données qu'après lé ùw mûr exam«n^ >
te^vasse au Hlàpilre intitulé :'1|^nceff,'l>çlles- libres, beauz^ %
arts ^Stfiéàlres royaux, )>orté h 3 HftiSlbns i^^ooo fr, J^. Bazire de-*
mande une réduction de 5ooo fr. lur les 5o,ooo fr. destinés k l*in«^
demfiité de logement des saVdns et if es artistes. L'amendement esi
appioré par M. -Pavy, et combatta par M. lè ministre de 1 intérieur et
M. de Puyraaurin. •
M. Leroux Duchàtelet demande une supprcMÎon de 5oo»ooo fr. sup
In sdbventton aux théâtres royaux. M. le ministre de TintérSeur s'op-^ .
pose k cette suppression. La chambre adopte la proposition de M. Hyde
de Neuville ,-et retranche sur eet objet une somme de 300,000 fr.
^ Le; chapitre suivant porte pour les dépenses du clçrgé catholique
nne somme de ^5 millions. M. de Villefranche. se plaint de 1- éla^ dé-
plorable, où ae trouvent les églises; il invite le gouvernements ppuis
voir à la construction des nouvelles , et à la réparation des anciennes.
H. Leclerc de Beaùlieu prononce, sur le même fujet> une opinion
rempKe de détails les plus toucha^?. Il émet le vœu qv'un jour la do»
tatÎGn dn clergé -y devenue fixe , téit inscrite au grand-livre de La dette
publique. L'article de la Charte ^ui a déclaré la religion catholique^
religion de l'Etat, est jusqu'à présent comme s*^l n'étoit pa.^ A|. de
ChasteUflK désire aussi ramélioration du sort du ctergé inférieur, et
présente det obaervfttioos k ce sujet.
M. ée Marcellos appuie tes coiMidëtaHotts préscnié^M par liMptco-'
pinans : les fonds alloués pour les églùes et lespretb>ttfres sont msuf-'
fisans : ramélioration dti sort des pasteurs n& devroft pa« être »•!»
charge des commulies. L'oratçifr.tctmme ea appelant râiCentioa des,
ninbtre» sar I^s lois qut nous ré^ÎMefit, et dont .que}c[ue9-unes sent
impies; îl les conjure de présenter à la prochaine session une alloçi"
tion plus foïte^poirr les églises et presbytères, et de réiidré fixe îa do- '
tation de la religion,
M. Duverçier de Hauranne se plaint que M. de Marcellus ait appelé ^
impies les lois qar-oiotfi régirent. M. de Marcellus répond qûe'^ti»f''
DOS lois il en est encore qui conservent trop 'd'émpremte de l'impiété
i^tolntionnaire. •. . : . , .
M. Delalot appelle Texamen de la chambre sur Tëtat précaire et
déplorable où «e trouve Téglisede France. Un très-grand nombre de
paroisses so^it privées des secours de la religion. DaUs le départea»e&^
de la Marné "une m>iHftudè de succursales sont abatjndouiiréâ^ tiMI^dé '
diesservans. Cette désertion favorise les progrè» de n'rréîigferi^-el ArU'
dépravation en tout geftre- parmi les classes do peuple èerSttiié^jieH
^ici les'plos religieusesi 11 est du deroir dhin dép«te «TaTerfii' leS;
ministres de l'état affreux dans Icqiiel Us abafndoiiij^ent TÉglive.^ L*Dra>''
teur les jn\iti) à ne point imiter leurs^ prédécesseur», et 2r demander
des sommes pins fortes p^<ir le clergé.
* M^ le ministre de rintérienr a^^ribne la disette ^s prêtres a rînsuf-
ésancé des fonds alloués pour les «émîlttci|rè», et au foible j;raitemèlit^
çfes 'vicaires et dès dessérvansi Les malheurs des tempii p'ont pas.pcr-*
mis an ministère de faire tovft éè en 'il auroit désiré, te chapitré ai]
•âàpîé. ; '\- - ;; ^
chapitre est adapté.
Le ehiipitre dfs pônfs.et chansséea^ 7 compris las fonds ^péoîa4i»%r-
s'élève à. 33 millions, a 18 fr.M. Mestadier se |>laint du mauvais é^at-
des rQutes, et deijnande que des fonds pIUs considérables y soient ccn^ **
sacrés. M. de BoisU^ireaux s*accupe de la h'gislatipn sur les ehenâas--
TiciqrjiujK.-. .. , - . •, .'-4
Le-9, MM. Roland d'Ercc ville, de Mostnejoûis, Brochet derVë'r?^'
gny et Boisclaireaux , présetttéi^t des observations sur rcntretren 'des*
trrandes routes «t les chemins vicinaux. M. Boscal de Réàls développe^
dévidées lumineuses sur lé défrichement des marais. M. Becquey, di-
iN!cteur-générftl des ponts ict chaussées, donne des explications ti'^'*-
éteiidues sur toîis ces points. Le ehapitre des ponts et chaussées e^
'«dQf>té. .. -.t* • • • ■ ■ ■ ••- •>- ' '-
On pas^ie au chtpitre x. Côttstrùctidp de bàthnens d'intéfêt généraf
ir Paris et à Saipt^^itris , i million 365;ooo fràtics: 'M. de PuymauW»
^clàme la snppressie^n de divers articles. M. le mmistre" des affaHros
étrangères combat ràmemlemcnl- du préopînant. Il plaide avë.d élo-
quence la cause des sav^n^ et des strli*tcsV auxquels la France doh'u«c*.
( 28^ y
pAtÛe cle M gloire. « Il m*Àtoit isnpossible r diVil,- d*ouL>ier ra^ «4-
ciffis aroiit ». M. lo ministre de l'mt^ieur fournit de nouveaux détail* .
sur les diU'iéreDs articles attamiés par M. de Puyniauri.n< Ce dernier
retire ses amendemens. M. ae Kergorlay présente quelques obser^
vationit sur rallocatioii des fonds poUrr TÉcoIe polytechnique. M. de
Berbis pense que ce chopitr^devroil être à la charge de la ville de
Paris. M. de Bourrienne répond que, dans lannée qui vient de &*e*
couler, Paris a contribué pour son compte d*une somme de 5 millians
56oy00o francs aux travaux d'embellissemeftt. M* Leclerc de Beaulieu'
«*étM|n« de ne pas v(ûr figurer^ à côté deê ôoojjooo francs demandés^
pour l'église de u Madeleine , la somme néceasaire pour élever un mo-
nument expiatoire h la mémoire dvk Roi-martyr. Le cËapftre x est
adopté. ^ ^ . ■ ,*»'
Chapitre xi« Travaux extraordinaires^ la cjEarge de T^tat dan»^
les ^épartemens, â millions 781,194 franc». M. Hyde de Neu ville. pro-,
p«seroit de réduire de moitié los -800.000 francs demandés pour let'
nouveaux lazarets et autres établissemens sanitaires , si TopinjoB de la .
contagion de la fièvre jaune n*étoit pas répacdue en France. LWa-^
teur fait Télô^e du dévoûmcnt des médecins fradçois et des Sœurs de
Sainte - Camille qui oiit.é!4$ à Barcelonne. Il entre dans des détail»
poor prouver que la fiètre jaune n>>t point contagieuse, et qu*elle
n*exerce ses ravages que dans le lieu ou elle a'est développée : telle'
e'sC y dit-il « TopinioD oes deux Amériques. Le chapitre xi est adopté.
* l^. chapitre xii, qui s'élève a 13 millions 548,<^3 francs, est adopté
■près quelques obscrvalioni de M. i^ntîré d'Aubières. Le chapitre xiit
est relatif aux dépenses variables, et sVIève à 33millioii9 6t53.francs.
M. Carrelet de Loi^y sVIève contre les abus de la centralisai ion.'
M. Pi'IalotJ - • - • •
?ti*oin ne doi
'kio^ besoins
de réparation et d'cnfretiea des* presbytères et dès églises ^ cfes- in-
demnités dues aux prêtres auxiliaires, etc. L*orateur cite ^es discours-
iprononcés par M. de ViUèle euntre Tadmiiustrafron centrale* Ce dis-*
cours a été souvent interrompu par les m^rrmures de la droite.
M. de Villèle combat le préopinantî et démontre que le ministère
acfnel a fait de»|>as de géant^hon^e la centralisation, en provoquant
des lois sur Tadministration départementale, sur les dépenses fixes et
Tariables, etc.*. M* de Delalot remonte a l9.tribane , et reproduit le»
idées qu'il avoit développées. Les murmures delà droite interrompent
à pln«iettcs reprises Torateur. La chambre adopte le chapitre.
Lé 10 f M. le. vicomte Digeop, ministre d^ la guerre, .a la parole.
«]iIf^ le due d'AngouIéme, dit-il, ^ passé la Bidassoac le 7 de ce
mois 4). S..Bxc. donne ensuite lectare de la première dépêche que le
Hfouvernement a reçue de M. Guilleminot, major-général de Tarmée,.
Elle est datée de Saint'Jean-t|e^Luz , le 7 avril, » trois heure» et
demie du matin. Elle porte qu^iipe troupe de trai^ifoge» françeis et*
italiens sont venus, le 6, sur u^ Bidassoa , provo^M(>r à la désertion les
soldats du Roi, par des chansons 4;t des cris séditirux, A Pu vue d*une^,
piv'ce d^artiltcrie ,• ce? misérables p.ri^rcoÉ .' f^û'e rutiiHeiie /Jvnçoise / ^
( a8d )
re|«!l>eral ValKn rèptflïâjXpatT c«t «lutie cri: Oui,vkfe l*aptîltenê ; i
t/fV*e fe Rot! feu! An même îi^taiit un« compagnie du 9*. «Ilnfanterie
K^gère , qti'oa avoît masquée , a débouché , et a achevé de disperser
eeux qne la mitraille avoit épargnée. Au porobre de« victimes de ce
iour, qui sont de huit morts et de quatre blessés grièvement , on a rt-
connu le5 nommés Mallet et Delamotte , compromia dans divers com-
plots. Le résumé de Tinterrogafoire subi par les quatre bleai$és eA joint
à la dépêche. Il donnera une idée juste des pitoyables auxiliaires de
la révolution espagnole. Peu d'instans après leur fuite , lous les bahi*
tans des deux sexes sont accourus, et les communications entre lea
deux royaume» ont été immédiatement rétablies. L'alcade dlmn a
fait prévenir que le régiment impérial Alexandre avoit évacué cette
ville » çt que la bai^dil de Firmin avoit aussi abandonné Fontarabie.
(dette communication est suivie àt* cris prolongés de Fwe (e Moi! et
iTacclamation^ universelles.)
' L'ordre dn jour est la discussion du xv". et dernier chapitre du pii-
nlstre de Vintérieur, qui porte a millions 300,000 fr. pour les dépen&::s
sécrètes de la police. M. de Labourdonnaje demande que ce chapitre
soit divisé en deux articles ; Tun , sous le titre de dépenses ordinaires
êe la police ; seirdit soumis au contrôle des~chambres'; Tautre com-
prendviiit toutes les dépenses secrètes.
M. le ministre de Tinterieur combat Tamendement dn préopinan*.
L'action de la police doit être centralisée efcsecrète ponr avoir de Tin*
ifoeoce. Le ê&é ganche aumit droit d*â(re sévère envers la police
actuello^M. DeiaLot appuie raroendement de M. de Labonrdonnaye,
«t se plaint de la mani(>re dont le Journal des Débats a rendu compte'
4tt discours qu^îl a prononcé lo3 de'ee mots. X*oratenr est. souvent
i Mtemtmp? Ct<«afepeSik.k lai^wm par Ja. çhambfc. M. SiiMI de
nay rinhac vA^ut pavUr ae la isiff^'opposaton^ M. le président ur lap-
, pelle à la question. . "^
M. de Labonrdonnayese plaint des écrivains qni sont aux gagés de
' la police , cl| des largesses du miniv^tère envers certains journaux. Bon
discours excite de yiolcas murmures. M. de B'onrrienne eite plusieurs
faits en réponse au préopiaabi* L'amendetnent.est éejeté, et 1« eha-
pltre adopté.
On passe à ce!ui de TUniversité , dont le montant s'élève h a mil*
fions 386,900 irancs. M. Duver^er de Hauranne combat le retranche-
ment, proposé par la commission, d'une somme 'de f3o,ooo francs,
<le^iiiée à fonder une maison de retraite pour les anciens professeurs.
Il se plaint de la 5appres4on de TEcole normale et de la destitution'
ides professeurs de TËcole de mi\lecit^e. La chambre refuse rimpr^s-
^on 4u discours. M. le mini^^ie de Tinférieur et M. de Puvmaorin
répondent au préopinant. M. Cuvier réclame eontre rameademeat,
<qni est rejeté à «ne forte majorité , et le chapitre adopté.
On adopte également un chapitre concernant les lyre vêts d'inven-
tion. M. (e gc-né rai Partouneaux et M. (h Villefmnche combattent
Tamendemcnt do la commission qui retranche 4 millions 5pp,ooo fr.
4-i biKl^et de la guerre. M. de Chastellux demande que le retranche-
ment ne porte pas sar la cavalerie. '
{Memedi i6 ai^iil iSaO.j ' (N^ <jp6,)
*.4iÉt<ittHnH^M< I tl'^ lliifiiilt mitilN* tlUIMUM vJifi'.il II i^iiiiai
' iSîir qiiel(fues écrifsjnÊbiiés pendant la €^firfafwn\ . •
. IJ Npuf semble i|u'il ett ulile de reçi^eiltir tovS' les jnu\f<.,
i^iu qw « r^tUchent à U i]ép.or|aljon ^M^icleree ^-aijçois, i^cj
f^its particuliers s'effacent à mesure que"^ les hotuoii « di&psi*
TQi$tJànï; Péê éctitjb te perdent , 'ou du tooiiu devlenuei^l très-
i^res; ceux qui ont clë pjubliés en pays étranger sont »ur|put
piu; dt^iUs à i^.proiuiTer e;n France., ÇW ce qvti nooi^^o.*^
gage à donner ici la fisle d*opusailes rfiiaîiu ji la déportation^
el q!»i peuyent jeter du joi^r siv i'bfslQire de l'é^jîse dé F^apc^
}^ celte époqnè; Ces opuscules spnt csréx de &I. rabbé EJuI^^
||ticieti.cuiié d'Atttigoyr. clause lea^ A rdetittes, aiijourd'liui grand
Wcaire.de Haioi^ J|^ép(«rué dans je^ J^.ij^-jPaa,^!»^ en >^l^
i^gne ,/M. Uqnri-Louis Hi^lot y ii wh\}é ,4?^?^^*^* ^^ 4^^*^
féreifs objets. Ces écrits 'sont tous en !aitn;'jî| oole i|«*op en.
Ifoiivera ici, ej quii «t ciacie', oV point pouV but d^ di(ui«
^rer iej^left Je talent, de l'auteur, qui n'a ya» besoiii de x^Ofi
éloges; ce ikOLUt ui^ijqaen^nt desm^téneux que nous ot£rçt^
pour ViiiUoire ecclésiastique. ,.
^ i"* . jSpisJLola ad CaJioUtos Rejnt^riJies seriplq^Qs^nà^.X']^^
Utin el françoisi Zf pages ia-fi*". Cette lettr^ est écrite apreif
|e fiUMsacre des p^tref ^et des laïc» qui eut-Hen à Reiin^ ^u
çou^menceai^QCde seplerobre ^^a^^esl précède^ dVn^cpq^l
récit, de ce qni éloit ai-riyé daqf cette viUç depuis ije<o^iriie^'«
çementi^u scbijjne.. . , .. ' v \ - • •
i 2". Epiitplà p^sior^rorum aUorumqiiè cU'ti CaH^
JSfmco^Htm.Gand'iîHsnÉem, i^QÎ-, 52 pages in- S> C'est uiwç
lettre de rémert«jraent adressée, au nom dn. clergé frMçeif ,
an piiaçç. 4e Lpbl^^witz, évêque d^ Gand, pour ràqo^eU
qju'il avoii fait ii nos prêtres. On trouve à la fin les sigriâlujref
de cent quatre-vrogl-dix ecclésiastiques. Nous avons lait mênf
lion de cette leXtre précède mment dans notre jpournal, ^ns
en indiquer Tautettr. M. Hulot étoit alors grand-vicaire de
Tévêque de Gand. , - -
3**. Mémoite des Etals de Flandres à Pomper ur F/tan^^
çois' fi pbtir le' I établissement des couuenSf 1793, itv-^^ Ce
Alémoiré fut adircvsé k fa prièrrdes Etàtsf, et fut stlivi d-une
TfHiie XXX f^. UAmi deik<Jt^iig. et du Jtoi. T
( 290 )
réponse favoraUe de Tempereur. Les Etats de. Flandres té-*
moignèreni leujr recenooîsaance à Tauteur en rinvkant au r«-
. pas qu'ils donnèrent .à BruxeMes, et en le faisant conduire
dans leurs Voitures de Gand à Bruiellesi.
4'. Seconde Lettre aux eaîholiques de Reims, ïatin et fran-
JWis; Ulrpcht'i IT^S, 1 281. pages in-Ô^. ; celle Lettré fat impri-
inée dans le fait à Munster, et est accott)pàgnëé débeancoop
de nrotes.
' 5*. Ntirratio eom^rsioms J. 7%i7;^<?r; Mi*»st¥r, tj^,Si6 p*
în-8*. C'est unetràductio» faite par M. Hulot du récit delà
eonvei^sionVte M.Thayer (1), pablié eti frànçois par M: îîa-»
gôl. L'ouvrage ne fol pas imprimé réeHemont à Munster,
mais ^ Ërfurt, où l'auteur se trouvoit alors. On ne youluf^as
siéttre le nom d'Erfurt sur le frontispice pour ne pas inaiS^
poser les mintslres proteslans contre tes prêtres fVatfçbîs aiers^
réfugiés à Brfurl. Il est remarquable ^ue ce récH fut impHmé
ehez un luthérien, et aux frais d'uti prêtre fi*ançois, frët-edfir'
rénérable Joseph Labre. *
'6*. Collectlô hrevïitm PU FI, Augsbourgi 1796, în-8*.;
deux parties qui peuvent se relier eh un volume, et qui formeiit
environ 5oa page». Cette collection sortit des presses d'un
iit^primeur luthérien. Un ministre protestant de Pologne , qui
rédîgéoit un journal è Augsbourg, s^étoit engagé à fournir à
ami imprimeur du travail pendant deux ans; n^ajant riëfi à
loi donner, illniiît imprimer cette Coileânon, et M, Hulot
lui remboursa ses avances* après la vente des exemptaifeir
Cette ÇolîecUon a eu beaucoup d'éditions, à Londres , à Muns*
ter,^à Paris, à Reims, à Bruxelles, à Vérone, en Hongrie,'
e'Ile a été traduite en plusieurs langues. La Collection de--
M, l'abbé Guilitifta paru plus tard. . - »"
; 7*. Mpnumenta charilaùf episcopi FrisîngènsisjA.'agshù^rQ^
T 796, 46 pages in-8*. C'est un rçcueil de pièces relatives à
l'accueif fait aux prêtres fratnpois par Joseph*Couradde Schro*
fénber, prince-évêque de Frisîngue et Katisborine.
' ^ 8^.' Récit de la mort de M, ^usart, èuré de Sommevesle
" '(>i)-Oii aaroit pi» y joindre deux conversions postérieures à cette
-épocme » sn^iis an:(qucUea M. Hultft paroit aToir f i| part ; c e^t cçUc de
JBarthè) , lullurîen , qyi se fit prç.tr.e et religieux Dopuoîca in, et celle
de Jungèoucs, ittinîstrc protestant, Ces convergions curent lieu, h.
première Te^s 1797, et la 8ec6^4^c v*crs 1799. *
( ^9^ )
et de Poix » dans h diocèse de ÇhMonf-i tir-Marfie , î&h & mort
k KdiàM le IF mar» 1796; Axtgêhovtre^, en latin, en.françoit
«i en allemuid. Voyes dans lés ConJe$s€urs de lafoU t. ÎII ,
le récit de )aniQrt.aa vénérable curé.
9<*.: Prmsenê ecclesiœ cathoiicœ in Apglia ftaiusj Aiigii<*
lioarg^ 1708, 61 fageiln*8*. * ^
10". Smisburgensis ctifusdam religiosi débita casifgBtioc
Auf^botti^y i8%Pj îu'P'ë^, de 43& t^age». Ce religîeuy étôit
Louis San>Bicler,.At]giistiii, ^u> afrott ft|tà<|ué la Colléctioii
desBre£i et les pritrea f^ançois enilëaj; sa critique' se trmnre
danaJa journal de-Salabourg^ et fui répétée dans le jouniaè
ibMogiqae d'iéoa. La réponse de M. Holot est péremploiret
oo y trouve las léoBioignages de toa9 les évéqties contre te
apbiama des constitutioiinelsv et un nouvel appendix à la CoJ*
l^ion des brefs. Pie YI félicita Tauteur de ce travail par son
bcff dit 10 sépteflBbra. 1800. Depuis on' fit une addition à ce
recueil , et on y joignit plusieurs noa^lles lettres d'évéquer,
enln'aiitresceil^ de M. Dalberg , évéque de Constance et coad-
juteur de M^yence, etc. Cette addition iorme t6 pages iu^i
lï*. Lettre sur rencyclique de? constitutionnels; Âugs-*
iK^argy 1801, iG.pages in-^". Cette lettre est adressée à M, Ber-
goldy professeur de dogme dans VUnîiioerstté de Wurts^boui^ ;
on «a .le.piquoit pas de beaucoup d*orthodoxie dans oett«
école. La lettra^fatao latin; Af. ,,da Bargold n'y QSà.f>as
lipoinié.
i^*; Gallécanorum episeoporum dissensu^ innoçiius; Augf*
botu^gi <^j^<» iu'-S'*. de, 100 pages. Cet ouvrage, traite de la
dlifférenee d'opinion entre les évêoùeS' légitiuj«s»sur la soumis-
aion^à la nouvelle constitution» L auteur uiontre que ce dis*
.sefltiment n'intéresse point la foiy et ne doit point troubler les
fidëlas* ^ - ^
Voilà ce qui a-para en pays étranger de M. &enri<»Loui8
Holot. Ces ouvrage^ annoncent beaucofup d'érudition ecclé-
aîaatrqiie^jet sont accompagnés tous de notes, oii l'hauteur cite
les P^res et les monumens ecclésiastiques anciens et modernes*
11 écrit en latin avec élégance et facilité". Depuis son retout;
il avoit coUABiencé à fsire imprimer un ouvrage sous ce titre :
jiuigi^ et son fiofais; nous çn avons vu les preitiières feuiilesr.
Il paroît que cela auroit fait deux volumes ifi-8°. ; mais l'im-
pre^ion a été suspendue. OiV dit t^e i'auieur a pj«isicu-rs ou-
.vrages piiuiuscrila, entr'autres un Çoup^d'œiJ sur les réponses
{ sga )
mix fimiiaiu faihes par Buanéparie nu totwéil eàflMas^
^f>; y fi l*j4iUorUé du sou$^rain du saint S^ge^ étais- leé o^fit^
^ éetaùoaÉ'épiscopotep, e t un a utre-ouvrâge p«ui* fmmter contre
m. G. oue les huit promî^rs eotvcilorffetiëvfliiv n^l poînl
comàcreâMs FfigliM Ie^o»vairneDt«Bft ariet*eMtw|t>e, muis
le gouvernement monarcliique. Cbaccrn tà tem o«vj'i»gei fVu^
nieroit deux 60 Iroit rotamn; le cfemier est' «n latin^
:. On croidt^e'routoiir^ii àé pl«« uti**iwin|ii«i6ll«e9wMf^foi^
ftnAS , de pièces- et de Dnatdf4iux , »it sur la éecportotionr, seiSt
vuv (e'sebismpv^oit §urlâ dvmîène persecatiDn ié rJBgKîeb U
à teiui unie €orresp<mdanèe attc dBS'ci^itiMtx, dea prélaia»9t
M. le «locteur Van de Vvkle , dans l'oavraf^e c[ti» nou» «f^asa
éile, dit avoir eu commonicalion dir plusieurs de^ces^plèoea',
i|.»i aero^nt ifcHi g ramé intérêt. Il setoltà dé»lréi*qtia M»i]l«i»
k>t donnât un exlrait.dé ceicfu'il y a tié pèaa iwiporiattidatiaawii
recueil , et de ce qm tmitehe à lliistoihe. de l'Ëgitse^dana cea
'dernîe^s temps/Ces mémotres^ particulier» $9l»t^Ja siNMPoe<ia
plus sûre pour Fhisioire générale^. !>
' Paris. Nous avions oniroiicë que WAh* Ôesjardfés', nbvrKAié
à ïaï^tW de Ghâlenf^^e Wou^soe, iïè^it^ * SàHit*-Dtèr> «4
de Poulpiquet, nommera Langres, a voient prie Sa Hfàfévië
rt*açrëér qu*îb n'*rcceplîi»S<*lit point l*é|)Jéltopai. Lé'R<M aiîr-
i'ére aux dësir« modestes de ce» ètél^siàffrt^tre^ drsHngm».
^}ïtt ordonhartce , du 7 de ce rnoi», powrSîttil i» Wir rëiipphikce^
ment. M. Tabbë de Prilly, etianoine lionoràîre d'Af^gifoh et
"SnpërietiT du petit sctnihâ^re de cette ^iîte, est notrimé^ànéi-
yêclié de Ç^âlons sur-Marne. .M. Tabbë Lallart de l^ebue^
'ciuière, grand -vicaire d^ÀrfQs^ r*st rionniïjë* à^ l^év^lielié de
6aint -Diez;, ^l M J-&!>bé Coquetct dw Titoi*s, gravid-^icaîre
îde Vannes,' àFévcché de Laiigres, Il ne reste plus è^ p!è>iirve*>
«que les sièges de Rouen el d'Angoulême , "vacans par »ort*;
"Oif jcroit qu-*ils seréniVenaplis' pKK:haTneWient: '
.— Des promorlions imnoManles viennent d'èlf^dif Keu âaiM
le clergé fie Paris. M. Vafeyer, curé de Saint^^Nieolas^cles»
Champs, est nonimé curé do Saiht>Thbniasd*Aquiti;'M. Jel^•
pbanion, efîré de \9i Ài^laine , ayant donné sa détmsdton;^
«it nommé chanoine lionoram de Noti^-Dame, ei est rtfo^
|>1«C€ ptr M,. r«Ub4 Feiilrîcr, vicaire * ç^néraî Je Pam;
iM..Fr2M(«y , cijiné 4e Saiat-Gf rvfkis , paçse 4 la ciire de Saînl-
Micolas-cfeS'Cliafopc. - '
. '^-T^La.vûite |us(oraIe a elé terminée, dans les deux pa«
roisses, h dmanche àp. Quasifnoélo.id, ]*archeyéq^iie avoit
célébré ia laeise à Sainl-Rcich « sept iieafes du matin, et
•voildofiaéîa coiii«ian.ion.pen(ïanJt plus â'i>iie heure. M. l^âbbë
RaucQU. f^sisoit lej tnsirucUoos, et l^ucoiip fie personnes re*
curent aiissî lé sacretnent de conHiiDalioii. Le prélat monta
ensuue eo chaire , et fit une bpoMiie sur .révaiigiiç du j<>ur:.
O0 renuRi^ua etnjLr'auires daiis. son discours les élQgci qu^U
à«ma 4(u «èie des missiojioaives et à eelui du vénérable pas-
teur qui ^auT^rnè cet^te parois^. Après la grand^messe^ k
Iprélai a feU.l* vtsi^e i^e Teglise , des chapelles et de la sactis-
tie* Le soir, Monseigneur s'est renduà Saint-Germai^i'-l'Auxer-
rois^eij^ a firecbé sur les avantages de la fréquentation ie$
aaflr».n>€iiM. Le dimanche i3. M, le; curé de la même égtise at
célébré uae^nesse basse, pendant, bqjueile M. I^abbé Caillau
a ÊritlestAstructiçHS. À), le curé, et un.roissionoaire pht dis-
tribué la coBlmunion^ aux fidèles^ ce aui:a duré environ une
fceure^ Le^^sotr, après les iFépreâ et & glose, ^ans laquelle
M. l^W>é Auvergne a^prêché sur la sacrement de confirma-
iiou, M. le «uré est monté en ckaire,, a exprimé sa reconttois-
fanue au|« xuissioan aires y et a remericie Dieu des grâces ré»
pandues sujr «atte mis^on. M se^pro^pose d^eriger une chapçlte
m saî|4t Viofeiit.de Paul poiir perp^titér le' soutenir de la ^i-
^iet JM:t Fi^rak aensuit^ prêché sur ï^amour de fiieu. L^ feule
nV^ît pas moina grande à Saiiit-ftock, où M. ràlibé tlau^aa
seUMait4^s.<tevoir8du chrélien. tl'a exliorté W tidèles a là
persév^Q^et etlemr a. adressa des adieux loi/iehans. M. le
euré, quî^f^ parlé ensuit» a ren^u grâces à ^jDtieii pour le#
banédi(HiQDS.dont]a vi^te* pastorale a été accompagnée: de-
puis trante'^seï^ ^ns qu^il wiffeoit eetlé paroisse^ a^t-il attf
il n-a.voil jamais vu la parole de, Dieu, écoutée et suivie avee
tant d'empresseiaenC M. ^.ardu^l a ensuite aiiiiohcé que le
lendemain il diroit une m^psp j'ae lions /di; grâces. Tons lea.
Y>wrs^ il sera dit aussi une messe à^Saint^Çfocii pour le succès
de nffs araMM. Le lundii4rÛvrarch«Yéque sW rendia , à
se|»l.heiures,da patiu, à Saint-Germain^^PAui^erron., a célé-
bré. la messe, et donné la loemmnniorb et la confirmation;
U. l'abbé Caillàufaisoit les insl rue lions. Àinsià elé ctose cette
visite pastorale I qui n'a pa« ea des résaltats moins fiiéureaif
qiie les précédentes, et qni a présenté sarlout un pTua grand
nombre dliQmmes à tous les exercices,
-^ Une grande afBaence dé fidèles s^est portée , dimanche
dernier, à Téglise de Samte-Geneviëve pour assister au sacre
de M., l'évéqne de Rodez. M. Tarchevéque de Paris étoît,'
comme nous l'avons annoncé, le prélat cos^rateur, et'
les assistans éloietit MM. les évéques de Soissons et d*Bér^
mopolis. î^tt cérémonie a commencé h dîi' heure*, et ne
»*est terminée qu'a une tfiftire et demie. On rémàrqaoSt
dans Ijp chœur plusievrs prélats, MM 1^ curés de Parts,
et un très - grand nombre dVcclésîastitjues. En face da
d^ sous lequei éloit i|ssis M. l'archevêque, on avott éleVjK'
sur des gradins^ un siège p6ur le nouveau prélat. Quand ili
cérémonie a été terminée , M. l'évéque de Rodez à oohnf là
confirmation à un enfant. Nou^ ne pourrions donner qu^iie
foi])le idée d^ l'effet que produisoient la pompe des céi^énio-
nies, la beauté dea ornemens, le grand nombre d'ècclésiasti*
ques, et le recueillement de cette multitude die fidèles i'éu-^
nis dans un temple piaf^nifique. ' "^
•^- Si les pauvres doivent exciter la charité des fidèles'^ Atà
religieuses que la révolution a dépouillées de leurs biens, el
téduite^ à l'indigence , ont un double titre pour exciter la géné-
rosité publique. M. J'aBbé Fayét a prêche, vendredi dernier,
' »jet il réalisé des Missions*
iuénce ae la réligiMf sur
t raison >t des institutions
Jiumaines pour faire pratiquer la vertu, et répnmer les'crimes.
Une éducation philosophique, l'amour de la gloire et deVini-
mortalité, la beauté de la vertu, le tribunal de;P0|5iiiiôn
publique et les lois qui punissent les coupables , tels sfont les
moyens insnffisans que nous présente la raison seule pour
Xions entraîner vers le bien et nous détourner du mal. O vertu
humaine, gloire, honneur, immortalité, s*est écrié l'orateur,
tombez aux pieds de la religion, et laissez-îni le sceptre da
inonde moral que vous êtes incapables die porter. A la ISh
dé son discours, le prédicateur a intéressé la charité de soa
auditoire en faveur déplus de quatre cents pauvres religieuses
/^ui ont si souvent prié le ciel pour nous , et qui inVoquèirt
aujourd'hui notrte assistante. M^'. le nônT:e «(donné là véné^
diction.
( agS )
' mi* Le )eadi lo Aw\i un gcand. ndmbre de jevinèê Âlerm
do coUéee de Henri IV ont fait la comtiiuiiioii pascale dans
4'ég]îse de Saint->£tîenne da Mont^ leur paroisse. Ils ^oieitt
ittstvuiU'.et pjrëparës. depuis pliuieurl m^s parM, l'abbé de
Salinis /aumènier de la maison , qui se consacre k celle œtt«*
•vre avec uaé ardeur digne dé son nainittèrë. M. l'abbé de
Jansoo .l^avoît secondé en donnairt nn^ retraite dans le coW
Jée^9;«t.M. rarchevéqqe de Paj^s^a voulu joindre ses exhbr-
.tations'auai .ioslr^i^clioni^ quol/Çdiennes. de sa ecclésiastiques.
JM[onseigneur a célébré la ni/essé^iq| a donné aux jeunes éjëvéi
la con6rniatioB,ei la communion/ Le prélat leur a adressé un
discours plein de go4t et ^ piété sur les dispositions qu'ih
da)wient apporter k la récepliion des sacremetis» Le soiri»
tf.. l'évoque d'Herniopolis a visité lié collège, et a pronotteé
9iioâ8i aa discours oii il s'est félicité de la cérémonie du matin*;
il kl regai'doit comme du plus beureux |W*ésage. Toos ses
vœux, a^«-il dit, appetoient le moment ^oii; les premiers éta-
blissemens d'éducation de la .capitale semontreroienl fidète
il remplir les devoir;, dé religion^ et il faat qu'on sache nai^
4out dans les proviiiceis. qu'une école céfebre dans là capuale
mr $es ^succès dans la carrière defijeitres, est aussi c^le ok
ii!oa SQ^ntre phis oc^verlemenft attaché aux .pratiques oomu^
aiui préceptes de la loi. .
-r- La première communion dés' feupès Savoyards^ qui se
/aitloui lès ana dans la semaine qui suit le dimancbe du B6iir-
.Opa4t«?uc« aura licSu |eiid& 17,^^9 '!^^*'^ ^^ MissionsrEtrltnf
^refi M. d«:fieaulieu^ arcbevéqueu'Arîea, officiera ^ta hi
journée. La pérémouié du matin commencera à huitlittireaii
.et celle du soir à troia heures^. Les vêpres, seront suivjesd'uii
discours par M. l'abbé Caire, aumônier au collège LOiiis*ld^
(Grand. Nous ne jQhercberohs pomi à. appeler de nouveau l'rn-
.téré4 ^ur cetle^ceuvre, dbiat néus avons raconté plus d!une(e*s
.les éUGcës 0n a lieu d'espérer.que les personnes pièuset oèn»»
tinueront à Eavariseir les efforts des bons .fidèles qui doiment
tleiiTA sojns. aux pau.vres SavojFards. La «qnéte sera, faite ieu<iU
^par Aî*^*. la comtesse de la Rochefoucauld» à laç^uelle-on peat
^vojfer les offirandes. AJ. l'abbé Borderies, vicayre-^énéral^eÀ
Id. le curé de^ Misaions^iEtrimgierei^ reçoiVeot aossi ïe^-mm
pour le, méu^e.çbjet. . «^ -^ '> .
. «T^ M^ l'abbé Qii Boispaaiti^c., qui a exercé IçngxtdmpSi Jç
mîuistère à $aint«]p.och avec le xêle te ,fWh s^uieuu^ ^vn
( âge )
maison roynIe^'Miietlfoa à Scfiot-Denfs, Tient cPétre iioaoïM
par Ms'. le gnnid^aaœAtiier «a canomeat de Samt-Dentt ,, "va»-
Mift par la nort ée M« Tabbé Piehét, doiit^»aii»«ton»éit
•^aol^e ebote dmnê un de fou noméro» dti moû dmiier.
-*- La r>ouv«I^ aîle du a^înaire Saîn«*Salpiot est habitée
*4<^piriè ^[iiiatqoe temp»! dèa ifo« les i^sné» froids ont été pa»p>
f^,. plusieurs dirfctews (Ml théologiens sont allés occuper i««
ehambres à feu qui té tro«T#nt dans eette )iarlie«da bâtnnenf.
On était tallefaanft retsefréidaos l^anoîen leeai qo'wn ebonf*t^
ment étott devenu nëœtsaîrv pofir la bonn^e santé «tes fenneo
«celfkiaadqiies. La nouvelle aî^ dompte nn assez grand nonbre
dechambres; mais nMlfaenreosamenfi tLja peu decbenkiéoa
dana^otte partie. On a repris ^ cftioîqn'arec peu d'acliviié, W
Iravaoïinterrompttipaiidaniilifverpourla façade su »)apla«e
SainKSalpfce ; celle fa^de pourvoit ^ire lentiinéo, sî on lo
vôulott , avant la' fin de la oampagne. Qn iie voit naa ^v/ifl se
fasse aucun préparaHf pour la consrructîon de raiie paratlète
à celle qui est nnîe« Les maisons qai eitsient sur cet émpla^
ceinent, et qui doivent ^tre abattnes, non*aeulf mont scMit e»*
€ore deboof , elleA font mén»e habitées^ et eeu« qui les owiih
peot n\>nt noiiit reçu d'ovis ^ur le» ë^aoner. Awi îl est
probable ou on ne compte pas élever eelto pnrtte dans U t^^o^
Tant de Tannée, ni pepiMlre m4ti«i raonéo prochaine. -Le
aaanme de fonds est sans donia la canse de- tt retard. 11 n^jf
n ^V»«e certatno^tsoflMavaflbcfée ponv^ ohaque amiéé^, et
>cette aomme tr^ost pas fort considérable. Il faudra prtodke
.fttr cette somme le prix de Tacbat des maisons k abattiN», d^^
sorte que Tàchèvemont du séminaire ne jpeut avoir lien q[4ie
^ans plusieurs années*
'^ La déclaratitm «oivanle, q«it noos est adressée, est do
^«alore à iiiiéreaser tous li^ amis de la religion -él 4e l\inité s
-a Je soussigné Josaph Cbaptil/curé de Monti^y; prëa Vào«
.^ciHikwrs> votilant mourir dana le sein de Féghse ca^holff ne,
npostolv^ae et romaine, déclnre, par le pvésent acte, que- }o
Vétraele tous les sermens ^ue j'ai fsJts pendaint la révolution.^
«1 que Je recoonois contraires 4 la doctrine de r£gHia notre
mkm* #e prte Dteu de^ nae recevoir dans sa mèséricorde,* H
les hommes de me pnrdonner les scandales qofe fai causée* Ji^
prie, en otitre M. le curé de Rlgny^l««*9a>1e', entre lea maim
dQ qtfi je fais la préienle r^ractatton y de la rendre pttUtqoe^
( «97 )
allendo qisrte icandtle /lyaqt ëiedom^ pnUvqiiieniait, il est
|u^ qn^ la réparation soit aaasi éclatante. «A Bjgny, le
o mars 4623, Si^né-, Cbaput» préire ^xagénaire »». On na
poiui coinQsioniqi;te aucun dataîi jqr cette némarcbe, qui nf
paroU ]>os avait été prxtvoqiiée par une maladie^ et qui n'^n
est que plus écHfiante*
«— t*es exemples de désintéressement et de gén^roiJt^ noua
tooeiient eneore bien davantage, ^uand ils partent de ceun
qui jie çonqnisseiit pas de superflu* et qui savent se priver
inèiQe 4tt nécessaire^ De ce genre«al jxo irait qui vient d^ar^
river au Mans, et qui nous est transmis par une voie au-^
ilienUtfue, Une jeuoe personne, élevée dans la niété ,. dësiroik
depMis long- temps entrer dans ufiecoronHmaute; parvenue à
r4ffa d^ viiigt*quatre ans, et ne pouvant trouver dans la çaoi^
pagne 01) die habitoh une maison religieuse oii elle pût sui^^
vre sa vacation , elle vint au Mans, dont elle étoit éloignée
de plus de vin^^l lieues^ et s'adressa à une personne çbarita*-'
b*a poor ini i^&diquer les moyens de Téqssir. II hiî manauoit
une petite dot et un 'trousseau , et Tétat de déircssede la '
plupart des coQ^munautéa rendait ce recours encore plus in<^
dt5}«eusabte. On avait fait quelques démarches pour obtenir ce
qui'inanqpoit, nt l'on désesptroit déjà de>réiissir; Déjà même
la îeune personna avoit été avertie qu'il lui faudrait f etonrnei:
cbéa elb; elle s'en afflîgeoit vivemeolf, et conjuroit iostano^
mani la Fravideuce de Iiii fournir les moyens-d'entrcr danf
la «arrière oii elle se croyoitappe]ée;:)&a prière a été exi^Gé^
an moment où l'on s'y atleodoit le moins. Un. pauvre oavrier^
de la classe d^ ceux qa^ l'on appelle -com^pagnoos^ ayant été
instruit du désir et de l'obstacle qu'éprouvoit cette pau^Te fille^
est allé trpnver Tecclésiastique qui la protégeait, v Je ne veus:
point , dii*^! , qne cette vacation manque fauté d'un peu d'ar^
geni; voilà 200 fr» que [a vous prie d'acceplar pour cette eeuvi^e*
Tant que je me porte bien , je n'ai pas besoin d'argent ; si je
tombe malade, on aura soin de moi à Thôpilal ». Il a fallu ac-
cepter l'ofire de ce bienfaiteur généreux, et la jeune 'fille a
•aivt sa vocation. Nous ne nommerou sr pas cet ouvrier stdé-*^
stnlëressé ; il faut loi laisser le mer île de sa bonne aetibn ; oa
saura seulement que le même a donné- 3(o fir. au Père de Ge^ ,.
rainb. mii, comme on l'a vu, quête daws h diocèse pour
Téglise de son monastère^ ^ <
•r* Un missioanaire plein de xèlcLf de «ouaage et de fiéii
( f98 )
vient d'élrc enlevé h une égTîsc oh w^ perte est cl*aatant pTàs
sensible que le pays est fort dépourvu de prêtres. M. André
Ferrari , né à Port-Maurice dans l'Etat de Gènes , est mort à
la NouveHc-Orléans , le !î novembre dernier, à Tâce de 3i
uns. Elevé dans une famille chrétienne, il contracta de bonne
heure des'hstbiludes pieuses , et^ s'étant en même temps âis^
Itrngué.dans seft études, il embrassa l'état eccléstastioné, ^ui
lui oiFroit les moyens de satisfaire son zèle et sa chanté. Il ne
venoit que d'être ordonné prêtre, loriqâe M* Dabourg, non*^
vellem.ent devenu évêqtNrae la Louisiane , se trouvoit en Ita-
lie, oîi il cherchoit des coopéra te urs qui voulussent bien se
dévouer avec lui l 'porter ta foi dans son immense diocèse*
Cette vocation lointaine flatta le courage du je^ne et tirent
ï'errari; il s'arracba généreusement à sa famille et à ses «mis
pour aller^ravailler dans cette moisson presque abandotimée.
Il s'embarqua pour l'Amérique, et exerça d abord le ^Siîs—
Aire dans le Rentucky. Saint-'Louis et Vîncennes furent'feu—
suite le théâtre de sonxële, et partout il se concilia i'estîme
et rattachement par se» quaKtés. Depuis quatre ans il s^étoit
agrégé à !a congrégation de SainV-Lazare , qui a envoyé ^nji
la Louisiane des* missionnaires laborieux , et qui reé4.3e
grands service» li ce diocèse. En dernier lîeuj on fày<Jit
placé âi la Nouvelle-Orléans. Là fièvre [aune faisoit ses fa^
vages dans cette ^iile; M. Ferrari ^ dévoua au soulagement
des malades; il visitoit lesn^lus abaodomiés , et brdvoitle peitt
9e Kl contagion; quoîdfnW^pûtprév<>4rqde son assiduité au*-
Î')rès des moùrans lui fei*o1t contracter les germes de la>nid—
adie. Ainsi il est mort victime de sa charité, et s'est prépaf é
tt son dernier passage avec le courage d'un homme dont re»-
pérance étoit pleine d'immortalité. Les gazettes du. pays ont
fait son éloge, et toutes los classes ont donhé des regretsà te
«uort prématurée de ce fervent missionnaire,
NOUVELLES POLITIQUES.
Paris» Le Roi vient de foire adresser |i M* le préfet d'Aimépi imqm
«omme de icwo francs poar les malhaweux o«vviers qoe rjixymÙ»
4e k filaturç! de Bau val a laissés sans.ouvrage et sans ressouiices.
^— Le la avril , neuviènié anniversaire de Ventrée de S. A. B. Mok-
siEUA à Paris , ce Prince a reçu les hommages des ministres , de M. Iq^
prëfei:' de la Seine et des maires de Park^ des tj^eiers de )« f(ard«^
natjoAAle de Pans^ de Veuailk» let de $aiat^X)eiû&j des oiBciei»^u?
( 999 )
périeurs de ht gaHe royale, de la troupe de Jigne ei de ia gtndaft-
ÈOtcrie', el d'un p'and nombre de membres des doux chambres. Lta
Igarde^'du coq» de S. A» R. ont été relèves |>ar la garde nationale, <(1ii
A £[iit le service auprès da Prince.
— Dahs une rifunion qui a eu lieu le ii chez Mî'. 1« duc dTOr*
lëan9, et que LL. AA. RB.- Moksievr et M««. la duchesse de Berri ont
honorée de leur présence , on a fait une loterie des ouvrages faitS' k
Taiguilie par les princesses de la famille royale et les dames de I*
cour. Lé produit est deitinë aux pauvres.
— Il >a paru une ordonnance du Roi„ tlu n avril , concernant le^
«ou^officiers tt soldats dont- le service a expirÂ^ôu expirera ^poslérieu-*-
^rement au 3i décembre dernier. Cette «oîdennance &xe leurs dr4»its à
lavanceraent.
— M. de Flavigny vient d*étre adjoint à U Commission diplomatie*
que , dont M. de Caux est le chef.
-^H. le maréchal de camp comte de Ghav^igny de Blot est mort Jk
fitrm , le 38 mars dernier, à Tâge de 54' ans.
•«^.M. le maréchal duc de Bellune, ministre de la guerre , est arrivé
à Paru le 14. S. Exe. est descendue à Thôtei^dn ministère de la guerre;
^ ^ M^ le grand m^aitre de rUnivemité vient de nommer M. Lauren^
tîe Inspecteur» général des études: MM. Delens et Esquirol inspcc-
teurs-igénéraux des Facultés de mé<ieciné;M. de CoilKer (deMoiilms)^
•recteur de PAcadéinie d'Amiens; M. delà POrte, précédemment his-»
f€|cteur de ^Académie de Pau, recteur de rAcadémtc de Bonrges;
H.'Séniélé , censeur au collège royal de Bouleaux» inspecteur dé TA-
cadémie de Montpellier^ M. Dupny-Montbrun , professeur de philor
sophîe au collège royal de Grenoble , inspecteur de l'Académie dé
Pau.
" '— M. Laurence a donné sa démission -de \t^^ place de chef de dlvi^
lion qu*i1 occupoit à la pftéCécture de police. ^
— -ÎS. A. K. Mapam K ej* allée visiter, ^j^^ pont de BordepuiÉ ,-ei
ext entrée sous la voi'i^e mtérieure qui regWç le long des frottoirs. Les
habit ans se portent en foule partout où passe eetto auguste Princesse >
et* font retentir Fair de leurs acclamations, v ^ ^
•^ Le sieur Poiidiot , tailleur à Bordeaux, qui distribuoit de petits
bulletins imprimés à vignettes, sur ksquek on lisoii des inscriptions
eéditieuses , a été arrête par la police.
— S. A. R. M«'. le duc d^Angouléme a été accueillie a Irun par
les acclainations du peuple espagnol fatigué du jonc révolutionnaire.
Le 9 avril, S. A. R. a installé la junte provisoire du gouverne-
ment espagnol, k la tête de laquelle se trouve placé le général
Eguia. La division du général Bourcke a fait occuper le port im*
t)ertaiit du Passage, ainsi que Fontarabié. L'officier qui y comman-
ddit une ccmipagnie de vétérans espagnols est venu faire a soumis^
sion. Divers détàchemiems, formant envirvii dix-huit cents hommes^
se sont jetés dans Saint -Sébastien. La division Bourcke a resserré
le bloens de cette place. Nos troupes ont çulbvté Tennemi dans la,
phce , et enlevé les ouvrages extérievrs. MM. les maréchaux de
camp d'Albignac et Ma«guerye , à la tête de quelques bataillona, oa|
(5o0).
•tigoureii«eMeiit Mponné ufw mtût â» trou iMbûHonr/ onî fuHteÊSt
«ppuyés 4ti leu fontena de quinae pièces àc canon. Bir» n éftoit c mh
fwr^ble à riébn dei troapc«» Cert aux crû de rii^é le i?p//qn'Mle$ Mt
renverse les révolutionnaires, et répondu à teiKv vociférations* Vr#«i
nVvons à regretter qu^irae vingtaine dliooNnes tmh on blestés. - La
garnison espagnole aein cent fconnieii de tnéi et denx eents bKBttéé.
!•• lo f Mr'. 1« d«c d- Anf ovlèœ <*est rends avec font son état-
9iaior MNN ies mnni de Saint" Sébastien « et a dùtrtbaë des «reUL
d*honncur aux officiers et aux soldats qui sVtoient le nlus diilingaëc
la teille. Pl^sienn pranôtioni ont aiM» en lieu. M. le lîcvi tenant-
général Bonrcke a élh nommé conanandeiir de Saiftt-Lom. Getiie
jolennitr guerrière , qui s'étl panée a portde dn canon de i*eliiinint ,
a proilutt le plas grand effet; cUe a eu lieu aux cris mille |cns té"
pétés de ywt k RomL On rcgaidc la capitulation dé Saint SÀa^en
comme trrs^procbaiae. .Le Prince a couche le ii k Tolo^à. L'a«ittV
l^orde dit.prfmierearpa^eamntandée par le général TaHia\ ^ot^le
même jour à Villa-Rcal, à deux ]oncs de mardbe de Vittonà» Le Hi&
de'Rcgfio^ avec le premier eorpi , occupa Tilla -^Franea. La garde
royale appuie le raonvement de TaraM^e-
••»*• Huit embareatioQi espagnoles soBt entrées , le 8 avril, à Saint-
Jean«de-LttE« ayant à bord, en marin* et soldcrts, deux cent vinf;;!^
^i\ bomraes. Elles sontxvenues^ wr rfnvrtation du général Quéxada ,
débar(|uer sept cents con«crit«t non armés « et cincpiante^i-frofa prison^
niers, dont un afficSer. Trois députés des provinces de lli<cay«, G«i^
pMScoa et Alava^ qui ont demandé à présenter leurs bommages'à
IfC, le doc d*Angouléma, étoient aufsi à bord de ces bâiiinens*
S. A. B-a fait disâibner stirle-^bamp à ta iuntjadat trois provîncer
aept cents fusils et cent nnlle cartonches.
' -^ Le génial Espagne e^ le général <^nésada «eàt entra dân? les
Asturies et dans la Navarre ^ le 4 de^^ee mois.
-^0»iastnre<(iic 1« corps d^raiie conmaandé f)ar M. le mi^^ebat
Moneey doit entrer en Espagne le i5. Sas op^ations seront combi«'
B^s avee cellcr dn baron d-ÊroIes^ Lenm forces réunies s'^èvent à
quarante mille boromes. W parolt ^^^^ ]Mia a n'a pas pbis de qvinso
mille hommes S sa di<positien « et dans ce nombre sont comptés Doau-
' cottp de mâieiens.el de nouvelle* levées.
^ — Des ordres ont été transinû à Brest par M. Ift^mini^tre de la ma*
rîne pour cnva7«r nnè fréfate franço^e dans hr port dn Passage qui
Tient d'être occupé par Tarmi^e d'E.ipagiys.
• «^ H a été rendu», le ta- ile pe mo», une ordonnance royale relah
tive. aux François qur se trourer9^»nt dans des corps jnilitairet destin
nés \ agir en Espagne contrr -les trottes fratnçoisos bu lénirs aQiés..
* «-~.Le sieur Mc'tgalott, iuîiï'eur responsable de VAlbunï, journal lit-
téraire, qui avoit doruié <l«f articles politiques , a été condamné le n ,
par le tribnnal de polica «orreotionnaHc , à skx mois d'emprisonne-
ment et aoo fr. d amende.
-• Dn acc/dént déplorjibSe vient do jetipr'^ comternatibn dans Va-
lenciennes et dans fo village d*Auzin (Nord). Une fqrte eXpliKnon «
produite par le. gac înâamaaabljB^ dans une houillère voisine de ces
( Sot )
■ville» a laîl péri» VÎAgI «u^ricts. Le |Mtîl nômhtc'de ctaz oui 0nt Hé
Keticiés vUam f^iit lkorfibiem«al imitilés. Oii dH que ce mamear a éî4
meumé |>ar Vkiipni^eiice à'ym «lifaiii jdft m» à r:l aas^ «fu» n'a: aufr^cii
^«c biiit heures à Feaiplosktt.
. «^ Une émeute a «u liea dan» kt ipBtfdot de Bioirtipelltei!. If. Ki
lteii4enABt-g^Q)ér.'il d'Arvagnac a £ik retilter p*aiiif)t«Bieiit dans Fer-
4«« leSipKiasitttm»;
.*-* Treize élevas de l'Eecde da droit à >bi sétaat isit ytémaninetf
claoa laa tsouhlat mm ost été suacilés au théâtre de cette vifte , eut
ét^ expuMade TEcole^ ,
T-^ .Vin^frectiott du caml» d*Amtfk'aiit« a ae^pis beahico»p éir^
flbrca. Soa parti a*esà aocra dtl u4*. de tiiae ^ de 'pK«»eurt détaeheetiens
des corps siati^Muaés dàaifr le noed^ et aua gr^d nombre de^ifionta^
gaardb ta de imliciena. PlUaieians pei%oniiage« marcfaanir se s^nt ctcelar^
«o sa, faveur. Le miaistète, «sanlide son po«rr«ir discréii^Dtiaijî^ , a
«U^é du royaaœe, eo Taim)7é dans les pfoiince9^,im.grairdn»H»l^
d^^indivùluA. Les aièoftes tWI^nçiei sont' pi>atic|»écs à l'é^a«d des reH^,
gteux quitte se aouotdttccift pastinim^diaiameaf ai» dernier discret de^
«Qrlôs.rehift^l€àla9np|iEeaiîaiidel««irs«oiiTensu Les Capu^in^i ^anço»
^ Lishottae» peur ûgtom refaaë àë sisneà rinventa^e de leurmobi*
Uéc^ oall râ^.l evdre dU toHftr du rojaoma don» le délai de hajt j6ut$i
Ou asimre ^Ua le eotisnls^âéral dia France a réelamè en Jear fovèur
contre une sacsure aiftSM adbiitraire: Un teSd^ta a éié arrêté' à $aiita«
Yèaa au momifnt o4 il eosa^it de' gagrier iafaraison de cetl« nàlc.
Le i3 mara, à la suite iriMie action langibinte , Ve général coantitation''
weéi Pamplonà , aprcâ aimr m ses tren|[)es dispersées , a été fait prt«dt|-
ki«r. La généraf Beg<^^ après cette affîûse, a est replié snr^la ville
d'Amarante. x.:
•-— M.*»*, la TMrisçesse Pie de Bavière , née dudièsae d'Aremberg , est
ifforte à B^uBberg, la 3 avril, k ia suite d'ifœ {dithisic. Cette ^prtia»
easscLetoitâgéede.trentè^troisansi <s«j^
ClfAÎffBRC DES BÉrtll^is. .
. Le tiavriU M. Duvergier de Hanramie propoK^-nn 9cm!»*aini*nde-
ment qui &x.e les chapitres ^r lesquels doit povfer la: réductién de-
mandée par la commission sur le minisière de la guerre. M. de Fro*
'fûlly s*oppose A tontie réduction. M. Ile présich*nt du conseil aunoncc
que le gouvernement n^avait destandé une augmentation de 8 nûllians
9ttr lea hudgets de la guesre et de. la mariahE} que parcv qu'il ospéMHt
une rentrée jle â minions. . L'amen déaient de la commis^âen remet
la' p«>positi6n ministérielle dans l'état où cUo:aur6i( tté présentée,
silon n'avoit pas eu l'espoir de ae. procurer aae s'omàic supplémen^-*
taire sur la vente des hicns des anciennes siétiatorei-ieR^ ^ . ^ . .>.*^
M. de Kergorlay propose de renvoyer à la commission la rechercha
des moyens propres à compléter La dépense totale diiibudgirt de la
guerre. MM. de Ricard ^ Leclerc de Beaulieu,.et de Bourricnney rap»-
porteur y persistent dans ramendcmcnt de la commission.
( 5oa )
M. (lé Coortarvel té pliiiit de Tèziguité dec pemtons <!<» loMaU
blessés^ 'vendéens. M. le ministre de la fuetre répond ^e , i'apr^ la
Yrducti&n proposée, 11 ne peut f^rendre aucun engagement pour nfté"
cialùer lea dépenses. M. le président donne leettite des simples i»^
titulél des chapitres, dontla plupart ne font nnitre aucun ioeident.
MM. de BoÎBcUipeaux ei;^ Deeaur parlent de la belle carte de France
commencée par Gassini. MM. de Vcrigni et Leclerc de Beaulica ap*'
puieut Vaugàientation de 36,ooo francs demandée par M. |e généra}
jpartouneaux pour leil secours distribués aux anciens toldate* vendédnr
non pensionnes. Cette «ugmentation est adoptée. L^ chambre adopl»
^également les dépenses de Tadministration des poudres et salpêtre».
On passe au budget de la marine , dont la totalité s'élève h. tô
uiilUons. La commission a prjoposé une rédaction en mMse deSmiP
lions. M. de La Pastnre appelle Tattention 'de la chambre sor la-néi'
e^ssité d*assurer la prospérité de la marine, et la honn«^dii!ectkM|>
de not forces navales. % <)e Stf'aforello se plaint des vexations qM*
prouve notre commerce dans le Levant de la part de» corsaire» oiree*.
M^e ministre de la marine affinne qu'aucun préjudice n a -été
causé à noire marine marchande sans qaî'ït ait été répara; aueu»
pavillon nVst plus respecté que le nétre sur laMéditerranécr^j-et il^,
est recherché dans le Levant pins que tous les autres. M. de Boi»-
daireaux présente des considérations très*étendoes nir.)^ service dm '
la mariné , et vote pour qu*il n'y soît apporté aueune diminutieir, . -*
. Le ia,M. Batire, rapporteur, tonctiit, au iioin*de la eos^issionf
des pétitinns, à Tordre du j:our'Sur un prétendu déni de- }astiee dààt
se plaint le sienrCaiinet des Aulnoix^ et fur.nne diminution des droit»;
d'entrée des. sucres de nos colonies des Antilles. M. de Vaublanc pré**
sente auelques observationi sur cette dernière pétition. .Les conclu-»
sions de la commission sont adoptées. L^ordre au jour ésKégalejnest
adopté sans jéclamaMoifi^lativement a \m Mémoire' dans Itstfatiè^'
sien/ de Chanlaire se plaintede la fermeture cfe Técole d.enscigncmeat •
mutuel de Boulogne-sur -Mer^ ordonnée par )e recteur deDoaai ^ en
décembre 183a. Cette méthode fat intro^lnite à Boulogne par les soins
. dé l'ancien préfet, et malgré la.déf^yeur générale , et l'opposition du
conseil municipal et du comité cantonnai d'instruction primaire^ Pac-
tes Intrigues du parti, les Frères des Ecoles chrétiennes furent expoîsés
à des insultes : le recteur de Douai n'a agi qu'après les plus mures in-r
formatiohs.
M. Chevalier Lemore, second rapporteur, propose l'ordre du '"jour
sur une pétition de M^ Isambert , avocat aux conseils du Rôi , qui ré«
dame contre le concours ouvert k la Faculté de droit de Paris pour
remplir trois suppléances. La chambre passe à i*ordre du jour.
M. le général Lafont , rapporteur de la commission qui a examiaé
le pi:o)et de loi tendant à lever quarante mille hommes sur la refasse
dfi. 1833, présente les molili.qui ont décidé la comnri^on k adppteT4e
projet. ' . ' ' ' '■ -r •
On reprend la discusMon du budget de la marine^<}ML de GaHprd,
-dans, un discour* rempli des plus lumineux dévcloppeiTi^nt'* crjniuit
le retranchement proposé par la conitoission. L'^rat^Ùr re^d le |>k|B
( 5o5 )
IbrillajDt hominage^ au ministre da la marine , ëlèye de TCeole pol/-
iecBnîqtie; « Une innovation précieuse a^ulieU, dît-Il; on a songé k
rinstruction morale et religîeu.te de nos hommes de mer. Le Boi a àp>
plaudi hautement à la proposition du ministro d'établir der aumôniers,
à bord des vaisseaux. Le monarque leur a assigné un traitement supé-
neuf 'à èîelui d'autrefois, et plus approprié aux circonstances actuelles.
Le ministre de la marine a donc adressé a M. le grand àumènîer la
"^demande formelle de deux aumôniers. pour les vaisseaux actuelle*
ment en armtmcnt dans nos ports. Vous dire que cefte mesure est
mMtttenant confiée à la sollicitude de ce pnélat vénénibte ^ c'est vous
apprendre avee'qoel xèle il s'en occupe, et t|ue tout sera mis en
œuvre.pour son immédiate exécution. •
H. de Puymaurin démontre que la guerre avec FEspagne nécessi-
tera que Ton renforce nos croisières contre les pirates des Amériques*
espagnoles. L*orateur se plaint des entraves que les Greci apportent à
notre marine marchande dn Levant. >
V'. lé ministre de la marine annonce que son intention n'est psi'
de revendiquer les 3 millions que la Commiséion a proposé dé retran-
cha». Sqn £xc. exprime ses regrets de voir an'on ne puî.^se allouer les
fonds qui seroîcnt nécessaires , ef développe les funestes conséquences
<jm résglteroicnt de cette économie.
L^amendemcnt de la commission., tendant a réduire à Co millions
les 63 million^ demandés>pour la roarine^^ tfSt adopté a une majorité'
considérable. 'M. Sirieys de Mayrînhac fait sut le chapitre i«'. des ob-
servations ani font naître quelques murmures.
M. de Vaublanc présente sur les colonises des observations, dont
quelques-unes sont combattues par M. de Saint-Gricq.- M. Hyde de
rf eu ville donne d^s explications. Le budget de la marine, réduit à
6a millions, est mis aux voix et adopté à rdnanîmité.
Le i4 , Tordre du' jour est la reprise, de k disc'usaion«irr le budget,
M^ Biizire développe uo anwnidement qui a pour ob}<t'tie retnimiher
6 millions sur le budget des finances. L'«Maur efetre dans'deJôii^s
détails sur rinstituCion des agens de change, dont il «déiîiande que le
nombre soit doublé -, et sur radninistration de Timprimerie royale. Sf
proposition procurcroit au trésor 9 millions 5oo,ooo fr. L^amendement
sera- reproduit lors de la discussion des voies et moyens. M. Leruy
cherche à détruire les impressions fâcheuses que le préopinant auroit
pu £aire naître contre les agens de change. L'honorable membre loue
leur moralité et liur dévoûment aux Bourbons. Il s'oppose, à ce que
leurtnonibre soit^aùgmenté.
Le8 sept premiers chapitres dii budget des finances sont adopti^^
sans discussion. MM. de Puymaurin, Duhamel cl d'Andigné. de Res-
tant, demandent la refonte des anciennes monnoics. M. Dudon pro-
5 ose de ne conserver d'ateliers monétairt^s que là où ils sont utiles, et
e supprimer tous ceux qui sont évidemment .«uper/lus.
M. de Puymaurin. répond à {dusicurs objéctious du nréoprhant. Le
. peu d'occupations de nos ateliirs du Midi provient , dit-il , de la wv
volut^tti d'Espagne. M. le ministre des finances combat raracudr-
inent ae M. Dudon, fet présente des observations sur les disc9urs
( 5o6 )
naiâsans^ ils bravoient à la fois la perBéctitioii et la pau-
vreté^ enduroient le« privations comme les mauvais
fraitemens, et soutenoient le courage des chrétiens par
l^xemple de leur constance et par la continuité de
leurs travaux, •
Ce qui jette un intérêt nouveau sur l'histoire de ces
Glissions dans les derniers temps , c'est le dévoùment
d'un missionnaire y M. Pierre Pigneanx, évéque d'A-
dran. On sait que ce prélat amena en France ^ P^^*
éieUrs années avant la révolution, le fils du roi de la
GochinchinCy et obtint quelques secours avec lesquels
le père parvint à rentrer dans ses. Etats. L'ixistoire des
missions se trouve alors liée avec celle du royaume f et
le zélé du prélat , les services qu'il rendit au prince,
les conseils qu'il donna, les avantages qu'il obtint pour
les chrétiens, tottt cela répand de la variété dans les
lettres des missionuaires. Le prince de Cochinchine
lie profita pas malheureusement des leçons du pieux
évéque^ entraîné par les scandales dont il étoit té-
moin, il tomba dans de grands égaremens. Mais du
moins la foi ne s'éteignit pas entièrement en lui, et dans
la maladie dont il mouvut, en ^8oI, il eut le btmheur
â*Are bftptisé secrètement par un officier cle sa maison
qui^toit chrétien. M, l'évêque d'Adran finit tui-méme
ses jours le o octobre 1 79g. On trouvera dans lé t. VIII
les 'détails de sa mort, qui fut aussi édifiante que sa
▼ie. Les plus grands honneurs furent rendus à sa mé-
inoire , et le roi, qu'il avoit servi avec tant de loyauté ,
voulut que ses obsèques se fissent avec une pompe ex-
traordinaire. On chanta publiquement les prières de
l'Eglise, et tous les signes du christianisme parurent
au milieu d'une cour païenne. Les ennemis même de
la religion ne pouvoient s'empêcher de donner des re-
ets aux vertus, à la loyauté et i la prudence de
. l'évêque d'Adi^an*
Les persécutions qui éclatèrent en Cochinchine et
• (3o7)
au Tong-kîng enlevèrent deux prêtres du pays; Em-
jnanuel Trîeu, né de parens. chrétiens dans, la rési-
dence du rpi de la Cochinchine^ s'étoit fait prêtre par
,zèle et par piété 5 il fut arrêté dans la persécution de
17989 con&nuié à mort, et exécuté le 17 septembre
de cette année, n'étant encore que dans la 42*"* année
de son âge. Le mois suivant, un autre prêtre indi-
gène fut mis à mort au Tong-king^ il s'appeloit Jean
Dat, et fut arrêté avec quelques catéchistes. On le
condamna, comme le précédent, à perdre la viepour
àvoi): prêché la religk)n , et il eut la tête tranchée le
aS octobre 1798. Le récit de ces exécutions fait briller
le courage des deux prêtres^ les évêqnes du pays ont
ordonné des enquêtes sur leur fin glorieuse.
L'histoire de 1 Eglise doit aussi recueillir avec hon-
neur les noms des missionnaires franco is qui ont arrosé
de leur$ suew^s ces terres lointaines | M. Davoust, évê-
que de Céram , mort le 1 7 août 1 7%^ Le Breton, Bois-
%serand, Gire, Izoard, Doussain , Liôt, Grill et, Girard,
Tessier, Le Pavec , etc. Ces missionnaires ont tous suc-
combé successivement à l'âge ou aux fatigues. Ceux
dont te|lett^es paroissent 1)6 pluik«fi|ivent dansées 4^ux
volumes, sont MÎM. Longer, Le Roy, Le Pavec, Gué-
Jrard, Lelabousse, Labartette, Eyot, La Mothe, Tes-
.siex|(^c. Quelques-uns de ces missionnaires vivent en-
core. M. Labartette, évéque de Véren, est vicaire apos-
toli^e delà Cochinchine; il a perdu, il y a bientôt
deux ans, soti coadjuteur, M. Audemar, évêque d'A-
dran, dont nous avons annoncé la mort l'année der-
nière. M. Longer, évêque de Gortync, est vicaire
apostolique du Tong-king occidental; il a pour coad-
jnteiit M. Jean-Jacques Guérard, qui a été consacré
le joi^ de Saint-Jacques 1816, sous le titre d'évéque
de Gastorie, à la place de M, de La Mothe. M. Gué-
Tard est né dans le diocèse de BçiyeuXj.et nous nous
félicitons personnellement d'avoir connu autrefois c*
Va
( 5o8 )
prélat) qui nous A témdigné quelques bontés^ et qui
nous a même fait l'honneur de nous écrire dû Tong-
king. P^^ous conservons précieusement sa lettre ^ comm«^
une marque de souvetiir qui nous est très-précîeuse ,
venant d'un missionnaire j^ et d'un apôtre. qui depuis
plus de trente ans travtsiille à étendre le royaume d^
J€Sus-<!^hrÎ5t daiis ces corilrécs.
. Ces Nouvelles lettres édifiantes forment le complé-
•ment de celles publi^^es par les Jésuites ; elles ne sont
pas moins exactes ^ ni moins variées, et elles offrent
«urtout pour lefe derniers temps des relations d'autant
plus précieuses que la collection des- Jésuites finit né->
jcessairement à l'époque de leur suppression.
NOUVELLES ECCLESIASTIQUES.
PaiCts> Plusieurs évêques vont successivemerit éfre sacrés»
M. rëvêqac du Puy le sera , dans l'ëgiise de Saint-Su 1 pi te ,
le dimanche v]^ par M. Tévé^ue dç Chartres, premier au-
mônier de ^Ionsieur^ le nouveau prélat doit entrer en re-
traite ces jours-ci au séminaire. iVliVI. (es évéques d'Orlean;»
et de Tulles seront «acres, dans la chapelle de toi^tte, à
ïssyi le i^^. mai , jour-eii l'EgKse célèbre la fêlé de saint Jac-
ques et de saîtit Philippe, On croît que M. l'évêquc de Bayeux
sera sacré, vers k même époque , au Mans, oii i) rësidoit de-
puis long-temps; deux^véques voisitis iront assiçterM. rêvé*
qne du Maûrpotir cette cérémonie, • .
— - Tous les ans, il y a, comme on sait, une réunion à TAr-
chevêché pour les missions de France, Les .années précc;-
dentes , îe discours fut prononcé par M. Tabbé Legris Duval ,
par M. Tabbë Frayssinous, aujourd'hui évêque d'Hermopo-
M^ et partd^autres orateurs d*un mérite dislmguë. Celte an-
née , ce sera M. l'archevêque -e'vêque de Troyes qui portera la
Krole. Il appartenoit au prélat <itti a si éloquemment montré
itilké des missions, dans une Instruction célèbre (i), d'ap*
(i) In-8«. îprix , i fr. 25 c, et i fr. 5o c. franc de port. A- Paris ^
^dbez Ad. Le Clcire , au bureau de ce journal.
( 5o9 )
peler rmtécêt lor une ceuyre $i imporUntei ei dont cluqae
lianée révèle les beureui résullata,
. — M. le curé d'Auteùif est nommé à ïa cure de Saint*
Gervais/à la place de M. Frazey. M. Tabbé Chenaux , euré
de la paroisse Sain t- An toi ne ^ dans le faubourg de ce aoin ^
se/a in^allé mardi prochato.
•^ La mission que nosis ayons annoncée pour Saint^Laza|[e
9 commencé de la manière la plus heureuse. M. l'abbé Gon-
din donne deox instructions par )our^ }e matin et le 5oir« ^
Pans rintervaUe, il visite les ateliers; et /sans détourner le4
prisonnières de leur Uavail , il les catéchise, répond à leurs
demandes, et les rappelle aux grandes vérités de la religion*
Des dames pieuses secondent le missionnaire, et vont, à des
beures déterminées, faire aux détenues des instructions fa<»
• milières ou des lectures pieuses. On pourroit citer parmi, ces
dames des personnes distinguées par leur rang et leur for-»
tune. L'effet de ces entretiens et de ces instructions est déjà
sensible. Des le ^premier >ouri le missionnaire 91 su captiver
son auditoire par un heureux mélange Je douceur et de force.
L'ascendant de la religion s^est fait sentir même à des esprits,
qui p^roissoient le plus étrangers aux impressions de )a foi^
et lé voix d'un simple prêtre a remué des cœurs qu'on eût cru
.remplis 4'9u très sentîmens. Des larmes abondantes ont été
presque le moindre signe d^un grand changement ^ la çciiiduite^
les entretiens, tes chants, tout annonce un mouvement ui}anim6
YersHjSt^hi^n. M. Tabbé Gondin est secondé, dans cette .bonne
œuvré, par M. l'abbé de Yillerst aun^nier ie la:mais^^ q^uî
Irav^illoit depuis plusieurs années à y faire connoiire et aime^
la religion I etquiavoit réussi auprès de plusieurs. Sa charité
et sa douceur lui avoient concilie restime de toutes les déte-
nues, et la confiance d'un grand nombre; et lé bien qxCH avoit
fait va s'augmenter par l'impulsion donnée en ce moment;
impulsion à laquelle il contribue, et dont il se réjouit plus
que personne. On a au$si beaucoup à se- louer, dans celle cir-
constance des employés de la maison , qui-montrent beaucoup'
de zèle pour le succès de la' mission, et qui la favosisent de
tout leur pouvoir.
-^ M. l'évêque d^Amiens, premier aumônier de M°^^ la
duchesse de Berri , a été chargé par cette Princesse de remet-^
tre au Père abbé des ïrapisles du Gard la somme de 3oo fir.
pour contribuer aux dépcnses^ de l'égalise. M^^ Le duc d'Oie-*
(3io)
léans a enrùjé ^uh> fr. pour le tnéme objet. On laît qae Sa
Majeilë a fait présent d'un tableau pour la nouvelle église d^
Gard , et dernièrement le prince grand-aum6nîer a fait re-
mettre 200 fr. de la part du Roi pour cet établissement. Ces
dons de la famille royale montrent Hnlérét au'elle prend à
, une maison si édifiante, et d'oii s'élèvent tant ae prières pour
la prospérité de la religion et de la France.
*— M. de La Tourelle, évéquejde Valence, nous a fait
Sasserioo^fr. pour les prêtres espagnols. Ce prélat» empressé
e témoigner sa reconnoissance au clergé étranger qui a dans
des temps fàcbeux accueilli le nôtre avec tant de générosité ,
désire que nous annoncions qu'il accorderoit volontiers l'hosr
pitalilé dans son palais à un prélat espagnol que la persécu^
tion anroit amené sur notre territoire. Nous nous empressons
de publier celle offre généreuse de M. l'évéqué de Valence ;
la situation de Valence, dans une de nos provinces du Afidi,
1>ourroit engager quelqu'un des évêques espagnols à accepter
a proposition du prélat françois.
— Le régiment de la garde royale, en garnison à Orléans,
a donné dernièrement un spectacle édifiant. Le jeudi lo t
vingt-cinq militaires de ce corps ont fait leurs pâques dans
la coapelle de THâtel-Dieu. On les y préparoit depuis long-
temps, et des ecclésiastiques zélés leur faisoient des.instruc-*
lions suivies* Le jour de la communion, M. le curé de Si^nte»
Croix a dit la messe, et leur a aiiressé plusieurs exhorta lions | *
Tune après Vévan^ije, r4|iilrf avant la communioii^^^lt JH der»
nière éprès.' Le soir, ces' militaires sont revenus à réglise^ ont
assisté au salut, et ont entendu une dernière exhortation de
M. l'abbé Corbin. Il y a dans ce corps plusieurs exemples dé
piété courageuse et de zèle pour le service de Dieu. Des offi*^
cierset des soldats se livrent habituellement aux pratiques de
la religion sans aucun respect humain ;i ils exercent parmi
leurs camarades une sorte cf'apostolat, et nous avons entendu
raconter à cet égard les traits les plus honorables et les plus
touchans.
-^ Nous avons annoncé dans le temps la consjlruction.de
l'église de Talence, près Bordeaux; celte église vient d'être
consacrée, le i«'. avril, par M. l'archevêque. La cérémonie
s'est faite avec beaucoup de pompe; le saint Sacrement a été
transporté de l'ancienne église dans la nouvelle. Lesous^-
préfet, le maire, toutes les autorités et un piquet du iq\ ré»
(5m )
ngile
*Te Deunt. On a reconduit M. l'archevêque au presbytère , et
le vénérable prélat a donné du haut du perron la bénédiction
papale à la foule rassemblée en ce'Iiéu. M. Ripotles, curé de
Talenc^ , aussi modeste que zélé , vouloit se démettre de «a
cure; mais M. Tarchevé^ue n'a point reçu sa démission, et
Ta même nommé chanoine" honoraire de sa métropole. On
sait que la construction de la nouvelle église est due au zëlo
de M. Ripolles, qui a rendu à sa paroisse les services les plus
signalés. Il a établi la piété pirmi lès habitans.* La bénédic-
tion de leur église n*a point été pour eux une vaine cérémo-
nie ; ils s'y sont préparés par la réception des sacremens de
pénitence et d'eucharistie. Les exercices du G^ême ont éii
constamment suivis, et les prédications réitérées du pasteur
ont trouvé des cœurs dociles. Il j a eu des conversions écla^
tantes et de nombreuses communions^ M. lé curé a annoncé
qu'il diroit tous les vendredis, à l'autel de la sainte Vierge ,
une messe d'actions de gï*âces, et pour obtenir la protection
de Dieu sur la famille royale et sur la malheureuse Ëspaenel
- — Les missionnaires de Saint-Martin, c'est le nom qii ont
pris les ecclésiastiques qui se consacrent aux missions dans le
diocè^ede Tours, ont evangélisé ce t hiver plusieurs parors^^s
importantes. La ville d'Amboise a recueilli dernièrement les
fruits de 'leur zèle. La mission semUé y avoir établi tç bon-
heur et la paix. Les haines se sont éteitites, de mauvaisJivres
ont été livrés aux flammes, des injustices ont été ré|)arées^
des scandâtes ont cessé. On porte à plus de quatre mille lé
nombre total des communions. I^a plantation de la croix, qui
s'est faite le lundi 7 avril au milieu d'un co»cours immenrse^
a offert le coup*d'œil le plus imposant. Quinze paroisses en-
vironnantes s'etoient réunies à celle de la ville. M. le coadjur
teur de Tours présidoit à la cérémonie , et les membres des
autorités civiles et militaires donnoient l'eiiemple , et avoient
brigué rhonneur de porter sur leurs épaules la croix qui al*
loit être plantée. Les paroisses les plus rapprochées a'Am*
boiseont profité du bienfait de la mission. Les missionnaires
de Saint-Martin ne sont/encore qu'au nombre de quatre^ ce
soiit MM^ Donnet, Dufétre, Nivet et Cherbonniëre , qui fai-
soient précédemment partie des missionnaires de Lyon. Mâl«>
( 5.12 )
jleor«q!ieio«nt cet établîssenMnl iprouTC des diffiçulià^qqi
empêchent d^ lui donner ks déyeloppem«Qs n^cmmns. i.^.
jTpnds ixiaiic|pent« et les mûsioonaires sont en trë«-p^tit nomr
bire» Il seroit a de'sîrer qu'un diocèse voisin coi>tribuàt à sou-
tenir uoe <]euvre dont il recueîllcroit aussi les fruiis.
^» Nous donnâmes dernièrement une Notice ^nr .Yahhi
Bertrand de 1^ Tour, oublié dans la, plupart de& Diction-^
naires. ^ homme d^ même nona, qui v.ivoîl daris le même
temp^t a ^^^ aussi orliisjpar les biograplies; c'est Jean* Bap**
Jtîste de Bonafibs de La. Tour. Né, )e 12 ayril 1712^ à AJcintr
Kéal eu Languedoc, d'une famffle ancienne; et origiiiaire du
Qnercy^ sa piété et son goôt pour \e% lettres le portèrent à
entrer au noviciat des Jésuites à ToUtouse; il ^tn^eigna daoi»
jes collèges, de Castres et de Toulouse. Parmi ses élèves. 01» *
compte .Castilhon y Montaigne » dom OespauU/ Bénédic-
tin, e\,Cr En 1739, le Père de La Tour présenta k rAcar-
demie des jeux floraux une ode sur l'ode « et une antre suf
l'éloquence; on les^ trouve dans le recueil de cette annéey
Devenu préfet de la congrégation des jeunes gens,, il; eî»
gagna un grand nombre à Dieu, leur donnoit des retFaûes.,
et fortîlîoit ou faisoit naître parmi eux de bcms sentifnens^
C'est sans doute alors qu'il publia la F^îe de Daumoud,
Xf^^Si 10-13. Dauinond étoit un jeune écolier dont la. vi»
et la mort furent très-édifîanles, et que le Père La. Tour
'Sivoit connu et dirigé lui-même. Il occupoit depuis qaalff
ans la ploiCe de supérieur du grand séminaire de,Tq^lplise^
lorsque les arrêts du parlement vinrent frapper un corps qu^
déplaisoit aux sectaires^ et incommodoit les ennemis de la re<*
ligiott. Les mêmes magistrats qui .prpscrivoient la société, of-r
fnrent au Père de ta Tour un asile qu'il n'accepta ppioi. Il
se retira dans sa famille, pnis^ lors des arrêts de 1764» dans
le comtat d'Avignon, oii il fut cbarffé de desservir la parniUse
de Bolenna. Le .chapitre le pourvut d'un çanoniçat;, et il pa^sa
plqsieurs anpées dans ce poste. I| par oit qu'il revint dans s^
patrie lors de la disgrâce de la magistrature ; il demeuroit
chez son frère à IVlont^Réal; mais ce lieu se trou voit dans Ift
diocèse de CarcassQn/ie , dont l'évêque^ M. de Eezons, ne
fuivQÎt pas dans les affaires de l'ËgUse la mên^e conduite
que la majorité de ses collègues* Le prélat r\e favorisoit pas»
les Jésuites 9 et ne vouloit point leur donner de ^xtuvoirs. Le;
^ère de La Tour se retira dans fe diocèsiç de 5aint*»Pappul ^
( 5rS )
et donna ie% minion» dans, ce» catitom, ainsi t|i]« cttfns'Iéi
dioc«MS de Pamiers, d« Mirepc^îx et d'Ausch.* Au bcjiit de
quelques année» de travaux ^ il revint dans sa ville natale ^
et^ mourut le ii mars 1777- On imprimaveQi 17^2, deux
volumes de ses Cantiques, et deux autres volumes de Canti»
ques recueillis et corrigés par lui ; Castilhon en fit Téloge dan*
Je Journal encjrelopédigue j, en 1777, et rappela les talens et
les travaux de l'auteur, avec l'accent de reslimeetde la recon»
noisfiance. On trouva daorles manuscrits. du Père de La Teur
des notes pleines d'intérêt sur Moiit-Réal , et èes canevas de
ses serinofis. On ne doit pas le confondre avec Siiyioii de La
Tour, principl du collège Louij-le-Crand ; celiû-ci éloit né
à Bordeaux, en 1697, et mourut à Paris, en 1766; il avoil
coopéré au Journalde Trévoux, et c'est k lui qu'étoit adres-
sée la lettre du 7 février 1746, qa^on trouve dans la corres«*
pondance de Voltaire, et oit il parlxMt des Jésuites avec es-*
time, et de la religion avec respect. La Notice sur Je P^ré
Jean- Baptiste de BonafTos de La Tour est extraite dju journal
qui a pour ihre: Feuille (fj^ffiches de_ Castelnaudarit i«''.r \^n*
vier 1823^ cet extrait no^s a été communiqué. par M. Oesch.
de S. Nous n'y avons ajouté que ce que nous avons dit de 1«|
T^ie de Daumondj la France LUiérqire donne cet ouvrage a<4
Père Jean-Baptiste de La Tour, et ce livre -paroil efi èfTet
de ^tti. Le frontispice porte ces mots : par un Père de fa Cojin--
pagnie; et La Tour etoit alors préfet de la, congrégation dés
jeunes gené/et parîe comme témoin Iqfrméme de ce qu1il
avance* ' . J
-—Un sentiment de discrétion, qu'il est facile d'apprécier,!
nous avoit empêché de parler de la maladie de M. le cardinal
Consalvi, Il est vrai que S« Ëm» est. fort .souffrante depuis
quelque temps. On a fait dernièrement à Paris une consul**'
tation sur son état, et nos pins célèbres médecins ont ordonné
un traitement. Il y a lieu d'espérer que les remèdes qu'ils ont
indiqués « les bons soins et la belle saison , calmeront les $ouf«
j^rances de S. £m. On croit que la maladie seroit moins fau-
cheuse si M. le cardiual pouvoit s'accorder quelque repos; ce-
ministre ne cesse de s'appliquer wx travail , et soi* activité-
et la contention d'esprit, augmentent sans, doute son maL
S. Em. écrit beaucoup, et prend sur ses nuits pour vaquer
aux affaires 3 elle fait elle-même la plus grande. pariie de^dé^
pêches* Ses âinis la soUiciteut àe %e ménager, et on cs|^ëre
( 5.4 )
3û*elie en lentiri «Ile^méme la nécessité. Nous donnons ces
étails, que nous tenons d'une source authentique,, pour dis-
siper les inquiétudes c^ù'ont pu faire naître des nouvelles assez
indiscrètement publiées^
I90UVELLES POLITIQUES.
Paais. M.l*abbë Lambert, autear de hx Fie de M. de Joigne (O/a
eu rhonneur de présenter »oii ouvrage dimanche à Moksibub, lundi au
Roi, et mardi à M°>«. la docheme de Berri, S. M. Ta remercié de cet
hommage ; et Moksiêub , ainsi que M™«. la duchesse Berri , ont bien
Tuulu dire k Tauteur qu'ils liroient son livre. M. Tabbé Lambert l'a
aussi envoyé au roi d'Angleterre.
*- Une ordonnance du Roi, du 19 mars , a nommé présîdens , pour
le collège électoral du a«. arrondissement de Calvados, M. Achard
de Bonvouloir, membre du conseil -général ; pour je collège du a*, ar-
rondisseroent du Finistère , M. Kerouvriou ; pour le collège du dé-
partement de la P^iè^re , M. Decolons de Vanzelles, président du tri-
Dunal civil de Nevers , et pour le collège du a«. arrondissement de la
Vendée,M. Soyer, évêque de Luçon.
—- Pendant l'absence de M. le maréchal duc de Bellune, plusieuis-
changemens avoient eu lieu dans les bureaux du ministère, de la
guerre. S. Exe. vient de remettre son ministère sur le pied où il étoit
avant son départ.
— Une ordonnance du Roi , du 14 de ce mois , nomm« M. le vi-
comte Digeon ministre (|*Etat et membre du conseil privé.
-*- La cour royale «^ «onfirmè 9 < le 16 , le jugement c(fri*^iQnnel qui
condamne M. Barthélémy,, éditeur de la Galerie des Contemporaifu , à
trois mois de prison. et 5oo francsL d'amende, pour diffamation envers
M. Agar, comte de Mosbourg , ancien ministre des finances de Murât.
*— La cour royale réunie en audience solennelle a entendu', le i5 ,
la plaidoirie de M». Mèrilhou pour le Courrier François. Le défen-
seur s'est attaché à prouver qu'on ne peut pas^ réunir des articles isolés
pour leur altribuer une tendance dangereuse, lorsque ces arhcles ,
pris isolément, n'ont aucun caractère séditieux. La cause a été conti-
nuée à huitaine.
— Sur l'appel interjeté par le ministère public, la cour royale a
réformé la décision du triounal correctionnel qui s'étoit déclaré in-
compétent dans la cause de MM. Dentu et Sarran , accusés d'avoir
repris la publication du journal, le Régulateur, sans avoir obtenu
0^
et 3 fr.
vol. in-80. , orné du portrait de M. de Juigné ^ prix', 2 fr. 5o c ,
. 25 c. franc de port. A Paris, chez Ad. Le Clere^ au bureau de
ce Journal.
rautorisah'on dii goavernemient. Le procès et les parties ont ctc ren*
yoyés devant d*autres juges du trîbuDàl de première instance.
•^M. Lefeuve, ancien directeur du théâtre de la porte Sâint-Mar-
tîn',.et M. Jacques, son sou^Hcaîssier, ont ëté condamnés, le 16, par
le tribunal de police correctionnelle , pour prêts usuraires j le premier
en 5ooo fr. , le second en qooo fr. d'amende.
— On dit que le gouvernement françoîs, partant du principe que la
France n*est point en guerre avec TEspagne proprement dite, ne
donnera point de lettres de marque , et ne permettra point Tarme-
mont en course. On assure aussi que l,a marine royale a reçu Tordre
de ne prendre que. les vaisseaux espagnols armés, et de, laisser passer
les vaisseaux marchands ; on ajoute que le gouvernement a &it part
de cette disposition aux différens cabinets de l'Europe , eu leur de»
mandant qu'à leur tour ils ne permissent pas Tarmement de ooi^aires
espagnols dan» leurs ports ^ ni la vente des prises que ces corsaires
^ourroient faire. . ^
— M. le comte de Brunettî , ancien ministre plénipotentiaire d'Aur
triche à Madrid, est arrivé le i3 de Vienne à Paris. S. Exe. doit partir
sons peu de jours pour le quartier-général de M§'. le duc d'Angouléme.
— M. le vicomte Duparc, colonel et bibliothéotire des Invalides^
vient de mourir à Tâge de 78 ans.
-^ Les lettres de commutation de. peine accordées par S. M. à Ro-^
gcr, condamné à mort par la.cour d'assises de la Moselle, ont été en*
térinées par la cour royale de Metz. Immédiatement après , Boger-
a subi une heure d'expoSitfob.
— Le Moniteur du 16-de ce mois a donné plusieurs pièces impor»
tantes qui ont été saisies sur des individus ^ui se rendoieht en Espa-
§ne. Ces pièces se composent d'une adresse à l'armée françoise , . et
*un manifeste k la nation. On y proclame la liberté et Napoléon II;
on fait Un aftfiel^-'à rin«un«cti^n contre le gdiiv^nement des Bour-
bons. Ce» écrits séditieux ne dévoient être publiés qu'au corn licence*
ment des hostilités. Il paroit cependant que les 'soeiétés .secrètes de-<-
v oient en avoir connoissance avant cette époque, a6n de pouvoir -.agir
'convenablement à leurs desseins. Le même journal annonce qu'il est
tombé entre les mains du gouvernement des lettres d'une haute impor-^
tance , écrites par des hommes dont on doit taire les noms pour ne pas;
entraver dans l'avenir la marche de la justice. Les ministres espagnols
y sont représentés comme se prêtant aux mesures des révolutionnaires^
et demandant seulement aux conjurés la discrétion, et leur recom*.
mandant de ne pas aller trop vite.
— L^ambassadenr de Portugal k Paris a demandé ses passe-ports^ qui
lui ont été délivrés. Il a en même temps reçu une note* ministérielle ,
dans laquelle on lui témoigne des regrets sur la détermination qu'il a
Erise de quitter Paris, la France n'ayant montré aucune intention
ostile contre le Portugal , et n'ayant expédié aucun ordre de rap-
pel au- ministre françois à Lisbonne , ni aux consuls de France en
Portugal.
— Lei gardes nationaux )qui ont eu l'honneur de faire le service au---
.< 5i6 )
prh de S. A. R. Monsisita, le la de ce mois, te tout rëaaisi le i6, et
ont cëlébré dans uu banquet cet heureux, anniversaire.
•^ Mër^ le duc d*Angoulénie est entré, le 1 1» dans Tolosa, au mi-
lieu des acclaniati<)ns du peuple, et a quitté , le i3^ cette TÎHe, après
7 avoir Installé la junte espagnole. L avant-garde de notre armée a
franchi, satis obstacle, les fameux défilés de Sallnas, qui se trouvent à
quatre lieues en ayant de Vittoria, où le quartier-général du Prince
génératissime a dû être rendu le 17. Les deux corps d'armée seront je
même jour sur FEbre. Le général Quésada, à la tête des royalistes es-
pagnols, a pris possession de Bllbao. Cette ville va recevoir une garni-
ion françoise , à cause de l'occupation du port.
— M. Joinard , drogman de France à Badgad , vient de mourir à
Marseille , après une longue et cruelle maladie* Il n*étoit âgé que
de 28 ans.
— - M. Tarchevéque de Tarragonne, l^e marquis de Mataflorida,
MM. ée Gispert et d'Ortaffa, sont partis > le 8, de ^Toulouse pour
Bayonne. * ^
— La garnison de Saint-Sébastien est forte de deux miHe cinq cents
hommes ; die est commandée par le brigadier de cavalerie D. Pablo
de Lapegna. On dit que les réfugiés françois , au nombre desquels
ploient Fabvicr et Nantil> se sont retirés de cette place par mer.
— Le nommé Lonjon , de Perpignan , d'abord guide et aide de
camp -de Cugnet de Montarlot , jet plus tard Iilic[uelet de Figueras,
a été arrêté aux enviroas de Caramany^ et conduit dans les prisons de
Perpignan.
. — Les royalistes espagnols ont occupé les faubourgs de Valence le
a6 mars. Le lendemam» ils ont attaqua la ville sur quatre points, et
Vont ainsi tenue assiégée pendant trois jours , au bout desquels ils
ae sont retirés dans le fort de MurvietTro. Les couvens ûÀùn muroê^
dont on a fait entrer dans la ville les religieu.v et les religieiûes, vont,
flit-on ^ être rasés , k can^ ^e leur proximité des mnsJiiifes.
— - Les cortès de Lisbonne ont décrété, le 20 mars, utie ^oi terrible
eoBtre toas ceux qui embrasseroient le parti du eomte d^Amarante*.
En même temps le roi a adressé une proclamation atut habitans de
Tras*-os-Montes pour les engager h. abandonner les travaux de la ré-
Tolte. Deux chanoines de Lisbonne, un chantre de l'église patriar-
cale, un chapelain du eomte Feréa, le curé de l'église de la Vierge de
Bon-Secours , et un Frère Minùne , ont été exilés de la capitale , et
conâné» silr différens points du royaume.
-i- Le roi de Bavière a quitté Munich, le »•». de ce mois^ pour se
rendre à Dresde. Son absence durera Jusau'au i5 mar.
-^ On a déposé aux deux chambres d Angleterre les papiers con-
cernant les négociations de cette puissance avec la France et l'Es-
pagne. E-n présentant ces documens, lord Liverpool et M. Canning
ont prononcé de longs discours. Ce dernier a donné un aperçu <ie
la conduite d« ministère , et des principes qu'il a suivis. A l'épo-
que où le duc de Wellington .par.tif pour Vérone j le eul>i«iet de
Saint-James ne savoit pas même si l'on agiteroit au congrès la ques-
tion àiiê affaires d'Espagne. On croyoit que la situation tespective^
. ^ 5*7 )
de !a Bassïc et de la Turquie seroit Tobjet des 'i(l(iIibératioiis. do l*as-,
«embWc. Le imble duc ayant appris à Paris qu'il «croit probable-
ment question de l'Espagne , eut ordre d'annoncer que son gouver-
nement ne participeroit point aune telle intervention. D<>puis cette
époque. Je raiuistère a toujours agi dans un seul et unique but,
celui de la conservation de la paix. Le ministre a ensuite déclaré
que rhonncur et Tintérét de la Grande-Bretagne ne lui comman-
doient pas la guerre, et qu'elle garderoit une neutralité franche et
réelle. M. Canning a également traité la question relative au Portugal.
Ce royaume ne sera défendu par TAngle terre que dans le cas où il
n'^aura point Ini-méme provoqué la guerre avec 1^ France, qui a
promis de ne se mêler en rien -des affaires du Portugal, à moins qu*il
ne fasse la première aggrcssion contre la France. Lord Liverpool 4
"parfé dans le même sens à la chambre des pairs.
— Le grand-duc de Bade n'ayant pu s'accorder ayec l«s chambre»
pour le budget des dépenses, S. A. R. a rendu une ordonnance qui
porte que Timpôt sur les terres , les maisons et l'industrie , sera U
même pour Fannée prochaine que dans les années précédentes.
— Il est arrivé k Borne trois voitures à six- chevaux , précédées et
suivies de^ plusieurs courriers; elles appartiennent à Jérôme Baona-^
porte , qui va se fixer dans cette capitale. Il a acheté le beau palais de
son frère Lucien, qui préfère le séjour de Viterbe, on il a- fait de
grandes et belles acquisitions. M*"*. Laetitia Buonaparte ne quitte pat
le lit depuis plusieujrs mois. Il vient d'être accorde un passe-port à on
des fils de Lucien , qui se rend en Amérique, lie fils aioé de Murât est
partie le 2 avril, de Hambourg pour les £tats-Unu»
«- La iCâmmîssion militaire de Messine (Naples^, réunie le 37 (i^
Trier, pour jauger des prévenus de conspiratit>n et d'attentat centre lA
sûreté intérieure de lËtat, a condamné Vex-maréchal de «amp Jo"
9^ph Hossaroli, contumax, et Alexis Fasula, k la. peine de mort|
Jean Hastroianni , à vingt-cinq ans de fers. Michel Valeilzono , un
des principaux auteurs de l'assassinat commis sur le directetir de po-^
lice Gian Pietro, par suite des délibérations d'une société secrète >
a été arrêté et conduit a Naples.
— L'île de Syra , dans l'Archipel , qui n'a^voit point pris part à Pinr
surrectioii , a été envahie par les Grecs, qui y ont commis de grande
excès. Parmi les maiscms pillées se trouva celle du consul de France ;
elle a été ensuite livrée aux flammes; à cette nonvelle, le comman»-
dant de la station françoise de Smyme a expédié deux vaisseaux d«
guerre pour demander une réparation éclatante.' Il a déclaré en méma
temps que le gouvernement françois ne rcconnoissoit pas le décret du
blocus des insurgés.
-^ Le (m a été mis à Constantin ople dans la fonderie impériale d#
canons. Il s'est répanda datns des quartiers habités par des Turcs dn
bas peuple. Oti porte à -huit mille le nombre des maisons brûlées.
Trois casernes militaires et une partie des établissentcns de la marine
( 3.8 )
ont éU la preie des flammes. L« quartier de Fera , où sont, titiiés les
palais dea ambassadeurs chrétiens , a été sauvé par les soins du gouTer^
nemcnt. Un nouveau grand-visir a été noikimé. li doit ôtre. formé
deux camps , Tun à Andrinople , pour couvrir la capitale j Tautre à
Sopbia , pour agir contre les Grecs.
CHAMBaE DES DEPUTES*
Le i5 anilt MM. Mestadier, Cornet-^*Incourt et de Bourrieane,
combattent la suppression d*un million demandée pour le cadastre p«r
M. Leclerc de Beaulieu , et fournissent des éciaircissemens sur la né*
cessité de maintenir Tallocation. L'amendement est soutenu par >W de
Bcrbis. M. Leclerc de Beaulieu fait une courte réplique. La chambre
adopte le chapitre à une forte majorité.
On passe au ch^itre x , concernant le service administratif du mi-
nistère des finances. M. le président lit une lettre de M. Delalot» qui
lui annonce qu*il est obligé » pour cause de maladie., de s'éloigner mo^
mentanément d^s travaux des chambres. L'honorable membre pro-
pose une réduction âe i5o,ooo fr. sur ce chapitre. M. Comet^d'Incoarl
8*oppo8e à la lecture du discours de M. Delalot. M. Hyde de Neuville
prend l'amendement en son nom, 'et fait connditre les développe-
mens donnés par M. Delalot. M. le ministre des finances riepousse les
assertions qui ont motivé la proposition. L*amcndement n'est pas ap-
puyé , et le chapitre est adopté. ^
On passe au chapitre des administrations financières. M.Siriejs de
Mayrtnhac demande des éciaircissemens sur les traitemens àts direc-
teurs et autres employés supérieurs de ces régies. MM. de.^Saint Cricq^
Ckid>rol de Crousol, Benoist et Comet-d'Incourt, ont'Hiçcessivemenjt
déféré au vœu du préopinant. M. de Villefranche consim're la vente
|ie vende plus le fonds des bois de l'Etat , mais seulement leur supe
ficie. L'orateur émet le vœu qu'on fasse droit à la proposition de M. le
maréchal Macdonald^ et qu'on ne laisse pas périr de misère des sujets
fidèles.
• M. Sirieys de Mayrinhac demande une réduction de 100,000 francs
•or les inspecteurs- générapx des «contributions directes. Cette propo-
aition, combattue par M. Cornet-d'Incourt, n'est pas accueillie par la
ehambre. Les chapitres concernant l'enregistrement , les douanes, les
contributions indirectes, les postes, la loterie et les contributions di*-
rectes, sont adoptés. M. Dudon répond à M. Descordes, q^i avoit
présenté des observations sur Fénormité des droits de muta^on. M. de
Bicard présente des réflexions surle timbre. M. de FrénUly demande
que le tarif des droits à l'importation des laines étrangères, soit aog-
mente.
. (5'9)
Le i(S^, rAmemli meht <le M. de Fr^nillr est combattu dant Tin-
iêrét des fabriques et du commerce par MM. de Straforello, Duver«-
gier de Hauraone , de Saint-Cricq et de Puvmaiirin. L*amendemenl
est /joutenu par MM. de Puy vallée , Sirieys de Majrrinhac , Delacroix-
Frain ville et de Bou ville, qui se plaignent du peu de cours des laines
indigènes, et du sort des propriétaires et des cultivateurs. M. le mi-
nistre des finances 8*en|ûge à faire examiner cette question difficile
dans le plus bref délai.
H. Plancilii de L^yalette, rapporteur de la commission des recette.%
conclut au rejet de tous les amendemens proposés sur les douaSiés.
M. de Bouville retire sa proposition. M. Sirieys de Mayrinhac déve-
loppe un amendement tendant à augmenter le tarif des douanes sur
les chevaux étrangers. Il est soutenu par MM. de Chàrencey et d'e Ker-
gariou. M. de Gliastellux et M. le ministre des 6nances démontrent -
combien Ta mendement seroit funeste dans un moment où le gouver-
nement a un besoin urgent de chevaux étrangers. La proposition est
répétée h âne immense majorité.
M. de Vaublanc'sc livre sur toutes les parties des douanes à de
grands développera ens , et se plaint que la chambre n*ait pas encore
reçu les documens que le gouvernement lui fournit chaque année.
Le 17^ MM. de Vaublanc et Brochet de Vérigny. demandent que le
. gouvernement s'occlipe d augmenter les droits a importation des tollça
étrangères. M. de $aint>Cricq répond que très-probablement il y aura
sur les toiles étrangères une augmentation des droits.
M. de Ricard réclame la diminution des dioits à Texportaticn def
vins. M. le comte de Courtarvel expose la nécessité de diminuer les
Aroits snr rentrée des sucres provenant de nos colonies. M. le marquie
de Lacaz^ émet le vœu qu^on favorise l'agriculture par un droit plus
fort sur rentrée deè bestiaux étrangers. Il f'éU:i(e contre le monopale
des boucherf de la capitale. " » ; ,
M. Leclçro de Beaulieu soutient la proposition de M. de Vaublanc ,
relativement aux toiles^ et celle de M. de Lacaze. M. Sarret de Cous-
sergues vote ppur la diminution de la taxe «or les sels. M. de Frénilly
présente des considérations développées sur les salines , et sur leur
produit net.
Nouvelles Tïucidanes, par M. Baillot Saint-Martiq (i).
La Bréjace annonce que les Nouvelles Tusculanes auront principa-
lement pour objet l'éducation et l'instruction; elles paroitront par '
livraisons , et formeront 5 volumes in-S». par an* Biles seront divisées
(1)3 vol. ia-S». A Paris, chez l'auteur, rue de Savoyc.,
eh \ixi\s parties; Ift pf&tnière cotodacr^e. à rèdncàtîon , la seconde w
sfrotat analysés lei- nouveaux ouvrages, et la troisième qui dotifiera
un aperçu des lois , ordonnances et arrét<^s !*ur dÎTertes matières. Nous
ne voyons pta trop comment cetlfe dernière partie se rattache aux.
précédentes ; car ce recueil contient beaucoup a^ordonnances relatives
a radministratîon.,.et qui n'ont aucun rapport avec, l'instruction.
Nous avons reçu 3 volumes des Nouvelles 'nsculanesy Tun porte le
titre de Traité eni^clopédùfue d'éducation et d'instruction, et le frontis-
pice annonce que c^est une seconde édition, et que M. Baillot est au-
teui- d'une Histoire, s^noptifjue et chronologique ae tous tes peuples, et
d'un autre ouvrage intîtuTé : lé Triomphe aela i^Ugion chréUenhe, Dans
le Traité ent^clopédique ^ M. Baillôt passe .en revue divers objets de
.'morale et de philosophie. Nou^ avons lu rarticle Religion chrétienne ,
qui nous a paru exact; Tauteur y répoiid à quelques objections des in^
crédules; il combat Tathéisme , il trace des règles pour réducatibn.
Le volume qui a pour tjtrô Bibliographie unin^-rseUe conû^t dtes ju^
gemens sur des -ouvrages nouveaux... Ces articles .sont généralement
assez courts , mais il y en a ùri qui est excessivement étendu sur l'jBTw-
toire des Croisades» de M; Michaud; TàutèUi' en fait Un éloge que
nous sommes loin d'ailleurs de contester. Il y a aussi quelques arti-
^es de critique sur des ouvrages d'éducation , sur V Histoire de êaint
Louis, par Bury; ^t tin roman tie M«*. Guénard , etc.
' Nous' ne pouvons^qu'appîandiren général aui principes de M. Baiî-
lol^ Ses. vues sont morales et religieuses, mois il embrasse trop d'ob-
jets, et les parcoui4 trop rapitîemeni» Il k dVillei«rs aussi ses systèmes
sur quelques points, et ^nonee d^ avis peu motivée. 11 iK^uS a lait
l'honneur de* nous citer deux ou trois fois , le tout pour ilife qu'A
n>* pns de notre avis sur des ouvrages qu'il proit ne connoitre que
é'après hos extraits. Pont cm VnÇctïT grave et judicieux-, c&t «ne ma-
nière un peu légcre de fi}%et, Ailleurs, M. Baitlot ést^^tis â^iusbant
encore à l'égard iVtai ccrivaii^ célèbre qu'il condamne , .après avoir
av«ué qu'il n'a pat lu son livrfr. Qui l'obiigeoit alors d'en parler?
Le volume des lois et ordonnances est intitulé : Qnatiièmê partie,
quoiqu'elle népatoîssé queia troisième; pettVétre y •>t-iiTme tMinème
partie \\ue nous n'avons pas reçue. Ce recueil n'a pas dû oonter beau-*
coup de peine k l'éditeur ; c'est une copie du Bulletin des Lois, Tout
ce que nous y avons remarque de nouveau, c'est une liste des princi-
paux des collèges; cela.peut être utile.
L'auteur doit publier prochainement la suite de la rhétorique, où il
insérera le 2 mité de t Éducation desfiUei, de Fénélon^ et' ce que |iit
saint Augustin sur le même sujet. Il nous prie d'aummcer qu'il a revu*
sur les observations de plusieurs ecclésiastiques y son Traiii de JPi^u^
de la nature et de l'homme^ que ce sera un ouvrage complet sur la re-
ligion ; et qu'on y prouvera que le protestantisme fut cnfanife par l'cs^
prit de parti, par l'orgueil, par la cupidité- et par la licence. Nous
nous ferons lin plaisir d en rendre compte dès qu'il paroîtra.
(MefcrediQSoiH'ii tSaS,) ^ (N^, QoS)
tJEw>T^s complètes de Bourdaloue^ en t vol. in-S"*. (i),
•' Si le» gens sages ont gémî souv^pt du zè!« n^^eugle
lavec lequel on reprodnJt depuis <|uelqne$laD»é6É 1^
4iuvragcs4e8 plus dangere^^ix qii'avoit enfantés le der-
nier fiiécle, ils ont aussi à se féliciter quelquefois de
la réimpression des lîvres^'qnî honorent le plus la rèlî^.,
gîon, et qui ont le plus de réputation sdus le l'îip-.-
poi^t du goût et de la Utlémture, Le mouvement îm^
primé dans ces derniers temps à nos presses n'aura
pas sans doute, il est du moins permis de lé craindre,
yiti résultat favorable pout* les générations qui s'élè-.
Vent; il ne leut* appoitcra pas de lumières vérita-
fcles, puîsqu il tend trop souvent, ali cènix^ireV à
retiônvelet^ les erreurs, W préjugés j les attaques , le»
insulte^ qu'on avoit à reprofilier étant d'écrivains du' ,
«ièdie t>récédent. Maïs au milîed de ces spéculations
coupables? que la cupidité forme, et que l'esprit dô
ciâlé'ïtiie là. morale. Nous avons vu paiK>âtre presque
â la fois plusieiirs éditions des OEûvres oU eirtiêi'es oû
clioistes de Bossuet et de Pénélon, Massittona d^ m^me
été réimprimé sous divers formats , tantôt dUmui jua-
nière économique et pour l'usage des fortunes modi-
ques, tantôt avec luxe et pour satisfaire les amateurs
■ ■■ - I '...,,.... ^ . 1 .
fi) Tome ni«. ; prix, 6 fr. Les personnes ^lii «e feront inscrire
aivant U a*, liTraîson obtiendront les quatre volumes qui rcstealt à pjt-
xoilrc an prix de ao fr. L'affrafljïhi'îsenjent e^t de 9 fr. pour les cing
vo^nwes: ainsi il faut envoyer ^5 fr., si l'on veul recevoir 1 ou^ra Je
tràhc de t>ott. A Par»; chefz DeraonviHfe, r*i« Chri«tin&{, at4l|M2^
^à. Le CKîre, a« bureau diî ce ipumai, «* • - ^'
Tome XXXr. L'Ami de laRelig. et rfii jlp/, X^
( ''^22 •)
8 lus riches. On a fait de mrme difFtTente» éditions de
ourdaloïKî, ainsi que d'autres auteurs estîmabies, d'o-
rateurs distinguais, d'historirns judicieux et d'écrivain»
de divers gem'es^ et Fou peut considérer ces réîinprer-
9i6us comuio uiie sorte d^exptàti on pour de& enivaytiées
fiiites dans d«« vues Qv^ins pures.
La nouvelle édition que nous annonçons paroit ayo'9
été dirigée par le désir d'être utile^ elle ue doit pas d'aii-
lèui*s elu*ayer par lenoin!>re des vôlumesj elle n'en aura
que cinq, qui coibpivudront toiisles ouvragesdu pieux
et habile orateur. Le !•'. volume renfermera diverses
Ïtèces relatives à Bourdaloue^ les Peusées'^ qudques
►puscules et les Analyses des Sermons; le II*., le»
Avents, les Exhortation» et Instructions chrétienne»^
et la Retraite 5 le IU\, le Carême; le IV*., h$ Mys-.
lêr^, les Panégyrique» et les Oraisons funèbres; et
le V*. , la Dominicale et les Vêtures et Profeskions re»
. bgienses. Cette dittvibution a été calculée pour avoir
des volumes qui fussent à peu près d'égale gi^osseur. ï(
ne paroi t en ce moment qu'uti volume, celui du Ca-*
râne, que l'éditeur ay oit espéré pouvoir publier plu«
tôt; H renferme à lui seul treute-sept Discours, .sans
être cependant d'une grosseur démesurée^ ; il n'a que^
quarante fiêiiiUe» d'impression . 11 est vl^t q\i« lieei pé^es
sont un peu chargées, elles ont cinquante-Une lignes j^
mais le caractère est bien choisi, Timpression est nette,
et la lecture ne nous a point paru pénible à l'cail. Kaus
«vouons cependant que les personnes très*âgées, et
«elles d'une vufifoîbie, pou^Toient trouver, çoname ou
dit, trop de noir sur le papier;, mais il nous semble
que te commun des lecteurs jugera que l'iropi^essiou
lest suffisamment correcte et distincte. L'avantage de
Vé^nir beaucoup -de matières dans un volume com-
S usera les autres iuconvéniens, et le prix modique
l'édition plaidera en sa faveur, et lui procurera sans
ionie ùti débft avantageux.
( 5^5 ) -
L'édîteur a joint 4 ce. III*. yo^A^mt ^Avertissement
et les autve* pièces qui doivent servir de préîiminair^s
â cette édition ; il a voulu par-là faire conôoUj*e tout
de suite son -plan ; mais ces préliminaires pourront ctr.e
facilement détachés du volume parle relieur^ etréunii
au ï*'. volume i quand il paroUra, M. DemonviUe^
dans Y Avertissement j ne dissimule pjvs qu'il a profit^
de Sédition donnée, il y a quelques années, à Verrr -
aailles. Il y a puise , ènîr'autres, un aperçu de Véliit
de l'éloquence de la chaire à Pépoque où Bourdalouo
enti'a dans la carrière. Cet aperçu est de M. VîHenave,-
qui a joint à cette édition de Versailles une Notice faite •
avec soin. UJlvertis sèment est su iviVie la jP/e/ace que
le Père Brctonneau mijb à la tête, de la prenj-ière edi^
tîon, et qui fait biçn ressortir les vertus, les îalens e^
les travaux du célèbre prédicateur. Ce inorceau étoit
connu 5 mais l'éditeur en a augmenté l'intérêt en ajcxu^
tant en note le jugement de quelques, modernes su«
Bourdaloue. Ces moderi^es sopit M, le cardipa! de Bails^
set, le cardinal Maury, La Harpe, l'abbé Si^batUier^
M. Dussaulx", etc. L'éditeur a de plus inséré dans les
notes quelques lettres de direction dç Boi^^d^^pue ;. Ji
plupart sqn ta d|jp^*éeji À M"**, de ]V([ainteiion>.qui avoi^
une grande estime et une çpn fiance entière pour. U
\vertueux Jésuite. La Préface de Bretonneau est suivie
dans l'édition actuelle d'une lettre du président de Lav
moignon , et d'une autre du Père Martineau 5 toutefe
deux sont écrites après la mort de Bourdaloue, et fqni
l'éloge de sa piété, de son zèle, de sa modestie, dé
sa sagesse dans la dire;ction des âmes, de son habilèt^
dftna les voies spirituelles. L'éditeur a cru pouvoir aç
•dispenser de joindre à ces pièces une Notice sur BoutUr
daloiie par M*^*. de Pringyj cette Notice, qui étoit
peu connue , et gui a été insérée dans l\:dition dé Ver^
saîlles, ne renferme dans le fait rien qu'on ne trouvât
À peu près dans les pièces précédentes.
X a
( SM )
NOUVCM.KS ECCLXSIABTIQUES.
t^Aiits. Le lundi ai, rassemLléo de chârîtë pour les finV-*
sions s*e$t tenue dans la grando salle ite rArcbevêcbé. Cell^
vaste salle sufiisoît 6 peine à raiïluence qui s'y étoit portée.
M. Tarchevéque de Paris, plusit^urs autres prêtai, Leaucohp
d'ecclésiastiques et un grand nombre de personnes de distinc-
tion, formoient Taudiloire. A trois lieures, M. i'évcque de
Troyes est arrivé. Le prélat a pronmieé sop discours sur la
diarité; rien de plus beau et de plus parfait que ce qu!e fa
charité enseigne, rien de plus grand et de plus héroïque qij^
ce qu'elle fait, telle est la division de œ discours, que I^
prélat a terminé par une magnifique péroraison sur les mis-
sions. Il a célébré le courage et les tnivaux de ces enfatu du
Calvaire^ qui distribuent aux pauvres le pain de rinstruç*
tion , et portent le poids de la chaleur et du jour. Ici a tropvé
place DQ trës-bcau morceau Je rinstruclion pastorale sur les
Missions., celui oii l'éloquent évéque répond aux accusations
portées contre les missionnaires, et aux reproches des enne-
mis des missions. Ils nous demandent ppur^uai des mlssiQU"
noires f et si la France est vne lande sauvage et un peuple
hàr&are? Nous ne reproduirons point ici .ce beau inorr
ceau que fa plupart de nos lecteurs ont sans doute sous les
j^ôx. « Répondons à nos ennemis, a dit en fitiissant roi::a^
tear, répondbriiT à n?>s ennemis par «»s* artii » èn eset.fiQ» b^ni^ej
ceuvrrs, augmentons ces associations piéMes, oh se JTçrmetit
les phalanges du Seigneur; ayons une milice permanente»
jiopl la devise sera Dieu et le noii et qui fera lo^iber cette
' tour de.Oabel , oh se sont retranchés la révolte et la sédition.
Quç Ton ressuscite ces établissemens apostoliques si propres
à réparer les pertes du sanctuaire, et l'on verra la Toi reflea-
rir dans nos campagnes , et les lis reprendront une nouvrlle
vigueur II........ Nous n'avons pas besoin de dire que tout ce
discours a été entendu avec le plus vif intérêt « et que l'illur-
•ire oratctir a parfaitement rempli tout ce qu'on attendoittie
jod'sëie et de son talent. Après le discpurs, on a reçu les
ACHiscriplions et les dons pour l'oeuvre des missions.
—^Dimanche dernier, il y a eu une nremtère communion
nombreuse dans le collège Stanislas. £Ile a voit été précédée
4'iine retraite par M. Tabbé Levé , ecclésiastique qui a été
( i5a5 )
aimées. Enviroi^ ^oixant^ Jeunes gi^n$ pnl fail leur prciiîiëre
côininunîon, et d*autre^ les ont aiccompngnés dans cet acte clé
religion. Le soir, M. l'évèque d'Hermopolis.^st venu on cof-
ïége*, et a êié reçu piair M. Tabbé LiautarJ , chef de cet ^ta-
blissemeqt. Le prélat ayant é(é conduit k la^ chapelle, j a
iadressé aux jeunes gens un discours 9 ou il les a rélicttes d«
}s cérémonie du matin, êl les « exhortés ii la persévérance.
Plàs la religign, leur a-t-tl dit» comploit <|ans ce siècle de
détracteurs et d'ingrats, plus il conver^oit à des, cœurs géné-
reux de se. déclarer pour elle; nous avoils dViDèuVs assez
^'exemples propres à nous encourager .: les saints qui nous
ont précédés, les grands génies qqi ont éclairé, le monde, d^
fuis saint Augustm et samt Cbrysoslômc jusqu*à Bpssûei et
énéioh , sont, suivant l'expression 4e saint Paul , comme une
nuée de témoins qui nous pousse k les imiter.* Après ce dis-
cours, qui a éjé diffne du talent et de la piété de l'illustreora»
teur, Son Exe. a doi^né le salut, et. a été reconduite à sa voir
tu re avec les mêmes honneurs qu^à son arrivée.
— La première communion des jeunes Savoyards , que
nous avions annoncée dans notre avant-derpjer numéro, ii>'a
pas été moins édifiante que les années précédentes. Il s^f est
trouvé soixante-trois enfans, dp^tquarante-^ix approchoient
poqr la ]^emière fois de la sainte table. De pieux fidères lei
oui accompagnés dans cet acte de religion. M. J'arçKevcque
d'Arles à :cé1ébf#}a me<se^ et a suggéré^ aux ertTfins, avàiii et
iiprès la communion , les scnliqienjs qui dévoient' tes ahioier.
Après la messé d'actions -âe grâpes et le chant des cantiques^
les enfans ont été reconduits à leur atelier, jpue dé Sèvres, oit
on leur avbit préparé un dîner. On sait, que l'usage des piéu«
lî'Jèles^qui se dévouent à leur instruction est de les servir dans-
cette circonstance > et nous avons, les années précédentes,,
peînt.cet exemple touchant t??r charité et d'humilifé^ M. Far-
chevêque d'ATlés, et les ecclésiastiquçs.présens,. ont même
voulu servir aussi les enfans.. Le soir,. M. rabbéCairéa pro-
nonce le dî&cour^, et a , dç plus., fait une exhortation pour le
renouvellement des vœux du baptême et polir la conséctalioift
à la sainte Vierge. M. de 6eauli.eu , qui s'intéresse parljculîè*-
remcnt à celle œuvre , a donné le salol. Ainsi, les jeunes Sa-
voyards ont passe toute la joiurnée en cxercrces de piété, et
ont donné k leurs, vertueux gu-idcs de jqstes sujeVck ;60usa-
lalioti.
«- Mi l*)fy6qae Ae Rodes a prêt^ son sefihent, le 2t, entr^
les itiaÎAs du Roi; on croit que ce prélat doit partir très-
f>rochaineriient pour son diocèse, oii il est attenda depuis si
ong-'temps , et oir sa présence ne pourra manquer de pro-
duire de salufaîrèâ effets.
^^ Les missionnaires de France vont donner une retraite à
)*hôspice de la Salpétriëre; elle commencera le mercredi a3,
et finira fe dimanche 27. Elfe sera dirigée par M. Tabbé de
Janson, dès missionnaires de. France, qui sera assisté de
IVIM. Fauvet, Tharin, Beaucë et autres de la même associa-
tion. II y aura deux instructions tous les jours, une Je matia
k dix heures, et l'autre h cinq heures après raidi.' Le mardi 29,
M. l'archevêque de Paris doit aller à Thospice à huit heures
du matin; îe prélat se propose d'y célébrer la messe, de. bé-
nir la croix de là mission , et de présider à fa plantation de
celte croix.
— Les pauvres de Verberie , diocèse âe Beaovais , ont mon-
tré dernièrement combien ils sont recoonoissans des bienfaits
de nos Princes, qui ne manquent pas en effet, toutes les fois
qu'ils passent par ce lieu pour aller h Compiègne^ de laisser
des traces dé leur inépuisable bonté. Ces bonnes gens se sùui^
de leur propre mouvement, réunis pour demander qu'il fût
célébré une 'messe solennelle afin d'attirer sur nos Princes les
Bénédictions du ciel , et d'obtenir particulièrement que M^^. la
iSuc d'Angoulêniie triomphe des ennemis de l^ordre, et rentre
"bientôt héérêtisexàent dans sa patrie. M: le 2ui<é de Verberie
s'est empressé de répondre à leurs désirs, et les habitais oftt
^oînt leurs vœux h ceux de la classe indigente. Une messe so*
ennelle a été célébrée le mercredi de Pâque, au milieu d'un
igrand concours , et ce témoignage de reconnoissance a singu-
lièrement touché ceux qui eu ont été témoins.
' — Les j>rêtres auxiliaires du diocèse d'Autun ont ouvert,
le 2 mars, une mission à Montcenis et au Greusot. L*irréli»
ctôn avoit fait jduerses ressorts ordinaires pour en empêchei;.
Je succès: mais la franchise, la simplicité, le' désintéresse-
ment et la charité des missionnaires, ont triomphé des ca-
lomnies et des préventions. A la curiosité a succéaé un^érî*
table zèle. Au boiit de quinze jours, l'affluence est devenue
telle, qu'un des missionnaires a été obligé plusieurs, fois de
prêcher en dehors de l'église, tandis qu*un de ses confrères
parloit dans l'intérieur. Tous les habitans de Montcenis et du
yvêy le jei|i}6 Uoaitue et Je nieill^FJ ont mppiré un égal eov-.
rpreMQixieot. Des boiuipes conQV<|>ar leur^ erfenrsei fMr leur
«loîgii«m«nl pour la reJigi^n <Mit <:4àé à U voix des aainkeros
«ainto. On ne .coimoi<»soi t. d'autre |)««c9€^efnps qi>ede pîsàses
C9r«f|ionî0s^e4-4^.e%claiaatjo»> vnanimdft ont .plus d'imc fob
^tlealé la vive iippresM^n qi^e pr^^uisoieiit le« inÎMÎonaatrQi.
A y a eu deux communions générs^es^ l'uite île iiuii c6|ils
hotiinle», l'aiHre de ne^f ^eni% leoiines; à la première se
irou voient tpules le^ autorités, W notables de la ville, ki
^ndarmerie, Le -recueillement général n^éloift interronapo
c|«e par le cbaiH.des canti<|uçs, et les exhorta tinns do mis-
;i8toi^nair# étoieiit écoutées av^ec l'if^lérét le pins vif. M. de ¥i*
cbj est veoM terminer là mission par la confirmation. Ce pré-
.'lai a été reçu ém milieu d«s acclamations , et a béni Ja eroiK,
f|iii a été p4>rtée par quatre cents hommes., sans compter les
tnagi^trats. i»a procession était nombreuse et brillante. BvfÎA ,
«après plu4 de cmq semaines 4e trayaux continuels, les mÎ9--
^onnaires ^ut leriuiné leurs exercices,, le mercredi 9 avril,
an milieu des. témoignages d'estime et de regrets. Depuis ta
.cldtare de la' mission , oti continue de venir prier an pied de
la croix , et il n'est pas rare d'y voir pleurer des hommes
. qui*^n«guère afficbotient l'oubli. ou mémç le mépris de lare-
Vgion. .
, i-r- Loirs de l'invasion dc^s alliés, à la fin dès çpnt jonrs , j^s
cé»tholi«{ues tle Slf asbourg eurent la douleur dt>,yoir du haut
*de leurs remparts iocendier le beau village cantonnât de
Souffel-Wir^heini , à deux lieues de celle vflle , et on ni? pot
Y porter de secours à cause du blocus. L'isplemcnl de l'fglise
Tavoit d'abord préseryéâLdes flammes; mais le lendemain, les
soIdaU îvurtembufgeois, proiestans pour la plupart, iuœn-
'dièrent l'édifice , excités , àf ce qu'on crut , par le ressentiment ,
de fa perte d'un général fort aimé, qui avoit été assassiné
dans une embuscade par un garde-chasse que l'on suppoija
être de ce village. I^s habitans.de Soufièl-Wirscbeim:, q^i
aont riches en fond cle terre , ont repaire peu à peu leufs
-naiiona, et ont remis leur église danfc un état convenable
jpour la célébration du service divin. La bénédiction en ^
étç faite le mercredi 2 avril par un d^s grands- vicaires dp
diocèse, assisté de plusieurs ecclésiastiques de la ville et dfs
.anyiroos. l^e peuple s'y étoil pori«.' en faule, ^'t. loéjoe -des
prdtettoTiJi ^ qui ont ^lé ftvppét do TMait^êe non céréiMat» ^
mes. M. Thomas, coré do voifiifage, a prononce lé dlkeûr^.
Cet «cclëiMisrft|liet plui vétÉétMe encore par ses Terttrt et ïêy
talent que par soii jg^rand âge, a montre dans le premier.
Ijotttt de son discourt qne nous deviens adorer fis jus(feê d*
Die» IbrsqoM nous punir avec rigueur, et dans te second v
que iiovs devions remercier la miséricorde lorsqa'eNé ymroli
oublier nos ingratitudes. ' ^ ' . <
•-«• Plusieurs militaires ont ^të tirés dermërêment in 4o*^
régiment de ligne pour fbrmer te noyau du 6t*. , é^ui s%>rga*»
nîae dans b citadelle de Strasbourg. Ciés mitifaires ont toalo^
Sendont que feurs ciimarades sont en marche pour {'Bspagfur,.
omier un exemple de leur atfacllefiient àila reb'^ion | its ont
fait lettrs pâqites à la messe de parcnsse , après les pl^ëpirra-
. ItOfts convenables. Ils se sont partagés pour cet acte de ^iélr
. en de»i drrisioas y et se sont approchés de la sainte table en
deox jours différens/On tes a vus se rendre au pied de Taiit^t
daRS'ïe plus grand ordre, et avec te maintien le ptua respeev
, teietix» St loua tes militaires destiné» à former le nouveau ré^^
|;iment soirl animés du même esprit, on peut prévoir que ca*
torpane le cédera point aux autres en fidélilé et en iMravoiire» y^
VOlfVlBLLSS POLITK^ySS. "
^ Pair. M. Rattier c*<t nquimé chef de division k^pr^tecUkT$ âj^f0^
lîco, en remnlaficjn^ent de M. Lnnretitîe, appelé *^Ji^iiR^^4aiaGX^A\.^^ ^
•^Ue 4'epSMW'^ë iiaictipti^ns <le la Facâfié de Qi^decinç da P««li
•*ou«Mra le ^ île ce moi». Les cours commencctroi^t le to mai, Daaa
TintcrvaUe, les éJè^c» qui ont un tiombte suffisant d'ui$£np^P>*^#~-
roBt admit ~4 suhiV les examens^ ou à soufeuir les thèses. . . -
— > Dans ta huit dn 18 au 19, le feu a pris au bâtîmcnt neuf de Thi^
pice de Bîcâfre, destiné au traitement des alléni'^. Le comble s'est en-^
nàtamé en peu ^^instdns. ^es progrès du feu paroissoient devenir sé-
rieux , à catt^e de la prDximilc de la prison , oà sont huit cents prisoi»>
niers^ mab le» prompts secours donnés par les pompes dq |'ho^ice et
par les pompiers de r.iris^ sont parvenus k se rendre maîtres on feu k
anatre ne urns du matin^ Tous les malades aliénés ont été sauvés ,, et
r^rdre n*ar pas éfé troublé lin seol instanf. On doit beaucoup il'élogét
- ^ tous> les employés de l'hospice , à la troupe et aux habitans des eom*
nfunes- voisines, qiir ont montré le plus grand zèle pour donner dâ se* '
cours. Personne n'îi péri. On ignore la Câiuse de cet îoeendie.- , '
— M. le maréchal de camp marquis Aujorrânt , qui avoit partagé
rexfl de nos Princes, et n'éloWnrentré en France qu'en 18 14 » vient de
SBOuiir à rège de 80 ans, * ,
-^ Mv la •haYJ^ter de Lostende , aide de ciimp dn ^néraL Quille»
•lîirat , et fortî éê la Conciergerîe , le i6 ék ce imois , par qih3(Mmnt^
4e laekambrechieoineil, attendu (joe de rinstruction il ne téBulttt
aucttoe charge contre lui , et ipie ss» jastHicaltoa eàt complète.
— Le sieur Lepage , éditeur dn (hurrier des Speùtadea , rient
d|étre condamné par le tribunal de police eoitseclîonnene à deux mo»
d^enFprisonnement et à 60 fr. d^amende, pour «rotr traité d^ malicrè»
politique» dans ce jôumal littéraire. . /
~S. A. R. Madame,. duchesse d'Angoaléme, informée de l'incendie
flui a eu Heu dam la rue Sainte-Croix a Bordeaux, a fait remettre à
m,: le curé de la paroine une somraq de 3oo fr> pour les yiclimes de ce
triste événement^
•— Le collège électoral dn département dn Nord (LiHe) * nommé
M. de Marchangy k une immense majorité : sur 3 10 TOians, il a,ob^
tenu a<)5 snffntges.
-^ M. de Vaasé y candidat royaliste^ a été noàimë an premier tour
de scnitin par le collège de Fontenay. Il a eu tyà yoîx ; M. Perreau^
ancien député et candidat de Topposition , en a obtenu 160 : VoA
comptoit quinze électeurs rdyalistes absens.
— M. ,de Bonvouloir, président du collège d^arrondiaseroeni-de
Bay^nx^ a été élu député à une majorité de ai a toîx sur 3 16. MM..Né*
pomucène Lemercier et Benjamin Constant, candidats libéraux, on^
réuni, le premier 74 ^^^9^« ^^l®^^*^*^^ 7*'
— -Xe collège départemental de la Nièvre a élu Mi de Prâeontal ^ '
ancien député, et candidat royaliste ; il a réuni 6s mffrageiisur 97 yôa
laR9«. Les autres voix se sont divisées entre MM* Clément et de Cay**
roi, (»ndidats royalistes. ' ' ^ .
— Le collège d'arrondissçaiènt de Metlaût (FiniAât^) a An député
M. Kerouvriou , président <jhi collège. .^ ; ' > .
^^m.le eheirâlier de Goemon-Ran ville » avoeiit-géaépci^ii.CaUtt«iiv
a été ilemmé i\t 16 dcf^^é mois , procureur-génériiji a Lipiegpi: , ^ .
— «.Le ti^butkal correctionnel de Nantes vient, de eondamaierà m»*
moi^dlemprâsonnement et à i5oo fr. d amende, l'impcioMur de i'^mf
de la Charte, et l'auteikr de Tartiole inculpé itiacré dao|i ce journal. . '
— Les dicars Daguenet et Vernet, qui avoiedt exi^ité diU trouble
au théâtre de Marseille, ont été condamnés , le .10 de ce-miei^, ^ârle
tribunal correctionnel de cette ville , k huit mois A-omptisoBnemcn^
et k i5oo fr. d'amende.
< .^ On dit que-M* Dupail , Tuii des officiers qui se. spnt JepluA dis-
tingués k Tatta^e de &iint-Sébastien , a élé nommé fKV M«r» le duc
d*At|gonléme, lieutenant-colonel du génie. Cet offiçier^devoit <iè)à so»
grade de chef de bataillon a sa belle conduite au siège de Valence.
-^ Uh inceAdie t.errible a dévoré, le 8 de ce mois, le yiUage.de
Montigny, aiiTondi«semént de Saint-Quputin (i^isne), Cei|t vingt- 1» alé-
sons sont devenues, en deux heures V la prcie des flammes., etiaijaent
envireirsix cents personne$ de tout âge et de tout sexe sans asile ,
et dans le pins ah*plu dénûment.
. — L*orclre d'embargo donné par le gouvernement, et qiii ne conr
«ernoit que lef bàtimensqui portoient du grain aux cpastitutionotil^
espagnek^ a é^ mal compris dans nos ports, et appliqué en gcnèiat
• ( 55i> )
•Hx bAliti|^n« respagtic^i au moim'iit di; Itn^vci^lni'e des ' boriilf t-i^.
Quand ce fuit a vtv cbann , l'ordre a «^tc i»ninédtâtetii«ni rrcliin». •
— Certaiivs jo-iirnaiix , dont otr connoit \es vorux, avoKiit annoncé
que 'la frégate kt Ouemère avt it ëtëprî-^e dnss fcs eavx dt; BroHp^ir
un Yais»eilu et une frcgittc e^pogno^* La frrgâte frauçoisïe est renfn'i»
fiaisiblement, \v 17 de oe n^QÎs, après une croisière idans le golfe <f^
Gascogne, pour protéger nos arrivagcf;.; ^lle victtt ne rallier k \a ctivi*
sion commandéu par )c «conire-uinfral Hameliii..
"^ — La corVette la Zétëe, partie de 4a Guadeloupe lé ig maw derv
lîier, e*t entrée dans la rade de Brest ^ le 16. airil, et a apporté , In
nouvelle que M. le contre-amiral Meynard de Laforge-, commandant
le vahNïaii le J^an Bart , a pris' un bâhmènt e*pagtiol charg(^ de deux
•millions defitastres d&vlinéji poqr le gouvernement des cortès.
— La proclamation de M^"". le duc d'Angoulême a été lue solennel-^
lemcut à la fecte de chaqiie di^i.«ion dii quiitrième corps d%inuée, eom-
• mandé par M. le marécluil Moncej, et a excité Jes plus vives acclama-
^ Hons. >Oft croit qu&:cc84c6ttpes n'entreront en Catalogne que le 33 00
te 24 au plus tanl.
' *-^ M. le m<iréeliiil de camp haron. Baynaud est parti de TooU«use,
le 7, avec quatre eompagni(*s du 45«: "régiineirt, et e^t entré, le 10.,
dans la vailéo d'Aran, qu'il a occupée militairement^ Un -ofBcter "et
vingt miliciens qui s y trinnvoient ont {mi La faite. Le général:Aii^-
«laûd va* s'occuper 'de réinstaller -M. <le Lacroix, dans j^s ancieiifnes
fonctions de gouverneur de la vallée d'Aa'Mir ainsi <|uc les autorités
civile». £.es haliitan.s.oiit accueilli nos -soldats commer leurs libérateoi».
— S. A. R. Mgr. le duc d'AngouIcme a été reçu, le 17^ avère ^^
fltondasine à Vittoria« L'avant<-garde d« premier cor|is dattoéeVc^
emparé du fort de Pancôrbo, oi elle A tr«avé trente-uac- piècè«.de
éiaAOii.i Iy«>4eoiiite Ifolitor s*0($t porté en Navarre àvee le dettxièfne
eorp«,*p«ttr tipéfe*- en Arragon. te prt«»i\» Ai Ut>herrïohc Mm'estt
Pampeîune. La division CaH^iel, de^tinéi- » ^occuper lo ptl[>vili«e «ic
. ^uipuscoa, est en marche pour relever là division BooreiLes lainyée
devant Saiftt-Sébastien. Douze i)ièc€8 3t? gro» ctilibre ont été diri*
'gées sur cette [dace. Le port et la- citadelle de Gu< taria ont été en-
levés/par nos troupes. On y -a fait deux cents prisoiinicvs^ parmi Ve»
^ueh «e trouvent deux colonels et dix officiers.* Les ^tctmpes dek
certes ont évacué Burgos le 14 ; la municipalité de cette ville a eiv-
▼oyé dés députés^ à Mir^ le duc d'Angoulénie pour faire sa sèutiiis-
%ion , et annoncer que les babftans attendoient S. A. B. avec la plu»
•vive impatience. Nos troupe« reçoivent partout le meillenr accaeil
de la population.
' *^ Le roi d'Espagne est arrivé , le i»». avril , à Andujar^ ^iHe siliiëe
à trente-sept lieues de Séville;
— Depuis l'avantage remporté, le iS mars, jïanr les froopes dn
comte d'Amarante ,li«r un engrîg<^mcnt sérieux n'a eu lieu eatre iesx
royatistes et les constitutionnels portugais. Le gonvernement a -éYc
obligé nie désarmer un escadron Je cavalerie, en gjrnison à P»Ko;
et dé nombreuws désertions ont en lieu parmi te» troupes d'JStVa». Lu
èaiise du'comic d'Amarante acquiert tous l^« )ouw de la fwco ctiic ti(
( 55» ) •
f»«f^ulairilé. La session dci cortès a ctc cJo«c le 3i mar?, après lu cUs-
<;cHi78 qôi a- été prononcé par le roi. .
* — La. chambre cîe* communes d'Angleterre a rejeté, te i6 de ce
•tiH^Sy après une digca^ston très-anmiée, et à une majorité de 216 voiv
contre no, la proposition faire par tord Allhorp, au sujet de la guerre
d*Efpagne, de rSvoouer le bill qui défend à tout sujet britannique de
•'^nfrôler au service a* une puissance étrangère. M. Canning a parlé for-
tement contre le rapport du bill. Ainsi .«ir^Robert WUson et les autres
fradieanx li^atirotït pa^la douce consolation de défendre la cause de
lear» frères et ami« de Madrid.
CHAMBRE DES DEPUTES.
L« t8 avril^ la ciumibre 8*oecope des contributions indirectes,
'M- Barthe-Labasiide .propose le remplacement du mode connu sou«
le nom à'êxerciceg, par les abonnemens autor^u's par la loi des fmances
dé i^t6. M. Bcnoist combat le système du préopinanl:. '
M. Descortles présente nn amendement tendant à la suppression
deé droits de circultition. M. le ministre des financer s'oppose h IV
Tnendoiçent. M. Pavy annonce <fue le mi^de de perception sur les
yim lui parpit susceptible de moditicatîoti^, avantageuses.
MM. LciBolne-DesHWFes et LccWc^de Beauîicu propownt de rc-j
trancher sur le droit de circulation des" vin.^ la surtaxe qu'éprouvent
dou^e dëpar^ertens. M. Benoist établit les graves inconvéniens qu^au-
roit cet anttendcm^ent. M. le marquis Doria invoque drycrs adoucisse-
toens dans tes impôts.
M. DrouiHcfc de Sigalàs présente des considérai ions- contre j^'mo-
îïopolc des tabacs. M. Renouard de Bussières regrette q«e' i Alsace
«le, puisse se livrer à ^ culture du Ubac. M. de-Bourrieti^cifait obr
««rv€v ^e Taugmentàtion du revenu des postes a été par lés soins
de TadmÎBistration , en i8aâ, de 1 million 3-j.2iQfr.
M. Pavy présente des réflexions sur le. droit de garantie des ma«
tièVes d'or et d'argent. MM. de Claraç, de Puymaurin et Duparc, de-
ttiandetiC une réduction dans les rétributions sur les propriétés des
* sources minérales. MM. Cuyiei: et Boin justifient l'imposition exis-
tante.
MM. de Wendel et de Bourrienue réclament une diminution sur
lé tarif ées mines. M. Becquey justifie les mesures existantes.
Plusieurs chapitres sont adoptés sans discussion. M. Colomb fait
remarquer Tinégaiité choquante (|m existe dans le système de ré-
partition de la contribution foncière. M. Duparc présente des ob-
servations sur l'impôt des portes et fenêtres.
Le 1.9) MM. Hyde de rf eu ville et Augier de Chezand font des
rapports au nom de la commission des pétitions. La plupart de cef
pétitions sont dépourvues d'intérêts : plusieurs sout renvoyées aux
ministres ou déposées au bureau des rcnseignemcns ; sur- d'autres la
dbambre pusse à Tordre du jour. Le sieur Lesueur do . Strasbourg a
renouvelé la pétition qu'il avoit fait^entSiG, pour qu'il soit érigé
( 55a )
un monamént expiatoirs à la Aiëmoire de touhXVitjft âe loWB
les illustres martj^rs de la famille tJes Bourbons. La commisMoii a afV
plaudi aux sentimens du pétila4Dnairc , .et exprime le désir déjà
manifesté de yoir élever ua monamei^t à la place même où le par^
ricide a été commis. M. Hydc de Neuville a rappelé <ju*UDe pierre
expiatoire avoit été posée , après la restauration , au heu même du
sacrifice , par les soins d*nn sujet fidèle , et que ce fut un régicide ^pM
ta fit disparoitre pendant les cent jours. ^ ^ ^ ^
M. Rcgnouf de Vains demande au ministère.4les explicatioM sur le
mode récemment établi par ses ordres pour la réparlilîon d«r Timpdi
des portes et fenêtres. M. Cornet-d^IncQurt se livre aux plus grands
détails sur toutes les parties des contributions direcles. La chambre
rejette un amendement de M. de Preissac, tendant à un fort dégrève-
ment sur rimpôt foncier du département de Tarn et Garonne.
M. de Bcrbis développe un amendement tendant h faire reciîfier
les erreurs commises dans la répartition de la contribution foncière
arrêtée en i8ao. M. ^çstadier regarde la proposition comme inotile-
dt inconstitutionnelle. M. le ministre des finaoccs présente le» motilc
qui rendent l^amendement inadmissible , et annonce que le gouver-*
nement soumcJlraa une autre seslion son travail pour uoe nouveire
et plus juste répartition des fonds de. dégrèvement. M. Colomb «>u-
tient Tamendcment, qui est rejeté par la chambre. M.^ fiicanl<(-dc
la Haute-Garonne) demande qu'on présente à la prochaine tesâoa îe
.travail dont vient de parler M. de Villèle..
Un amendement de M. Pavy, relativement aux portes et fenêtre;^,
est rejeté. MM. Leroux-Duchàtelet et Leclerc de Bèaulieuprononoênt
des discours ù Tappui de leur amendement, tendant à une- retenotc
sur les traitement au-dessus de Sçoo francs. M. Pardes^^uV . démQn|i|e
que ramendemexit n'est pas reccva];>le, et cjct injuste sous tous Içs
rapporte. Ml le ministre des finances entre dans de long^ développe-
mens , et prouve que dans l'état actuel des choses , le traitement des
fonctionnaires pLuplics est dans des proportions convenables, et qn'oa
pourroit compromettre le service public par une économie niai en-
tendue. ]V|. Leclcre de Beàulieu propose un spus-amcndiementt ||uî
est combattu par M.. PlaneUi ^e La VaUette. Les amendcmeR» aont
rejetésÀu^e forte majoritc. . . '
' ^ M. de Cordoue prononcé un long discours en faveur de la modéra-
tion des droits d^cnregistrement. * ' '
' .Le 21, la chambre adopte ks évalnationii des produits présuma
pour Tannée 182^, sur Tenregistremcnt, les coupes des hois.. les.
douanes, les contributions indirectes, les poster iqt la loterie. M^de
JPourricDne dcm,andc qu'on n'tâbii^se Timpôt «ur.les jejuxdans Tétat
*€Ù il étoit en 1820. M- ie ministre des finance^ démontre les inconvé-
DÎens de cette proposition.
On adopte sans discussion les tUticlQ5 conc^rwant les salines de TE^t
et les produits de l'Inde, les contributions directes, linstruciion f u-
MiqiiC, la tixc '^lC^ brevets «finvention, les recettes des poudres. Oir
adonle .ensuite l'article 5 , qui év;«lue les recettes de 18:24 à I4 somme
totale de ^ifi millions 334, t^ fr.
(533 ) '
M. de La Pasrare proposa une addition à fartîcîe 6 potir anlorin^r
Jet communes à «^imposer le$ sommes nece^saîrei pour )e paiement d«
k>gemeRt des desservans , les salaires des gardes cnumpétres/ etc...::..
M, Duhamel propose d*y ajouter les. dépensés poor la rëparatton des
jç^fises. M. le .ministre des finances s^opposeU cet amendement, qui
est rejeté. '
' MM. Crtuzé, Lèclerc de Beaulicu,.Diichcrna}r et deThi^san, pré-
«p.ntcut des amèndemèns tendant à donner plus de latitude aux com-
munes et aux consèiîs-gén coraux pour Yo£(3r des impôts qui leur sont
m^eessaire^K <^e8 mnendemens «ont soutenus par MM. Cornet-dîn«
<oort« de ^Boi^laireau et Otard. M. le ministre defi finances démon-
tra 1^8 m\es incqnvémens de ces propositions^ qui sont rcjctéespai
la cha^ore. ^
— - M. l'évéque d« Luçon , nommé par le Roi président du
collège éfecioral de rarcondtssement de Fontenay-Ie-Comte ,
a prononcé le 17 avril, à Tonverlure du collège, on discours
pleio.de.cfaaleur sur le choix a faire. li «r peint aux électeurs
ies santîmeos oui dévoient les animer, et ce que deinandoit
d'eux J'intérêt de la religion et de la monarchie. Nous regret-
tons de ne pouvoir insérer ce discours, digne du talent et d«
^ dévoûment de M. l'évéquede Luçon. Ce qui^suffit pour en
donner une idée,' c'est le résultat de: l'flection : fe même col«*
Jége,. qui avoit nommé M» Manuel il y. a quelque^ mois, a
numme un candidat royaliste. Cette victoire inespéicoe est un
jfiste sujet de satisfaction pour lé prélat, qui a. su remplir si
dignement la mtssioi;i que le Rèi lui avoit confiée. »
Le 1 7 avril était le jour indique., d|ins U chpmb're des com«
munes du parlement d'Angleterre, pour une nouvelle motion
de M. Plankelt, en faveur des catholiques. On a lu d'abord
des pétitions pour et contre. Une dé celles eh £aveiir des ca-»
tholiques est signée par cinquanter-cinq ecclésia&tiquies pro»
lestans du diocèse de Norwich* Sir Francis Bordett, un de»
membres les plus ardens de l'opposition ,r«gande. la motion
pour lés catholiques coinhie une so^te de farce, puisqu'cMt '
n^en peut espérer aucun résultat sous un^ ministère drvisé.
M. Cauning déclare qu'il n'a pas changé sur le foiid de la.
question; mais il avoue qu'il ne croit pas la ckcehfrtanêe fa»
vorable.' Un^ longue altercation entre lui et M. Brouglwa
occupe ensuite la séance. Quand là dispute tut tenwttéef»
/ . (554)
M, Plunkett fît sa motton -de prendre en cbnsi^fAtîon Jes M»
gui établissent des serinens ^ui empédient les catboli(|aetf
a occuper des places, et i« nécessite «le le$ modifier. Ud« partie
de Topposifien imtta ic4 le c6lé gauche de la chàolbre des
députés; une douzaine de membres se retirèrent. Quàtuf
M. Plunkett eut fini son discours, oq çna de tpules jpart^ aux
voix. Il paroît qu'après une discussion très-orageuse la chambre
« prononcé , à une heure et demie du matin , I ajournement dé
la motion : 3i3 voix ont été pour celte mesure, et t|i cootr^*
Cette grande maîonlé donne lieu deeroire que la motién n&
•era pas reprise cette année. On attrtboe cet écfaeè à la re*
traite d'une partie de Topposition, et à la diviââon qui existé
sur cette question dans le ministère anglois.
AU REDACTEUR, - '
Monsieur, vons Bvez autrefois fait pusticedo CBDtdeux abb^
Mîiloty et de ses Elémens tf Histoire tint^ferse/îe; qui portent
ai bien le cachet de l'eftprît philosophique de Tauieur. De-
puis^ VOUS: avec signalié à vos iectetnv VAhrigé de rHixtofre
de France,, d^ M. Royon:^ que V<m assiire Mre un bon roya-
l\%kti mais qqi ne se piq^ie pas d'être obrétien. Vous anries
|>u , k ces ouvrages, en joiiidre un autre , cpii' ne paroît pas
lait; non plos pour plaire aux amis de la religion^ c'est \ A-
brégé de r Histoire aait^erseile , par M; lé comte dé Ségitr*
On croiroit'peui'^étre mi'un homme de ce nom, un j»îr dè^
Frftneei «10 membre^ de l'Académie françoise, un hômnie
avancé en âge (car Je demande pardon à M. le comte de
«lire qu'il n'est plus jetine).; on croiroit peut-être, dis^je , que
M. de Ségur saoroit, à tous ces titres, conserver dans sofi
ouvrage toutes les oonvenanoes qu^un hosniue de son â^e et
de son winç doit avoir appris à respecter, et l'en devoit sV
•attendre d'autant plus que son livre est annoncé à Pasage de
4a jeunesse : mais M. le tromte de Ségur fte parok pas pei •
sostdé qu'il ml fort nécessaire de s'appliquer fiv«c beancou^i
de soin à inculquer à la ^'ennesse df>6 sentimens Mligieux , et
on retrouve asecz.fréquemmentsous sa plume U légèreté, les
J»réventioiis, et même q[uel que fois la malice d'un écm vain de
'école pfailosopiiique.
Ces défauts sont d'autant plus saillans que raulenr,-ofi le
voit bien:, ne dit qwe ce »qu^il veut dire. Son style est soigttë,
( 555- )
firâcieiix, clégaoU F/lvibile académicien a su répandre de^
fleurs sur son suj^et; mais ces Ûenvs cachent souvent des
trafts lancés avec art; et si l'historien n*? se permet point,
d'attaques directes, il a quelquefois une manière de présenter
les cl^oscs qui a presque le inême effet. Une impiété déclarée
rëyohe ceux qui se piquent de modération ; il est une tactique
plus adroite, et qui atteint le même but par 4'i'ntres chemins. **
Al. d«» Ségur n'insttjte point, mais il emploie des expressions,,
des tourna/e3, des réflexions dont' l'intention n'est pas équivo-
que; ce tiWt souvent ^u'un mot-, mais ce moi a T^ir d'une
epigramtne. Pn nous dira, par exemple, que le souverain est
plus pieux que politique, lorsqu'il fait quelque acte de reli»
gion. L'ecclésiastique qui a quelque zèle sera bien heureux
s'il échappe au reproche de fanatisme- On fera entendre que
toute peine infligée pour cause ^de^religion est ufie (^Tannie.
Autrefois Jeau-'Jacqucs querellou d'Alcmbert sur ce que ]'a-<
cadénikien h servent du mot de \eçte |>Qur désigner le^î dis-
ciples de ÇaWin; M. cLe Ségur use du même mot pour indi-
quer lés catholiques.
On est étonné de voir en <|uelques endroits avec quelle légè-* ^
retlî l'auleur écrit. Dieu., dit-il , çr/éa le t-iel ei là terre en sept
jours (t. JV de X Histoire ancienne , p. 7O Je ne sais pourquoi
M. de Ségur a<|longe ainsi la création ; la Genèse ne parle que
de six jours, et dit que Dien &e reposa le septième. L'bislorieii
avoit promis^ en rapportant l'histoire des Juifs, de ne prendre
iVdimre langage qu^ celui des auteurs sacrés; mais. il. oublie
bientôt sa proiuesse^.et mêle $es propres i<jl^ées;.auirrcpit de;
livres saints. Selon lui , Jésus-Ghrist chaijgea en vin toute
Veau qui se troui/oii dans la rnctLson (t» V> pag. j46) : J'E-
vaiigilc ne dit rien de semblable, et ne parle qiie de l'eau qui
étoit daris les six auges de pierre. Quelques page$ plus bas, il
est dit que Jésus-Christ recommanda à ses disciples de prendre
leurs épées^ et qu'il vint aussi trouver trois fois ses autres dis-
ciples» Cène sont La« direz-vous « que des distractions légères
et des méprises innocentes : je le veux^ on ne peut pas songer
à tout. L'auteur éloit peut-être trop préoccupé des ornemens
respectables 3e,rautçJ de la Victoire , si impitoyablement dé-
truit'; il songeoit â l'éloge de cet empereur Julien , que l'in^
(356 )
chrétiens, le massacre d'Alexandrie, leà cradutés' cfomîtiiVs à
Antioche, le martyre ^àù pt^Stre Théodore!, les violences
cominises en tant d'endroits ^ ' tout cela apparemment n'est*
qu'un jeu. / • ^
On retrouve le mcme esprit dans le récit des évëncniens
-^êc cette époque^ Ainsi , 4!ans l'histoire de Tempirc grec , l'au-
teur, parlait des disputes sur la divinité de ISo Ire-Seigneur,
^r ses deux natures, sur sa personne, ajoiite iTànies leffà»
milles se divisoient pour ces énigmes y le sang coutaitpour e^
absurdités (\, XX , p. i6% Ainsi voiler les défensearf «du «fogme
et le»liérétiqaes qui leconibattpîenlènYeloppés'danrieniétxie
^lâme ; saint Athanase est mjfs sur la même ligne qu'Arias, et
jfes Pères de l'Eglise proscrits sont conft^daè avec les sectaires
qui les persecutoient. Les prêtres, soiis Gratiéri , a^ir^o/enf de
son nom pour sctifir Vtsprît de secte tt de parti*.,. ;'i/évëque
^Alexandrie, plus animé par resprit^àparti'qtte par Vesprit
^ cHfistianisme.:, Ce ton ne vous paro!t*il pas djgne de Vim^
partialité de Ydtaîre ou de la modération de Imilot? M. de
§éçur n'est' pas favorable aux miracles, et il atiAe màmere
hicnrecte de les proscrire tous également : />^ peûphSi€êt^thu^
ïumés par le polj-théisme à> ne pas douter des prodiges , .
croyaient a\ndement à toiis les miracles- ipf^ùn i^ttibuoit
«ux prédicateurs de l'Evangite../.. Dans tons les temps, Pes"
prit hutnainr, toujours le mênt^, se plut à mêler le men^èil^
Zeux au vrai) on ne trouve nulle pari Vhistoîre dégagée d'o^
pactes Mile prodiges,.,. La couronne d'é/fines. fût tr&nèpm^Ht^
%n pam^ àPartf, et tous les hUtt¥timéW tempe Tl iwyijTfélU
leurs récits des nombreux miracles opérés^par elle. Les jeoties'
gens apprendront donc, à l'école de M. le comte, à ne pas
p-op se fier sfax mirades rapportés dans l'Histoire de TËgHae :
♦îGFtre siècle est si porté à la crédulité!
' ' y^\ Tassémi>lé ces notes au hasard : peut-^tre jugerez-T'ous
«nreHes peuvent élre utiles, et empêcher des lèctettrs confiai»
Wêtre dupes de la réputation ou de l'esprit d'un académîciefi
'f>lnt6so]ihe. Oh peut excuser beaucoup de choses dana le grand-
'maître des cérémonies d« k cour de Buonaparte; mais je croîs
Vqii i) e^ permis d'ex^er davantage du pair nommé par le
«OT.
J'ai rhbnne'ur d'être.-..,
J. P,Pi (B.d.Cç4
' Oleron..;..
(Samefli aS aurit lêjai^.) ' , (ï^^"t)Og.y
. . ..^ . - ■;•■. .".-.' .":. r;. ... ....
" Notice iiyt M, lAç&mhe^ é\^queM' AngonhnK* ,
. ^ Domliiî^i*e X;acoiQl)e i^quH .le,i5 juillet î749» là: Mftni-i
re|eau^ diocèse de Cominges^ et eotr^ «n i ^66 chee[le3 l)o«ri
tf i|i^irje§ d? TarbcA» cbes leçqueU il yenoit de^finir ^4;^ t g dq$^
H remplit différentes places dans cette congrégation, et de-
vint en 1^88 recteur où princicMiI du collège de Gliknn«> k
Bordeaux. lia révolution , qui éclata bientôt ^ trouva en 4uî ur%
^ards^n déclaré* Il prêli^ le serment de la constitution civile ivk
clergé, et fut iipoimë curé de Saiiit-.Paul de Bordeaux.,, ou étoit^
auparavant le collège roy^l. Se^ opinîons^contiues lui inéi itèrent
oionneur d'hêtre nommée là liiéine'annépi^épcité du dép^ir-^
içment de ta GiriDnde à l'assemblée législative; tnai>,smi que
Tespritquî régnoît ^ans cette: assemblée lui djéplùtnsoit.qu'ijb
fdt attaché au3i^ lonctions du li^inistèrei il dpnna.s^ démission;
le 7 avril 1792; c'étoit l< l^n^.ôffiain cIm 4écr^ qui pi:olii]^oit
tout costume ecclésiastique et rqligietti ^ ^t si iTl.JUlc^mbe ^u|.
horreur de la conduite quç jrenoiept de tenir ses çonfrèreé.
^orné et Gayvernon, il faut lui savoir gré des motifs ()e $9.
iretr^te. Retourné à.J^Qr^^tiX, P<| dit qu'il prq^onçiit un dian
<^ur8 à roccasiQfi; 4e b loi sur le divorce , eî que » pehdâ&( lu
içrrçur^.il re&4it service à.çl^uipiifiifçrsonnes., entr'^utrç^^^
M. Tarleyrpn de Ganges, riche négociant^ t protestant» ^piia
flevças ajouter que rabbé Laco^nbe n'avorti-ien de copiunin
fiveé rhpmnie féroce du même nom qui fut président du trt«
Ëunal révolutionnaire de Bordeaux^ et ^u! 9 laissé dàna^
Midi une mémoire exécrable.
-' Les constitiitionnels ayant tenu on cottdiéà Paris ^ en 179^,-
M» Lacombe y parut comme* élépàté tl a presbytère de Bor-
deaux, et, dànsVhiver suivant,' on Pélut pour év^q^Ô métro-
politain, à la place dePieri-e Pacareau, mort je â; septembre
1797. Il (ut sajcré le. i4iévrier^i798',{et»!iBty en 180 1, uncotn
çi(ê à Bordeaux avec ceux de son parti. 11 assista au- concile
dit national en 1801, et donna sa démission , ainsri<iue s1&s con^
frères» Le ministre Fouchélefit comprendre 'd^ns la liste des
do R£e constitutionnels qui furent nommés /, à de4 sièges en
i8aâ. Son institution canoaiiiue épr^ouv^ .quelques diSkialVé^i
( 3S8 )
on lui demanda une rétraclalion , qu'il refusa. Nou^ avotls
rendu coaipfc de celte affaire dans noire n"*. 238, el nous en^
avons encore parlé', n^. 254 « ^ l'occasion des Entretiens pa^
cifiques de M. Tabbë Cazaintre, qui a examiné ce- point his*
torique. Nous ajouterons seulement ici que M. Lacombe publia
une Lettre, du 4 j"^" 1802, adressée à l'abbé Binos, et dana
laquelle il s'expriine avec une jactance assez ridicule. On pu-
blia également unç Lettre de lui à M. Braoll, dans le même
sens.
Ces écrits , l'attachement opiniâtre du prélat à son église
constitutionnelle,' et le peu de mesure qu il mettoit dans sa
conduite et dans ses paroles, lui suscitèrent des contradictions
daris soii diocèse d'Angoulême. Un tlémoire fut rédigé contre
loi; il étoit signé des prêtres les plus zélés et de pieux laïcs ^
et fut envoyé à M. l'archevêque de Bordeaux , comme mé->
tropolitain. L^évêqup s'en plaignit à Fouché, et le ministre
lit arrêter un avocat distingué d'Angonlême, M. Discordes,
Anjoiird'bui membre de la chambre des dépotés, que l'on
soupçonooit d'avoir eu part h la rédaction du Mémoire. Cet
acte arbitraire effraya , et ceux qui blâmoient le plus hi con-
duite de l'évêque^d Angoulême se contentèrent ae géiàir es
Jecrtt. Le prélat, d'un autre côté ^ se sentant protégé, se gêna
flioim^ îl protégea constamment les consiitulionnels , et at-
tira des diocèses voisins les prêtres de té pai^ti , et même èés
hommes diffamés. Ayant été mandé è Paris, à l'occasion dit'
couronnement, il signa, le 28 décembre ^ aiuii que seiLÇoUë-
guèSy tadéclai^tidn suivante? n. n- '...-/-. ?K
» Très^aint Père, je n'hésite point à déclarer à votreSAiatetë tçin-t*
depuis l'institution cvioniqve donnée par le cardinal lëf;at, jai cons-
tamment été attaché de cœur et d'esprit au ^rand prineipe de Tunité
catholique , et que tout ce que Ton m*auroit supposé , ou qui auroit
pu m'étre échappé de contraire à ces principes, n'à.jamais été dans
mes intentions; ayant toujours eu pour maximes de vivre et dé mou >
rir catholique , et j^ar-là de professer les principes de cette* sainte reli^'
gion. J'atteste que je donnerois ma vie pour l'enseigner et l'inspirera
tous les catholiques; ainsi, je déclare devant Dieu que je proteste ad-
hésion et soumission aux jugemens du saint Siège sur les afl'airés eccU-
siastiques de France ».
Telle fat la déclaration souscrite par les évêques constitu-
tionnels,, et que'nous présentons comme authentique. Qn
peut regretter, qu'après avoir fait cette démarche, l'évêque
d'Angouléme n'y ait pas conformé sa conduite ^ çt n'ait pas
(539) . ,^:
tttîvH^eKeinpIe de.ptasieurs de ses collègues/ qui se rëcoocî^
lièreât alors sincèrement avec le saint Siège. Au contraire, de
retour dans son diocèse, il continua de mettre dans ses discours
et dans ses écrits le même défaut de mesure, et il s'attira des
altercations assez vives avec son clergé. Ce fut alors qu'ufi
ceclésîas tique de son diocèse,' M. l'abbé Duchazaud» lui adressa
tFois Lettres , qu'il a depuis fait imprimer (voyez Vuiuis /l
la petite église (i) , Périgueux, 1819), et dans lesquelles il
«donnoit au prélat des conseils pleins de sagesse» et exprimés
avec modération. Ces conseils ne furent pas suivis, et ie lan-
gage tenu par Tévéque dans plusieurs de ses Mandemens
acheva ^'aliéner les esprits. Dans un Mandement du 3i
jpiillet 1809 en actions de grâces des victoires remportées en
Allemagne, M. Lacombe se félicitoit que le Pape eût été dé-
pouillé de sa puissance temporelle. Il rappeloit un discours
qu'il avoît prononcé en 179I1 comme recteur du collège 4^
Ouienney et ilajoutoit :
ft Ce^qul ne s'est point effectué et réalisé d^api'ès nos vœux en 17^1^
vient cfeTétre auj^rànd contentement des vrais fidèles delaF'rance
catholiqne. Nous disons donc, quand nous voyons là souveraineté tem-
porelle ôtée et soustraite des altributions de N. S. P. le Pape, c'est là
ie doigt de Dieu. N oublions pas que c'est par l'assurance d'un revenu
de a mîIlioat/||ue S. M. a remplacé une souveraineté temporelle qui
n*^it ni évangéli^ne ni ecclésiastique ».
£2e langage assurément n'étoit guère épfisjcopal » dansje Rio-
ment oil le Pape venoit, non-seulem^t d'être dépouillé de
ses>£tatSf mais emmené captif, ^t traîné en France; car c'é**
toit le 6 juillet que Pie VIi avoit été enlevé de Rome, et i|.
étoit difficile que M. Lacombe l'ignorât le 3i. La même anr
née y il donna un Mandement pour rétablissement d'un sé-^
. ininaire. Le diocèse d'Angouléme étoit peut*^être le seul ok
o» n'en eût pas encore formé , et l'évéque ne parvint même
pas alors à réàliserson projet. II sôllîcitoit des fidèles des.se->
cours que le défaut de cpnfiance rendit rares et insuffisans,. '
£h 181 1, il fit une auti*e démarche qui afHigea tout son clergé;
il publia un Mandement pour ordonner ta lecture des adresses
faites à Buotiaparte par le chapitre de Paris, et par des cha^
pitres d'Italie. On se rappelle quels éloiènt le sens et l'esprit
( i) I Tol. in-13 j prix , iTr. 8b cent. , et 2 fr. âô cent, franc de port.
A' Paris , chez Ad. Le Ciero ^ au bureau de ee iournal.
Y a
cle ces a^lrcsscs îfnpQ/hé^i& par le despoi^mèdan» tmosofiiènf ofa
le Pape éioit captif, l'Ë<2;lîse $6n» ïe jou^. éMin ^^nd tiam*
}>r^ (le cAidiiiâux, ôe Biéints et d'ecci€si«s(i€|ues dans les pri-»
çons, ou dan^ Texil. C o$\ àu tuitreu d« cet eut de ei»06es cjoe
M. iMicombe croit devoir se réjouir; dans son Mandement
du 7 mars 1811, il rappeUe celui du Si juillet iHiOy^ettl
i^joulç :
• i( Un nouveau surcroît dVsp^rance noos a été donne, quand nous
- avons vu la métropole de Paris faire une adresse (\m solticite la resfi-
Iwiiou des smciens droits-dont les chapitres ont joui lông^tenips... Cet
/iau de la première des églises de France a été U9 modèle éaprès le-
quel, ont a"i les cliapitres d^ltalie. Dans leurs ouvra^^ prévôtés ii
S. M. on voit rcxtinction de cet ultra montanîsme qui a é^é long-
temps en vigueur en Italie. On y voit le juste a.ssentiu)cuf qui est dû
aux maximes et lil>crtés de Téglise gallicane , dont l'empereur ti or-
4lonné Tusage par un décret solennel
j> A quoi aboutiront-ils , N. T. C. F. , tous ces moyens qui vicmieat
cVctre mis en usage auprès de celui qui est t^ii^percur dei^ François et
roi d'Italie? il a vu la justice des motifs qui Ivii ont été présentés j il
p« sait que i .-»..- . 1 • ^
réUiàUt^ l'é^
qu'elles auoient i
mimstérie.ldeVEslife uni\>ers€Ue sera convaincu deVinoompêtance de
son. droit abusif datis l'institution canonique des éthiques; qu'il rendra
fiux mét,mpolitains ce qi^l^ur a. été enlevé en desfcurs mau\>ais par un
abus de puissance. C'est ce qîie verra comme infiniment «nécessaire
S. M. l'empereur et roi, et elle ne pourra qu'ajouter ce nouveau^^it
de gloire à toutes 5|ui a illustré «bn régne ,.'..-
' ;» Si quelqu'un d cntr^ vous poufoit avoi^ éCé imbo desrnrineipesrdc
Vulij^twatanisme , els'il pouvait se faire qu'il .çoikUQuà|-d]y tenir ea-
core , lorsque toute coudamnation est devenue le juste pa^ge de ce
système, combien nous le plaindrions! et, en l'y voyant obstiné,
combien nous le blâmerions!.... Nous finirions par Je condamner à
notre tribunal; nous irions jns^^u'à lui refuser la continuation de notre
confiance et de notre amour, ^lous (i) :, stais, que^onsHnotls?
.Non, pcurnU vous il ne se trouvera aucun uU^^finontâun ^.'
On a peine à concevoir celte affectation à co^hàiireVuli-'
tramqntanisme j lorsque le Pape élbit Captif, et l'Eglise de
Home dans le déuîl. A^siu-ément c'<$toit maj'prendre son'mo-
ment pour parler de fiberlés, et il y avôit quelque lâcheté h
insulter un pontife prisonnier, et à exciter i^ç.despote ambi-
(i) Cet endroit est avec des points dans le Mandement. Tout ce qui
est ici en lettres italiques^ Test aussi dans roriginal.
(M' •)
lieux à ée nouveaux envàhissemens. Anssî ce Mandement fit
îe plus mauvais effet. La restauration arriva. Le 23 mai iSi^)
M8.%:le duc d'Augoulême passa par Anc;hulêrnf , et arlmit le
clergé à lui rendre ses devoirs; tnais l'ëvçquc fui formellement
excius, et sa persévérance à se présenter, quoiqu'il eûl été averti^
ne fil'qiie rendre Je fefiis plus désagréable pour lui. M. Beau-
regard , ancien roililaiie, qui avoit éj)Ousé une nièce de t'évè-
cjue, publia Quelques Réfltrx ions sur cette circonstance; puis
Quelcfuss Vérités au Clergé d'Anffouléme , ou Réplique à ta
Courte Réponse de ce Clergé h ses Réjlcxions, Ces deux écrits^
.irr-4**. de lo et de 22 pages , étoient une apologie de M. La-r
'corobe; on y joignit une Lettre de M. Peyrot, curé de Périr
^ueux, qui blâmoit aijssi la Courte Répottse du clergé d'An-
^oulême. Cette tiiortificalian n'empccha point M. LaçOrabe
cle se présente!* à Périgueux , le 3 mars 181 5, lorsque M6^ le
ducd'Angouléme et Madame passèrent par cette vTUe en se
Tendant à Bordeaux. II éprouva un second refus.. Il y, a lieu
de croire que M. Lacorabe conserva quelque rancune de .a*
traitement. Le 17 mai 181 5, il publia ur>e Lettre pastors^lc^
.oii il exhortoit ses curés à remercier Dieu du retour de Buo-
napartq. II s'objecte que Napoléon avoit abdiqué; naais it
ajoutes *
« Sans doute qi1*on n'a point observé les.' conditions imposées e%
consciities. Il a quitté le lic^u de son exil tnalgré le grand bien qiî'il s©
plaîsoitk y opërer- il en est «orti sans étr^ arrêté par ceux à qui' la
garde en avoit été confiée. Une fois arrivé sur la terre ferme» il a été
reconnu; il- a vu gro^ir ptodîgiensemcnt le noinbre de ces adhérens.
Sur sa route , il a reçu l,es plus grandes marques de la eon.sidôratioa
•qui lui est due. Le jour même qu'il esl arrivé à Paris, en étoit sorti
de gr*nd -matin le prince qui noui a gom'çrm*s pendant l'espatè de
■près d'une année complcle. Il a abouti an ehâteau des TniJevi^sj îl
y a reprk rcxercice dt< ses fooclions impériales^ il y r^gije avec cet
âfit^endanl; que noUs devons à son mérite reconnu. Les merveille»
étonnantes qui ont illustré son, règne ^ il va les conlmùcr. Puissions-
nous jouir long temps de l'avantage qui nous a été procuré par sott
retour h son poste » où il avoit été élevé par le cotîserttcment libre
et' volontaire dk peuplé françois. C'est Dren qlii nou^ revoit donné >.
•c'est Dieu qui nous.l'aTbit ofcé, c'est Dieu qui nous la redonné;
soyons sensibles à celte -faveur signalée. .Aimons notre empereur....
C'est plus en père qu'en souverain qu'il continue de régner sur nous,,
prouvons-lui que nous faisons^ noti?e gloire et nos_délices dîêtre ses^
çon'? et fidèles sujets w.
On voit a,^ec quelles cilusio/i de cœur Févêque célébtoiilfi^
( 342 )
retour Ae 6uonaparte. La mémo Ltitre pastorale commen-
çoit ainsi :
« Le directeur-(;^neral des caltet nous a adressé nné circulnire^ oà
iront les paroles suivantes: L'état de guerre dans U<fuei se trompé main*
tenant l'ItaUe , interrompant les communications ai^ec le s^int Père , la -
juridiction des ordinaires rentrera l'égard des dispenses, dans le droit
commun. Nous voil'i donc autorisés à faire pour le diocèse d*Angoa^
léine ce que le malheur des circonstances rendeit fort difficile. Déjà
BOUS avons commencé de mettre à profit cette concession impériale »
d nous continuerôns'de le faire.. .i. ».
C'étoit être bien peu théologien que de se croire atttorisé
par un décret impérial à donner des dispenses , et d'appeler
cela une concession^ c'étoit montrer, qu en se piquant de né
pas plier devant la cour de Rome, on couroit au-devant du
]oug de l'autorité séculière. Aussi cette Letti'e pastorale indis-
posa la plus grande partie du clergé et des fidèles , et M. Pey-
rot, pro-vicaire.de i^évêque pour le département de la Dor-
doçne, en arrêta la circulation; ce qui lui attira la disgrâce
de M. Lacombe. Le l'^ ao&t i8i5, Tévéque lui retira, par
line Lettre imprimée , ses pouvoirs de vicaire-général. II étoft
venu à Paris pendant les cent jours , et avoit assisté à la céré-
monie dii Champ de Mai. Après le retour du Roi, les réclama-
tions se multiplièrent contre M. Lacombe. M. Tabbé Dùcha*
zaud lui écrivit des lettres pressantes, qu'il cile k la fin. de son
Avis à la Petite Eglise. On présenta au gouvernement des H^é-
ihoires contre l'évêqiiç; on y exposoit les vices de son adçui-
nistration. Lés uns demàndoient qu^l fdl mis en Jugement ,
lès autres qu'on liilfît donner sa démission.' Il y éut^ qoelqa^
négociations 4 ce sujet; ipats elles n'eurent aucun résultat ,
et l'état du diocèse devint plus affligeant que jamais. En
1817, Pévéque défendit à ses ecclésiastiques, sous peine de
aùspense, de célébrer les fêtes supprimées en 1802. Le 3o
juillet 1818, il Bt une ordonnance dans la forme la pins sin-
gulière; voyez VAids à la Petite Eglise, page 284. Vers ce
temps M. T'évêque prit ppur grand-vicaire M. Luguet, qui
nous écrivit au sujet de quelques réflexions que nous avions
faites dans ce journal sur l'état du diocèse. Nous nous propo-
sions d'abord de faire connoître cette Lettré vraiment cu-
rieuse et par le style et par le fond des choses; mais, en j
réfléchissant, nous crûmes devoir supprimer nos réflexions
spr. cette épître et sur son auteur, et ne plus revenir sur des
maux auxquels nous ne pouvions porter remède.
(543 )
M» Licoinlie, livré à uneinflueoce domèsliqiH»,^ et ailbiUi
pur 4e9 aitaaues successives , ne se mêloit presque plus dé son
dîoc^. Nulle cof^fiance^ nul ordre, nulle discipline* Un sér-
ipinaire fut formé, et confié à un liomrae.estîmable; maisJee
fidèles ne môntroient pas. beaucoup de zeïe )>our le soutenir*
On accneilloit diins ie diocèse des prêtres étrangers refetés de^
pays voisins pour leur conduite, et le couçjçil'généfahde la
Charente demanda formellement leur e^ielusion en 1 820, Lé
conseil se plaignit ^ussi que les 4oob fr. afieclés au séminaire
d'AngouIéme ne fussent point consacrés aux jeunes gens du
déparlement. Ces demandes du conseil^général ont éie renou*-
.velée dans la session de 1821. De nouveaux Mémoires furent
adressés au gouvernement sur Tétat du diocèse. En 1821, on
érigea le siège de Périgueux, et M. Lacombe donna une.Lefe-
tre pastorale à ce sujet; voj^ez nos n*». 762 et 777. Cependant
.la $anlé du prélat déclinoit ; il éprouv.oit des absences d'espriCL
Au dernier passade de Madame, duchesse d'Angoulême, .il
ne fut point admis à se présenter devant elle. On dit qu'il a
été fort sensible à ce nouvel affront. C'est fe 5 avril que fa
.Princesse étoit arrivée à Angoulême; U&, elle entendit l«
Biesae, qui fut célébrée par M. Graléreau, supérieur du sér*
minaire. Le 7, M. La'combe mourut presque subitement.
Ce prélat s'est toujours montré à Augonléme régulier ^an«
ja conduite; il étoit bon et charitable ; on loue son afiabitité et
depos
Dans tout ce que nous avons cité de lui, nt>n» n^ave^ns été guir-
jàéj Dieu merci > par aucun ressentiment personnel f nous ne
connoissions point M. Lacombe, et nous ne l'avons jugé q^ub
:sur sa conduite et $es écrite Nous avons cité àes faits^^et nou3
n'avons eu aucune peine à nou« tenir en garde contre tout ce
qui ressent la haine et l'esprit de parti. C'est l'esprit de; parti
qai a dicté les éloges outrés que l'on a donnés récemment au
prélat. Le ConstkhUionnel lut a 4éçernc un pompeux article
4ans son numéro de lundi dernier ^. et s.'élëve contre ceux qui
cherchent.à^Anr /a mémoire de M. Lacombe; c'est un ancien
collègue c|ui a fait l'article , et il est un peu suspect par là
mêffiie. On lit aussi dans le Jaitrnal de îa Charenus un ébgc
assez exagéré du prélat, dont on fait un apôtre. Les libéraui
Qiit,¥OJila honarer ses obs^ueS;\ut ont eu. lien le jeudi î à.
(544)
Le corf» Jevoit être porte par les élevées 3a $êmin»ire ; mstls
M. Lii^tiet, gran'i-vîcaire de \'cvê<\vte, hs fit retirer, et de»
jeunes gens , qui se trouvèrent siibiletnent safôfs d'an profond
r^'spect f 0(iir Heprscopat , s'emparèrent du cereaeik On a cru
^oir \k le cachef de Tesprit de parli. Les grands -vieafres ca-
ttitulaires ne présidèrent point anx j>b.«èques. Un des dvanoines^
M. Rêbort, qui cëiélnra ta messe, et le grand^vicaire de Vé^
vlqae, M. Ln^uft, prononça l'oratson fonèbre. On ne foi
point étonne qu'il louât une administrât ton h kl quelle il a^^H
€il part; un trouva cependant son pané^jHqtie un peu fort
en certains endroits, surtout pour l'élection consfitutionaellé
de M. Lacombe à Bordeauv. 1VI. Luguet, efoi a été en Espch-
^ne, auroit pu se dispenser de vanter cette élection schis-
msiiqne pour un sïége non vacant.
M, Ltiguet n'a point été coiftinué dans ses foncCmns -de
^and-\'icaire ; c'est la première fois peufr-étre depuis le Con-
4^M*dat que les grands-vicaires d'un